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Tchad • Affaire des missiles Sam7 destinés à Boko Haram : N’Djamena panique et menace Khartoum

29 Novembre 2014 , Rédigé par afrohistorama, Toute l'histoire sans histoire Publié dans #Politique

Tchad • Affaire des missiles Sam7 destinés à Boko Haram : N’Djamena panique et menace Khartoum Tchad • Affaire des missiles Sam7 destinés à Boko Haram : N’Djamena panique et menace Khartoum

Tchad, Affaire des missiles Sam7 destinés à Boko Haram : N’Djamena panique et menace Khartoum

 

A la suite de la fracassante et scandaleuse affaire des 19 missiles anti-aériens Sam7 saisis par les services spéciaux soudanais entre les mains d’un homme-lige du président de la république du Tchad – qui avait avoué les convoyer au Nigeria pour les remettre aux terroristes de Boko haram sur ordre du chef de l’État tchadien, les choses tournent tout simplement à la confusion. Il ne serait nullement même exagéré de dire qu’elles s’enveniment carrément  au point de commencer à virer à  une cascade d’incidents diplomatiques  – voire de  casus belli -  entre le Tchad, le Nigeria  et le Soudan. Pour l’heure, en tout cas, le Nigeria regarde le Tchad de travers, le Tchad garde les yeux baissés au sol, le Soudan, les yeux lançant des éclairs, ne lâche pas prise, et l’Afrique toute entière a le souffle coupé par la monstruosité d’Idriss Deby Itno.

 Après notre scoop, publié le 20 novembre dernier – sous le titre «Tchad • La collusion de Deby avec Boko Haram vient d’être définitivement établie au Soudan ! », qui avait suscité, nous le savons, un terrible bouleversement aux quatre coins de l’Afrique, et même au plus profond de la communauté internationale, il faut reconnaitre qu’Idriss Deby Itno est plus que gêné aux entournures : il a perdu le sommeil et ne pense plus qu’à se tirer par tous les moyens – même les plus absurdes - de cette grossière entourloupe qui vient de mettre une fois de plus, au grand jour la réalité de ses desseins criminels.

De prime abord – et il fallait s’y attendre – c’est au Nigeria que cette grosse information a créé un insubmersible Buzz : la presse nigériane, celle francophone, et même une foultitude de réseaux sociaux sur le reste du continent, sont littéralement tombés en transes.

Ensuite, c’est le président de la Fédération du Nigeria, Goodluck Jonathan Ebelle himself, qui s’est rendu dare-dare à N’Djamena dès le 24 novembre dans l’intention avouée de regarder Idriss Deby dans les yeux et d’obtenir des explications de la part de ce voisin dont il doit désormais avoir toutes les raisons de douter de la bonne foi, voire des intentions pacifiques.

La presse nigériane avait, en tout cas, particulièrement glosé sur ce voyage en catastrophe du président Goodluck Jonathan qui, avant d’embarquer pour le Tchad, avait publiquement déclaré à la presse « être choqué par cette histoire (…) aucun président ne saurait prendre un cas pareil à la légère, d’autant plus qu’un camarade président  - sur lequel il avait toujours compté sur la collaboration régionale pour mettre fin au calvaire nigérian – est  mis en cause »

Aussitôt débarqué à N’Djamena à la tête d’une impressionnante délégation à la tête de laquelle on n’a pas manqué de constater les présences du ministre des affaires étrangères Aminu Wali et celle du directeur général de l’Agence Nationale de Renseignement, Ayodele Oke, c’est au pas de course que le président Goodluck s’est consacré à une réunion de deux heures d’horloge au Palais Rose avec son homologue tchadien.

Côté tchadien, Idriss Deby était flanqué de quelques apparatchiks de son régime conduits par l’inévitable Moussa Faki Mahamat, ministre des Affaires étrangères et de l’intégration Africaine.

Bien évidemment, rien n’a transpiré du menu ni des conclusions de cette entrevue qui a dû être sulfureuse, mais au sortir de celle-ci, Le président nigérian, répondant aux questions de la presse locale, s’était contenté de dire, les sourcils tout de même froncés, que sa visite « rentrait dans le cadre des concertations permanentes avec son homologue tchadien ».

Une litote somme toute bien apaisante qui n’a trompé personne, mais n’a fait qu’entretenir davantage de lourds questionnements sur le rôle joué par Idriss Deby dans le convoyage des missiles anti-aériens Sam7 destinés à Boko haram.

En réalité, et selon des sources bien introduites au Palais Rose, le Président Tchadien a tout nié en bloc, la main sur le cœur, au cours de son entretien avec les officiels nigérians. Attitude qui n’a guère convaincu la délégation nigériane qui, tout légitimement, n’a pas tardé de s’approcher de Khartoum dans l’intention d’en avoir le cœur net.

Il n’y a pas qu’au Nigeria que l’arrestation de Mahamat Bichara Gnorti a suscité des vagues. Au Tchad, tout le gouvernement en a des sueurs froides, l’opposition est en pleine crise de nerfs, mais le plus affecté, c’est Idriss Deby Itno qui ne décolère pas, cherchant le moyen de se tirer à bon compte du guêpier dans lequel il se trouve..

Mais avant même que le président nigérien ne mette les pieds au Tchad, dès le 21 novembre, soit trois jours après l’arrestation de Mahamat Bichara Gnorti, de pressantes dispositions occultes avaient été enclenchées, sur ordre du Palais Rose, dans le sens de l’obtention rapide et silencieuse de la relaxe du convoyeur des missiles.

 En effet, C’est d’abord le consul du Tchad à Al Jeneina, puis pratiquement dans sa foulée, le même jour, le général Hassan Abdraman Koyo, chef du 2ème Bureau du Renseignement Tchadien, qui avaient tenté une première intervention auprès des autorités soudanaises chargées des Renseignements généraux en vue de la libération de Mahamat Bichara Gnorti. Ces deux médiateurs se sont heurtés à un refus sec et ferme des soudanais qui leur ont rétorqué que le dossier n’en était encore qu’au stade des investigations.

Informé de cette fin de non recevoir, Idriss Deby s’est mis encore plus en colère et déclenché de suite un plan B en envoyant une véritable Task Force en mission commandée au Soudan, avec pour mission de ramener Bichara Gnorti par tous les moyens. Composition de cette délégation : Le général Mahamat Deliyo – gouverneur de la région du Wadi fara (Biltine), du gouverneur de la région du Ouaddaï,  le célèbre Abadi Sahir, Abdou Idriss Ergouno – chef de la Force Mixte Tchado-Soudanaise - , et Issack Ahmat Ardja, le consul du Tchad à Al-Jeneina.

Leur mission était simple : convaincre les soudanais à remettre le trafiquant d’armes en liberté par la corruption, l’intimidation ou la menace.

Malheureusement, les soudanais sont restés inflexibles : Pas question de relâcher cet individu dont l’enquête n’est qu’à ses débuts, et qui attend d’être transféré à Khartoum. Les émissaires d’Idriss Deby épuiseront toutes les stratégies, rappelant sans cesse à leurs vis-à-vis que Mahamat Bichara Gnorti était tout de même porteur d’un ordre de mission signé du chef de l’État Tchadien, et qu’à cet égard il jouirait d’une immunité incontestable.

Rien à faire, les soudanais sont restés rigides et imperturbables.

C’est alors, en désespoir de cause, que le général Mahamat Déliyo, à court d’intimidations tentera de brandir la menace de la rupture des relations diplomatiques entre les deux pays. « Si vous refusez de libérer ce monsieur qui détient une autorisation présidentielle de son pays, je vous apprends que mon président m’a donné pour consigne de vous notifier que le Tchad va rappeler son consul en poste à El-Jeneina et chasser celui du Soudan à N’Djamena. Ce qui pourrait même aboutir à une rupture de nos relations internationales. »

Interloqués, mais pas le moins du monde désarçonnés, les soudanais répondront que le Tchad est souverain dans la conduite de sa politique diplomatique, et qu’en tout état de cause, le Soudan ne va pas rompre ses relations diplomatiques, mais que c’est une décision qui se traite à un niveau supérieur au leur.

C’est sur cette note rigide que l’entretien prit fin entre les émissaires d’Idris Deby Itno et les responsables des services de renseignements soudanais qui tiennent là, il faut l’avouer, un trop gros morceau pour le lâcher aussi facilement.

En tout cas, il se dit qu’Idriss Deby vit dans un état de rage permanente. Il ne décolère pas, et ne se calmera pas le moins du monde tant que Mahamat Bichara Gnorti continuera de séjourner dans les geôles soudanaises. Il sait que c’est là un témoin absolument encombrant constituant la preuve irréfutable de sa relation incestueuse avec les « islamistes » criminels nigérians. 

Évidemment, faute de le faire libérer, la dernière solution pour cet homme sans états d’âmes sera certainement de le faire assassiner en prison dans la logique d’effacer toute trace. D’ici là, le président Goodluck Jonathan a déjà obtenu des services de renseignements soudanais les premiers aveux de Mahamat Bichara Gnorti, et sait donc désormais, à quoi s’en tenir. Affaire à suivre...

Par D.D | Ndjamena-matin

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Une déclaration tout à fait cruciale de Sergeï Lavrov. A lire absolument !

29 Novembre 2014 , Rédigé par afrohistorama, Toute l'histoire sans histoire Publié dans #Politique

SERGEUÎ LAVROV

SERGEUÎ LAVROV

Une déclaration tout à fait cruciale de Sergeï Lavrov. A lire absolument !

 

 

Qui est Sergeï Lavrov ? Sorti diplômé en 1972 (il a alors 22 ans) de l’Institut d’État des relations internationales du ministère des Affaires étrangères de l’URSS, il devient la même année ambassadeur de l’URSS au Sri Lanka. Puis, de 1976 à 1981, il travaille au département des organisations internationales du ministère des Affaires étrangères de l’URSS.

Il est ensuite successivement premier secrétaire, conseiller puis conseiller en chef de la représentation permanente de l’URSS auprès de l’ONU, de 1981 à 1988 ; puis chef adjoint du département des relations économiques internationales du ministère des Affaires étrangères de la Russie de 1988 à 1990 ; enfin, directeur du département des organisations internationales et des problèmes globaux du ministère des Affaires étrangères, de 1990 à 1992.

De 1992 à 1994, sous la présidence de Boris Eltsine, le voici vice-ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, puis, pendant dix ans, de 1994 à 2004, représentant permanent de la Fédération auprès de l’ONU.

Finalement, le 9 mars 2004, il a remplacé Igor Ivanov au poste de ministre des Affaires étrangères de la Russie. Depuis lors, il possède le rang d’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de Russie, et il est membre permanent du conseil de sécurité russe.

Sergeï Viktorovitch Lavrov est un diplomate. De formation et de profession. Il l’a été toute sa vie. Il s’exprime comme un diplomate (il « use de diplomatie »). Raison de plus pour prêter attention lorsqu’il arrive que se fassent fortes et directes les paroles (et les mots qui sont derrière les mots) de l’un des hommes clefs de l’ère Poutine, qui est aussi l’un des rares dirigeants à occuper un tel poste depuis le début des présidences du chef du Kremlin.

Et encore plus lorsque ses paroles font directement suite à celles que le président de la Russie a lui-même prononcées il y a peu devant le club de Valdaï.

Il est clair que la Russie parle. Et tant pis pour ceux qui n’écoutent pas.

Le Saker francophone

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 Déclaration tout à fait cruciale de Sergeï Viktorovitch Lavrov (A LIRE ABSOLUMENT !)

Remarque : Enfin, le ministère russe des Affaires étrangères a trouvé le temps, l’énergie et le personnel pour traduire cette déclaration des plus importantes. J’ai mis en caractères gras ce que je considère être les passages les plus importants de la déclaration de Lavrov ce jour-là. Je voudrais juste ajouter ce qui suit :

1) Lavrov est considéré comme très « modéré » et son langage a toujours été strictement diplomatique. Alors, quand vous lisez Lavrov, imaginez seulement ce que pensent les gens des autres ministères russes.

2) Lavrov ne fait pas mystère de son point de vue concernant les Etats-Unis et leurs plans pour l’avenir de notre planète. Quand vous lisez ses mots, essayez d’imaginer ce que peut ressentir et penser un « néoconservateur » états-unien et vous comprendrez immédiatement pourquoi les élites américaines éprouvent à la fois de la haine et de la crainte à l’égard de la Russie.

3) Enfin Lavrov admet ouvertement que la Russie et la Chine ont conclu une alliance stratégique à long terme (prouvant à tous les dénégateurs qui prédisaient que la Chine poignarderait la Russie dans le dos qu’ils avaient tort). Cela seul est, je dirais, le développement stratégique le plus important de la dernière décennie.

4) Pour terminer, notez le mépris évident que Lavrov a pour un « Occident » pseudo-chrétien qui n’ose pas prendre la parole pour la défense des chrétiens persécutés, qui renie ses propres racines et ne respecte même pas ses propres traditions.

Amis, ce à quoi nous assistons ici, ce n’est pas une simple déclaration au sujet de la petite Ukraine ou des sanctions, c’est la reconnaissance par Lavrov lui-même d’un « choc des civilisations » fondamental, non pas entre un certain « Occident chrétien » parfaitement imaginaire et l’islam, mais entre la Russie chrétienne et l’Occident post-chrétien.

La Russie ne voulait pas ce conflit. Elle a fait tout ce qui était en son pouvoir pour l’empêcher. Mais l’Occident ne lui a laissé d’autre choix que de déclarer maintenant ouvertement sa volonté de combattre et de l’emporter.

Le Saker

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Allocution prononcée par le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov à la XXIIème Assemblée du Conseil sur la politique étrangère et la défense, à Moscou, le 22 Novembre 2014

Je suis heureux d’assister à cette Assemblée annuelle du Conseil sur la politique étrangère et la défense (abréviation russe SVOP). C’est toujours pour moi un grand plaisir de rencontrer des gens et de sentir le potentiel intellectuel qui permet au Conseil, à ses dirigeants et ses représentants, de répondre aux évolutions mondiales et de les analyser. Leur analyse est toujours libre de toute hystérie, et les arguments présentés par ses membres sont sérieusement fondés et solides, du fait notamment qu’ils peuvent prendre un peu de recul ; car il est difficile à ceux qui se trouvent pris au milieu même des événements d’adopter un point de vue impartial. Quant à nous, nous sommes inévitablement influencés par les divers développements en cours, ce qui rend vos observations, analyses, discours et suggestions encore plus précieux pour nous.

Pour autant que je sache, l’Assemblée de cette année mettra l’accent sur les perspectives d’accélération de la croissance intérieure en Russie. Il ne fait aucun doute que les efforts concertés de notre société dans son ensemble pour assurer le développement économique, social et spirituel global, sont une condition préalable pour faire de l’avenir de la Russie quelque chose de durable. Cela dit, en raison de mes obligations professionnelles, il me faut me concentrer sur les questions de politique étrangère, lesquelles sont toujours pertinentes pour l’ordre du jour de l’Assemblée puisque, dans ce monde interconnecté et globalisé, isoler le développement interne du monde extérieur s’avère impossible. Le président de la Russie Vladimir Poutine a fourni une analyse détaillée des développements internationaux lors de la réunion du Club de Valdaï, à Sotchi, ainsi que dans les divers entretiens qu’il a accordés au cours de son voyage en Asie. Pour cette raison, je n’entends pas offrir ici d’observation conceptuelle, dès lors que tout a déjà été dit. Néanmoins, je voudrais partager avec vous quelques considérations fondées sur nos efforts de politique étrangère au jour le jour. Même s’il n’est pas dans mon intention de livrer une vision globale et éclaircie, puisque à ce stade, toutes les prévisions sont provisoires, quel que soit celui qui les fait. En outre, les diplomates cherchent à influencer les développements tels qu’ils se déroulent, non simplement à les contempler.

 

Naturellement, je vais commencer avec l’Ukraine. Bien avant que le pays ait été plongé dans la crise, il y avait dans l’air un sentiment que les relations de la Russie avec l’UE et avec l’Occident étaient sur le point d’atteindre leur moment de vérité. Il était clair que nous ne pouvions plus continuer à mettre en veilleuse certaines questions dans nos relations, et qu’il fallait choisir entre un véritable partenariat ou, comme le dit le dicton, en venir à « casser de la vaisselle ». Il va sans dire que la Russie optait pour la première solution, tandis que, malheureusement, nos partenaires occidentaux se contentaient de la dernière, que ce soit consciemment ou non. En fait, ils se sont tous engagés en Ukraine et ils ont soutenu les extrémistes, renonçant ainsi à leurs propres principes d’un changement de régime démocratique. Ce qui en est ressorti, c’était une tentative de jouer au « jeu du dégonflé » [1] avec la Russie, histoire de voir qui cillerait le premier. Comme disent les petits durs, ils voulaient voir la Russie « se déballonner » (je ne puis pas trouver un meilleur mot pour cela), nous forcer à avaler l’humiliation des Russes et de ceux dont la langue maternelle est le russe en Ukraine.

L’honorable Leslie Gelb, que vous ne connaissez que trop bien, a écrit que l’accord d’association de l’Ukraine avec l’UE n’avait rien à voir avec une quelconque invitation de l’Ukraine à adhérer à l’UE, et qu’il ne visait à court terme qu’à l’empêcher de rejoindre l’Union douanière. C’est là ce qu’en a dit une personne impartiale et objective. Quand ils ont délibérément décidé de s’engager sur la voie de l’escalade en Ukraine, ils ont oublié beaucoup de choses, alors même qu’ils avaient une compréhension claire de la façon dont ces mouvements seraient considérés en Russie. Ils ont oublié les conseils de, disons, Otto von Bismarck, lequel avait dit que dénigrer le grand peuple russe, fort de millions d’âmes, constituerait la plus grande erreur politique que l’on puisse faire.

Le président Vladimir Poutine a dit l’autre jour que nul dans l’histoire n’a encore réussi à soumettre la Russie à son influence. Ce n’est pas une évaluation, mais un état de fait. Une telle tentative a pourtant été faite, qui visait à étancher la soif d’expansion de l’espace géopolitique sous contrôle occidental, et qui trouvait son origine dans la peur mercantile de perdre les dépouilles de ce que, de l’autre côté de l’Atlantique, ils s’étaient persuadés être la victoire dans la guerre froide.

Ce que la situation actuelle a de plus, c’est qu’une fois que tout s’est mis en place, le calcul qui sous-tendait les actions de l’Occident s’est trouvé révélé, en dépit de cette volonté que l’on proclamait haut et fort de bâtir une communauté de sécurité, une maison commune européenne. Pour citer (le chanteur auteur-compositeur) Boulat Okoudjava : « Le passé devient de plus en plus clair ». Cette clarté est de plus en plus tangible. Aujourd’hui, notre tâche n’est pas seulement de régler le passé (même si cela doit être fait), mais plus important encore, de penser à l’avenir.

Les discours au sujet de l’isolement de la Russie ne méritent aucune discussion sérieuse. Je n’ai pas vraiment besoin de m’attarder sur ce point devant le présent auditoire. Bien sûr, il est possible d’endommager notre économie, et ce sont d’ailleurs bien des dommages que l’on cause en ce moment, mais seulement en faisant aussi du mal à ceux qui prennent les mesures correspondantes et, tout aussi important, en détruisant le système des relations économiques internationales, et les principes sur lesquels il est fondé. Précédemment, lorsque des sanctions étaient appliquées (je travaillais à l’époque pour la mission russe auprès de l’ONU), nos partenaires occidentaux, lorsqu’ils discutaient de la République Populaire Démocratique de Corée, de l’Iran ou d’autres Etats, déclaraient qu’il était nécessaire de formuler les restrictions de manière à rester dans des limites humanitaires et à ne pas causer de dommages à la sphère sociale et à l’économie, en ciblant sélectivement la seule élite. Aujourd’hui, c’est tout le contraire : les dirigeants occidentaux déclarent publiquement que les sanctions doivent détruire l’économie et déclencher des protestations populaires. Par conséquent, en ce qui concerne l’approche conceptuelle de l’utilisation de mesures coercitives, l’Occident démontre sans équivoque qu’il ne cherche pas seulement à changer la politique russe (ce qui en soi est illusoire), mais qu’il cherche à changer le régime ; et pratiquement personne ne le nie.

Le président Vladimir Poutine, en parlant avec des journalistes récemment, a déclaré que l’horizon en fonction duquel les dirigeants occidentaux d’aujourd’hui établissent leurs plans est limité. Et cela constitue en effet un danger que des décisions sur les problèmes clés de l’évolution du monde et de l’humanité dans son ensemble soient prises sur la base de cycles électoraux courts : aux États-Unis, le cycle est de deux ans, et l’on doit à chaque fois imaginer et faire quelque chose pour gagner des voix. C’est le côté négatif du processus démocratique, et nous ne pouvons nous permettre de l’ignorer. Il ne nous est pas possible d’accepter cette logique, lorsque l’on nous dit de démissionner, de nous détendre et d’accepter simplement comme un incontournable que tout le monde ait à souffrir simplement parce qu’il y a des élections aux États-Unis tous les deux ans. Cela n’est pas juste. Nous ne nous y résignerons pas, parce que les enjeux sont trop importants, que ce soit dans la lutte contre le terrorisme, dans les menaces de prolifération d’armes de destruction de masse ou dans de nombreux conflits sanglants dont l’impact négatif dépasse de loin le cadre des Etats et des régions concernées au premier chef. Le désir de faire quelque chose qui permette d’obtenir des avantages unilatéraux ou de s’attacher l’électorat avant une prochaine élection conduit au chaos et à la confusion dans les relations internationales.

C’est toujours la même rengaine, quotidiennement répétée, que nous entendons nous dire : Washingtonest conscient de son caractère unique et de son devoir de supporter ce fardeau qui consiste à diriger le reste du monde. Rudyard Kipling a parlé du « fardeau de l’homme blanc ». J’espère que ce n’est pas ce qui pousse les Américains. Le monde d’aujourd’hui n’est pas blanc ou noir, mais multicolore et hétérogène. Si le leadership dans ce monde peut être assuré, ce n’est pas en se persuadant soi-même de sa propre exclusivité et d’un devoir conféré par Dieu d’être responsable de tout le monde, mais seulement par la capacité et l’habileté à former un consensus. Si les partenaires américains appliquaient leur pouvoir à cet objectif, ce serait inestimable, et la Russie les y aiderait activement.

Jusqu’à présent, toutefois, les ressources administratives américaines n’ont travaillé que dans le cadre de l’OTAN, et encore avec des réserves substantielles, et leurs décrets n’atteignaient pas au-delà de l’Alliance de l’Atlantique Nord. J’en veux pour preuve  les résultats de la tentative des États-Unis de contraindre la communauté internationale à suivre leur ligne de conduite en ce qui concerne les sanctions et les principes anti-russes. J’en ai parlé plus d’une fois déjà et nous avons des preuves suffisantes du fait que les ambassadeurs et les envoyés américains à travers le monde sollicitent des réunions au plus haut niveau pour faire valoir que les pays correspondants sont tenus de sanctionner la Russie avec eux, ou bien d’en subir les conséquences. Cela se fait à l’égard de tous les pays, y compris de nos alliés les plus proches (cela en dit long sur le genre d’analystes dont dispose Washington). Une écrasante majorité des Etats avec lesquels nous avons un dialogue continu sans aucune restriction, et sans isolement, comme vous le voyez, attachent de la valeur au rôle indépendant que joue la Russie dans l’arène internationale. Non parce qu’ils aiment voir quelqu’un contester les Américains, mais parce qu’ils se rendent compte que l’ordre du monde ne sera pas stable si personne n’est autorisé à dire ce qu’il pense (bien qu’en privé, l’écrasante majorité d’entre eux expriment leur opinion, ils ne veulent pas le faire publiquement par peur des représailles de Washington).

De nombreux analystes raisonnables comprennent qu’il y a un écart grandissant entre les ambitions mondiales de l’administration américaine et le réel potentiel du pays. Le monde change et, comme cela a toujours été le cas dans l’histoire, arrivé à un certain point, l’influence et le pouvoir de l’un atteignent leur apogée, tandis qu’un autre commence à se développer encore plus rapidement et plus efficacement. Il faut étudier l’histoire et partir des réalités. Les sept économies en développement dirigées par les BRICS ont déjà un PIB plus important que le G7 occidental. C’e sont des faits de la vie qu’il faut partir, et non d’un sentiment erroné de sa propre grandeur.

Il est devenu à la mode de faire valoir que la Russie mène une sorte de « guerre hybride » en Crimée et en Ukraine. C’est là un terme intéressant, mais que j’appliquerais surtout aux États-Unis et à leur stratégie de guerre : il s’agit vraiment d’une guerre hybride, visant non pas tant à vaincre l’ennemi militairement qu’à changer les régimes dans les pays qui poursuivent une politique que Washington n’aime pas. Cette stratégie recourt aux pressions financières et économiques, aux attaques par le moyen de l’information ; elle se sert d’autres intervenants sur le périmètre de l’état visé, lesquels agissent comme des mandataires ; et bien sûr elle use de pression, par l’information et l’ idéologie, au travers d’organisations non gouvernementales financées par des ressources extérieures. N’est-ce pas là un processus hybride, et non ce que nous appelons la guerre ? Il serait intéressant de discuter du concept de la guerre hybride pour voir qui la mène vraiment, ou s’il s’agit seulement de « petits hommes vêtus de tenues vertes ».

Apparemment, la boîte à outils de nos partenaires américains est plus grosse encore, et ils sont devenus habiles à s’en servir.

En tentant d’établir leur prééminence à un moment où se font jour de nouveaux centres de pouvoir économique, financier et politique, les Américains provoquent une neutralisation en accord avec la troisième loi de Newton, et ils contribuent à l’émergence de structures, de mécanismes et de mouvements qui cherchent des alternatives aux recettes américaines pour résoudre les problèmes urgents. Je ne parle pas d’anti-américanisme, encore moins de former des coalitions conçues comme des fers de lance dirigés contre les Etats-Unis, mais seulement du désir naturel d’un nombre croissant de pays de sécuriser leurs intérêts vitaux et de le faire de la façon qu’ils pensent juste, non d’après ce qui leur est dicté « depuis l’autre côté de l’étang ». Personne ne va jouer à des jeux anti-américains juste pour contrarier les États-Unis. Nous sommes confrontés à des tentatives et à des faits d’utilisation extra-territoriale de la législation américaine, à l’enlèvement de nos citoyens en dépit des traités conclus avec Washington, traités selon lesquels ces questions doivent être résolues grâce à l’application de la loi et par les organes judiciaires.

Si l’on en croit leur doctrine de sécurité nationale, les États-Unis auraient le droit d’utiliser la force n’importe où, n’importe quand, sans avoir à solliciter l’approbation du Conseil de sécurité des Nations Unies. Une coalition contre l’État islamique a ainsi été formée à l’insu du Conseil de sécurité. J’ai demandé au secrétaire d’État John Kerry pourquoi ils n’étaient pas allés devant le Conseil de sécurité des Nations Unies pour cela.

Il m’a dit que s’ils le faisaient, il leur faudrait en quelque sorte préciser le statut du président syrien Bachar al-Assad. Bien sûr, ils l’auraient dû, parce que la Syrie est un Etat souverain et qu’elle est toujours membre de l’ONU (nul ne l’a exclue en tant que membre). Le secrétaire d’Etat a dit que cela ne convenait pas, parce que les États-Unis sont en lutte contre le terrorisme et que le régime al-Assad est ce qui galvanise le plus les terroristes de partout dans le monde, qu’il agit comme un aimant qui les attire vers cette région pour tenter de renverser le régime syrien.

Je crois que c’est là une logique perverse. Si nous parlons des précédents (les États-Unis adhèrent au système jurisprudentiel), il est utile de rappeler le processus de désarmement chimique en Syrie, dans lequel le régime Assad était un partenaire tout à fait légitime des États-Unis, de la Russie, de l’OIAC et d’autres. Les Américains maintiennent bien aussi des discussions avec les talibans. Chaque fois qu’ils ont la possibilité de profiter de quelque chose, les États-Unis agissent de façon tout à fait pragmatique. Je ne sais pas pourquoi la position dictée par l’idéologie a pris le dessus cette fois et pourquoi les États-Unis ont choisi de croire qu’Assad ne peut pas être un partenaire. Peut-être ne s’agit-il pas vraiment d’une opération contre l’État islamique, mais plutôt d’une entreprise destinée à ouvrir la voie à un renversement d’al-Assad, sous le couvert d’une opération de lutte contre le terrorisme.

Récemment, Francis Fukuyama a écrit un livre intitulé « Ordre politique et déclin politique » [2], dans lequel il affirme que l’efficacité de l’administration publique aux États-Unis est en déclin, et que les traditions de gouvernance démocratique se trouvent progressivement remplacées par des méthodes féodales de domination de fief. Cela s’inscrit dans une discussion à propos de quelqu’un qui vit dans une maison de verre et qui jette des pierres.

Tout cela se passe au milieu des défis et des problèmes croissants du monde moderne. Nous assistons à un « bras de fer » continu en Ukraine. Le trouble se prépare à la frontière sud de l’UE. Je ne pense pas que les problèmes du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord disparaîtront par eux-mêmes. L’UE a formé une nouvelle commission. De nouveaux acteurs étrangers ont émergé, qui feront face à un combat sérieux pour savoir où envoyer leurs ressources de base : soit ce sera pour la poursuite de schémas irresponsables en Ukraine, en Moldavie, etc., c’est-à-dire dans leur partenariat oriental (tel que le préconise une minorité agressive dans l’UE), ou bien ils écouteront les pays d’Europe du Sud et se concentreront sur ce qui se passe de l’autre côté de la Méditerranée.

C’est un enjeu majeur pour l’UE.

Jusqu’à présent, ils ne sont pas guidés par de vrais problèmes, mais plutôt par le désir de se saisir rapidement de ce qu’offre un sol fraîchement retourné. C’est déplorable. Exporter des révolutions – qu’elles soient démocratiques, communistes ou autres – n’apporte jamais rien de bon.

Les structures d’État, publiques et civilisationnelles sont effectivement en désintégration dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord. Etant donnée l’énergie destructrice libérée dans le processus, les flammes pourraient atteindre certains Etats situés bien au-delà de cette région. Des terroristes (y compris l’Etat islamique) revendiquent un statut national. De surcroit, ils commencent déjà à créer là-bas des organes quasi-gouvernementaux, qui s’engagent dans le travail administratif.

Sur cette toile de fond, les minorités, y compris les chrétiens, sont bannis. En Europe, ces questions sont réputées non politiquement correctes. Ils ont honte, lorsque nous les invitons à faire quelque chose ensemble à l’OSCE [3]. Ils se demandent : pourquoi devrions-nous nous concentrer spécifiquement sur les chrétiens ? En quoi est-ce spécial ? L’OSCE a organisé une série de manifestations destinées à garder vivant le souvenir de l’Holocauste et de ses victimes. Il y a quelques années, l’OSCE a commencé à animer divers événements contre l’islamophobie. Nous, nous offrirons une analyse des processus menant à la christianophobie.

Les 4 et 5 décembre, des réunions ministérielles de l’OSCE auront lieu à Bâle, où nous allons présenter cette proposition. La majorité des États membres de l’UE éludent ce sujet, parce qu’ils ont honte d’en parler. Tout comme ils avaient honte d’inclure dans ce qui était alors le projet de Constitution européenne, élaboré par Valéry Giscard d’Estaing, une phrase indiquant que l’Europe a des racines chrétiennes.

Si vous ne vous souvenez pas de vos propres racines et traditions ou si vous ne les respectez pas, comment voulez-vous respecter les traditions et les valeurs des autres personnes ? C’est une logique toute simple. En comparant ce qui se passe maintenant au Moyen-Orient à une période de guerres de religion en Europe, le politologue israélien Avineri a déclaré qu’il est peu probable que la crise actuelle prenne fin avec ce que l’Occident veut dire quand il parle de « réformes démocratiques ».

Le conflit israélo-arabe est comme éteint. Il est difficile de jouer plusieurs parties à la fois. C’est ce que les Américains tentent d’accomplir, mais cela ne fonctionne pas pour eux. En 2013, il leur a fallu neuf mois avant de comprendre le conflit israélo-palestinien. Je ne vais pas entrer dans les raisons, elles sont connues, mais là aussi ils ont échoué. A présent, ils ont demandé davantage de temps afin d’essayer de parvenir à des progrès avant la fin de 2014, de sorte que les Palestiniens n’aillent pas à l’ONU signer les Statuts de la Cour pénale internationale, etc. Et tout soudain, voilà qu’on apprend que des négociations sur l’Iran sont en cours. Le Département d’Etat américain a laissé tomber la Palestine pour se concentrer sur l’Iran.

Le Secrétaire d’Etat américain John Kerry et moi avons accepté de parler de ce sujet dans quelque temps. Il est important de comprendre que l’on ne peut pas garder le problème de l’Etat palestinien en état de congélation profonde pour toujours. L’échec de sa résolution depuis près de 70 ans a été un argument majeur de ceux qui recrutent des extrémistes dans leurs rangs : « Il n’y a pas de justice : il avait été promis de créer deux Etats ; l’Etat juif a été créé, mais ils ne créeront jamais un Etat arabe ». Utilisés sur une rue arabe affamée, ces arguments sonnent tout à fait plausibles, et l’on commence à appeler à un combat pour la justice en recourant à d’autres méthodes.

Le président russe Vladimir Poutine a déclaré, lors de la réunion du Club de Valdaï à Sotchi, que nous avons besoin d’une nouvelle version de l’interdépendance. C’était une déclaration tout à fait d’actualité. Les grandes puissances doivent retourner à la table des négociations et se mettre d’accord sur un nouveau cadre de discussion qui prenne en compte les intérêts légitimes fondamentaux de toutes les parties clés (je ne peux pas vous dire comment on devrait l’appeler, mais il devrait en tout cas être fondé sur la Charte des Nations Unies) ; elles devraient se mettre d’accord sur des restrictions auto-imposées raisonnables et sur une gestion collective des risques dans un système de relations internationales soutenues par les valeurs démocratiques.Nos partenaires occidentaux font la promotion du respect de la primauté du droit, de la démocratie et de l’opinion des minorités au sein des différents pays, tout en omettant de défendre les mêmes valeurs dans les affaires internationales. Cela laisse à la Russie le rôle de pionnier dans la promotion de la démocratie, de la justice et de la primauté du droit international. Car un nouvel ordre mondial ne peut être que polycentrique, et il devrait refléter la diversité des cultures et des civilisations dans le monde d’aujourd’hui.

Vous êtes informés de l’engagement de la Russie à garantir l’indivisibilité de la sécurité dans les affaires internationales, et à la maintenir dans le droit international. Je ne m’étendrai pas sur ce point.

Je tiens à soutenir cet argument que le SVOP a souligné, selon lequel la Russie ne parviendra pas à devenir une grande puissance du 21ème siècle qui connaisse succès et confiance, sans développer ses régions orientales. Sergei Karaganov était parmi les premiers à conceptualiser cette idée, et je suis entièrement d’accord. Amener à un nouveau niveau les relations de la Russie avec les pays de la zone Asie-Pacifique est une priorité absolue. C’est dans cette optique que la Russie a travaillé lors de la réunion de l’APEC à Pékin, et lors du forum du G20. Nous allons continuer à aller dans cette direction au sein du nouvel environnement créé par le lancement prochain de l’Union économique eurasiatique (UEEA), le 1er Janvier 2015.

Nous avons été traités comme des « sous-hommes ». Depuis plus d’une décennie, la Russie a tenté d’établir des liens de partenariat avec l’OTAN par le biais de l’OTSC [4]. Il ne s’agissait pas seulement, par ces efforts, de faire jouer l’OTAN et l’OTSC « dans la même catégorie ». C’est un fait, l’OTSC est axée sur la capture des trafiquants de drogue et des migrants illégaux aux alentours de la frontière afghane, tandis que l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord est l’épine dorsale des forces de sécurité internationales qui, entre autres choses, ont été chargées de la lutte contre la menace terroriste et de l’élimination de ses programmes de financement, lesquels impliquent le trafic de drogue. Nous avons tout essayé : nous avons plaidé et exigé des contacts en temps réel, de sorte que lorsque l’OTAN vient à détecter une caravane transportant de la drogue et se trouve dans l’incapacité de l’arrêter, elle nous avertisse à travers la frontière, afin que cette caravane puisse être interceptée par les forces de l’OTSC. Ils ont tout simplement refusé de nous parler. Dans des conversations privées, ceux qui nous veulent du bien à l’OTAN (et c’est réellement dans un sens positif que j’entends cela) nous ont dit que c’était pour des raisons idéologiques que l’alliance ne pouvait considérer l’OTSC comme un partenaire à part entière. Jusqu’à récemment, nous avons constaté la même attitude condescendante et arrogante à l’égard de l’intégration économique eurasiatique. Et ce malgré le fait que les pays qui ont l’intention de se joindre à l’UEEA ont beaucoup plus en commun en termes d’économie, d’histoire et de culture, que de nombreux membres de l’UE. Cette union n’a pas pour but la création de barrières avec qui que ce soit. Nous soulignons toujours à quel point nous souhaitons que cette union soit ouverte. Je crois fermement que cela contribuera de façon significative à la construction d’un pont entre l’Europe et l’Asie Pacifique.

Je ne peux pas ne pas mentionner ici le partenariat global de la Russie avec la Chine. D’importantes décisions bilatérales ont été prises, ouvrant la voie à une alliance énergétique entre la Russie et la Chine. Mais il y a plus que cela. Nous pouvons à présent même parler d’une alliance émergente en matière de technologie entre les deux pays. Le tandem que la Russie forme avec Pékin est un facteur crucial pour assurer la stabilité internationale et au moins un certain équilibre dans les affaires internationales, ainsi que pour assurer la primauté du droit international. Nous ferons pleinement usage de nos relations avec l’Inde et le Vietnam, qui sont des partenaires stratégiques de la Russie, ainsi qu’avec les pays de l’ASEAN [5]. Nous sommes également ouverts à l’élargissement de la coopération avec le Japon, si nos voisins japonais peuvent considérer leurs intérêts nationaux et cesser de regarder en arrière en direction de certaines puissances de l’étranger.

Il ne fait aucun doute que l’Union européenne est notre plus important partenaire collectif. Personne n’a l’intention de « se tirer une balle dans le pied » en renonçant à la coopération avec l’Europe, mais il est maintenant clair que la poursuite des affaires courantes telles qu’elles existent n’est plus une option. C’est ce que nos partenaires européens nous disent, mais nous non plus ne voulons pas continuer à faire les choses à l’ancienne. Ils ont cru que la Russie leur devait quelque chose, alors que nous voulons être sur un pied d’égalité avec eux. Pour cette raison, les choses ne seront plus jamais les mêmes. Cela dit, je suis convaincu que nous serons en mesure de surmonter cette période, que les leçons seront apprises et qu’un nouveau fondement de nos relations émergera.

On entend parler ici et là de l’idée de créer un espace économique et humanitaire unique de Lisbonne à Vladivostok ; cette idée gagne du terrain. Le ministre des Affaires étrangères de l’Allemagne, Frank-Walter Steinmeier, a dit publiquement (nous-mêmes le disons depuis longtemps) que l’UE et l’UEEA devraient engager le dialogue. La déclaration que le président Vladimir Poutine a faite à Bruxelles en janvier 2014, quand il a proposé une première étape avec le lancement de négociations sur une zone de libre-échange entre l’UE et l’Union douanière à l’horizon de 2020, n’est plus considérée comme quelque chose d’exotique. Tout cela est déjà devenu partie intégrante de la diplomatie et de la politique réelle. Bien que cela reste pour le moment au stade des discussions, je crois fermement que nous atteindrons un jour ce que l’on appelle « l’intégration des intégrations ». C’est l’un des principaux sujets que nous voulons promouvoir au sein de l’OSCE lors du Conseil ministériel de Bâle. La Russie est sur le point d’assumer la présidence des BRICS et de l’OSC [6]. Les deux organisations tiendront leurs sommets à Oufa [7]. Ce sont des organisations très prometteuses pour la nouvelle ère qui s’ouvre. Ce ne sont pas des blocs (surtout les BRICS), mais des groupes où les membres partagent les mêmes intérêts, représentant des pays de tous les continents, qui partagent des approches communes concernant l’avenir de l’économie, de la finance et de la politique mondiales.

Source : http://vineyardsaker.blogspot.

Traduit par Goklayeh pour vineyardsaker.fr

Notes :

[1] : le jeu de celui qui se dégonfle le premier, lorsqu’aucun des joueurs n’accepte d’abandonner, quitte à ce que s’ensuive la pire issue possible ; typiquement lorsque deux automobiles se font face et foncent l’une vers l’autre sur une route ou un pont à voie unique, chacun des deux conducteurs repoussant au maximum le moment de donner le coup de volant de côté qui signifiera qu’il a perdu (le premier qui s’écarte, c’est-à-dire abandonne, perd) ; si aucun des joueurs ne consent à abandonner, c’est la collision frontale assurée.

[2] : « Ordre politique et déclin politique : de la révolution industrielle à la globalisation démocratique », paru en septembre 2014 (en anglais).

[3] : L’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe : anciennement Conférence sur la sécurité et la coopération en Europe (CSCE) jusqu’en 1995, l’OSCE est une organisation internationale ayant pour but de favoriser le dialogue et la négociation entre l’Est et l’Ouest. C’est la seule organisation européenne à vocation généraliste ; elle accueille la totalité des États du continent européen, ainsi que ceux qui n’en sont pas, mais qui sont nés de la dissolution de l’Union soviétique.

[4] : L’Organisation du traité de sécurité collective : organisation à vocation politico-militaire regroupant la Russie, la Biélorussie, l’Arménie, le Kazakhstan, le Kirghizistan, et le Tadjikistan.

[5] : L’Association des nations de l’Asie du Sud-Est, également dénommée ANASE : organisation politique, économique et culturelle regroupant dix pays d’Asie du Sud-Est (Philippines, Indonésie, Malaisie, Singapour, Thaïlande, Brunei, Viêt Nam, Laos, Birmanie (actuel Myanmar) et Cambodge)

[6] : L’Organisation de Coopération de Shanghaï : organisation intergouvernementale régionale asiatique créée en 2001 qui regroupe la Russie, la Chine, le Kazakhstan, le Kirghizistan, le Tadjikistan et l’Ouzbékistan.

[7] : La capitale de la république de Bachkirie, en Russie. Située juste à l’ouest de l’Oural, à mi-distance de Kazan et de Chelyabinsk, la ville est un centre industriel et culturel, et compte 1.106.635 habitants.

Source: vineyardsaker.fr/

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Sommet contre la Francophonie et la recolonisation.

29 Novembre 2014 , Rédigé par afrohistorama, Toute l'histoire sans histoire Publié dans #Société

Sénégal: La Francophonie c'est le colonialisme (novembre 2014)

Un membre de la brigade anti negrophobie sur Exhibit B
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Burkina Faso : Blaise Compaoré rattrapé par son passé. Son pays va demander au Maroc son extradition

28 Novembre 2014 , Rédigé par afrohistorama, Toute l'histoire sans histoire Publié dans #Justice

Burkina Faso : Blaise Compaoré  rattrapé par son passé. Son pays va demander au Maroc son extradition

Burkina Faso : Blaise Compaoré  rattrapé par son passé. Son pays va demander au Maroc son extradition.

 

Le Burkina va demander au Maroc l’extradition du président déchu Blaise Compaoré, a annoncé jeudi le Premier ministre de la transition, Isaac Zida, ajoutant que le dossier Sankara, considéré le Che Guevara africain serait entièrement rouvert et la justice rendue.

Nous allons demander au Maroc de mettre le président Compaoré à la disposition de la justice burkinabé, a déclaré M. Zida lors d’une rencontre avec la presse nationale dans son bureau dans la capitale du Burkina.

La poursuite des présumés coupables (dans l’assassinat du président Thomas Sankara) va être entreprise, a-t-il déclaré.

Le dossier (Sankara) sera entièrement réouvert et la justice sera rendue, a ajouté le lieutenant-colonel Zida qui s’était emparé du pouvoir après le départ du président Blaise Compaoré, chassé du pouvoir après 27 ans de règne sans partage par un soulèvement populaire.

Le capitaine Thomas Sankara a été assassiné le 15 octobre 1987 lors d’un coup d’Etat qui a porté au pouvoir son ami et frère d’armes Blaise Compaoré.

Lors de sa prise de fonction, le président de la transition Michel Kafando a annoncé que la tombe présumée du capitaine Sankara sera ouverte en vue d’effectuer des tests ADN pour déterminer si c’est bien son corps qui repose au cimetière de Dagnoên (est de la capitale) car des milliers de partisans de l’ancien dirigeant et sa famille doutent que ce soit bien le cas.

 

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Appel aux rassemblements continus jusqu’à l’annulation définitive de l’abominable exposition du zoo humain au théâtre Gerard Philippe de Saint Denis

28 Novembre 2014 , Rédigé par afrohistorama, Toute l'histoire sans histoire Publié dans #Société

Appel aux rassemblements continus jusqu’à l’annulation définitive de l’abominable exposition du zoo humain au théâtre Gerard Philippe de Saint Denis

 

 

Les Manifestants empêchent l’abominable exposition de Saint-Denis en images.

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Cameroun Election a la Fecafoot le samedi 29 novembre: ou les corrompus de retour - Appelle au soulèvement populaire dans tout le pays.

28 Novembre 2014 , Rédigé par afrohistorama, Toute l'histoire sans histoire Publié dans #Sport

Cameroun Election a la Fecafoot le samedi 29 novembre: ou les corrompus de retour - Appelle au soulèvement populaire dans tout le pays.

Cameroun Election à la Fecafoot le samedi 29 novembre:

ou les corrompus de retour

Appelle au soulèvement populaire dans tout le pays au moment de son  installation officielle

 

 

L’ancien directeur de cabinet d’Iya Mohammed annonce d’autres batailles de son camp sur le front judiciaire.

Abdouraman Hamadou est furieux. L’ancien directeur de cabinet d’Iya Mohammed s’indigne contre les actions du Comité de normalisation de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot). Mercredi sur les antennes de Radio sport info, le dirigeant d’Etoile filante de Garoua a indiqué parlant de l’élection de l’instance fédérale prévue samedi, que « tout Camerounais a le devoir d’empêcher la tenue de l’élection du 29 novembre ». Et d’expliquer : « nous avons ce devoir parce que cette élection est illégale. Les gens s’apprêtent à poser des actes et de cette manière-là, de façon ostentatoire, en narguant l’ensemble des Camerounais. C’est un devoir pour tout citoyen camerounais d’empêcher ces gens-là de ridiculiser nos institutions avec l’aide de Zurich ».

Il menace : « si les autorités n’arrêtent pas Joseph Owona, nous allons l’arrêter avec nos bras ». Pour lui, le président du Comité de normalisation Joseph Owona et la la Fécafoot sont hors-la-loi. L’ex pilier de l’administration Iya Mohammed soutient  qu’il n’y  a « pas  de base juridique pour continuer le processus électoral démarré le 30 octobre sur la base d’un statut et d’un code électoral qui ont été purement  et simplement annulés ». Dans sa bataille contre la Fécafoot, Abdouraman Hamadou annonce l’ouverture de nouveaux  fronts. Il s’est de nouveau adressé à la Chambre de conciliation et d’arbitrage du Comité national olympique et sportif du Cameroun.

« Nous avons  attaqué les élections aux niveaux régional et départemental à partir d’une décision globale. Nous avons attaqué le collège électoral régional qui validait de fait les élections au niveau des départements. Nous avons attaqué la décision qui fixe le collège électoral fédéral, sur l’éligibilité, celle qui validait les candidatures  et qui a validé l’élection de Tombi à Roko », fait-il savoir.  Abdouraman pense que la Fécafoot est dans une position  et n’est plus réduite, croit-il, qu’à compter sur la faiblesse des institutions camerounaises.

 

   

 

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LOUIS FARRAKHAN : « QUAND UN NOIR MEURT, UN BLANC DOIT MOURIR ET LÀ, ILS CHERCHERONT LE DIALOGUE »

27 Novembre 2014 , Rédigé par afrohistorama, Toute l'histoire sans histoire Publié dans #Société

 LOUIS FARRAKHAN : « QUAND UN NOIR MEURT, UN BLANC DOIT MOURIR ET LÀ, ILS CHERCHERONT LE DIALOGUE »

 LOUIS FARRAKHAN : « QUAND UN NOIR MEURT, UN BLANC DOIT MOURIR ET LÀ, ILS CHERCHERONT LE DIALOGUE »

 

Le Ministre Louis Farrakhan, leader charismatique afro américain, s’est récemment exprimer sur la situation explosive qui gagne l’ensemble des États-Unis suite au non-lieu prononcé en faveur de l’officier Darren Wilson. Selon Farrakhan, l’Amérique est à deux doigts de basculer dans une guerre raciale si les choses ne changent pas radicalement.

Lors de sa visite au ‘Morgan State University’, Farrakhan a fait savoir à l’audience que la situation à Ferguson devait pousser la communauté afro à se battre davantage pour ses droits.

« Je n’ai jamais vu de manifestation d’une telle ampleur » a-t-il affirmé. « Pendant plus de 100 jours, des hommes, des femmes, des enfants ont manifesté mais là, c’est tout le pays qui s’embrase. »

Farrakhan a tenu à avertir ceux qui se répandaient sur les réseaux sociaux concernant leurs activités et projets, leur expliquant que les agents du gouvernement devaient sûrement consulter leurs profils sur Facebook et sur Twitter afin de mieux les contrer.

“L’ennemi vous aura par le biais des réseaux sociaux, n’en parlez pas sur Facebook. Soyez prudents !”

Farrakhan a encouragé la jeunesse à ne pas baisser sa garde :
« Vous ne pouvez plus faire machine arrière ! Vous ne voulez peut-être pas vous battre, vous auriez aimé ne pas en arriver là mais vous devez vous y attendre. Enseignez-le à vos enfants, apprenez-leur à combattre. » Et d’ajouter : « Nous devons tous mourir un jour, autant que ce soit pour quelque chose qui en vaille la peine. »

Pour Farrakhan, rien ne se fait sans sacrifice : « quelques -uns mourons mais des millions seraient définitivement libres. C’est uniquement en raisonnant et en agissant de la sorte que la communauté afro américaine avancera. »
« Ils nous tuent. Ils continueront de nous tuer et iront ensuite manger un hamburger puis dormir comme si de rien était mais si à notre tour, nous décidons que pour un des nôtres tués, un des leurs le sera aussi, la donne changera et cela les rendra fatalement plus raisonnables. »

Farrakhan a d’ailleurs reçu le soutien du Dr Boyce Watkins pour son appréciation de la situation, Watkins le considérant comme le leader afro américain le plus indépendant.

« Farrakhan est l’une des rares personnalités afro américaines à ne pas être contrôlée par les blancs .» affirme le Dr. « Beaucoup parmi nous sont loin d’imaginer à quel point nous ne sommes pas libres. Tout est contrôlé par les blancs : les noirs que vous voyez à la télé, leurs émissions, absolument tout est dirigé et financé par leurs corporations. Seul Farrakhan fait exception. Les Noirs courageux doivent se jeter dans cette bataille corps et âmes et refuser tout compromis. Nous devons marquer l’histoire de l’Amérique. »

Source : NegroNews

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Dons de matériel médical à l’hôpital Yalgado Ouédraogo : Le directeur général a refusé de réceptionner de la vieillerie

27 Novembre 2014 , Rédigé par afrohistorama, Toute l'histoire sans histoire Publié dans #Humanitaire

Le directeur de l'Hosto (Burkina Faso)Le directeur de l'Hosto (Burkina Faso)

Le directeur de l'Hosto (Burkina Faso)

Dons de matériel médical à l’hôpital Yalgado Ouédraogo : Le directeur général a refusé de réceptionner de la vieillerie.

 

Le Centre hospitalier universitaire Yalgado Ouédraogo devait recevoir du matériel dans la soirée du 20 novembre 2014. Mais répondant à son principe de ne plus être « un dépotoir de vieillerie », le directeur général a décliné l’offre de la communauté libanaise au Burkina. Le domaine de la santé est très délicat nous a dit Robert Sangaré et Yalgado ne peut accepter « n’importe quoi ». Il a regretté que bien que les donateurs aient été conseillés et orientés sur les besoins du centre, ce soit du vieux matériel usé qu’ils aient voulu offrir.

Le 10 janvier 2013, le directeur général du centre hospitalier universitaire Yalgado Ouédraogo (CHU-YO) rappelait lors d’une conférence de presse, que désormais son établissement n’acceptera plus du vieux matériel. « Ce n’est pas parce qu’on est dans le besoin qu’on doit se contenter d’accepter tout ce qu’on nous donne » avait dit à l’époque Robert Sangaré. C’est dans cette logique que le directeur général a refusé de réceptionner un lot matériel de la communauté libanaise dans la soirée du 20 novembre. Ladite communauté avait approché les responsables du CHU pour s’associer à l’élan de solidarité nationale né des évènements des 30 et 31 octobre.

L’hôpital a alors expliqué les formes d’aides. Certains préfèrent payer directement des produits pharmaceutiques pour venir remettre, d’autres par contre choisissent de venir donner des chèques ou de la liquidité, c’est ce qui est courant ces derniers temps. A côté de ces deux options, il y a des bienfaiteurs qui préfèrent acquérir de l’équipement pour l’hôpital en fonction des besoins exprimés par les services pour assurer une prise en charge plus appropriée des patients. Dans ce dernier cas, il y a des exigences.

C’est ce que la communauté libanaise aura choisi comme option, offrir du matériel médical. « Là, nous vous donnons une liste et en fonction de vos moyens, vous faites ce que vous pouvez faire. Vous pouvez discuter directement avec le fournisseur, mais il faut quand même, que ce soit des professionnels de la vente du matériel médical. On leur avait dit de choisir ce qu’ils veulent, mais vraiment si c’est du matériel technique, il faut que nous sachions ce qu’ils vont nous amener ».

Et la direction de l’hôpital dit avoir mis en contact les donateurs avec un fournisseur de l’hôpital qui connaît ses exigences en matière de table d’examen et autre équipements et qui avait déjà fait la même chose pour une société publique de la place qui voulait faire don d’équipements au CHU. Apparemment cette piste a été abandonnée entre temps.

« Ils ont amené le matériel ce matin (Ndlr. Le 20 novembre 2014), quand nous sommes descendus, nous avons constaté que c’était du vieux matériel. Des tissus déchirés, les pneus totalement usagés. Les tables d’examen ne peuvent même pas tenir une semaine ». En plus, toujours selon Robert Sangaré, les tables d’examen ont des dimensions et des critères de solidité, mais celles qui ont été amenées ne répondent pas à ces critères et c’est juste de la peinture qui a été passé dessus.

« Ils ont eu toutes les informations. Ce matériel-là, franchement, nous ne pouvons pas l’utiliser. Nous les avons appelés gentiment pour leur dire de venir enlever le matériel, parce que nous ne pouvons pas l’utiliser. Ils ont dit qu’ils ne peuvent pas annuler parce qu’il y a la presse qui devrait venir couvrir la remise. Il y a un de leur responsable qui m’a appelé et qui voulait que j’accepte et qu’il s’engageait à réparer. Moi je lui ai dit que je ne pouvais pas jouer à ce jeu. Prendre toute la nation burkinabè à témoin en disant que nous avons reçu du matériel neuf alors que ce n’est pas le cas. On n’a même pas besoin d’être un spécialiste pour savoir que c’est du vieux matériel. Que la communauté libanaise m’excuse, j’ai beaucoup de respect pour elle, mais ma conscience ne me permet pas de jouer ce jeu. Je ne peux pas réceptionner du matériel inutilisable. Le faire, c’est triché et avec l’ensemble du peuple burkinabè et avec tout l’hôpital Yalgado. » Tranche le directeur général du CHU Yalgado Ouédraogo.

Pour lui, Yalgado en tant que centre universitaire, est un hôpital de référence du Burkina et celui qui veut l’aider doit le faire sur la base des besoins exprimés, surtout quand il s’agit des équipements médicaux. « Le temps où on ramassait du matériel pour venir jeter à Yalgado est terminé ».

« Même quand vous voulez aider quelqu’un, il faut l’aider bien »

Le directeur a rassuré que ce n’est pas une question d’argent. Et sa structure n’insiste pas sur la quantité. Il en veut pour preuve des personnes anonymes qui viennent poser des petits gestes symboliques mais forts pour l’hôpital.

L’hôpital Yalgado entend ainsi mettre fin aux coups médiatiques qui ne lui profitent pas. Et ce refus d’être un dépotoir n’a pas commencé le 20 novembre. Bien avant et souvent de l’extérieur, Yalgado a refusé des dons. Un compatriote vivant en Allemagne a même proposé d’envoyer un hélicoptère au plus grand hôpital du Burkina. « J’ai refusé(…) J’ai dit que je n’en vais pas besoin, qu’est-ce que je vais faire avec un hélicoptère pour Yalgado ? Je n’ai pas de pilotes, en plus qui va louer cela pour transporter son malade ? Le salaire même du pilote, je fais comment ? »

Tout en remerciant toutes les bonnes volontés qui de par leurs actions aident l’hôpital à une prise en charge adéquate des patients, Robert Sangaré estime que quand on veut aider quelqu’un, il faut l’aider bien. Il recommande aux éventuels bienfaiteurs, à approcher les responsables pour savoir ce dont ils ont besoin. « Il y a des gens qui nous amènent des équipements dont le coût de réparation est plus élevé que le coût d’achat », a-t-il conclu.

Par Tiga Cheick Sawadogo
Source:Lefaso.net

 

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Un prêtre blanc dit la vérité sur L'Afrique et sur les traditions Africaines

26 Novembre 2014 , Rédigé par afrohistorama, Toute l'histoire sans histoire Publié dans #Vérité

Un prêtre blanc dit la vérité sur L'Afrique et sur les traditions Africaines

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Le piège en or du maître d’échecs Poutine

25 Novembre 2014 , Rédigé par afrohistorama, Toute l'histoire sans histoire Publié dans #Géopolitique

Le piège en or du maître d’échecs Poutine

Le piège en or du maître d’échecs Poutine

 

Les accusations de l’Occident envers Poutine sont traditionnellement basées sur le fait qu’il est issu du KGB ; il serait donc une personne cruelle et immorale. Poutine est blâmé pour à peu près tout, mais personne ne l’a jamais accusé de manquer d’intelligence. Toutes les accusations portées contre lui ne font que mettre en valeur sa capacité à produire une analyse rapide et à prendre des décisions politiques et économiques claires et mesurées. Les médias occidentaux comparent souvent cette habileté à celle d’un maître d’échecs en pleine démonstration publique ; les récents développements de l’économie étasunienne et de l’Occident en général nous permettent de conclure qu’ils ont totalement raison.

 

Contrairement à ce qu’affirment les nombreux reportages propagandistes dans le style de FOX News et de CNN, aujourd’hui, l’économie occidentale, menée par les États-Unis, est tombée dans le piège de Poutine, d’une manière que personne à l’Ouest n’est en mesure de voir ou de comprendre. Et plus l’Occident essaye de s’en échapper, plus il se retrouve pris au piège.

Quelle est donc cette situation délicate dans laquelle se retrouvent l’Occident et les États-Unis ? Et pourquoi l’ensemble des médias et des principaux économistes occidentaux sont-ils silencieux à ce sujet, comme pour un secret militaire bien gardé ? Essayons de comprendre l’essence des événements économiques actuels en mettant de côté les considérations morales, éthiques et géopolitiques.

Après avoir réalisé son échec en Ukraine, l’Occident, mené par les États-Unis, s’emploie à détruire l’économie russe en abaissant les prix du pétrole et du gaz, ce qui représente la première ressource de revenu à l’exportation de la Russie et la principale source de réapprovisionnement des réserves d’or.

Il est important de noter que le principal échec de l’Occident en Ukraine n’est pas militaire ou politique. Il réside en réalité dans le refus de Poutine de financer ce projet occidental pour l’Ukraine au détriment du budget de la fédération de Russie. Ce qui rend inévitablement ce projet non-viable dans un futur proche.

La dernière fois, sous le président Reagan, les actions de l’Occident pour baisser les prix du pétrole furent un succès et menèrent à l’effondrement de l’URSS. Mais l’histoire ne repasse pas les plats. La donne est différente cette fois. La réponse de Poutine ressemble à un mélange d’échecs et de judo, quand la force de l’ennemi est retournée contre lui, mais avec un coût minimal en termes de force et de ressources pour celui qui se défend. La véritable politique de Poutine n’est pas publique, ce qui lui permet de se concentrer sur son efficacité plus que ses apparences. Très peu de personne comprennent ce que fait Poutine en ce moment. Et presque personne ne comprend ce qu’il fera dans le futur.

Ainsi, aussi étrange que cela puisse paraître, en ce moment Poutine vend le gaz et le pétrole russes contre de l’or physique.

Poutine ne le crie pas sur tous les toits. Et bien sûr, il accepte les dollars étasuniens comme un intermédiaire de paiement. Cependant, immédiatement, il s’empresse d’échanger ces dollars obtenus de la vente du gaz et du pétrole contre de l’or physique.

Pour comprendre, il suffit de regarder la croissance des réserves d’or russes et de comparer ces données avec les revenus des exportations de la Fédération de Russie issus des ventes d’hydrocarbures sur la même période.

 

 

Le piège en or du maître d’échecs Poutine

En outre, au troisième trimestre les achats d’or physique de la Russie sont à des niveaux jamais atteints. En effet, la Russie a acheté, rien que pour ce troisième trimestre, le montant incroyable de 55 tonnes d’or. C’est plus que toutes les banques centrales du monde réunies sur cette période. Au total, les banques centrales de tous les pays du monde ont acheté 93 tonnes du métal précieux au troisième trimestre de 2014. C’est le quinzième trimestre consécutif d’achat net d’or par les banques centrales. Sur ces 93 tonnes, le montant sidérant de 55 tonnes revient à la Russie.

En ce moment, les Occidentaux dépensent tous leurs efforts et leurs ressources via des manipulations des marchés pour abaisser le prix de l’or et des hydrocarbures. Ainsi, ils distordent les réalités économiques existantes au profit du dollar afin d’augmenter son pouvoir d’achat. Et dans le même temps, ils cherchent à détruire l’économie de la Russie, qui refuse de jouer le rôle du vassal obéissant de l’Occident.

La suppression du prix de l’or par le département spécial du gouvernement étasunien appelé ESF (Exchange Stabilization Fund ), avec pour objectif de stabiliser le dollar, a été retranscrite dans la loi des États-Unis.

Ainsi, aujourd’hui, les actifs tels que l’or ou les hydrocarbures paraissent proportionnellement affaiblis et excessivement sous-évalués par rapport au dollar. Cependant, Poutine, en vendant les hydrocarbures russes en échange de dollars artificiellement appréciés, qu’il s’empresse ensuite d’échanger contre de l’or artificiellement déprécié, neutralise les effets négatifs des manipulations occidentales.

Il n’y a pas si longtemps, des scientifiques britanniques ainsi que les principales études géologiques américaines étaient arrivés à la conclusion que l’Europe ne serait pas capable de survivre sans l’approvisionnement énergétique russe. Ainsi, le monde occidental, construit sur l’hégémonie du pétrodollar, est dans une situation catastrophique. Il ne peut survivre sans l’offre russe de gaz et de pétrole, mais la Russie n’est maintenant disposée à vendre ses hydrocarbures à l’Occident uniquement contre de l’or physique.

Le tour de force de ce jeu poutinien est que le mécanisme de vente des hydrocarbures russes à l’Occident contre de l’or fonctionne quoi qu’en pensent les Occidentaux ; de facto, ceux-ci payent leur importation énergétique en bradant leur or. Ainsi, Poutine, grâce à la richesse des réserves naturelles russes et aux manipulations occidentales, soutire progressivement l’essentiel de leur or physique aux pays occidentaux. Cette stratégie économique menée par Poutine met l’Occident, États-Unis en tête, dans la position d’un serpent dévorant avec agressivité et application sa propre queue.

Dans le monde financier il est établi comme donné que l’or est par essence un antidollar.
- En 1971, le président étasunien Richard Nixon ferma la fenêtre de l’or, mettant fin aux échanges de dollars contre de l’or, garantis par les États-Unis depuis 1944 par le traité de Bretton Woods.
- En 2014, le président Russe Vladimir Poutine, à rouvert la fenêtre de convertibilité du dollar en or sans demander la permission de Washington.

L’idée de ce piège économique basé sur l’or provient probablement du conseiller pour les Affaires économiques de Poutine, le docteur Sergey Glazyev. Comment comprendre autrement le fait qu’il soit sur la liste des personnalités russes sous sanctions étasuniennes, bien qu’il ne fasse pas partie de la communauté des hommes d’affaires russes ? Cette idée de l’économiste Glazyev est brillamment exécutée par Poutine, avec le soutien total de son homologue Xi Jinping.

 

Le piège en or du maître d’échecs Poutine

Très intéressante, dans ce contexte, est la déclaration de novembre dernier du premier adjoint du président de la Banque centrale russe (BCR), Ksenia Yudaeva, soulignant que la BCR pouvait utiliser l’or de ses réserves pour payer ses importations, si besoin était. Il est évident que dans un climat de sanctions de la part de l’Occident, cette déclaration est adressée aux BRICS, et plus particulièrement à la Chine.

Pour la Chine, la volonté russe de payer les biens importés avec de l’or venu d’Occident est très pratique. En voici la raison. La Chine a récemment annoncé qu’elle cesserait d’accroître ses réserves de devises et d’or libellés en dollars. Considérant le déficit croissant entre les États-Unis et la Chine (cinq fois favorable à la Chine), cette déclaration traduite du jargon financier doit se comprendre ainsi : « La Chine arrête de vendre ses marchandises contre des dollars. »

Les médias ont choisi de ne pas relayer cette information capitale de l’histoire monétaire récente. L’enjeu n’est pas que la Chine refuse de vendre ses biens contre des dollars. La Chine, bien sûr, continuera à accepter les dollars comme intermédiaire de paiement pour ses marchandises. Mais une fois les dollars obtenus, la Chine s’empressera de s’en débarrasser pour les remplacer par d’autres supports au sein de ses réserves d’or et de devises. Autrement la déclaration faite par les autorités monétaires Chinoises perd de son sens : « Nous stoppons l’augmentation de nos réserves en or et en devise libellés en dollars. » Cela veut dire que la Chine n’achètera plus de bons du trésor étasuniens à partir des dollars obtenus dans ses échanges commerciaux avec d’autres pays, comme elle le fit par le passé.

Ainsi la Chine va remplacer tous ses dollars qu’elle recevra en échange de ses marchandises, non seulement des États-Unis mais de tout le reste du monde. La question est donc de savoir par quoi la Chine va les remplacer. Quelles devises ou actifs ? Une analyse de la politique monétaire chinoise montre que cet actif semble bien être l’or et que la tendance à déjà commencé.

Sous cet angle, le partenariat sino-russe est extrêmement profitable pour Moscou et Pékin. La Russie achète des marchandises à la Chine avec l’or à son prix actuel, pendant que la Chine achète les hydrocarbures russes avec de l’or, là aussi à son prix actuel. Dans cet échange fructueux, il y a de la place pour tout : les marchandises chinoises, l’énergie russe et l’or comme moyen de paiement. Seul le dollar étasunien n’a pas sa place. Cela n’est pas surprenant. Le dollar n’est ni une marchandise chinoise, ni une ressource énergétique russe. C’est uniquement un intermédiaire financier de paiement pour les règlements – un intermédiaire inutile qui plus est. Et il est de coutume de supprimer les intermédiaires inutiles dans les interactions entre deux partenaires économiques indépendants.

Il est a noter que le marché mondial de l’or physique est extrêmement petit comparativement au marché mondial du pétrole. Plus spécifiquement, le marché de l’or physique est microscopique comparé à ceux des livraisons physiques de gaz, de pétrole, d’uranium et de marchandises.

Par ailleurs, il faut bien distinguer l’or physique de l’or papier ; c’est la raison pour laquelle l’accent est ici mis sur le caractère physique de l’or.

Pour information : le turnover du marché de l’or papier, uniquement des contrats à terme, est estimé à 360 milliards de dollars par mois. Mais les livraisons physiques d’or sont de seulement 280 millions de dollars. Ce qui nous fait un ratio de transaction papier contre transaction physique de 1000 pour 1.

L’Occident espère que la Russie et la Chine vont accepter comme paiement pour leurs énergie et marchandises l’or papier ou d’autres sortes de devises non-tangibles. Mais ces deux pays ne sont intéressés que par des moyens de paiement en or et autres métaux physiques. Ainsi, en échangeant des dollars artificiellement appréciés contre de l’or physique dont le prix est artificiellement dévalué, Poutine a déclenché le compte à rebours de la fin de l’hégémonie mondiale du pétrodollar et met l’Occident dans une impasse.

L’Occident peut dépenser tous ses efforts et ses ressources pour augmenter artificiellement le pouvoir d’achat du dollar, abaisser le prix du pétrole et de l’or ; le problème est que le stock d’or physique en possession de l’Occident n’est pas illimité. Par conséquent, plus il dévalue le prix de l’or et du pétrole contre le dollar, plus rapidement ses réserves d’or se vident.

Cette stratégie économique de Poutine fait que l’or physique des pays occidentaux est rapidement en train de se déverser vers la Russie, la Chine, le Brésil, le Kazakhstan, l’Inde, en bref, les pays des BRICS. Au taux actuel de réduction des réserves, l’Occident n’a simplement pas le temps de faire quoi que ce soit contre la Russie de Poutine avant l’effondrement du pétrodollar. Au jeu d’échec, la situation dans laquelle Poutine a mis l’Occident s’appelle « zeitnot ».

Le monde occidental n’a jamais fait face à des événements et phénomènes économiques tels que ceux qui se passent en ce moment. L’URSS vendit rapidement son or à l’époque pour faire face à la chute des prix du pétrole ; aujourd’hui la Russie fait l’inverse, elle achète de l’or. Ainsi, la Russie pose une sérieuse menace au modèle américain de domination du monde par le pétrodollar.

Le principe essentiel du modèle du pétrodollar est de permettre aux pays occidentaux menés par les États-Unis de vivre aux dépens du travail et des ressources des autres pays et peuples, grâce aux rôle de la monnaie étasunienne, dominante dans le système monétaire mondial. Le rôle du dollar dans ce système est d’être le moyen de paiement ultime. Cela veut dire que la monnaie nationale étasunienne, dans la structure du système monétaire mondial, est l’ultime actif utilisé comme réserve de valeur et comme moyen d’échange, ce qui par rapport à n’importe quel autre actif n’a aucun sens.

Les pays des BRICS, menés par la Russie et la Chine, sont en train de changer le rôle et le statut du dollar dans le système monétaire mondial. Du moyen ultime de paiement et de réserve de valeur, la monnaie nationale étasunienne, par les actions conjointes de Moscou et de Pékin, est en train d’être réduite à un simple moyen de paiement. Ainsi le dollar perd ses privilèges, les cédant à l’actif dénationalisé et dépolitisé que représente l’or.

Traditionnellement, l’Occident utilise deux méthodes pour éliminer les menaces sur l’hégémonie du pétrodollar et les privilèges qu’il confère à l’Occident. La première est ce que l’on appelle les « révolutions colorées ». La seconde, qui est habituellement appliquée par l’Occident quand la première échoue, est l’agression militaire et les bombardements. Cependant, dans le cas de la Russie, aucune de ces méthodes n’est possible ou acceptable pour l’Occident.

Premièrement, la population Russe, au contraire de beaucoup de pays, n’a pas envie d’échanger sa liberté et le futur de ses enfants contre de simples promesses. Ceci est évident au vu des records de popularité de Poutine, régulièrement publiés par les agences de notations occidentales. L’amitié personnelle du protégé de Washington, Navalny, avec le sénateur McCain joua pour lui et Washington un rôle très négatif. Ayant appris ce lien par les médias, 98 % des Russes perçoivent maintenant Navalny comme un vassal de Washington et comme un traître aux intérêts russes. Par conséquent les professionnels occidentaux de l’agitation ne peuvent encore rêver d’une révolution colorée en Russie.

Quant à la deuxième méthode, l’agression militaire, la Russie n’est certainement pas la Yougoslavie, ni l’Irak ou la Libye. Toute opération militaire non-nucléaire contre la Russie sur son territoire menée par l’OTAN est vouée à l’échec. Les généraux du Pentagone exerçant un vrai pouvoir au sein de l’OTAN sont conscients de cela. Similairement, une guerre nucléaire contre la Russie est sans espoir, même en incluant le concept de frappe préventive de désarmement nucléaire. L’OTAN n’est techniquement pas capable de frapper d’un coup tel qu’il désarmerait le potentiel nucléaire russe dans toutes ses manifestations. Une réponse massive de l’ennemi ou d’un groupe d’ennemis serait inévitable. Un échange de frappes nucléaires avec la Russie n’est donc pas une solution pour le problème imminent de l’effondrement du pétrodollar.

Les principaux économistes occidentaux sont certainement au courant du sérieux et du désespoir de la situation dans laquelle se retrouve aujourd’hui le monde occidental, pris dans le piège doré de Poutine. Après tout, depuis les accords de Bretton Woods, nous connaissons tous la règle d’or : « Qui a le plus d’or définit les règles du jeu. » Cependant tout le monde à l’Ouest est silencieux. Silencieux parce que personne ne sait comment sortir de cette situation.

Si vous expliquez à l’opinion publique occidentale tous les détails de l’imminent désastre économique qui s’annonce, le peuple posera aux supporteurs du pétrodollar les questions suivantes : Combien de temps l’Occident sera-t-il capable d’acheter du pétrole et du gaz à la Russie en échange d’or physique ? Et qu’arrivera-t-il au pétrodollar lorsque l’Occident sera à court d’or physique pour payer le pétrole, le gaz et l’uranium russes ainsi que les marchandises chinoises ?

Personne en Occident ne peut apparemment aujourd’hui répondre à ces simples questions.

Cela s’appelle « échec et mat ». La messe est dite.

Traducttion E&R

Source : goldstockbull.com

 

 

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