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Le blog de afrohistorama.over-blog.com

J-2 POUR LE GRAND MEETING DU BATONNIER AKERE T. MUNA

23 Février 2018 , Rédigé par afrohistorama, Toute l'histoire sans histoire Publié dans #Politique, #Actualités, #économie

Accès

RER A (Nanterre ville)  sortie Maurice Thorez ENSUITE PRENDRE la rue Maurice Thorez  puis la Rue Stalingrad  donnant sur la rue des  anciennes Mairies

Bus 157 :159/160 (Arrêt des anciennes Mairies)

En voiture : Nanterre centre  Parking Foch, place du Marché (440 places)

Depuis la Défense : Bus 258

Arrêt Place de la Boule puis la rue Gambetta ensuite Place Gabriel Péri donnant sur la rue des anciennes Mairies

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LE BÂTONNIER AKERE T. MUNA RENCONTRE LA DIASPORA CAMEROUNAISE

18 Février 2018 , Rédigé par afrohistorama, Toute l'histoire sans histoire

 

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ACHILLE MBEMBE : LE CHANGEMENT PAR LES URNES EST-IL ENCORE POSSIBLE AU CAMEROUN?

18 Février 2018 , Rédigé par afrohistorama, Toute l'histoire sans histoire Publié dans #Politique

ACHILLE MBEMBE : LE CHANGEMENT PAR LES URNES EST-IL ENCORE POSSIBLE AU CAMEROUN?

Beaucoup n’y croient pas. Ou plus.

D’autres ont d'ores et déjà pris les armes. Ils ne veulent guère des urnes. Ils exigent la séparation. Ils ne veulent plus faire partie de ce qu'ils estiment être la forme par excellence de l'anti-communauté - la “république (francophone) du Cameroun”.

Ils refusent le mariage forcé. Divorce, donc. Au besoin, pas du tout à l’amiable!

Dans le Septentrion, des formations armées, mais sans projet politique, sèment la terreur. Elles ont choisi le sabre. 

D’autres encore rêvent du Grand Soir - un soulèvement populaire qui emporterait avec lui toute la fange et qui annoncerait la renaissance tant attendue. Ils n'en connaissent ni le jour, ni l'heure. Encore moins comment y arriver. Accroches au rêve, ils attendent la venue d'un Messie, peu importe lequel!

Il y a aussi, il ne faut pas les oublier, ceux et celles qui estiment que tout est bien dans le meilleur des mondes. Que la république est une et indivisible. Qu’il n’y a strictement rien à changer. Que l’idée même du changement est un anathème. Ils sont prêts à maintenir le statu quo. Par tous les moyens.

C'est vrai, parmi eux, certains ont beaucoup a perdre en cas de transformation radicale. Mais - et c'est peut-être le plus énigmatique - nombreux sont ceux qui n'ont rien a perdre puisque, pour commencer, ils n'auront bénéficie de rien. Mieux, tant que cela dure, leur condition ne changera guère. Rien a faire cependant. Pour rien au monde, ils n'échangeraient leur démon contre un autre.

La loi électorale est cynique, a l'image des systèmes iniques. Elle prévoit un scrutin à un tour. Ce qui veut dire que le pouvoir peut être dévolu a quelqu'un qui, arithmétiquement, ne dispose que d'un soutien minoritaire.  Pas besoin de légitimité, donc. L'artifice suffit.

L’opposition légale (puisque désormais il en existe une autre qui ne l’est pas) est divisée. Que dis-je? Fragmentée. Pour toutes sortes de raisons, les unes plus futiles et plus irrationnelles que les autres.

L’expérience africaine récente nous enseigne pourtant deux ou trois choses qui valent partout, y compris au Cameroun.

Partout où un changement par les urnes a effectivement eu lieu, il a fallu que soient réunies au moins trois conditions.

Premièrement, il a fallu que l’opposition s’unisse derrière un candidat unique, sur la base d’une plate-forme commune, dont l’un des buts majeurs était la réforme radicale du système politique lui-même.

Une fois la victoire acquise, une telle coalition entreprend d'ouvrir plus largement le système politique, d'établir des institutions indépendantes, d'approfondir la démocratie, et d'empêcher tout retour au système antérieur, qui était taille à la mesure d'un tyran.

 

Deuxièmement, pour que l'alternance ait lieu, il a fallu qu’a cette force oppositionnelle viennent s’ajouter des fractions dissidentes au sein de l’establishment ou du parti au pouvoir.

Ce ralliement de franges du parti au pouvoir est essentiel, car il permet d'affaiblir le régime en place en dynamitant ses soutiens électoraux.

Aucune de ces conditions ne prévaut, pour l’heure, au Cameroun.

Nul ne peut garantir que les institutions chargées de la conduite des élections sont neutres. On ne peut guère compter sur les pseudo-observateurs internationaux. Ou sur les juridictions suprêmes que l'on sait inféodées à l'exécutif. 

Davantage encore, aucun travail consistant n'est effectue en amont pour assurer un contrôle populaire des résultats, leur intégrité et leur acheminement jusqu'au quartier général ou se déroule  le décompte final.

Pour le reste, et c’est peut-être la condition décisive pour arracher le changement, il faut un véritable mouvement social.

On ne parle pas d'éruptions spontanées, d'émeutes ou de poussées inorganisées et sans lendemain. On parle d’un mouvement social, c’est-a-dire des germes d’une coalition multiethnique, multi-classe, multiconfessionnelle, multilingue, bref transversale, réunie  autour d’un gros argument politique et moral, d’un projet minimum et irréfutable, d'un objectif partage par toutes sortes de gens décidés à payer le prix de leur engagement.

Un tel mouvement social existe-t-il déjà? Ou est-il en germination ou en phase d’auto-organisation?

Du point de vue des dynamiques internationales, il est vrai qu’il y a un climat de lassitude à l’égard du régime en place.

Ce régime serait franchement malmené par des forces démocratiques crédibles et organisées en mouvement social qu’il aurait, en ce moment, beaucoup de peine à recruter des alliés sur le plan international.

Mais on sait d’autre part que dans ce genre d’affaires, les Etats ne sont pas les seuls acteurs. Les régimes les plus accules et aux abois n'agissent pas toujours avec sagesse et circonspection. Souvent, ils sont suicidaires. Ils sont prêts a tenter le pire, puisque tout, soudain,  est a perdre. Alors ils choisissent l'escalade des la moindre revendication. Ils ont recours aux expédients.  Très vite, les choses peuvent devenir très “sales”. Et le cout en vies humaines fort élevé.

Reste l’armée. Mais s’agissant de l’armée en politique, il faut tout de suite reconnaitre que l’on n’est plus en démocratie!

De tous les candidats de l’opposition légale connus jusque-là, deux méritent d’être pris au sérieux et d’être écoutés.

 

Il s’agit du Bâtonnier Akere Muna et du Professeur Maurice Kamto.

Akere Muna a un projet et une plate-forme, et surtout une idée, “la nouvelle république “.

Du point de vue des dispositifs, Maurice Kamto a avec lui un parti politique.

Akere sera dans la région Parisienne le 25 février 2018 de 18h à 22h  au Cinéart 5 bis rue des Anciennes Mairies 92000 NANTERRE.

Il est parfaitement bilingue. Et donc, pas besoin de traduction.

Ceux d’entre vous qui vivez en France, vous aurez l’occasion de l’écouter en direct. Posez-lui toutes les questions que vous avez. Sondez-le au sujet de sa vision du changement désirable, des conditions pour y parvenir, des moyens de faire du Cameroun un pays a la dimension de notre temps.

 

 

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Le message prophétique de Solomon Tadeng Muna au Camerounais.

5 Février 2018 , Rédigé par afrohistorama, Toute l'histoire sans histoire

LE MESSAGE PROPHÉTIQUE

DE

SOLOMON TANDENG MUNA

AUX

CAMEROUNAIS

 

 

 

                                              SOLOMON TANDENG MUNA

 

Lettre ouverte de Solomon Tandeng Muna datant de 1994 qui posait déjà le probème anglophone.

Honorable Monsieur le Premier Ministre et Président, Membres de ce Comité Consultatif, Depuis le jeudi 15 décembre quand cette auguste assemblée a été inaugurée par son Excellence le Président de la République, je suis assis dans cette assemblée, espérant que le rêve que nous anglophones du Cameroun avons eu, se réaliserait de mon vivant.

Le rêve d’un Cameroun, une partie parlant français, et l’autre parlant anglais, inspiré par nos liens familiaux et ethniques transfrontaliers, vivront ensemble dans la confiance mutuelle, l’harmonie et la compréhension, sans qu’une partie cherche à dominer l’autre, et jouissant mutuellement des richesses et du développement. C’est ce rêve qui nous a conduits à quitter l’Assemblée du Nigeria Oriental pour rechercher notre propre région autonome, en vue d’une éventuelle réunification. C’est ce rêve qui m’amené à démissionner du KNC pour rejoindre l’honorable Dr J.N. Foncha dans le KNDP, quand le KNC avait abandonné notre but chéri. C’est ce rêve qui m’a fait battre campagne pour la réunification pendant le plébiscite, en dépit du fait qu’une guerre civile éclatait dans « La République du Cameroun » et la violence politique se propageait. En dépit de toutes ces incertitudes, les Camerounais anglophones du « Southern Cameroons » ont seuls voté pour rejoindre leurs frères de « La République du Cameroun ». Un peuple ne saurait-il jamais montrer autant de bonne volonté, de confiance, d’assurance et d’amour fraternel !




Trente-quatre ans durant, les Camerounais anglophones ont fait preuve de la même confiance et de la même assurance, pour voir leur style de vie s’éroder continuellement, leur système du maintien de la loi et de l’ordre changer, leur système juridique. Changer leur système administratif changer, leur système de développement changer, leur système éducatif menacé et seulement sauvé par l’Office du GCE, après des années de lutte sous la primature du Président de ce Comité. Aucun de ces changements n’a apporté une satisfaction ni morale ni matérielle. Il y a environ deux ans, les Camerounais anglophones se sont organisés au sein de la All Anglophone Conference, aujourd’hui devenue Southern Cameroon National Council, pour exiger un retour au style de vie qu’ils avaient connu. On les ignora complètement, bien que personne ne peut contester le fait que leur organisation représente les vœux de la vaste majorité des Camerounais anglophones. Assis ici dans cette assemblée depuis quelques jours, je croyais que je pouvais parler en leur nom. Mais maintenant, je suis convaincu que tout est faussé. Il est dommage que le gouvernement n’ait jamais voulu les écouter. Ce n’est pas juste qu’ils ne soient pas ici aujourd’hui. Tout ceci est faussé. A mon âge avancé, je ne peux pas prétendre que je représente les rêves de cette jeune génération. J’ai eu mes rêves, ils ont droit aux leurs. Ils devraient être ici et être entendus. Je pourrais donner des conseils, mais je refuse de ne pas parler pour eux.

Comme nous approchons des discussions relatives à la régionalisation, je pose la question : Quels sont leurs rêves à ce sujet ? Ils ont déjà exigé un retour à la fédération ; après quarante ans d’activité politique, mon expérience est que la fédération demeure est la meilleure option pour maintenir une nation unie et pour promouvoir le développement. Ils devraient être ici pour vous dire quel Cameroun ils veulent pour l’avenir. Dire qu’ils sont des sécessionnistes est un lâche prétexte pour ne pas les écouter. La fédération est sûrement la forme de gouvernement la plus proche du peuple. Les fédérations existent dans d’autres pays, le Nigéria est notre voisin, pourquoi nous mentons-nous en l’assimilant à la sécession ? Je suis un homme de paix, je voudrais que ce pays continue sur la voie de la paix. La question est, la paix sera-t-elle apportée par la manière dont cette conférence a été organisée ? Les membres ont été convoqués dans un très court délai, il n’y a ni Président ni bureau indépendants, le choix des membres du comité n’a pas été fait en incluant un large éventail de Camerounais des domaines politique, social et culturel. Un délai arbitraire a été fixé pour les délibérations, bien qu’il n’y ait aucune urgence évidente, étant donné que le président de la République et l’Assemblée nationale sont maintenus jusqu’au terme de leurs mandats. Ceci a déjà produit beaucoup d’amertume dans l’esprit de la grande majorité de notre peuple. Le projet de Constitution, telle que présentée, et après que le travail soit accompli, produira-t-il la paix ? J’en doute. Elle produira plus de conflits sociaux, en particulier au Cameroun anglophone, qui se sentira plus frustré, et pourrait recourir à la violence. Je ne saurai plus siéger ici. Si nous commettons une erreur, nous devons la commettre par excès de précautions. Monsieur le Président, honorables membres, prenons une pause et réfléchissons encore.

Suggérons au président de la République qu’en toute sincérité, nous ne saurions continuer. Ne nous voilons pas la face, si nous ne veillons pas à ce qu’une constitution vraiment nouvelle soit rédigée, d’autres le feront à l’avenir, et si ceci se faisait avec du sang versé, alors nous serions tenus pour responsables d’être restés silencieux quand nous aurions dû nous élever. Nous serons tenus pour responsables de n’avoir pas donné le bon conseil. Au fait qui protégeons-nous dans cette cette constitution ? Le gouvernement ou le peuple ? Si nous protégeons le peuple, nous devrions nous assurer que ce forum est démocratiquement représentatif.
Pour être tout à fait franc avec vous, mesdames et messieurs, bien que nous ayons révisé un certain nombre de sections des amendements proposés, je reste convaincu que ce n’est pas le type de constitution que mérite le grand peuple du Cameroun. Le projet manque de substance et de véritables garanties requises dans toute société démocratique. En voici quelques exemples :

-1. La question des droits de l’homme n’est mentionnée que dans le préambule et non dans le corps de la constitution ; ils sont énoncés comme une affirmation et non comme des droits exécutoires, avec des organes établis pour les promouvoir et les défendre.
-2. L’Assemblée Nationale étant une Chambre de représentants n’a pas été constituée sur la base d’une représentation égalitaire.
-3. Le Sénat a effectivement la notion de représentation égalitaire comme seconde chambre, mais ici aussi, deux cinquièmes de ses membres sont nommés et le Sénat reçoit un pouvoir égal à celui de la Chambre des représentants.
-4. Le judiciaire est de nouveau maintenu en tant qu’autorité sous l’exécutif.
-5. Les pouvoirs du conseil régional ne sont pas inscrits dans la constitution et le gouverneur régional est nommé, créant un possible conflit entre lui et le président élu du conseil. Il n’y a pas de droits régionaux.
Monsieur le Président, honorables membres honorables du Comité, le Cameroun est-il de facto, une fédération ou non ? Certains peuvent choisir de fermer les yeux sur le fait évident que le Cameroun l’est, comme le confirme l’Article 61 du présent projet de constitution qui stipule : La législation résultant des lois et règlements applicables dans - l’État Fédéral du Cameroun et dans les États fédérés à la date de prise d’effet de la présente constitution reste en vigueur dans ses dispositions qui ne sont pas contraires aux stipulations de celle-ci, tant qu’elle n’aura pas été modifiée par voie législative ou règlementaire. Nous gérons en fait une fédération sans structure fédérale, pourquoi serions-nous maintenant étonnés par le chaos qui en résulte ? Nous devrions faire face aux faits et ramener la structure fédérale pour contenir cette fédération de facto.

Pour finir Monsieur le Président, je suis resté aussi longtemps pour voir si quelque chose d’utile pouvait sortir de cette assemblée. Mais je suis consterné par la propagande que les médias du gouvernement ont faite de la présence de certains participants à ce Comité, au lieu d’informer le peuple camerounais de la substance de nos discussions. Ceci m’a incité à me demander pourquoi nous délibérons en secret de quelque chose qui concerne tous les Camerounais, quand cela devrait être télévisé et ouvert à la presse, afin que tous les Camerounais puissent suivre comment nous mettons en leur loi la plus fondamentale : la constitution dans laquelle résident tous leurs droits, libertés.

En conclusion, je ne rendrai point un service appréciable à la nation et au peuple camerounais, par ma participation continue comme membre de ce comité. Je lance plutôt un vibrant appel patriotique au président de la République, Son Excellence Paul Biya, “ pour voir le danger qui se profile, pour passer en revue toute cette situation et convoquer une Conférence Constitutionnelle appropriée et, démocratiquement constituée, afin qu’un véritable et authentique consensus soit obtenu”. Cette constitution devrait alors être soumise au peuple par voie de référendum. Il est inutile de dire qu’il n’y a pas d’argent pour mener un référendum. Si nous pouvons aller vers le peuple pour collecter des fonds pour le football avec « l’opération coup de cœur », nous pouvons sûrement collecter dix fois cette somme d’argent pour une constitution qui concerne chaque Camerounais. Quand le peuple saura que c’est pour une constitution qui a été librement, franchement et démocratiquement rédigée, il contribuera. J’espère que mon plaidoyer est entendu et pris au sérieux. Monsieur le Président, que Dieu bénisse tous les Camerounais et cette merveilleuse nation. Je vous souhaite à tous une très heureuse année nouvelle.
Salomon Tandeng Muna

 

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