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Cameroun : En dépit de l’évidente innocence de PEK, En violation des lois le collège des magistrats condamne Paul Eric Kingue à 10 ans de prison ferme.

15 Novembre 2012 , Rédigé par afrohistorama, Toute l'histoire sans histoire

 En dépit de l’évidente innocence de PEK, En violation des lois le collège des magistrats condamne Paul Eric Kingue  à 10 ans de prison ferme.

pAUL eRIC KINGUE

  

Alors que nous attendions logiquement un verdict d’acquittement pur et simple, le tribunal vient de rendre son verdict : 10 ans !!!!!!! 

En violation des lois, il est de plus incarcéré, alors qu’il n’avait pas de mandat d’incarcération. 

PEK a 48 heures pour introduire un recours en Cour suprême. 

 

La crainte qui taraudait nos esprits sans que nous osions la formuler était donc bel et bien fondée. En dépit de l’évidente innocence de PEK, en dépit des lois et du simple bons sens, le collège des magistrats vient de nous donner une fois de plus la preuve de son asservissement au pouvoir politique, ou, du-moins, aux apparatchiks et autres parrains maffieux qui ont cadenassé le système judiciaire et réduit les magistrats a l’état de veules serviteurs.

 

Nous avons bien compris que le Président du tribunal n’a pas eu d’autre choix que de lire le verdict dicté par ses instances supérieures. Les renvois successifs accordés au procureur pour lui donner le temps de préparer ses plaidoiries nous avaient laissé deviner l’importance des débats à ce sujet en haut lieu. Par quel tour de magie l’État pouvait-il sortir honorablement du guêpier dans lequel il s’était fourré ?

 

Parce que, si au départ de l’affaire Kinguè il ne s’agissait que d’un règlement de comptes venant de commerçants véreux associés pour l’occasion à quelques mercenaires du pouvoir, c’est au fil du temps devenu une affaire d’État. Et, bien-sûr, une affaire dans laquelle le principal intéressé, PEK, ne compte pas plus qu’un vulgaire cafard qu’on écrase sans aucun état d’âme. La vie et l’honneur d’un citoyen compte-t-ils encore quand il s’agit pour l’État de sauver la face ?

 

Mais quelle face ? La face hideuse d’un État de non droit qui ne peut que révulser aussi bien le peuple camerounais avide de justice dans son quotidien, que la frange de la communauté internationale soucieuse du respect des droits élémentaires de l’Homme. 

 

Le rideau rouge se ferme sur une bien mauvaise tragi-comédie, sous les huées du public impuissant et outré. Seuls les esprits démoniaques qui ont créé et alimenté l’affaire Kinguè peuvent applaudir, avant de retourner là d’où ils viennent et où est leur place : en enfer.

 

Source : Groupe de Soutien à Paul Eric Kinguè.

 

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BOYCOTT : le journaliste Camerounais qui ira aux états généraux de la communication d’Issa Tchiroma sera considéré comme journaliste du ventre. Selon le SNJC .

14 Novembre 2012 , Rédigé par afrohistorama, Toute l'histoire sans histoire

BOYCOTT : Le journaliste Camerounais qui ira aux états généraux de la communication d’Issa Tchiroma  sera considéré comme journaliste du ventre. Selon le SNJC .

 

Cameroon flag

Le SNJC appelle à un boycott actif des états généraux de la communication du Cameroun

Yaoundé, Cameroun (PANA) – Le bureau national du Syndicat National des Journaliste du Cameroun (SNJC), le plus important du pays, a dit son intention de boycotter de façon active les états généraux de la communication prévus les 5 et 6 décembre 2012, a appris la PANA au cours d’une conférence de presse ce jeudi à Yaoundé.

Pour le président nouvellement élu du bureau exécutif national du SNJC, Félix Cyriaque Ebole Bola, les états généraux de la communication qu’organise le ministère de la Communication sont biaisés à l’avance parce que les organes représentatifs des journalistes du Cameroun, notamment le SNJC, n’ont pas été associés à la préparation des travaux.

Il estime que les résultats de cette rencontre préparée par les journalistes fonctionnaires du ministère de la Communication qui ne connaissent pas les problèmes des journalistes pour n’avoir jamais véritablement exercé sur le terrain ne peuvent que refléter et protéger les intérêts du gouvernement au détriment des journalistes.

Ces travaux auront tendance à développer des éléments qui vont davantage museler la presse camerounaise au lieu de lui donner des éléments pour se développer, c’est pour cela que le SNJC sera présent sur le lieu des travaux, mais ne prendra part à aucun atelier a indiqué M. Ebole Bola.

Selon le SNJC, ces travaux seront contre productifs, parce que les principaux griefs des journalistes camerounais n’ont pas été pris en compte dans le contenu et les sous thèmes retenus au programme.

Il s’agit particulièrement de la maison de la communication qui est construite depuis plus de quatre années et qui n’a jamais été fonctionnelle, la délivrance fantaisiste des cartes de presse aux pseudo-journalistes, l’inconsistance de l’aide publique aux médias, l’inexistence des contrats de travail aux journalistes du secteur privé.

A cela s’ajoutent la non existence de la sécurité sociale pour les travailleurs des médias, la non délivrance des licences d’exploitations aux médias audio-visuels, la non application de la Convention de Florence et son protocole additionnel de Nairobi.

Les derniers états généraux de la communication au Cameroun se sont tenus en 1994, rappelle-t-on.
-0- PANA EB/AAS/SOC 08nov2012

 

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Edson Arantes do Nascimento alias Pelé hospitalisé à SAO Paulo.

13 Novembre 2012 , Rédigé par afrohistorama, Toute l'histoire sans histoire

Edson Arantes do Nascimento  alias Pelé hospitalisé à SAO Paulo.

Roi-pele.jpg

 

 

 La légende du football brésilien, 72 ans, a été admis dans un centre médical de la cité paulista, a annoncé mardi un porte-parole de l'établissement, sans livrer d'autres précisions, à la demande de la famille.

 

"Pelé est hospitalisé ici, mais nous ne pouvons pas donner plus de détails, ainsi que nous l'a demandé la famille", a déclaré un attaché de presse de l'hôpital Albert Einstein, sans indiquer non plus quel jour l'ex-footballeur avait été interné.

Le Roi Pelé, Edson Arantes do Nascimento, de son vrai nom, aurait été opéré d'un fémur, selon le quotidien Folha de Sao Paulo, citant une personne de l'entourage du patient.

Considéré comme l'un des plus grands joueurs de football de tous les temps, Pelé a remporté trois Coupes du Monde avec le Brésil en 1958, 1962 et 1970 et a inscrit 1.281 buts dans toute sa carrière.

Source AFP

 

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Journal de Syrie 13.11.2012,

13 Novembre 2012 , Rédigé par afrohistorama, Toute l'histoire sans histoire

 

Journal de Syrie 13.11.2012,

 

 

                              


 


 

 

http://www.youtube.com/watch?v=onzENP79JZw&feature=plcp

 

 

 

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Les vraies raisons de l’assassinat du consul Américain à Benghazi et la démission du General Petraeus Barbourze en chef de la CIA.

13 Novembre 2012 , Rédigé par afrohistorama, Toute l'histoire sans histoire

Les vraies raisons de l’assassinat du consul Américain à Benghazi et  la démission du General Petraeus Barbourze en chef de la CIA.

 david_petraeus.jpg

La maîtresse de Petraeus révèle le véritable motif de l’attaque de Benghazi

Les conséquences de la démission du chef de la CIA, David Petraeus, pourraient être plus importantes qu’on aurait pu le penser à première vue : Il est clair que la maîtresse de l’ex chef des services secrets, vers qui tous les yeux se tournent, détient des informations sur ce qui s’est réellement passé à Benghazi.

Deux mois après l’assaut contre le consulat étasunien de Benghazi, on ne sait toujours pas pourquoi au juste ni comment les insurgés sont rentrés dans le consulat le 11 septembre et ont exécuté l’ambassadeur, Chris Stevens, et trois autres Etasuniens. Le débat autour de cette question a été intense pendant la campagne pour la présidentielle et les rapports contradictoires de la Maison Blanche, du Département d’Etat et du Congrès ont engendré une confusion que la démission inattendue de Petraeus, vendredi, a porté à son comble.

Tout de suite après la démission du chef de la CIA, des sceptiques ont suggéré que les choses ne se résumaient pas à ce qu’on en avait appris, surtout  si on prenait en compte les hautes fonctions de Petraeus à la tête des services secrets de pays et le caractère relativement anodin de la liaison adultère qu’il avait avouée sans problème en annonçant son départ. Les journalistes et les enquêteurs ont donc tenté d’en apprendre davantage auprès de la prétendue maîtresse, la biographe du Petraeus, Paula Broadwell, et, comme ils l’avaient prévu, l’affaire a brutalement pris une toute autre tournure, dimanche, lorsqu’on a appris qu’elle avait peut-être été mise au courant des vrais dessous du scandale de Benghazi alors que le reste du pays était tenu dans l’ignorance.

Une communication que Broadwell a faîte à son Alma Mater* le mois dernier laisse penser qu’elle détient des informations sur l’attaque terroriste qui n’ont jamais été fournies au peuple étasunien.

« Je ne crois pas que beaucoup d’entre vous le sachent, mais l’annexe de la CIA retenait prisonniers deux membres des milices libyennes » a déclaré Broadwell aux étudiants de l’université de Denver lors de son symposium, le 26 octobre. « Et ils pensent que l’attaque du consulat avait pour but de libérer ces prisonniers. On examine toujours cette possibilité. »

Le discours de Broadwell était sur YouTube jusqu’au week-end dernier; Il a été retiré depuis mais des copies circulent toujours.

Jusqu’à cette date et encore aujourd’hui la CIA a nié que, comme le prétend Broadwell, la CIA ait détenu des prisonniers dans ce bâtiment décrit comme le consulat de Benghazi. Si Broadwell a raison, cependant, cela voudrait dire que l’agence a une prison secrète en Libye, un fait que Washington a toujours nié. Si c’était vrai, cela fournirait un motif pour l’attaque du 11 septembre en plus de dévoiler une violation à la sécurité des services secrets les plus importants des Etats-Unis.

Le FBI a officiellement confirmé avoir fouillé la maison de Broadwell à Charlotte, en Caroline du nord. L’agence n’a pas précisé ce qu’elle cherchait mais il est clair qu’elle prend au sérieux la possibilité que Broadwell ait eu accès à des informations sensibles.

Dans sa première communication sur l’attaque, l’administration Obama a dit que le film produit aux Etats-Unis, « l’innocence des Musulmans » était le catalyseur qui avait déclenché l’attaque de Benghazi et d’autres attaques similaires dans la région. Au bout de quelques jours, la Maison Blanche a été forcée d’admettre, sous la pression, que des terroristes étaient à l’origine du meurtre de l’ambassadeur Stevens, 11 ans après la destruction des Tours Jumelles par Al-Qaeda.

Dans sa déclaration du mois dernier à Denver, Broadwell a aussi dit qu’un groupe de soldats d’élite de Delta Force « les gars les plus talentueux de notre armée » aurait pu être envoyé pour soutenir les Etasuniens de Benghazi mais ils ne l’ont pas été. Au contraire, les Etats-Unis ont fait leurs bagages et ont immédiatement quitté les lieux au lieu de protéger le lieu du crime ce qui fait que quelques jours plus tard la plus grande partie de l’endroit, et sans doute toutes les preuves, avait été pillé et détruit.

Dimanche soir, Greg Miller du Washington Post a écrit sur Twitter que « la CIA affirmait avec force que les allégations de Broadwell, comme quoi l’agence retenait des prisonniers à Benghazi, étaient fausses ». Dimanche, un porte-parole de la CIA a dit au Daily Beast que l’agence « n’a plus le pouvoir d’emprisonner des gens depuis janvier 2009 date à laquelle le décret d’application n°13491 a été promulgué. Toute allégation que l’Agence puisse encore faire des prisonniers est infondée et inexacte. »

Broadwell n’a pas fait de déclaration à la presse depuis qu’elle a fait la une des médias internationaux vendredi, suite à la démission de Petraeus. De son côté, l’ancien chef de la CIA n’a pas encore commenté le massacre de Benghazi et il ne témoignera plus devant le Congrès comme cela devait se faire jeudi. Michael Morell, le directeur par intérim de la CIA doit répondre aux hommes de loi de Washington à sa place.

*Alma Mater désigne leur université pour les étudiants qui en sont issus

Par stephel

Source: alterinfo

 

 

 

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Invention du premier drone Africain: Le T900.

12 Novembre 2012 , Rédigé par afrohistorama, Toute l'histoire sans histoire

                                               

 

                             


 

 

  http://www.youtube.com/watch?v=4KMLzB0QE0s

Un jeune nigérien de 28 ans, Abdoulaziz Kountché, nanti d'un brevet de pilote ultraléger, a réussi à faire voler avec succès, samedi à Niamey, un petit avion sans pilote, qu'il a conçu il y a un peu plus d'un an, a montré la télévision nationale.

Le drone "T900" de 1,7 m d'envergure pour un poids de 2 kg, a fait des tours dans les airs, à 100 m d'altitude avant d'être ramené au sol dans un atterrissage parfait par son concepteur à l'aide d'une commande à distance.

"Il peut voler pendant 45 mn, à 6000 m d'altitude ; mais pour des raisons de sécurité, je décide de ne pas dépasser les 100 m d'altitude", a-t-il précisé.

Le jeune Abdoulaziz Kountché a choisi ce jour, 10 novembre 2012, 25eme anniversaire de la disparition de son grand père, le Général Seyni Kountché, ancien chef d'Etat du Niger (1974-1987), pour faire voler son appareil. "C'est une manière de lui rendre hommage, et remercier les Nigériens pour l'estime qu'ils ont pour mon grand père".

L'appareil peut servir à multiples usages, notamment, à faire de la cartographie, la vidéo surveillance ; il peut suivre d'autres petits avions et envoyer en temps réel les informations qu'il capte.

Le "T900" peut être également d'une grande utilité dans la sécurisation des personnes et des biens, selon son inventeur.

Abdoulaziz se dit capable de concevoir des drones de grandes envergures, avec un peu plus de moyens.

Source :  Xinhua 

 


 

 

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Mali : Un camerounais évadé de la prison du Mujao raconte son calvaire.

11 Novembre 2012 , Rédigé par afrohistorama, Toute l'histoire sans histoire

Mali : Un camerounais évadé de la prison du Mujao raconte son calvaire.

 

Ekobo-Samba-Albert-Edouard.jpgEkobo Samba Albert Edouard est un jeune Camerounais, résidant à Alger où il travaille. Il est né le 29 Août 1988 à Metet (Cameroun).  Pour des soins de santé,  il s’est rendu à Bamako par route le 5 Octobre 2012.  

 

C’est à son retour à Alger, le 11 Octobre 2012, qu’il a été arrêté, par le Mujao à Gao pour avoir écouté de la musique. Après avoir reçu 40 coups de fouet, il a été par la suite mis en prison, car ils le soupçonnaient d’être un militaire mercenaire de la Cedeao. Nous l’avons rencontré et il a accepté de se confier à nous dans un entretien dans lequel, il nous raconte les circonstances de son arrestation, la torture qu’il a subie, comment il a pu s’évader…  

 

Il pense que cette crise est loin d’être malienne, car ce sont les Burkinabés, les Nigérians etc, non pratiquants et non croyants qui sont membres du Mujao et que les raisons de l’application de la Charia qu’ils brandissent sans cesse ne sont que du blasphème. 

 

L‘Indépendant weekend: Vous viviez  en Algérie avant votre arrestation. Depuis combien de temps êtes vous parti du Cameroun et que faisiez-vous là bas ?

 

Je suis chaudronnier tuilier de formation. Je suis parti du Cameroun il y a de cela neuf mois. J’ai eu un contrat de travail de trois mois avec une société de construction au Maroc, à Casablanca. A la fin de ce projet, une autre société en bâtiment m’a contacté à Alger pour un contrat de travail de trois ans. Et c’est dans cette société que je travaillais depuis près de cinq mois, et j’étais logé, nourri, mon assurance était à jour, ainsi que tous mes papiers.

Comment  êtes vous arrivé à Gao ?

J’ai eu de sérieux problèmes de santé et c’est un collègue malien qui m’a conseillé d’aller voir un naturopathe malien résidant à Bamako. J’ai donc expliqué les problèmes à mon patron qui m’a donné une avance sur mon salaire, puis un mois de congé. N’ayant pas suffisamment de moyen pour prendre le billet d’avion, j’ai du prendre la route passant par Gao.

Votre collègue ne vous avait pas dit qu’il y avait les islamistes à Gao et qu’il fallait bien se tenir ?

Si, mais il m’a dit que les rebelles ne dérangeaient pas les passants. Et je n’avais pas de problème d’autant plus que mes papiers étaient à jour.

Donc vous n’êtes plus finalement arrivé à Bamako ?

Si, j’ai effectué le voyage aller sans problème. J’ai rencontré le naturopathe qui m’a fait un traitement de deux semaines et demi et c’est à mon retour que j’ai été arrêté.

Racontez- nous les circonstances de votre arrestation.

A mon retour, j’ai pris mon ticket de voyage pour Gao dans une agence de voyage à Bamako. Cette agence a égaré ma valise où se trouvait mon passeport. Je ne me suis retrouvé qu’avec les photocopies. Ça c’était la première poisse. Arrivé à Sévaré où il fallait m’enregistrer, les premiers problèmes ont commencé. Mais je suis tombé sur un commandant très compréhensif, qui m’a dit que je risquais d’avoir des problèmes à Gao. Mais j’avais l’assurance du chauffeur du bus que ma valise allait venir avec le prochain bus, afin que je puisse entrer en possession de mes pièces. Donc je suis arrivé à Gao sans problème.

Au moment de me rendre chez un particulier qui fait voyager les gens pour Alger, j’avais les écouteurs à l’oreille et les gens du Mujao passaient dans leur bus. Ils se sont arrêtés et l’un d’eux m’a interpellé, il m’a salué, Assalamoualekoum, j’ai répondu wallekoumssalam. Il m’a demandé où je partais. Je lui ai dit que je venais rendre visite à un ami. Il a demandé ma nationalité puis ce que j’écoutais à l’oreille, où bien si j’étais en train de filmer. Pris par la  peur, je lui ai dit que je voulais passer un coup de fil. Il a alors récupéré mon téléphone et c’est là  qu’il s’est rendu compte que j’écoutais de la musique.

Qu’est ce qu’il a fait ?

 

Il m’a demandé si je ne savais pas que la charia interdisait cela. Puis, il m’a  conduit au commissariat. Une fois arrivé au commissariat, il m’a amené chez leur chef, qui a lu les versets coraniques qui interdisent d’écouter de la musique et il m’a dit que j’allais être puni selon la loi de Dieu. Et pour cela je devrais recevoir 40 coups de fouet.

Qu’avez-vous fait ?

Je lui ai dit que si c’était leur décision, il n’y avait pas de problème et qu’ils sachent  que je ne suis pas musulman, je suis chrétien et que ma religion ne m’interdisait pas cela. Il m’a dit qu’ils ne connaissent qu’un seul Dieu, et une seule religion.

Et ils ont appliqué la charia sur toi en public ?

Non, dans un bureau. Mais je n’étais pas le seul, ils ont frappé plusieurs personnes ce jour là. Le chef après la lecture du coran a demandé qu’on me mette en prison en attendant le jour de l’application de la charia. Alors le lendemain il m’a fait sortir de la prison et il a encore lu les versets coraniques et il m’a appliqué 20 coups de fouet aux fesses et  20 aux pieds.

Et il t’a relâché après ?

Après m’avoir frappé, il m’a dit que les Camerounais ne viennent pas à Gao et que je dois dire la vérité, si je suis un militaire mercenaire de la Cedeao. Je lui ai dit que je travaillais à Alger et que j’étais à Bamako pour des raisons de santé et après mon traitement je retournais pour reprendre mon boulot.

 

Il a dit que je mentais car ce n’est pas ce que j’ai dit dès le départ. Il m’a remis en prison et il a dit qu’il allait m’inciter à parler. Le troisième jour quand  il est revenu, il m’a mis sous une table et il a cassé ma dent où il a placé quelque chose comme de l’aimant. Il m’a fait subir toutes sortes de tortures.

 

Je lui ai dit que je vivais à Alger et qu’il pouvait appeler mon patron. Je lui ai remis son  numéro et c’est quand il a appelé que mon patron lui a confirmé que je travaillais chez lui et que j’étais au Mali pour des raisons de santé.

Qu’est ce qu’il a fait après avoir eu cette confirmation ?

Il m’a présenté ses excuses, puis il a convoqué les notables de Gao pour leur soumettre mon cas. Ils m’ont demandé ce que je voulais, je leur ai dit que je voulais juste retourner à Alger pour reprendre mon service car je vivais de cela. Le chef du Mujao a donc dit que les frontières de l’Algérie avec le Mali étaient fermées et qu’il était impossible pour moi de retourner en Algérie. Ils m’ont proposé de retourner à Bamako. J’ai refusé, d’autant plus que je ne vis pas à Bamako et je leur ai dit que je préférais retourner au Cameroun.

Le chef du Mujao m’a alors amené à la gare, payé mon billet de transport pour Niamey.

 

Mais vous ne pouvez pas entrer à Niamey sans le visa. Pourquoi avez-vous accepté cela ?

Je n’avais pas le choix mon problème était de partir, car du jour au lendemain ce que je voyais dans ce commissariat était inexplicable.

Qu’est ce que vous voyiez ?

Des viols de tout genre, des tortures, des sacrifices humains tout ce qui est lié aux diableries, des pratiques de tout genre se font là bas.

Avez-vous pu entrer au Niger ?

Non, j’ai été refoulé au niveau de la frontière, d’où je suis retourné encore à Gao. Et comme je n’avais plus rien comme argent sur moi, je suis retourné voir le particulier qui nous fait voyager, je lui ai expliqué ce qui m’était arrivé, et je lui ai dit que je préférais retourner à Bamako afin de chercher ma communauté.  C’est ce dernier qui m’a donné une somme de 15000Fcfa.

J’ai alors pris mon ticket pour retourner à Bamako. Arrivé à Douentza, au niveau du poste de payage,  il y’avait un contrôle et c’est là que l’un de leur chef, le nommé Oumar m’a reconnu.

Qu’est ce qu’il a fait ?

Oumar m’a dit toi le Camerounais ! Comment as-tu fait pour te retrouver encore à Gao, on t’a demandé de dégager le territoire donc quand nous t’avons mis dans le car pour Niamey tu es redescendu, justement parce que tu es un mercenaire de la Cedeao. Alors tu dois nous dire la vérité.

C’est là alors qu’il m’a récupéré. Une nouvelle phase de torture a commencé. Il a placé un casque sur ma tête qui a perturbé toute ma mémoire. Le matin il a enlevé le casque et il m’a reposé la même question.

Laquelle ?

Si j’étais un militaire mercenaire de la Cedeao. Je lui ai dit non. Il a mis une pince dans ma bouche, arraché la peau de l’intérieur et placé un bout de fer. Mon Dieu ! C’est en ce moment que j’ai vu la mort et tout ce que je lui disais c’est que je ne suis pas mercenaire. Il m’a frappé et cassé ma côte gauche. Le deuxième jour, il m’a mis en prison.

Est-ce une vraie prison, et vous étiez au nombre de combien à l’intérieur ?

C’est une vieille maison dans laquelle certains membres du Mujao habitent. Ça n’a rien d’une prison ? À l’intérieur j’ai retrouvé une fille qui était presque morte.

On parle de la Charia et on vous met dans la même prison que les filles ?

Le mot  Charia qu’ils prononcent n’est que du blasphème. C’est une façon de mieux gérer leur rébellion si je peux dire ainsi. Sinon les pratiques qu’ils font là bas n’ont rien à voir avec le Coran.

As-tu pu échanger avec la fille prisonnière ?

Oui je lui ai demandé pourquoi elle était là, elle m’a dit qu’elle voulait filmer certaines choses et on l’a attrapée. Et que son histoire était très compliquée pour moi. Vu ma situation, je me suis tu.

Comment avez-vous fait pour vous évader de la prison ?

Au quatrième jour d’incarcération, les militaires du Mujao qui nous gardaient étaient en train de discuter entre eux.

Qu’est ce qu’ils disaient ?

Ils disaient que ça fait déjà deux mois qu’ils sont là sans salaire, et qu’ils ne sont pas partis de leur pays pour venir travailler gratuitement au Mali. Qu’ils étaient prêts à déposer les armes et à retourner.

Alors,  tu as profité de cette discussion pour t’échapper ?

Non, quelques heures après la discussion, l’un de leur chef est venu avec leur salaire. Il leur a dit que le président avait envoyé 30 millions de Fcfa et qu’il ne pouvait que payer un mois d’arriéré en attendant la fin de la semaine pour tout régulariser. Alors il les a payés et comme ils étaient contents ils ont commencé à fêter et c’est en ce moment que j’ai profité pour fuir.

As-tu une idée sur le montant qu’on leur a donné ?

Ils ont tous perçus la somme de 180 000 Fcfa.

Donc si je comprends bien le Mujao  a recruté les étrangers ?

En tout cas ceux qui me gardaient étaient Burkinabés et Nigérians d’autant plus qu’ils s’exprimaient même en anglais et à entendre leur conversation,  ils sont là pour une mission. Vrai ou faux, je ne sais pas, mais c’est ce que j’ai écouté lors de leur conversation.

Tout en sachant que tu étais là, s’ils avaient des choses de ce genre à se dire, je ne pense pas qu’ils le feraient en ta présence. Ou bien ils avaient oublié que tu étais en prison ?

Non, mais pourquoi est ce qu’ils devaient se méfier de moi ? Je n’étais plus qu’un cadavre. Ils n’attendaient que le feu vert du chef pour m’exécuter ! Donc pour eux je n’allais pas sortir de là vivant.

Comment as-tu alors procédé pour fuir ?

Il y’avait une petite fenêtre derrière la prison et c’est par là que j’ai sauté. En fuyant, il y a un vieux qui passait avec son vélo. C’est ce dernier qui m’a aidé. Il m’a tiré dans la forêt à plus de 8 km d’autant plus que je ne marchais pas. Il a du abandonner son vélo quelque part afin de me venir en aide. Vers 19h, il a fait appel aux notables de Douentza.

 

Qui sont venus me chercher. Le chef des notables m’a donné à manger et m’a fait des médicaments traditionnels, puisque j’étais sérieusement malade. Il m’a gardé pendant quatre jours, j’ai même du passer la fête de Tabaski avec lui.

 

Le 4ème jour, il a appelé le commandant de brigade de Sévaré pour lui expliquer mon problème et il a demandé de m’amener. Donc vers 3heures du matin, nous sommes sortis, nous avons contourné toute la forêt, près de 30km à pied, avant de trouver une voiture qui m’a conduit jusqu’à Sévaré.  On m’a amené à la Brigade. Et c’est le commandant de brigade de Sévaré qui m’a conduit chez le Colonel. C’est ce dernier qui a appelé la croix rouge à Bamako pour lui soumettre mon problème. La croix rouge a demandé qu’on m’envoie et il m’a mis dans un bus en compagnie de deux militaires qui m’ont escorté jusqu’à Bamako.

 

Le chef de mission de la  croix rouge est venu me chercher à la gare. Il a cherché en vain l’Ambassade ou le consulat du Cameroun au Mali. C’est alors qu’on lui a dit que c’était à Dakar. Il a appelé et l’Ambassadeur lui a donné le numéro du président de l’Union des Camerounais au Mali (Ucama), M Penda Mounoungui. Ce dernier est venu me chercher et je suis pour le moment chez lui.

Que comptes-tu faire maintenant ?

 

Tout ce dont j’ai besoin, c’est de rentrer au Cameroun. C’est vrai que j’ai tout perdu, mon travail, mes documents, mais si je ne retrouve pas la santé ce sera pire. J’aimerais rentrer auprès de ma famille pour me traiter sérieusement, car je souffre énormément. Depuis ce problème je ne dors pas, je passe les nuits blanches,  c’est compliqué pour moi.

 

Vous dites avoir tout perdu. Comment allez-vous alors retourner ? Qu’est ce que l’Ambassade du Cameroun a fait pour vous ?

 

L’Ambassadeur n’était  pas content car il dit ne pas savoir pourquoi je me suis entêté à aller dans une zone à problème. Il refuse de comprendre mon problème. Néanmoins, il a envoyé 100 000 mille Fcfa au président de l’Ucama.

 

Que représente cette somme ? C’est pour tes premiers soins de santé ou pour ton billet d’avion ?

 

Je ne sais vraiment pas. C’est ce qu’il a envoyé.

Et que dit la croix rouge ?

Le chef de mission à Bamako, M. Maurice Grundbacher m’a dit clairement que mon cas n’entre pas dans leur programme, mais qu’il était en train de voir avec le responsable régional basé à Niamey, pour une aide symbolique. Et que je devrais prendre mon mal en patience. Pour combien de temps, je ne sais pas.

N’as-tu pas fais appel aux membres de ta famille au Cameroun ?

J’ai perdu tous mes contacts. Je suis tellement perturbé que même le mot de passe de mon adresse email, je l’ai oublié. Dieu seul sait dans quel état je me trouve actuellement. Je vous dis que je ne dors pas. Je ne sais pas ce qu’ils ont mis dans ma tête lors des tortures. Je dois faire des analyses. Bref, je dois suivre un traitement car ça ne va pas. Je n’arrive même pas à manger normalement si ce n’est des repas en liquide. Et même comme ça dès que je mange mon ventre gonfle et devient dur.

Un mot de la fin ?

Je lance un cri de cœur à toutes les âmes de bonne volonté, de m’aider à retourner chez moi. J’ai même peur car je me dis qu’ils peuvent encore venir me retrouver ici. Si je peux retourner le plus tôt sera le mieux.

 

  Par   Clarisse NJIKAM  

Source : Journal L’indépendant 

 

 

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Le journal de la Syrie du 10/11/2012

11 Novembre 2012 , Rédigé par afrohistorama, Toute l'histoire sans histoire

 

 

                                      


 

 

 

http://www.youtube.com/watch?v=tkqLWxx_Ysg&feature=plcp

 

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Les vrais intellectuels Africains joignent leur voix à celle de l’Union Africaine pour dénoncer l’impartialité et l’injustice de la cour pénale internationale.

11 Novembre 2012 , Rédigé par afrohistorama, Toute l'histoire sans histoire

Les vrais intellectuels Africains joignent leur voix à celle de l’Union Africaine pour dénoncer l’impartialité et l’injustice de la cour pénale internationale.

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           En prélude à la conférence internationale qui se tient à Addis-Abeba, les 4 et 5 décembre prochain sur le thème «Afrique / CPI : Bilan et perspectives, 10 ans après le statut de Rome», des intellectuels de divers horizons ont organisé une rencontre, le mardi 6 novembre dernier, à la Maison de l’Afrique (Harmattan), autour du thème : «Où va la CPI ? Entre omissions significatives et deux poids deux mesures». Et en présence du Directeur des Editions L’Harmattan, M. Denis Pryen. Selon le Pr Malick Ndiaye (Sociologue à l’Université Cheick Anta Diop de Dakar), l’Afrique ne doit plus être maintenue dans le statut dans lequel des institutions internationales l’ont confinée. «L’Afrique est dans les institutions internationales. Mais toutes les décisions lui sont quasiment imposées et les pressions vont s’accentuant dans ce contexte de globalisation», a fait savoir le Professeur Malick Ndiaye. Le journaliste Léonard Guédé Pépé, plus connu sous l’appellation de James Cenach qui a disséqué le thème «Où va la CPI ? Entre omissions significatives et deux poids deux mesures», a montré les incohérences du Bureau du Procureur (BdP) de la CPI, dans le traitement des renseignements qui lui sont communiqués par les sources dignes de foi, aux fins d’ouverture d’une enquête. Malgré les indications précises de la Chambre préliminaire dans sa décision du 3 octobre 2011, explique Léonard Guédé, le Procureur n’a pas encore cru nécessaire de mettre en cause la responsabilité de M. Guillaume Soro dans la crise postélectorale. Après avoir expliqué la partialité de la CPI quant à sa saisine, le conférencier a insisté sur la nécessité pour les Africains d’agir pour qu’ils ne subissent plus l’histoire, mais qu’ils se donnent les moyens de participer aux décisions sur les questions universelles que le monde entier partage. «La CPI fait des omissions significatives et la justice est à géométrie variable, avec le «deux poids deux mesures» et une justice orientée vers l’Afrique», estime-t-il. Les intellectuels ont pour la plupart déploré le manque de vision qui a entraîné les Ivoiriens dans le piège de la CPI. Puisqu’il n’y a aujourd’hui qu’un camp qui est visé malgré les graves exactions avérées et violations des droits de l’homme par le pouvoir en place à Abidjan. «Comment se sortir de l’impasse actuelle et aller vers une réconciliation», était la principale préoccupation des participants. Dont la plupart a soutenu que la paix n’est pas possible en Côte d’Ivoire sans Laurent Gbagbo. Pour les intellectuels africains et européens, au-delà de la question de la détention de Laurent Gbagbo et l’impunité qui règne en Côte d’Ivoire, se pose une vraie question de disfonctionnement tant au niveau de la justice ivoirienne que celle supposée internationale (la CPI). Ils se sont toutefois réjouis des positions de la nouvelle présidente de la commission de l’UA qui donnent espoir.

Par Frank Toti

Source : Le Nouveau Courrier

 

 

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La fabrication de la contestation : Une nouvelle façon de faire la guerre, le cas de la Syrie.

11 Novembre 2012 , Rédigé par afrohistorama, Toute l'histoire sans histoire

 

La fabrication de la contestation : Une nouvelle façon de faire la guerre, le cas de la Syrie.

 

                                


 


 

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