crime economique
LE FILM DE L’ARRESTATION DE BASILE ATANGANA KOUNA en 4D
LE FILM DE L’ARRESTATION
DE
BASILE ATANGANA KOUNA en 4D
EX-MINISTRE DE L’ÉNERGIE ET DE L'EAU DU CAMEROUN

Le Vendredi 09 mars dernier, alors qu’il est convoqué au TCS pour le vendredi de la semaine suivante, Basile Atangana Kouna alias Don Basilio (déjà frappé d’une interdiction de sortie du territoire deux jours avant) décide de prendre la fuite. Il est accompagné de 04 personnes: son petit frère Prêtre en service à Yaoundé, son chauffeur, un adjudant chef de l’armée de l’air dénommé Sakpam travaillant à la Semil et son maître d’hôtel. L’Adjudant chef prend au préalable le soin de récupérer des plaques d’immatriculations de l’armée qu’il place sur le véhicule tout terrain de l’ex-ministre qui servira pour exfiltration.
Muni de cette immatriculation militaire, le groupe prend la direction du Nord du pays, l’Adjudant-chef, placé à l’avant, servant de gage pour la traversée des barrages routiers. Ils arrivent à Guider, dans le département du Mayo Louti, région du Nord, prennent la direction du département du Mayo Oulo et traversent la frontière avec le Nigeria.
Sa mission accomplie, une partie du groupe, en l’occurrence le militaire et le prêtre, regagne Yaoundé. Le ministre fugitif poursuit son aventure en compagnie de son chauffeur et son maître d’hôtel. Ils se rendent dans la ville de Bauchi, capitale de l’Etat du même nom. Le premier hôtel déniché ne plaît pas à Don Basilio. Habitué au luxe et aux fastes ministériels, il ne s’y sent pas à l’aise. Il demande donc le meilleur établissement de la place. Ça tombe bien, il y en a à profusion dans la ville. Sauf que celui dans lequel il est conduit est géré par l’armée nigériane. Malheureusement pour lui, il ne le sait pas.
A la réception de l’hôtel en question, il décline comme identité le patronyme: « Amougou ». Le réceptionniste (militaire) lui demande une pièce d’identité comme il est de coutume pour confirmer ses dires. Décontenancé, l’ex-ministre lui remet alors un passeport diplomatique au nom...d’Atangana Kouna². Surpris, le réceptionniste lui demande des explications, il peine à en fournir. Au final, l’attitude suspecte des nouveaux arrivants leur vaudra d’être interpellés par les forces de l’ordre qui veulent y voir plus clair. Nous sommes alors le 11 mars.
Au fil des jours, des investigations sont menées. L’ambassade du Cameroun au Nigeria est avisée qu’un groupe suspect à la tête duquel trône un certain Atangana Kouna alias Amougou se trouve entre les mains de la police. Les responsables de l’ambassade confirment aux services de sécurité nigérians que le dénommé ATANGANA Kouna est bel et bien recherché par la justice camerounaise. Le groupe est conduit à Abuja le 20 mars et remis aux forces de l’ordre camerounais le lendemain. Le rapatriement se fera le 22 mars.

Avion spécial affrété par le gouvernement camerounais pour ramener le fugitif
Sur place, l’exploitation des fugitifs permettra aux éléments de la Semil¹ d’appréhender leur collègue Adjudant chef Sakpam qui était tout simplement rentré prendre tranquillement son poste au service du courrier. C’est ce dernier qui conduira ses collègues de la Semil sur les traces du prêtre...
Par Thierry Ngongang

La prison de Nkondengui sa nouvelle résidence de luxe
- Sécurité Militaire
- Ex-Ministre de l’eau de l’Energie
BURKINA FASO : Un ancien organisateur de festivals québécois parti faire de l’aide humanitaire au Burkina Faso en 2011 vient de se faire arrêter pour avoir présument pris part à la contrebande de 77 kg d’or.
BURKINA FASO : Un ancien organisateur de festivals québécois parti faire de l’aide humanitaire au Burkina Faso en 2011 vient de se faire arrêter pour avoir présument pris part à la contrebande de 77 kg d’or.
Selon des informations obtenues par notre Bureau d’enquête, Patrick Gagnon, PDG de la compagnie aurifère Sofior et ancien organisateur de festivals au Québec, est un des trois Occidentaux arrêtés dans le cadre d’une opération de la Brigade nationale antifraude du Burkina Faso, menée à la fin novembre.
Sofior achète et revend de l’or trouvé de façon artisanale au Burkina Faso et en Côte-d’Ivoire, selon une description de ses activités sur son site internet.
Les autorités burkinabées n’ont pas encore rendu publique l’identité des trois hommes, mais l’arrestation de Gagnon nous a été confirmée par un de ses associés, Sayouba Nacanabo, joint par téléphone au Burkina Faso.
Selon ce qu’ont rapporté divers médias burkinabés, un Belge et un Français ont été arrêtés dans la nuit du 24 novembre à l’aéroport de Ouagadougou.
Ils étaient en possession, dans leurs bagages de 77 kg d’or, l’équivalent de 14 lingots d’or d’une valeur de plus de 3 millions $. Ils avaient déclaré seulement 2 kg d’or aux douanes.
Un responsable canadien de Sofior, identifié par notre Bureau d’enquête comme Patrick Gagnon, a aussi été arrêté. Il a été placé sous mandat de dépôt (emprisonné) par le Tribunal de grande instance de Ouagadougou. Il aurait fourni l’or destiné à l’exportation non déclarée et été complice dans le stratagème, selon les autorités burkinabées.
Aide humanitaire
Patrick Gagnon est arrivé au Burkina Faso en 2011 dans le cadre d’un voyage humanitaire. Il participait à l’organisation d’un Festival culinaire à Ouagadougou, la capitale.
Apollinaire Ihaza, directeur Afrique et Haïti pour l’organisme d’aide Saco-Ceso, nous a confirmé qu’il avait été conseiller volontairede 2011 à 2013.
«Il n’est plus actif avec nous. Nous n’avons rien à voir avec ses activités récentes», a-t-il dit.
Au Québec, Patrick Gagnon a été l’organisateur de plusieurs festivals qui se sont soldés par de lourdes pertes en 2011, dont le festival Rock’n’Bull, les Fêtes gourmandes de Laval et les Méechants galas d’humour.
Dans l’or depuis 2011
Sur son profil LinkedIn, il dit être PDG d’une compagnie impliquée dans le commerce de l’or au Burkina Faso depuis janvier 2011.
«Une seule visite sur nos sites ou dans nos bureaux vous feras (sic) réaliser à quel point Sofior est devenue un acteur important au pays de l’homme intègre, le Burkina Faso ou en Côte-d’Ivoire dans le domaine aurifère», indique le site internet de la compagnie.
Selon son site, Sofior dit récolter 250 kg d’or mensuellement. L’entreprise dit employer 125 personnes en Afrique. Elle se targue d’être partenaire d’entreprises aurifères basées aux îles Caïmans, en Suisse et en Belgique. Aucune d’entre elles n’a donné suite à nos messages.
Patrick Gagnon aurait bénéficié de «complicités» à l’aéroport d’Ouagadougou pour faire sortir du pays des centaines de kilos d’or depuis août 2014, selon ce qu’ont affirmé les autorités burkinabées en conférence de presse.
Un coup d’État a chassé à la fin novembre le président Blaise Campaoré du pouvoir après 27 ans de règne. Des contrats miniers «passés de manière frauduleuse» ont été dénoncés par le premier ministre de la transition.
Par Jean François Cloutier