LA PREMIERE VICTOIRE POLITIQUE DE L’OPPOSITION CAMEROUNAISE.
LA PREMIERE VICTOIRE POLITIQUE DE L’OPPOSITION CAMEROUNAISE.
Selon une analyse des membres du directoire de l’Union pour l’Alternance Démocratique au Cameroun (UPAD), l’opposition camerounaise, à l’issue du scrutin du 09 octobre 2011, vient de remporter la première victoire politique de son existence.
Depuis le retour du multipartisme au Cameroun à la fin des années 90, l’opposition camerounaise vient, à l’issue du scrutin d’octobre 2011, de remporter la première victoire politique de son histoire.
Pour comprendre le phénomène, il faudrait, débarrassé de toute passion partisane, pouvoir faire une lecture profonde de la situation en se projetant dans la perspective du long terme qui pourrait conduire le Cameroun et les Camerounais à bâtir la société démocratique à laquelle ils aspirent tous.
Le 21 octobre 201, la Cour suprême du Cameroun a proclamé les résultats de l’élection présidentielle du 09 octobre 2011 attribuant la victoire au candidat M. Biya Paul, malgré les contestations de bon nombre de ses adversaires. Ceux-ci s’étaient auparavant réunis pour dénoncer, à tort ou à raison, les irrégularités et les imperfections qui ont entaché le bon déroulement du scrutin.
Ion peut les compter sur les doigts d’une main, les Camerounais qui pourraient prétendre en toute honnêteté qu’ils ne s’attendaient pas à ces résultats.
Cette victoire de M. Paul Biya, puisqu’il fait l’appeler ainsi, est plus une victoire sur ses 22 compatriotes qui rêvaient devenir président de la République alternatif, que l’homme qui veut incarner l’alternance politique que les Camerounais espèrent pour revivifier une classe politique avilissante et épuisée.
Il apparaît clairement que les électeurs du 09 octobre 2011, s’étant bien gardés de « casser le thermomètre dans l’espoir de faire retomber la fièvre », voilà M. Biya Paul reparti pour un autre septennat.
Seulement, ce nouveau septennat ne s’annonce pas devoir être celui des pérégrinations à travers le monde comme celui de 2004 qu’il avait entamé dans un contexte où son opposition, sérieusement fragmentée par des querelles pré-électorales dues aux tiraillements lors de la tentative de désignation d’un candidat unique, lui a laissé le champ libre pour gérer le Cameroun à sa guise..
Cette fois, n’en déplaise à ceux qui accusent l’opposition de n’avoir pas, une fois encore, essayé avant l’élection de se regrouper autour d’un candidat unique, les principaux leaders de l’opposition, l’on ne sait comment, même si on peut deviner la raison, ont tous enterré leur égo pour se retrouver au lendemain du scrutin pour mener le combat commun de la dénonciation des imperfections électorales listées dans le but d’obtenir l’annulation de l’élection présidentielle.
Dans le contexte politique camerounais, l’idée de faire annuler le scrutin est une vraie aberration. Il en est de même de l’intention irréaliste des malheureux candidats de faire descendre dans la rue le peuple qui a refusé d’aller voter pour eux. Par ailleurs, la Communauté internationale, même si elle reconnait elle-aussi plusieurs imperfections dans l’organisation du scrutin, ne pourra jamais prendre la lourde responsabilité de soutenir une opposition dans sa lutte en vue de l’annulation totale d’un scrutin.
Rappelons-nous, en Côte d’Ivoire, M. Laurent Gbagbo, bien que détenant encore le pouvoir, n’avait même pas réussi en novembre 2010 à obtenir la reprise des décomptes des voix.
Connaissant le régime de Yaoundé, nous doutons de l’efficacité de ces manifestations publiques qui au bout du compte laissent des centaines, voire des milliers de morts sur le carreau.
Le temps est révolu où un homme politique ou un organe de presse puisait sa popularité dans sa forte capacité à nager à contre-courant du pouvoir et à braver la puissance publique.
L’Union pour l’Alternance Démocratique au Cameroun (UPAD) qui, bien que ne soutenant pas entièrement les raisons du regroupement autour de M. Fru Ndi, s’est réjouie de ce qu’elle appelle « la retrouvaille des leaders de l’opposition », et les en félicite.
Pour l’UPAD, l’opposition camerounaise regorge de femmes et d’hommes courageux, d’anciens grands commis de l’’État, de grands juristes internationaux, de grands économistes, etc. Ces hommes qui, à cause du contexte politique camerounais malsain, ont été longtemps vus méprisés, maltraités et traités de tous les mots dédaigneux par des pseudo-intellectuels, flagorneurs du régime, qui n’ont pour mérite reconnu que leur profonde servilité vis-à-vis de l’homme au pouvoir.
La retrouvaille des leaders d’opposition qui survient à l’issue du scrutin du 09 octobre 2011 peut être annonciatrice d’une nouvelle ère et de nouveaux rapports qu’ils devront entretenir : des rapports basés sur le dialogue et le consensus.
La nouvelle ère mettra fin à la longue période d’une campagne de dénigrement, de suspicion, de mépris et d’intoxication dont toute l’opposition camerounaise a été victime tout au long du précédent septennat de M. Biya.
Le nouveau départ qui sera donné dès que les uns et les autres auront surmonté les douleurs d’une défaite présidentielle qui, en réalité, n’est que le déclic qui va donner un vif éclairage à toutes les forces vives et démocratiques du changement.
Cet éclairage dessillera les yeux de tous ceux de nos compatriotes qui, sous le choc de l’échec de la coalition en 2004, ont tourné le dos à une opposition camerounaise disloquée, la même raison, se sont retrouvés chacun de son côté à mener sa propre lutte pour la démocratie.
Reconnaissons-le le septennat de M. Biya qui s’achève pour lui la période luxurieuse où il a pleinement et librement joui de beaucoup d’avantages, au-delà des privilèges que lui confère son poste, profitant même de la non réaction d’un véritable contrepoids politique jusqu’à faire réviser la constitution pour s’éterniser au pouvoir.
Ce qui s’est passé pendant toute cette période, jusqu’à ce jour du 21 octobre où, événement unique au monde, il aura fallu toute la journée à la Cour suprême pour proclamer les résultats ferait un bon scénario pour le réalisateur des prochains « guignols de l’info ».
COMMENT PAUL BIYA S’EST JOUE DE TOUT LE MONDE
Le scénario de la succession de M. Paul Biya monté par lui-même.
Sous la pression de la Communauté Internationale, sous la pression des États-Unis d’Amérique, de la France et du Commonwealth, depuis un an, M. Biya se voit tous les jours poussé vers la porte de sortie.
Suivant attentivement les changements qui s’opèrent dans le monde et tout autour de lui, et surtout l’étau qui se resserre sur lui, il se voit progressivement poussé vers la porte de sortie.
C’est bien après avoir épuisé toutes les tentatives de négociation diplomatique qu’il se décide à réfléchir profondément sur le scénario d’un départ avec toutes les garanties de sa sécurité.
Il se rend en Suisse pour un long séjour pendant lequel il peaufine le processus devant aboutir à son départ du pouvoir avec tous les honneurs, toutes les garanties pour sa sécurité, celle de sa famille et celle de tous ses proches collaborateurs.
Le scénario, à quelque chose près, était le même que celui qui avait abouti au départ de son prédécesseur, avec la différence que cette fois, il tenait compte du contexte multipartite du Cameroun.
Avant son retour au Cameroun, il en a discuté avec M. Ban Khi Moon, le Secrétaire général des Nations-Unies qu’il a rencontré à Genève pendant son séjour.
De passage à Paris, il en parle à M. Nicolas Sarkozy, le Chef de l’État français. Ce dernier, après l’avoir écouté très attentivement, approuve son programme l’en félicite tout en l’assurant aussi qu’il se chargerait personnellement de tout expliquer aux responsables de la Communauté européenne, ainsi qu’à Mme Hilary Clinton, la Chef du Département d’État américain.
Il n’a eu aucune difficulté à convaincre ses différents interlocuteurs que la situation au Cameroun, marquée par une grande division ethnique qui crée déjà une inquiétante effervescence autour de son éventuelle succession, nécessite qu’il pilote personnellement l’opération devant aboutir à l’alternance politique.
Il leur présente en passant son éventuel successeur en la personne du Secrétaire général de son Parti, M. René Sadi, qui, étant originaire d’une des tribus minoritaires du Cameroun, serait accepté sans trop de difficulté. Il ne leur pas caché qu’il a déjà mis en place tout un dispositif sécuritaire en vue de préserver la paix au Cameroun après le scrutin électoral.
Il semblerait que l’idée de M. Biya dont l’aboutissement est son départ souhaité par les chantres de la démocratie avait été bien accueillie par toute la diplomatie de la Communauté internationale.
Les Américains, d’ordinaire toujours prompts à encourager toutes les initiatives pouvant déboucher à l’instauration de la démocratie, se sont félicités de cette initiative du Président Biya et le lui ont fait savoir par un émissaire spécialement dépêché auprès de lui.
Lorsque la question a été posée à M. Biya, à savoir ce que les États-Unis pourraient faire pour l’aider dans son opération de transition politique pacifique afin de la rendre le plus démocratique possible, le Président camerounais n’a pas hésité une seule seconde. Il a demandé aux Américains de l’aider à convaincre son opposition la plus radicale d’accepter de participer à l’élection présidentielle.
Il les assurait d’avoir pris toutes les dispositions et dégager les moyens nécessaires pour que « Elections Cameroon » fasse son travail dans toute la transparence et une totale impartialité.
Les Américains parviennent à convaincre l’opposition d’aller à l’élection
C’est donc ainsi que, déployant sa forte armada diplomatique, le Département d’État américain a convaincu les grands leaders de l’opposition camerounaise d’aller à la présidentielle.
A la question qu’ils posent de savoir quelle garantie M. Biya leur avait donné sur la transparence d’une élection organisée par une structure acquise à sa cause, les diplomates américains ont dû révéler qu’il y avait une forte probabilité pour que M. Biya ne se porte pas candidat si les leaders de l’opposition lui garantissaient toute sa sécurité et tous ses droits d’après règne.
Ceci est fait sans hésitation.
Comment M. Paul Biya pense pouvoir s’en aller sans que le pays coure le risque de plonger dans une lutte de clans pour sa succession.
Rappelons-nous cet événement des plus inédits qui avait marqué les Camerounais lors du Congrès ordinaire du parti les 16 et 17 septembre 2011 à Yaoundé : la plus que surprenante candidature de M. René Zé Nguélé à la tête du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC).
Beaucoup de choses ont été dites pour essayer d’expliquer l’audacieux geste qui avait tout l’air d’une envie de suicide du vieux ancien ministre. Bien de nos compatriotes se sont accordés sur la version selon laquelle l’homme avait simplement accepté de se porter candidat pour jouer ce rôle principal dans une comédie montée de toutes pièces en vue d’un simulacre de démocratie.
Mais, si tel avait le cas, les metteurs en scène n’auraient-ils pensé à lui pourvoir quelques voix pour tenter de convaincre les observateurs le plus sceptiques ?
La vérité qui ressort de certaines indiscrétions dans l’entourage du Chef de l’État est la suivante. M. René Zé Nguélé avait, plus tôt était reçu par le Chef de l’État qui l’avait informé de son intention de se retirer définitivement de la vie politique et lui avait signifié qu’il comptait sur lui pour prendre la tête du parti. M. Biya lui avait donc demandé de se porter candidat contre lui lors du Congrès et qu’avant l’opération du vote, il se désisterait afin que son dauphin soit élu.
Quelle n’a été la surprise du vieil homme lorsqu’ au cours du Congrès, les choses ; non seulement ne s’étaient pas passées comme prévu, mais que sorti de sa retraite, mais aussi, il s’est fait ridiculisé comme il ne l’a jamais été de toute sa vie.
Encore heureux pour lui que son propre vote lui ait été crédité.
La surprise fut générale, quand, au sortir du Congrès du RDPC, tous les intervenants dans le processus devant aboutir au départ volontaire de M. Biya réalisèrent qu’ils avaient été victimes d’une imposture.
Face aux menaces des leaders d’opposition rompre avant la date de l’élection du 09 octobre 2011, l’accord qu’ils avaient pris, la France, les États-Unis et l’Union européenne leur signifièrent qu’il n’en était plus question et que leur intérêt était d’y participer pour encourager M. Biya à aller jusqu’au bout de sa logique afin de donner à toute la Communauté internationale la preuve patente de sa mauvaise foi et de sa volonté de s’accrocher éternellement au pouvoir.
Ce n’est pas Ni John Fru Ndi ou Adamou Ndam Njoya, pour ne citer que ces deux-là, qui nous démentiront d’avoir reçu, chacun, un message émanant de la chancellerie USA, et rédigé en ces termes : « Bien que ne pouvant vous donner la moindre garantie de la transparence de l’élection présidentielle du 09 octobre 2011, nous continuons d’insister sur votre participation. Néanmoins, nous vous assurons de mettre tout en œuvre en vue de l’observation du déroulement du scrutin. Nous voulons avoir des preuves patentes pouvant nous permettre de nous faire aider à mieux orienter l’aide que Les USA pourraient apporter au peuple camerounais dans la lutte pour sa liberté ».
L’insistance des Américains pour que l’opposition aille à l’élection pourrait expliquer pourquoi les leaders candidats de cette opposition, bien que convaincus de la non crédibilité d’Elécam et de la force de fraude des apparatchiks du régime, se sont finalement décidés à participer à cette mascarade. Ce sont les méandres de la politique internationale que ne peut aisément assimiler le citoyen lambda.
Qu’a-t-il bien pu se passer pour que M. Biya change d’idée ?
Il se murmure dans l’entourage proche du Chef d’État que, deux jours avant la tenue du Congrès du RDPC, une vive altercation dans l’intimité opposé les membres de la famille Biya qui, semble-t-il, n’étaient pas unanimes sur l’éventualité d’un départ du pouvoir de Paul Biya.
Si cette hypothèse était confirmée, on comprendrait la portée la portée des déclarations de Mme Germaine Ahidjo : « Mon mari n’avait informé personne de son intention de quitter le pouvoir, même pas moi, son épouse. Je suppose qu’il redoutait les fortes pressions qu’il aurait reçues de part et d’autre. Tous ses proches auraient sans aucun doute essayé de l’en dissuader. Nul doute que moi-même, je ne l’aurais pas laissé faire ».
Ce qu’il faut comprendre dans le jeu politique de M. Biya, c’est qu’il s’inspire du Songo’o son divertissement favori dont il est un des maîtres incontestés. Le Songo’o s’apparente au jeu d’échec où le joueur déplace les pions et les place conformément à la stratégie qu’il adopte pour gagner.
Il est universellement connu, le bon joueur d’échec, dans toutes ses actions, peut avoir une capacité de manipulation hors du commun. Dans la vie courante, il lui suffit, pour ce faire, de considérer les individus comme des simples pions du Songo’o et il finit par ne plus se rappeler lui-même quelle était sa véritable intention lorsqu’il faisait, peu de temps avant, la promesse de ce qu’il envisageait de faire dans la suite.
Par exemple, il pourrait jurer de ne s’être porté candidat que pour répondre aux nombreux appels du peuple camerounais souverain.
Ce qui diffère l’homme de la plupart de dictateurs des pays du Sud désireux de s’éterniser au pouvoir, c’est qu’il ne va jamais personnellement au front. Il ne s’implique jamais personnellement. Sous ses apparences d’homme facile à manipuler, il parvient aisément à manipuler tout le monde. Même sa diplomatie internationale a ceci d’extraordinaire qu’elle est représentée par un Homme dépourvue de tout pouvoir de décision et de tout droit à une quelconque initiative.
Il est difficile de le croire, mais, M. Paul Biya, ne s’est pas contenté de laisser ses « amis de la Communauté internationale tenter de convaincre son opposition de participer à sa mascarade électorale. Dans le secret le plus absolu, il a rencontré bon nombre d’entre eux auxquels il a fait la promesse de les propulser au sommet de l’État, s’ils acceptaient de l’accompagner vers le chemin de sa sortie qu’il souhaite être des plus honorables et des plus pacifiques.
Si dans notre monde en pleine évolution, les dictateurs se donnent encore la peine de battre campagne en brandissant des programmes politiques et des et des projets politiques qu’ils savent bien ne jamais exécuter, M. Biya, lui, fidèle à sa formation d’antan du bon séminariste, ne fait pas de fallacieuses promesses au peuple.
Son programme et son projet politiques se résument autour d’un leitmotiv creux qui accroche : Le renouveau, la rigueur et la moralisation, les grandes ambitions…
Le 09 octobre 2011, il a été élu sur la base des « grandes réalisations »…
Comment M. Paul Biya en est-il arrivé à cet extrémisme ?
Pour qui connaît bien le Président camerounais, il n’est pas homme à faire ostentation de son pouvoir et de sa super intelligence dans ses relations avec les puissances occidentales. Même au plus fort des moments où le State department ne passait par quatre chemin pour transmettre des mises en garde aux dirigeants des pays africains qui veulent s’éterniser au pouvoir, M. Biya, comme s’il ne se sentait pas concerné, laissait réagir ses collaborateurs qui ne se retenaient pas d’accuser les uns et les autres d’ingérence dans les affaires intérieures du Cameroun.
D’où vient-il donc qu’après avoir réussi à convaincre les Occidentaux de le laisser préparer son retrait à sa guise, en les amenant même à lui porter secours, qu’il revienne au Cameroun mettre en marche la machine qui, selon lui, devrait lui permettre de s’éterniser au pouvoir ?
- Machiner pour tenter de convaincre la Communauté Internationale qu’il est et demeure l’homme politique le plus sollicité et le plus populaire dans son pays ;
- Machiner pour faire croire qu’il est l’apôtre de la paix et que, sans lui, le Cameroun plongerait dans le Chaos ;
- Machiner pour faire croire qu’une élection à un tour en ce troisième millénaire peut encore légitimer le pouvoir d’un homme qui est l’incarnation de Dieu le Tout-puissant à la tête de son parti politique ;
- Fabriquer lui-même plus de 50% des candidats à la présidentielle.
La liste n’étant pas exhaustive, tout ceci prouve que M. Biya n’a absolument rien compris à la tournure que prennent les choses depuis l’accession de Barack Obama au pouvoir en Amérique.
L’Homme avait pourtant été assez clair dans son discours devant les parlementaires ghanéens le 11 juillet 2009 à Accra : « …Il ne s’agit pas simplement d’organiser des élections – Il faut voir ce qui se passe entre les scrutins. La répression revêt de nombreuses formes et trop de pays, et même ceux qui tiennent des élections, sont en proie à des problèmes qui condamnent leur peuple à la pauvreté. Aucun pays ne peut créer des richesses si les dirigeants exploitent l’économie pour s’enrichir personnellement, ou si des policiers peuvent être achetés par des trafiquants de drogue… »
Il est à noter, pour ceux prompts à accuser les autres d’ingérence, qu’au moment où Obama prononçait ce discours, il ne savait peut-être pas encore dans quel coin du monde se trouve le Cameroun.
Certes, par peur de répression, le peuple camerounais, pour cacher son apathie, va prétexter la préservation de la paix sociale pour accepter le verdict des urnes du 09 octobre 2011, bien que sachant qu’il n’y a jamais de paix véritable sans unité nationale.
Et, le seul fait de rejeter des citoyens accusés d’être des promoteurs du désordre social à cause de leurs idées et opinions est une forme de division qui n’augure pas des lendemains meilleurs. Autant les pseudos préservateurs de la paix se multiplient, autant les pseudo promoteurs de désordre social se multiplient. Ce qui revient à dire que le pays vivra éternellement sous la division tant que n’émergera pas une classe d’hommes capables de promouvoir le consensus par le dialogue.
Combien de temps pourra durer le jeu de M. Paul Biya ?
Pas aussi longtemps qu’il le voudrait, comme le pense notre compatriote, l’historien Achille Mbembe.
S’il est facile de dominer tout un peuple vulnérabilisé, il lui sera plus difficile, à M. Biya, de contrecarrer les actions de la diaspora camerounaise qu’il vient, par inadvertance due à la précipitation et l’improvisation qui le caractérisent, de jeter dans l’arène politique qu’il contrôle toujours grâce à son processus de paupérisation générale.
Nous assistons de plus en plus à la chute programmée des dictateurs légendairement puissants qui, ayant longtemps ignoré l’appel de la Communauté international à la démocratisation de leur pays préfèrent user de toute forme de subterfuge et montages médiatiques pour faire croire à leur popularité afin de s’éterniser au pouvoir.
Mais aujourd’hui, le problème n’en est plus là. Peut-être, coupés du reste du monde comme semblent l’être M. Biya et sa clique ne se rendent-ils pas compte que le déni de démocratie jadis dénoncé, et de plus en plus facilement comblé par le façonnage des alibis démocratiques, ne trompe plus personne.
De nos jours les dirigeants africains qui s’éternisent à la tête de leurs pays sont devenus les cibles des Américains qui déclarent qu’une décennie est assez pour un homme qui a la volonté de changer la vie de son peuple.
Conclusion : Comment concrétiser la victoire de l’opposition et en tirer des éléments susceptibles de favoriser le processus d’une alternance politique ?
Le Scrutin controversé du 09 octobre 2011 qui a accompli l’exploit de rapprocher des hommes qu’on ne pensait plus jamais voir ensemble, aura aussi fait apparaître les forces réelles politiques des uns et des autres, puisqu’ils ont tous été victimes des mêmes obstacles.
Le scrutin controversé du 09 octobre 2011 aura opéré le miracle de mettre à découvert le vrai visage du paysage médiatique camerounais qui est loin d’aspirer au rôle du quatrième pouvoir dévolu à toutes les presses du monde démocratique.
Le scrutin controversé du 09 octobre 2011 et ses turpitudes aura excédé l’Ambassadeur des États-Unis au point de l’amener à dénoncer publiquement l’inefficacité, voire l’incompétence des nombreuses ONG locales ayant pourtant bénéficié du sérieux encadrement des États-Unis d’Amérique.
Enfin, Le scrutin controversé du 09 octobre 2011 et ses imperfections aura listé, par ordre prioritaire, les dispositions qu’une opposition organisée et responsable devrait réclamer progressivement dans le but d’améliorer et rendre plus crédible les élections au Cameroun.
Compte tenu de ce qui précède, les organisations associatives de la diaspora voient clairement apparaître le rôle qui leur sera dévolu quand elles auront compris l’inefficacité de leur combat stérile qui consiste à interpeler la Communauté internationale sur les nombreux abus du régime de Yaoundé.
À propos de la diaspora camerounaise, l’Union pour l’Alternance Démocratique au Cameroun (UPAD) ne peut que féliciter notre compatriote Célestin Djamen, ce jeune juriste de carrière, prédestiné à une brillante carrière professionnelle en Occident qui aura tout sacrifier pour rentrer dans son pays rejoindre ses camarades du Social Democratic Front et apporter sa modeste contribution à ce combat qui aura au moins permis au SDF de préserver sa place de principal parti d’opposition, malgré tout ce qui a été dit de son leader Ni John Fru Ndi.
Forts de cet exemple, les membres de l’Union pour l’Alternance Démocratique au Cameroun (UPAD) s’engagent à œuvrer le plus efficacement possible à la consolidation de l’unité retrouvée des forces vives de l’opposition camerounaise.
Source : www.upacameroun.com
JEAN PING IRRITÉ CONTRE LE MENSONGE DE L'OTAN.
JEAN PING IRRITÉ CONTRE LE MENSONGE DE L'OTAN. un peu tard et un peu naïf.
http://www.dailymotion.com/video/xl0r18_jean-ping-irrite-contre-le-mensonge-de-l-otan_news?start=7#from=embed
DESINTOXICATION MEDIATIQUE : A VOIR A B S O L U M E NT...Ce qui a eu lieu en Libye
DESINTOXICATION MEDIATIQUE : A VOIR A B S O L U M E NT...Ce qui a eu lieu en Libye.
Thierry Meyssan sur la Libye à la TV syrienne (6 octobre 2011)
http://www.youtube.com/watch?v=OraM6u6Jzrg&feature=youtu.be
Le plan US post 11/9: envahir 7 pays dont l'Irak, la Lybie...
Le plan US post 11/9: envahir 7 pays dont l'Irak, la Lybie...
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Hommage au Guide Mouammar Kadhafi au coeur de Paris France.
Hommage du Guide Mouammar Kadhafi au coeur de Paris France.
http://www.youtube.com/watch?v=POthlB645O8&feature=player_embedded#!
Les Touaregs déclarent la guerre à Al Qaïda.
Les Touaregs déclarent la guerre à Al Qaïda
Les Touaregs comptent reprendre leur territoire à Aqmi Sahel.
Les Touaregs du Nord Mali sont aujourd’hui décidés à déloger par la force les phalanges d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) qui se sont installées ces dernières années sur leur territoire.
Le Mouvement national de libération de l’Azawed est sur le pied de guerre. L’organisation politique créée récemment par les Touaregs du Nord Mali se prépare à chasser les terroristes d’Aqmi des régions de Kidal, Gao et Tombouctou. Selon Hama Ag Sid-Ahmed, porte-parole du bureau politique du MNLA, l’offensive sera lancée dans un avenir "très proche". "Les chefs du groupe terroriste vont vite se rendre compte du retour des Touaregs. Une fois délogés de ces espaces, les terroristes finiront par partir. Les premières opérations militaires se dérouleront dans un avenir très proche", déclare-t-il.
En fait, la réalité sur le terrain a totalement changé ces derniers mois. "La situation dans le Sahel s’est totalement modifiée. Les Touaregs se sont adaptés en créant le MNLA. Une dynamique nouvelle a pris forme sur le plan militaire grâce à l’apport de militaires touaregs qui étaient dans les armées libyenne et malienne. Ils sont venus renforcer les troupes de feu Ibrahim Ag Bahanga. Aujourd’hui, nous sommes tous prêts à mener cette lutte pour reprendre nos territoires." Hama Ag Sid-Ahmed estime que cette lutte devra être menée conjointement contre Aqmi et l’armée malienne.
"Bamako et Aqmi, c'est du pareil au même"
Le porte-parole de l’instance politique n’hésite pas à évoquer des "connivences" entre les deux parties. "Les terroristes se sont installés sur un territoire que Bamako revendique comme faisant partie de l’Etat malien. Aujourd’hui, il n’est plus question de se poser la question de savoir si le gouvernement central sait ou ne sait pas ce que font les terroristes dans cette région. Il y a une connivence certaine entre ces deux parties. Aujourd’hui, pour les Touaregs, l’Etat et l’Aqmi, c’est du pareil au même. Bamako joue à un double jeu, tout le monde en est conscient." Il confirme, par ailleurs, avoir constaté une arrivée massive d’armes depuis le déclenchement de la guerre en Libye.
A ce propos, une des décisions prises par les dirigeant du MNLA est d’éviter que ces armes ne finissent entre les mains d’Aqmi. "Actuellement, les Libyens ne parviennent pas à contrôler la circulation massive d’armes dans la région du Sahel. Aujourd’hui, il suffit juste d’avoir les moyens de transport pour constituer un stock. Pour notre part, nous faisons en sorte de contenir la situation. Les armes qui circulent dans la région seront récupérées par notre mouvement politique et ne doivent en aucun cas finir entre les mains d’Aqmi. Nous sommes conscients de la difficulté d’une telle action, mais il est de notre responsabilité d’agir dans ce sens", assure Hama Ag Sid-Ahmed.
Source : LematinDZ
"Comment les francs-maçons tiennent l'Afrique".
"Comment les francs-maçons tiennent l'Afrique".
L'article en page 81 titre plus modestement : "l'Afrique aux
premières loges".
4 pages sont consacrées au sujet, écrites par Vincent Hugueux avec François Koch, le spécialiste de la franc-maçonnerie à l'Express.
Mise à part une anecdote avec Alain Bauer, ancien Grand Maître du Grand Orient de France, on s'aperçoit vite, en lisant l'article, que les francs-maçons ne tiennent pas si bien
l'Afrique que ça. "Mesurée à l’aune des guerres et guérillas qui endeuillent l’Afrique, l’autorité de la maçonnerie a du plomb dans l’aile. Car l’histoire des médiations entreprises çà et là
au nom des « enfants de la Veuve » ressemble à s’y méprendre à la chronique d’un long échec", comme les auteurs le reconnaissent.
S'en suit une longue liste d'exemples.
"Un autre travers fausse l’équerre : l’initiation à marche forcée de despotes élus ou pas, hermétiques aux idéaux humanistes de la maçonnerie et propulsés au sommet de la hiérarchie, sinon à
la tête d’une obédience taillée sur mesure. « Brûler ainsi les étapes, c’est idiot », grommelle Guy Penne. Tel fut le cas du défunt Robert Gueï, initié en présence d’une brochette d’anciens
officiers français et catapulté en un clin d’œil au 33e degré, dignité suprême. Soulève-t-on ce dévoiement et l’ascension météorique de Sassou devant François Stifani (GLNF) ? La riposte cingle :
« Je ne peux pas vous laisser dire ça. Le président Sassou-Nguesso tient son maillet de manière impeccable. Chez lui, l’observance des rites est exemplaire. Moi, à la différence de mes amis du
GO, je ne fais pas de politique. » L’ennui, c’est que DSN, lui, ne fait que cela. « Il veut verrouiller un consensus maçon en sa faveur d’ici à l’échéance présidentielle de 2009, avance un
dignitaire congolais. Son gouvernement compte une vingtaine de frères, mais où sont les écoles, les dispensaires, les routes, les emplois, les retraites, la justice, la solidarité, le partage. Où
? Que devient le pactole que nous vaut la flambée du cours du pétrole ? »"
Les auteurs remarquent aussi que le frère Omar Bongo a réussi a avoir la tête du profane Bockel. Pour des raisons maçonniques comme ils le laissent entendre? Rien n'est moins sûr. Pour des
raisons pétrolières? Plus vraissemblablement.
L'Express propose également un trombinoscope des chefs d'Etats africains maçons ou proches de la maçonnerie en précisant que tous gravitent dans l’orbite de la Grande Loge nationale française
(GLNF) :
Les frères au grand jour
Omar Bongo Ondimba (Gabon).
Denis Sassou Nguesso (Congo-Brazzaville).
Idriss Déby Itno (Tchad).
François Bozizé (République centrafricaine). A noter que celui-ci, par ailleurs révérend supérieur d’une Eglise du christianisme céleste-Nouvelle Jérusalem, a sollicité à l’automne 2007 la
bénédiction du pape Benoît XVI.
Les frères de l’ombre
Ceux-là s’abstiennent de confirmer, voire démentent. Il arrive que les sources initiées consultées par L’Express se contredisent...
Abdoulaye Wade (Sénégal). A, semble-t-il, pris ses distances avec sa loge. D’autant qu’il doit tenir compte de l’hostilité de l’islam confrérique envers la franc-maçonnerie.
Blaise Compaoré (Burkina Faso). Parrainé par son ministre des Affaires étrangères, Djibril Bassolé.
Amadou Toumani Touré (Mali).
Mamadou Tandja (Niger).
Thomas Yayi Boni (Bénin).
Paul Biya (Cameroun). Aurait été initié avant de se rapprocher de la mouvance rosicrucienne.
Les demi-frères
Ils ont été approchés et envisagent de rallier la « tribu ».
Faure Gnassingbé (Togo).
Joseph Kabila (République démocratique du Congo).
Dans son numéro 2963 (17 au 23 avril) le magazine l'Express titre en couverture : "Comment les Francs-maçons tiennent l'Afrique".
Durant 42 ans, Mouammar el-Kadhafi a protégé son pays du colonialisme occidental. Il rejoint aujourd’hui Omar al-Mokhtar au panthéon des héros nationaux libyens.
Thyerry Messan
Durant 42 ans, Mouammar el-Kadhafi a protégé son pays du colonialisme occidental. Il rejoint aujourd’hui Omar al-Mokhtar au panthéon des héros nationaux libyens.
Jeudi 20 octobre 2011, vers 13 h 30 GMT, le Conseil national de transition libyen a annoncé la mort de Mouammar el-Kadhafi. Bien que confus, les premiers éléments laissent à penser qu’un convoi de voitures a tenté de quitter Syrte assiégée et a été bloqué et partiellement détruit par un bombardement de l’OTAN. Des survivants se seraient mis à l’abri dans des canalisations. M. Kadhafi, blessé, aurait été fait prisonnier par la brigade Tigre de la tribu des Misrata qui l’aurait lynché.
Le corps du « Guide » de la Grande Jamahiriya arabe socialiste n’a pas été conservé dans sa ville natale de Syrte, ni transporté à Tripoli, mais acheminé comme trophée par les Misrata dans la ville éponyme.
La tribu des Misrata, qui a longtemps hésité à choisir son camp et est quasi absente du CNT, aura finalement investi Tripoli après son bombardement par l’OTAN, et aura lynché Mouammar el-Kadhafi après le bombardement de son convoi par l’OTAN. Elle aura même transféré son corps dans sa ville pour marquer son triomphe. En juillet, le « Guide » aura maudit les Misrata, leur enjoignant de partir à Istanbul et Tel-Aviv, faisant allusion au fait que leur tribu est issue de juifs turcs convertis à l’islam.
Un flot de commentaires préparés à l’avance a été déversé instantanément par les médias atlantistes visant à diaboliser Mouammar el-Kadhafi et, de la sorte, à faire oublier les conditions barbares de sa mort.
Les principaux dirigeants de la Coalition ont salué la mort de leur ennemi comme marquant la fin de l’opération « Protecteur unifié ». Ce faisant, ils admettent implicitement que celle-ci ne visait pas à mettre en œuvre la Résolution 1973 du Conseil de sécurité, mais à renverser un régime politique et à en tuer le leader, alors même que l’assassinat d’un chef d’État en exercice est interdit en droit états-unien et universellement condamné.
De plus, le lynchage de Mouammar el-Kadhafi montre la volonté de l’OTAN de ne pas le déférer à la Cour pénale internationale qui n’aurait pas été plus en mesure de le condamner pour crime contre l’humanité que le Tribunal pénal pour l’ex-Yougoslavie ne put prouver la culpabilité de Slobodan Milosevic malgré deux ans de procès.
Dans le torrent de boue déversé par les médias atlantistes pour salir sa mémoire, reviennent en boucle des accusations mensongères, ce qui montre a contrarioque ces médias disposent de peu d’éléments authentiques utilisables à charge.
Ainsi revient l’affaire de l’attentat contre la discothèqueLa Belle à Berlin (5 avril 1986, 3 morts), jadis utilisée comme prétexte par l’administration Reagan pour bombarder son palais et tuer sa fille (14 avril 1986, au moins 50 morts). À l’époque, le procureur allemand Detlev Mehlis (celui qui truquera deux décennies plus tard l’enquête sur l’assassinat de Rafik el-Hariri) s’appuya sur le témoignage de Mushad Eter pour accuser un diplomate libyen et son complice Mohammed Amairi. Cependant, la télévision allemande ZDF découvrira plus tard que Mushad Eter est un faux témoin et un vrai agent de la CIA, tandis que le poseur de bombe Mahammed Aamiri est un agent du Mossad [1].
Ou encore, l’affaire de l’attentat de Lockerbie (21 décembre 1988, 270 morts) : les enquêteurs identifièrent le propriétaire de la valise contenant la bombe et son retardateur sur la foi du témoignage d’un commerçant maltais qui avait vendu un pantalon se trouvant également dans la valise piégée. La justice écossaise mit alors en accusation deux agents libyens Abdelbaset Ali Mohmed Al Megrahi et Al Amin Khalifa Fhimah et le Conseil de sécurité prit des sanctions contre la Libye. En définitive, pour obtenir la levée des sanctions, la Libye accepta d’extrader ses deux agents (le premier fut condamné à la prison à vie, le second fut innocenté) et de payer 2,7 milliards de dollars d’indemnités, tout en persistant à proclamer sa complète innocence. En définitive, en août 2005, un des chefs d’enquête écossais déclara que la pièce à conviction principale, le retardateur, avait été déposé sur les lieux par un agent de la CIA. Puis l’expert qui avait analysé le retardateur pour le tribunal admit l’avoir lui-même fabriqué avant que la CIA ne le dépose sur les lieux. Enfin, le commerçant maltais reconnu avoir été payé 2 millions de dollars pour porter un faux témoignage. Les autorités écossaises décidèrent de réviser le procès, mais l’état de santé d’Abdelbaset Ali Mohmed Al Megrahi ne le permit pas.
L’actuelle campagne de désinformation comprend aussi un volet sur le train de vie décrit comme somptueux du défunt et sur le montant pharaonique de sa fortune cachée. Or, tous ceux qui ont approché Mouammar el-Kadhafi, ou simplement ceux qui ont visité sa maison familiale et sa résidence après leur bombardement peuvent attester qu’il vivait dans un environnement comparable à celui de la bourgeoisie de son pays, bien loin du bling bling de son ministre du Plan, Mahmoud Jibril. De même, aucun des États qui traquent la fortune cachée des Kadhafi depuis des mois n’a été en mesure de la trouver. Toutes les sommes significatives saisies appartenaient à l’État libyen et non à son « Guide ».
À l’inverse, les médias atlantistes n’évoquent pas le seul mandat d’arrêt international émis par Interpol contre Mouammar el-Kadhafi avant l’offensive de l’OTAN. Il était accusé par la Justice libanaise d’avoir fait disparaître l’imam Moussa Sadr et de ses accompagnateurs (1978). Cet oubli s’explique par le fait que l’enlèvement aurait été commandité par les États-Unis qui voulaient éliminer l’imam chiite avant de laisser l’ayatollah Rouhollah Khomeiny rentrer en Iran, de peur que Sadr n’étende au Liban l’influence du révolutionnaire iranien.
Les médias atlantistes n’évoquent pas non plus les critiques que des organisations de la Résistance anti-impérialiste et nous-mêmes avions formulées contre Mouammar el-Kadhafi : ses compromis récurrents avec Israël.
Pour ma part, je peux attester que, jusqu’à la bataille de Tripoli, le « Guide » a négocié avec des émissaires israéliens, espérant parvenir à acheter la protection de Tel-Aviv. Je dois aussi attester que, malgré mes critiques sur sa politique internationale, et le dossier complet à ce sujet que la DCRI française lui a aimablement communiqué à mon sujet en juillet dans l’espoir de me faire arrêter, Mouammar el-Kadhafi m’a accordé sa confiance et m’a demandé d’aider son pays à faire valoir ses droits aux Nations Unies [2] ; un comportement bien éloigné de celui d’un tyran.
Les médias atlantistes n’ont pas non plus cité les ingérences que j’ai condamnées de la Libye dans la vie politique française, notamment le financement illégal des campagnes électorales présidentielles de Nicolas Sarkozy et de Ségolène Royal. Le « Guide » avait en effet autorisé son beau-frère Abdallah Senoussi à corrompre les deux principaux candidats en échange de la promesse de l’amnistier ou de faire pression sur la Justice française pour clore son dossier pénal [3].
Surtout, les médias atlantistes n’évoquent pas l’œuvre principale du « Guide » : le renversement de la monarchie fantoche imposée par les anglo-saxons, le renvoi des troupes étrangères, la nationalisation des hydrocarbures, la construction de la Man Made River (les plus importants travaux d’irrigation au monde), la redistribution de la rente pétrolière (il fit d’une des populations les plus pauvres du monde, la plus riche d’Afrique), l’asile généreux aux réfugiés Palestiniens et l’aide sans équivalent au développement du Tiers-monde (l’aide libyenne au développement était plus importante que celle de tous les États du G20 réunis).
La mort de Mouammar el-Kadhafi ne changera rien au plan international. L’événement important était la chute de Tripoli, bombardée et conquise par l’OTAN — certainement le pire crime de guerre de ce siècle —, suivie de l’entrée de la tribu des Misrata pour contrôler la capitale. Dans les semaines précédant la bataille de Tripoli, l’écrasante majorité des Libyens ont participé, vendredi après vendredi, à des manifestations anti-OTAN, anti-CNT et pro-Kadhafi. Désormais, leur pays est détruit et ils sont gouvernés par l’OTAN et ses fantoches du CNT.
La mort du Guide aura par contre un effet traumatique durable sur la société tribale libyenne. En faisant tuer le leader, l’OTAN a détruit l’incarnation du principe d’autorité. Il faudra des années et beaucoup de violences avant qu’un nouveau leader soit reconnu par l’ensemble des tribus, ou que le système tribal soit remplacé par un autre mode d’organisation sociale. En ce sens, la mort de Mouammar el-Kadhafi ouvre une période d’irakisation ou de somalisation de la Libye.
Par Thierry Meyssan
US: LA FIN DU DOLLAR- BONNE GOUVERNANCE - OBAMA NE PEUT PAS DONNER DE LECON A L'AFRIQUE
BONNE GOUVERNANCE - OBAMA NE PEUT PAS DONNER DE LECON A L'AFRIQUE
(ou L'affaire de la faillite la plus rapide du siècle (15 mois) avec
535 millions d'argent public 700 millions d'argent privé et 1100
chômeurs). de Jean-Paul pougala
Paul Biya Re-élu président du Cameroun. Cette fois-ci c’est l'agence
d'information chinoise CHNINE NOUVELLE, suivie par une autre Agence
XINHUA qui est la toute première à publier l'information. On peut en
déduire que l'Ambassadeur Américain à Yaoundé a beau dénoncer les
failles de l'organisation des élections, plus rien au Cameroun ne se
fera sans l'aval des Chinois. Avec cette instantanéité, Pékin veut
faire comprendre à Washington que le Cameroun n'est pas la Côte
d'Ivoire, encore moins la Libye. La nouveauté est que la nouvelle a
été rendue publique en Chine même avant la Cour Suprême du Cameroun.
Qui vivra, verra. Voir pour plus de détail :
http://french.cri.cn/781/2011/10/21/443s258438.htm.
Avec ce genre d'analyse, beaucoup m’accusent que je soutiens trop la Chine.
Le fait est que si les pays Africains doivent avoir un Patron, il vaut
mieux en avoir un avec les poches pleines plutôt que celui avec les
poches trouées qui doit en plus venir nous faire la leçon de bonne
gouvernance qu'il n'arrive pas lui-même à appliquer chez lui.
Aujourd'hui il y a un seul patron dans le bateau "monde" et c'est la
Chine. Je soutiens juste que l'Afrique ne doit plus avoir de patron et
que si vraiment elle doit en avoir un, elle ne peut pas avoir des
patrons par procuration que sont les Occidentaux. Parce que si ces
derniers ne peuvent pas sauver un des leurs (la Grèce) c'est pas pour
tout un continent comme le nôtre qu'ils feront des miracles ; miracles
qu'ils n'ont pas fait en 500 ans.
Par exemple, au moment où mercredi 19/10/2011, l'Ambassadeur des USA
critiquait les élections camerounaises du haut de l'habituelle
position d'arrogance de donneur de leçons, le vrai patron du Monde la
Chine, tapait sur les doigts de son Supérieur, Monsieur Obama pour la
faillite de Solyndra, une Start-up créée en 2005 que Obama avait
présentée comme la merveille américaine pour la production des
panneaux solaires et y a englouti un prêt fédéral de 535 millions de
dollars et 700 millions de dollars des investisseurs privés, alors que
son dossier de prêt était recalé plusieurs fois par différentes
bureaux, jugé non solide.
Durant sa visite dans Cette entreprise de Fremont, en Californie, le
Président Américain Obama l'avait vantée comme un créateur modèle d’«
emplois verts » et relayé par son vice-président Biden. Mais ce qui
chiffonne tant le Patron chinois dans cette affaire n'est pas
tellement la faillite soudaine d'une entreprise douteuse qui a
englouti autant d'argent, mais c'est parce que le Président Américain
a reçu à la maison Blanche 20 fois son créateur alors que son dossier
du prêt était encore en cours d'analyse, comme nous le révèle le
magazine américain le Weekly Standard du 3 Octobre 2011. Pour des
raisons de réciprocité, je conseille au Président Camerounais
nouvellement élu Paul Biya de demander à son Ambassade à Washington,
de questionner Monsieur Obama sur le pourquoi de ces 20 rencontres en
un an, alors que la demande de prêt était encore en cours d'examen ?
Comment expliquer que les dépenses de la Solyndra pour corruption de
politiciens de Washington (appelée labas Lobying) ait bondit de
160.000 USD en 2008 sous l'administration Bush, à 550.000 USD en 2010
sous Obama ? Peut-être qu'en tapant du poing sur la table avec son
"opération épervier", l'administration Biya réussira-t-elle là où a
failli même le Comité de l’Énergie et du Commerce de la Chambre des
Représentants Américains, les acteurs de ce sale feuilleton
d'immoralité politique se retranchant derrière le Cinquième Amendement
de la Constitution américaine pour garder le silence et ne pas devoir
répondre aux questions les plus embarrassantes.
Comme quoi, avant d'aller dire au monde ce qu'il doit faire, ne
conviendrait-il pas à ceux qui le font de commencer à balayer devant
leur porte? Ils économiseraient ce temps précieux des leçons aux
autres pour se ménager eux-mêmes, pour se sauver eux-mêmes.
Jean-Paul Pougala 21/10/2011
ps: je n'ai pas oublié la mort du Guide Libyen hier 20/10, c'est que
la tristesse est si forte surtout de la triple trahison de Zuma,
Jonathan et Bongo qui ne trouve là que son épilogue.
Seif al-Islam Gaddafi, Nouveau leader de la Jamahirah Libyenne
Seif al-Islam Gaddafi, Nouveau leader de la Jamahirah Libyenne.
http://www.youtube.com/watch?v=SCRahLmR7gY&feature=player_embedded#!