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Cameroun, Communiqué de presse: Le SNJC appelle à la publication des tendances électorales le 30 septembre.

28 Septembre 2013 , Rédigé par afrohistorama, Toute l'histoire sans histoire

Cameroun, Communiqué de presse: Le SNJC appelle à la publication des tendances électorales le 30 septembre.

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     Le 30 septembre prochain, les citoyens camerounais sont appelés aux urnes, pour élire les conseillers municipaux et les députés, dans un double scrutin. En prélude à cette importante échéance, les journalistes et les organes de presse font l’objet de diverses manœuvres d’intimidation et de manipulation. Le Conseil National de la Communication, organe de censure gouvernemental au sein duquel siègent du reste des journalistes, a suspendu, sans aucune explication, des journalistes, des journaux ainsi que certaines émissions d’organes audiovisuels. 

Le Ministre de la Communication, Issa Tchiroma, allié du RDPC, chef d’un parti politique et candidat aux élections législatives dans le département de la Bénoué au Nord, a pris des arrêtés pour interdire toute les émissions de débat, pour taire toute contradiction. 

Le Cnc et le Mincom, mis ensemble pour tenir les médias et les journalistes, ont pris toutes ces mesures en violation de la loi électorale, notamment en menaçant de représailles tous ceux qui publieraient les tendances après le double scrutin du 30 septembre. 

Le SNJC constate, une collusion d’intérêt entre le CNC, le Mincom et le Rdpc, parti au pouvoir, en raison des mesures tendant au musèlement de toute expression critique des journalistes en cette période électorale. 

Le SNJC demande à tous les journalistes camerounais de passer outre les mesures illégales du CNC et du Mincom, en publiant, après le double scrutin du 30 septembre, les tendances sorties des bureaux de vote. 

Le SNJC appelle tous les journalistes, le 30 septembre et après, à se mobiliser spontanément, pour défendre la liberté d’expression. Ils devront protester vigoureusement contre les tracasseries des forces de sécurité, ainsi que celles de l’administration, en situation de reportage le jour du vote.  

Le SNJC prescrit aux journalistes, de respecter scrupuleusement les règles éthiques et déontologiques, la libre expression des citoyens, le devoir d’équilibre et d’équité.

Fait à Douala, le 27 septembre 2013

© Correspondance : Denis Nkwebo, vice-président, chargé des Relations internationales


 Pour communiquer les résultats et les tendances:Une soirée Electorale sera organisée à Paris le 30 septembre 2013 dès 20h.

OEDC-copie-1L'Observatoire des élections de la diaspora camerounaise met à votre disposition des moyens de communication suivants:

 

Emails: info-oedc@oumarou.net

               observatoirelectioncameroun@gmail.com

               Skype: Oelection-cameroun

               Facebook: Observatoire des élections de la diaspora camerounaise

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KENYA : LES NON DITS D'UNE ATTAQUE QUI N'A SURPRIS PERSONNE.

26 Septembre 2013 , Rédigé par afrohistorama, Toute l'histoire sans histoire

KENYA : LES NON DITS D'UNE ATTAQUE QUI N'A SURPRIS PERSONNE.
Pougala-copie-1
Il est encore tôt pour tirer les leçons, de l'attaque du supermarché à Nairobi, mais nous pouvons nous poser certaines questions sans pour autant être des complotistes : Pourquoi maintenant ? Pourquoi depuis que le Kenya a mis le cap vers l'Est, vers Pekin et Moscou, tout lui arrive ? Désormais les échanges entre le Kenya et un certain nombre de pays se feront en Yuan chinois et non plus en dollars américains. Le Kenya vient de décrouvrir sous son sol, l'un des plus grands gisements au monde d'eau douce. Cette eau tant convoitée par l'Europe. Au même moment, Dakar complète s première semaine sans eau potable. On nous dit que l'usine de potabilisation située à 280 km construite en 2004 par une entreprise française avec une garantie de 30 ans a des problèmes de tuyau. A la place, on propose à ce pays traversé par 3 fleuves (Sénégal, Niger, Casamance) de s'endetter pour 50 milliards de Francs CFA pour désaliniser l'eau de l’Océan Atlantique. Si le Sénégal refuse, sommes-nous certains que leur ami d'aujourd'hui Macky Sall ne sera pas bientôt traduit au TPI pour des choses odieuses qu'il aurait commise lorsqu'il était encore dans le ventre de sa maman ???

Revenons au Kenya. On a d'abord eu l'incendie à l'aéroport, au moment où ce pays fait le virage pour profiter des investissements chinois pour passer du tourisme qui a apporté dans le pays tous les pédophiles et prédateurs sexuels d'occident, vers l'industrie, nous reporte 40 ans en arrière, au scénario des Brigades Rouges italiens, manipulés par une frange des services secrets italiens pour séquestrer et tuer le Premier Ministre Aldo Moro qui avait eu la mauvaise idée de vouloir faire un gouvernement d'Union Nationale avec les communistes tant décriés à Washington. Il faudra attendre les années 90 avec l'effacement du parti dit de la Democratie Chrétienne à cause de la corruption, pour que les langues se délient enfin et que des enquêtes parlementaires permettent de découvrir la la bouche du Président de la République Cossiga, à l'époque des faits, Ministre de l'Intérieur qu'avec les américains, ils avaient crée une brigade secrète dénomée GLADIO pour commettre l'impensable dans leur propre pays. Il fallait tout faire pour empêcher le rapprochement avec Moscou.

Aujourd'hui, à Moscou s'est ajouté Pekin. Ceux qui tentent en Afrique on un instrument toujours prêt. Au Kenya, on a d'abord essayé le TPI et comme ça n'a pas marché, on est certainement passé au plan B.

La manipulation a continué avec des fausses informations publiée sur les journaux français comme LIBERATION du 24/09/2013 sur Israél qui aurait diriger les opérations à Nairobi pour liberer les otages tenus au supermarché. Ce qui est faux bien entendu. Comment le Kenya qui combat avec succès les Shebas en Somalie depuis 10 ans pouvait-il passer la prise d'Otage à Israel qui n'est pas présent avec eux en Somalie ? Mystère. Je vous conseille de retrouver le discours du président Kenyan surtout sur les remerciements. Vous allez tout comprendre. Lorsqu'on voit des déclarations sur les télévisions française comme "C'est dans l'Air" sur France 5 de lundi 23/9/2013 où un pseudo expert de l'Afrique affirme que tous les chefs d'Etat africains sont gardés par Israel, et plus précisément le président camerounais Biya, on comprend vite le pourquoi de tout ce mensonge : La France et son prétendu exploit au Mali. On a critiqué à l'UA le fait que le président de la CEDEAO, Ouattara a préféré programmer une intervention africaine 1 an après afin de faire venir la France au Mali plutôt que les Ethiopiens et les Kenyans qui avaient 10 ans d'expérience avec les islamistes en Somalie.

Avec l'attaque de Nairobi, il fallait faire passer l'image de l'incapacité des africains à se prendre en charge afin de valider l'insistance du président français d'organiser une conférence à Paris sur la sécurité en Afrique. Problème : tous ceux qui sont derrières ces manigances oublient que eux mêmes sont manipulés par une mafia au dessus d'eux, c'est la finance internationale qui n'a pas de visage. Hollande avait juré en campagne électorale de les combattre avant d'aller à Londres dire qu'il blaguait pour amadouiller son peuple pour se faire élire et les rassurer que la France restera leur terre de conquête.

Dernier mensonge en date : L'intervention du Kenya et de l'Ethiopie pour rétablir un Etat de droit en Somalie serait financée par l'Europe et les USA. faux. Le contentieux entre les Occidentaux et les Africains sur ce dossier s'est très mal terminé, parce que les Africains ne veulent plus qu'une mission en Afrique soient commandée par les non-africains. Les Africains voulaient bien l'aide même militaire des européens en Somalie à une seule condition : qu'elle soit sous commandement africain. Les Européens et les américains ont refusé et depuis lors, les Africains affrontent seuls ce problème et avec beaucoup de succès.

Cette fable de l'aide occidentale pour la Somalie ressemble à celle racontée sur la pseudo aide américaine à l'armée égyptienne. Comment une armée peut acheter ses Equipements dans un pays avec un plan de remboursement et on vient le faire passer chaque fois comme de l'aide ?

A quoi cela sert-il de clamer qu'on est "pays riche", "pays développé", si au final c'est une poignée d'hommes dans une banque qui place ses pions à tous les niveaux de la finance du pays. La médiocrité des politiciens issus du piège su suffrage universel a permis la création des Nations faibles à la merci des financiers. Demandez-vous comment un pays comme la France en seulement 5 ans de Sarkozy a connu 700 milliards d'Euros de dettes c'est à dire, une fois et demi les dettes cumulées de tous les 54 pays africains.

C'est parce que la tant vantée "démocratie" n'est qu'un système bien ordonné où on peut truander le peuple qu'on réduit à l'esclavage et ce dernier est même content, puisqu'on lui brandit tous les jours des images de répertoire des enfants dénutris de la guerre du Biafra qu'on fait passer pour l'Afrique aujourd'hui.
Avec cela, Obama était sur le point de suivre Hollande pour aller financer une guerre en Syrie, pour alimenter les Shebas et djihadiste syriens à aller mettre demain des bombes dans un centre commercial de Paris ou de New-York, alors que le 17/10, il doit réussir à convaincre le Congrès pour élever encore le plafond de la dette. L'ancien plafond voté l'année dernière ne suffit plus. Les USA continuent d'emprunter tous les jours de la Chine pour payer les gardes du corps de Obama, pour payer le repas qu'on lui sert tous les jours sur la table.

Regardez ce documentaire qui est passé hier soir sur Arte et vous allez comprendre comment tout l'Occident de la démocratie avancée est tenue de main de maître par la mafia. Et si on insiste à mettre la démocratie en Chine, ce n'est certainement pas pour rendre ce pays plus puissant qu'il ne l'est aujourd'hui, mais juste pour que la même mafia puisse mettre la main aussi sur les richesses de ce pays.

L'Afrique doit trouver sa propre voie, afin d'éviter que les experts en démocratie nous installent durablement leur mafia financière. S'ils y parviennent, nous en aurons encore pour des générations et générations de soumission et esclavage, exactement comme on le voit aujourd'hui en Grève, en Italie ou en Espagne.

C'est l'économie qui commande la politique et non l'inverse et ne pas le comprendre, c'est continuer de vivre dans l'illusion d'une politique puissante, qui au fond n'est qu'un château de papier tant qu'il n'y a pas suffisamment de création de richesses. Sans richesses, tout pouvoir est voué à devenir subalterne à la "mafia démocratique" des puissances de l'argent en Occident. Le cas du Mali nous le prouve valablement.

A la conclusion de ce texte, nous n'avons toujours pas répondu à la question : POURQUOI LE KENYA ? Le Kenya était le symbole de cette Afrique des animaux, sans les africains qu'une certaine littérature coloniale raciste du 19ème avait tant décrit. Regardez une télévision comme BBC, le Kenya n'existe que par rapport aux parcs animaliers et ses nombreux safaris. Le Kenya est là où on va chercher la vie sauvage, où on va chercher le sauvage. Pourquoi la Chine et la Russie ? Parce que ce sont les seuls à avoir le pactole en ce moment, lorsque les autres souffrent du surendettement. Les dirigeants Kenyans se sont servis tout simplement des autres pays avant eux : la Thaïlande. Si la Thaïlande cesse d'être le bordel des occidentaux, c'est grâce aux capitaux surtout russes, mais aussi chinois dans le secteur de l'immobilier notamment. Aujourd'hui, on a 30.000 russes qui se sont installés en Thaïlande, c'est à dire la population aisée qui a délaissé la Cote d'Azur. La Thaïlande qui avait commencé avec la guerre de Corée et celle du Vietnam où les Marines américains avaient besoin de trouver un coin avec des filles faciles pour se défouler. C'est comme cela qu'est né la destination touristique sexuelle de la Thaïlande qui avec l'arrivée du nouveau G2, ne veut plus de ces touristes dépravés qui créent plus de problèmes. Les bordels ferment les uns après les autres à Pataya remplacés par villas de rêves pour ces riches. Meme un ministère spécial a été crée pour aller flatter ces nouveaux riches russes et chinois qui veulent amener leur familles en vacances, dans les hôtels ou dans leurs nombreuses résidences secondaires et ça marche. par exemple, nombreuses sont les usines chinoises qui offrent comme primes de productivité des voyages en Thailande. Le Kenya est tout simplement en train de copier la Thaïlande, pour lancer son developpement et ça ne plait pas à quelqu'un apparemment. Mais pourquoi? Que vont perdre toutes les grandes chaines occidentales d'hôtellerie qui s'y sucraient ?

Pour le savoir regardez la video ci-dessous. Vous en apprendrez du bluff des politiciens occidentaux et de ceux qui tirent les ficelles dans l'ombre.

Par jean paul Pougala

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Cameroun –Inondation : Un département menacé de disparition.

26 Septembre 2013 , Rédigé par afrohistorama, Toute l'histoire sans histoire

Cameroun –Inondation : Un département menacé de disparition.

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Le Mayo Danay menacé d’engloutissement.

La pression des eaux augmente en s’accentuant depuis que l’ouvrage de retenue d’eau a cédé dans la zone de Dougui.

Dans la nuit du 18 au 19 septembre 2013 la digue sur le Logone cédait sur une distance de 30m au niveau de Dougui. Votre journal en a fait écho dans sa parution du 23 septembre en cours. A la suite de cet incident, des centaines de villageois se sont retrouvés sans habitation. Ils sont pour la plupart recasés sur un site de fortune à Begue Palam, localité située à 12 km de Dougui dans l’arrondissement de Kaikai. A ce jour, le nombre de sinistrés est aussi alarmant du côté de Gobo. L’arrondissement frontalier avec la République du Tchad est en proie depuis quelques jours à de graves inondations. La forte pluviométrie enregistrée dans la région de l’Adamaoua ces derniers mois seraient à l’origine de cette montée des eaux du fleuve Logone. Afin de limiter les dégâts enregistrés sur la digue à Dougui, le chef de l’Etat a instruit le déblocage d’une enveloppe de 60 000 000 Fcfa.

Les organisations internationales et le génie militaire sont également à pied d’œuvre sur le lieu de la catastrophe. Des volontaires au sein des populations riveraines leur prêtent main forte. Une barrière de sacs, contre-plaqués et planches est érigés sur la rupture. Mais la pression des eaux est croissante et débordante. Les images témoignent fortement de la gravité de la situation : le niveau des eaux est supérieur à la hauteur de la nouvelle digue en construction. Le phénomène est appelé «surverse» dans le jargon spécialisé. De plus, l’eau s’infiltre en dessous de la digue, causant la formation des renards. A long terme, une telle pression des eaux pourrait fragiliser la digue du Logone dont le compactage fait des gorges chaudes dans le Mayo Danay. David Arapmo, une élite locale qui s’est exprimée dans les colonnes de Le Messager redoute une catastrophe humanitaire.

Guerre froide

Peu de Camerounais savent que ce marché confié au génie militaire divise à la fois les responsables de la Semry, les autorités administratives de l’Extrême-Nord et certains prestataires. Pour le colonel Jackson Kamgain, la qualité des travaux réalisés par le génie militaire n’est plus à démontrer. «Les rumeurs sur la mauvaise qualité du travail propagées par ceux qui ont vu leurs intérêts menacés par l’arrivée du génie dans la région, n’entameront pas le moral du génie militaire ainsi que la réputation du corps». Et d’ajouter que la situation sur la digue du Logone est une conséquence d’un phénomène naturel. Pour mémoire, suite aux inondations survenues en 2012, un accord de collaboration est signé en février 2013 entre le Minepat et le Mindef afin de faire intervenir le génie militaire au titre des travaux d’urgence. Le cahier de charge en question prévoyait entre autres la reconstruction compactée de la route au pied du déversoir de Pouss, le reprofilage du tronçon Guirvidig-Pouss et la reconstruction du corps de la digue entre Pouss et Begue-Palam (23m). Ces travaux réalisés entre mars et juillet auraient dû être financés à hauteur d’1 milliard 200 millions. Le génie militaire, n’en a reçu que 750 millions Fcfa pour ces travaux rétrogradés par la fureur des eaux.

Salomon KANKILI

Source : Le Messager

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L’Afrique se mobilise pour sa souveraineté !Samedi 28 septembre

26 Septembre 2013 , Rédigé par afrohistorama, Toute l'histoire sans histoire

L’Afrique se mobilise pour sa souveraineté !

COMMUNIQUE DE PRESSE

afrique

 

Plus de cinquante (50) mouvements panafricains se mobilisent le samedi 28 septembre 2013 à Paris, au Métro Château Rouge (ligne 4), pour prendre part à la grande marche organisée par le CRI-Panafricain.

Cette marche partira de château rouge dans le 18ème arrondissement de Paris à 14h00, pour s’achever à la place de la République dans le 11ème arrondissement de Paris.

L'Afrique debout! L'Afrique mobilisée! L'Afrique dans les rues de Paris pour  exiger :

1 – La libération du Président Laurent Gbagbo et des prisonniers politiques (Côte d’Ivoire) 

3 – Le départ immédiat de l’armée française du Cameroun 

  

2 – Le respect de la constitution congolaise (RDC) et l’arrêt de la guerre et des viols au Congo  

 

4 – La non-ingérence dans les processus électoraux en Guinée Bissau et à Madagascar

 

L'Afrique debout! L'Afrique mobilisée! L'Afrique dans les rues de Paris dit :

- Non à la longévité au pouvoir de Blaise Compaoré via son projet de Sénat

- Non à la partition du Mali

- Non à la CPI (Cour Pénale Internationale)

- Non à la FrancAfrique

 

Tout ensemble comme en résistance !

 

  

Info & contact: 06 99 73 72 94 / 06 65 71 95 68

 

 

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Poutine ouvre le débat sur l'arme nucléaire israélienne.

26 Septembre 2013 , Rédigé par afrohistorama, Toute l'histoire sans histoire

Poutine ouvre le débat sur l'arme nucléaire israélienne.

  Vladimir Putin

 

Le président russe, Vladimir Poutine, a fait un pas en avant pour défendre la position de son pays par rapport à la crise syrienne, et a introduit dans le débat, hier, une nouvelle dimension, celle du nucléaire israélien. S'exprimant lors d’une rencontre avec des experts russes et internationaux à Valdaï (nord-ouest de la Russie), le chef du Kremlin a souhaité «rappeler» que l’arsenal chimique de la Syrie était apparu comme une «alternative» à l’arme nucléaire israélienne, ajoutant qu’Israël n’avait «pas besoin» de cette arme.

 

«Je ne peux pas assurer à 100% que nous réussirons à mener à son terme le plan de démantèlement des armes chimiques syriennes, mais tout ce que nous avons vu ces derniers jours inspire confiance sur le fait que c’est possible et que ce sera le cas», a déclaré M. Poutine. «La Syrie s’est dite prête à adhérer, et se considère déjà comme adhérente de la convention internationale sur l’interdiction des armes chimiques», a-t-il souligné, en saluant ces «pas concrets» de Damas.

 

M. Poutine a par ailleurs qualifié de «provocation habile» l’attaque chimique commise le 21 août près de la capitale syrienne. «Nous avons toutes les raisons de croire que c’est une provocation habile», a déclaré M. Poutine, en affirmant notamment que de vieux obus de fabrication soviétique, qui ne sont plus utilisés par l’armée syrienne, figuraient dans ce dossier.

 

"Nous n'avons en Syrie aucun intérêt particulier pour lequel nous essayons d'y maintenir le gouvernement en place", a souligné le chef de l'Etat russe, ajoutant qu'en s'ingérant dans la situation autour de la Syrie, la Russie s'appliquait tout simplement à affirmer les principes du droit international.

 

Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, avait déjà promis mercredi que la Russie transmettrait au Conseil de sécurité de l’Onu des preuves fournies par Damas de cette «provocation» qui visait selon lui à susciter des frappes occidentales.

 

Par ailleurs, le premier vice-directeur du Service fédéral de sécurité (FSB) Sergueï Smirnov, a déclaré qu'entre 300 et 400 mercenaires russes combattent en Syrie dans les rangs de l'insurrection. "Nous estimons que 300 à 400 personnes ont quitté le territoire de notre pays pour s'y rendre (en Syrie) et elles finiront par rentrer. Cela représente, naturellement, un grand danger", a indiqué le responsable.

 

Mercredi, le ministre français de l'Intérieur, Manuel Valls, avait affirmé que 130 français combattent dans les rangs des extrémistes syriens, soulignant que leur retour en France était une source d'inquiétude en raison du danger potentiel qu'ils peuvent représenter.

 

Ces mises en garde interviennent alors qu'Al-Qaïda a lancé une vaste offensive en Syrie pour prendre le contrôle de zones tenues par les rebelles syriens (Voir Mediarama numéro 425).

 

Sur un autre plan, le navire amiral de la Flotte russe de la mer Noire, le croiseur lance-missiles Moskva, a pris le commandement de l'escadre russe déployée en Méditerranée, a annoncé vendredi aux journalistes le porte-parole de la Flotte de la mer Noire, le capitaine de vaisseau Viatcheslav Troukhatchev.

 

"Après avoir achevé sa mission en Atlantique [...] le croiseur Moskva est arrivé au point où il devait rencontrer les bâtiments de l'escadre russe déployée dans l'est de la Méditerranée. A l'heure actuelle, le croiseur abrite l'état-major du commandement opérationnel de l'escadre qui regroupe des navires relevant des flottes de la mer Noire, de la Baltique et du Pacifique", a déclaré le porte-parole.

 

Source :*http://gallery.mailchimp.com/fdeacba4fa4c5ec4d8ce5787c/files/Mediarama_426.pdf

 

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COMMUNIQUE PRESSE & RADIO du Commandant Kissamba

26 Septembre 2013 , Rédigé par afrohistorama, Toute l'histoire sans histoire

COMMUNIQUE PRESSE & RADIO 

 

REAMENAGEMENT  DU SECRETARIAT PARTICULIER DU CDT KISSAMBA (SPK)

                                        ______________________

 Commandant-Kissamba.jpg

                                   Wougly Massaga Alias Commandant Kissamba

                                    "Je n´ai jamais trahi le Cameroun"


LE DOYEN POLITIQUE, VETERAN DE L’UPC ET DE L’ALNK BENJAMIN ET TOUT DERNIER SURVIVANT DES LEADERS DE LA LUTTE POUR LA REUNIFICATION ET L’INDEPENDANCE DU CAMEROUN, PORTE A LA CONNAISSANCE DE L’OPINION NATIONALE ET INTERNATIONALE QUE SON SECRETARIAT PARTICULIER EST REAMENAGE COMME SUIT :

 

I .SECRETAIRES PARTICULIERS :    

                                                                                                                                                            

1.-Secrétaire Particulier à la Presse, aux Editions et à la Diaspora :   JEAN-PIERRE  DJEMBA

2.-Secrétaire Particulier à l’Organisation du Grand Nord, et aux questions diplomatiques :   ABBA ABOUBAKAR                                                                                                                              

3.-Secrétaire Particulier à la Communication et aux relations publiques :   MARCEL THIERRY MASSAGA

4. Secrétaire Particulier à la Coordination et à la formation des cadres :                          BRICE DEBINKOST

5.-Secrétaire Particulier à la Sécurité et aux affaires domestiques : MARTIN MBOCK MBOCK 

6.-Secrétaire Particulier aux affaires économiques : MICHEL NZOUANGO NZIE

7.-Secrétaire Particulier à l’Organisation du Grand Sud                                                     CHRIST AFANA

8.-Secrétaire Particulier au Développement rural chargé des projets « Renaissance de Lolodorf » et  « Grand Ranch de l’Adamaoua » : ANDRE  BAKEBECK

9.-Secrétaire Particulière aux  affaires féminines : Mme        ROSE CHANTAL MENGUE     

10.-Secrétaire Particulière aux affaires sociales : Mme  MARIE GISELE AFANA OSENDE ABBA

 

 II.- CHARGES DE MISSIONS  (avec statut de secrétaires particuliers) :

 

11.- PATRICK BENGONO NDOMANN

12.- BEYE VALENTIN

13.-DONALD WAPPI

14.-POKAM GREGOIRE

15.-BOMBA MANI ERNEST PIERRE

16.-FREDERIC  MBPILE

17.- DIEUDONNE BIKAT

 

III-  CHAUFFEURS DU COMMANDEMENT (avec statut de Secrétaires Particuliers) :

 

18.-  MASSABA NZANG BIENVENU  DIT “BIEN”

19.-  MBA MAURICE

                       

IV.- ORIENTATION ET PILOTAGE

 

20.  NGOUO WOUNGLY-MASSAGA  Cdt Kissamba 

                   

                      

NB: Une note d’explication complémentaire précise le rôle et les orientations du SPK.

        Bonne note a été prise de la disponibilité déclarée d’anciens Ministres et Secrétaires Généraux pour les projets économiques du Cdt Kissamba. Ils seront contactés en temps opportun  pour vérification des compétences et de la moralité.  

 

                  Fait à Yaoundé le 20 Septembre 2013

 

 

NOTE EXPLICATIVE SUR LE SECRETARIAT PARTICULIER DU CDT KISSAMBA (SPK)

                                      ____________________________

 

 

                   I.-  DEFINITION

 

(1). Dans les conditions actuelles de division du Parti, la nomination par un seul dirigeant fut-il le Doyen Kissamba ou par un groupe, d’un Secrétariat Administratif de l’UPC  aggraverait la confusion et porterait préjudice aux efforts d’unification. De plus, un Secrétariat administratif de l’UPC ne saurait s’occuper de la gestion des fonds et projets économiques d’un dirigeant du parti, quel qu’il soit ; or, c’est précisément de cela qu’il s’agit avec le Secrétariat  Particulier  du Cdt Kissamba (SPK).

      Le  Secrétariat  Particulier du Commandant Kissamba (SPK) ne saurait donc être confondu avec le Secrétariat Administratif de l’UPC ou se définir comme  un organe de l’UPC stricto sensu. Peuvent en faire partie, des compatriotes non membres de l’UPC a  priori, choisis pour leurs compétences, leur honnêteté et leur loyauté.

 

(2).   Il va de soi cependant, que Kissamba étant un vétéran de l’UPC  et de l’ALNK, son cabinet ne saurait inclure des hommes et des femmes hostiles à l’UPC ou susceptibles de favoriser des activités antipatriotiques.

 

                II.-   FEUILLE DE ROUTE

 

 (3). Comme le veut la culture ambiante de dégradation des valeurs morales, culture où l’homme  n’est plus reconnu pour ce qu’il est, mais pour ce qu’il a, nul doute que le SPK verra affluer du monde, dès  qu’on saura qu’il a des moyens importants. Mais, qui dit emprunt dit remboursement. Le Bureau des aides Sociales viendra plus tard.

    Dans l’intérêt de tous, le SPK  accordera donc une priorité absolue au négoce international pour assurer le remboursement dans les meilleurs délais des fonds prêtés, ainsi qu’à toutes sortes d’activités économiques rapidement rentables. Les propositions seront les bienvenues accompagnées des études de faisabilité. Elles seront examinées avec minutie et sans complaisance.

 

(4). Parallèlement aux activités purement économiques – qui auront toujours la priorité- le Secrétariat Particulier du Cdt Kissamba (SPK) suivra un calendrier politique de redynamisation de l’UPC.

       Les activités économiques  de départ comprendront : le négoce international avec l’achat et la vente des produits de première nécessité à l’échelle des Etats, le courtage en pétrole et produits pétroliers, l’achat et la vente des produits miniers après la mise en place d’une « Société camerounaise de prospection et d’exploitation des ressources  minières » (Socapermine).

      Le calendrier politique quant à lui s’articulera comme suit :

1° / En même temps que seront lancées les  premières unités de production, le SPK ou le cabinet appuiera la redynamisation de l’UPC dans la perspective de la tenue d’une Conférence des Cadres  préparatoire du Congrès Unitaire.

2°/ Sans relâchement de ses activités économiques le Cabinet s’investira  dans l’appui à la Commission Préparatoire Consensuelle installée par la Conférence des Cadres (on peut penser que cette fois  certains habitués de cette manoeuvre s’abstiendront de monter les opérations de banditisme politique pour continuer à tribaliser le parti et à défendre «l’alliance » avec le RDPC…).

3°/   Les projets économiques, notamment agricoles et agropastoraux devront renforcer l’assise militante de l’UPC sans toutefois pratiquer une discrimination grossière. Il sera  indispensable que les jeunes patriotes dynamiques aient la priorité dans le recrutement du personnel de nos unités économiques, sans tribalisme.

4°/   Des moyens de travail conséquents seront assurés aux membres du Cabinet, et en contrepartie il sera exigé de tous et de chacun une grande efficacité et une intégrité sans faille.

5°/ Une fois franchie l’étape du congrès unitaire de l’UPC, à l’occasion duquel le Commandant Kissamba pourrait éventuellement se replier sur l’encadrement des populations de son terroir, ou sur ses seules activités économiques, une nouvelle feuille de route du SPK serait élaborée.

 

                        III.  NOTRE CONCEPTION DE LA LUTTE

 

 

(5). A notre sens, dans sa confrontation avec le régime néocolonial, la Révolution – la  lutte ou la résistance – appelez la comme vous voudrez, ne saurait  être ni pressée, ni nonchalante.

     La Révolution n’a pas de « temps à donner au  temps » selon la belle formule de ceux qui s’accommoderaient volontiers de voir la  lutte tourner en rond,  autour d’eux, ou faire du surplace, pourvu qu’ils gardent…leurs places.

     La lutte n’a pas non plus à obéir aux incitations et excitations  de ceux qui sont venus au parti « pour réussir en politique », sans se rendre compte que cette ambition déclarée exprimait dès le départ la volonté de se servir de l’UPC au lieu de la servir.

  La lutte, à notre humble avis, est méthodique : elle doit répondre, en permanence, à « l’analyse concrète d’une situation concrète », (célèbre formule de Lénine), nécessairement suivie selon nous par l’élaboration de solutions concrètes aux problèmes concrets de l’heure.

    Aussi, la créativité et l’imagination créatrice doivent-elles  être le propre des dirigeants de la lutte à tous les niveaux ...

 

(6). En somme, nous devons  toujours prendre nos responsabilités et avancer des propositions pouvant faire progresser notre cause. Sans peur de nous tromper. Sans reculer devant l’hypothèse d’un échec qui pourrait ternir notre image. Nous ne devons pas accepter l’immobilisme. Nous ne devons pas préférer l’échec de la lutte à notre échec personnel. Aussi avons-nous fait le choix de ne pas nous soucier a priori de notre image.

Et puis, tout le monde peut se tromper, tout le monde se trompe un jour. Nous assumons nos erreurs avérées (et non pas imaginaires ou présumées, décrétées de plus ou moins bonne foi par nos détracteurs sans avoir fait eux-mêmes leurs preuves pour se poser en censeurs ou en maîtres), nous les assumons disons-nous d’un point de vue autocritique  et critique.

Partant du fait que nos erreurs ou nos échecs ne peuvent  s’expliquer que par des causes  ou des circonstances  objectives et subjectives, nous admettons d’abord que nos propositions peuvent avoir été mal pensées (causes subjectives), et examinons ensuite l’hypothèse où ces propositions n’auraient pas répondu ou correspondu aux conditions humaines, matérielles  ou circonstancielles de leur réalisation (causes objectives). Dans un cas comme dans l’autre, nous réfléchissons longuement pour trouver les rectificatifs nécessaires, les réajustements qui s’imposent, ou  pour faire de nouveaux choix qui pourraient permettre à notre cause d’avancer.

 

(7). Quand  donc on pourrait nous reprocher d’avoir souvent conçu des propositions qui ont toutes échoué, trois questions se poseraient à toute personne de bonne foi :

 - qui a fait des propositions qui ont réussi ?

 - Kissamba a-t-il empêché quiconque d’en faire ?

- A défaut des contemporains, l’Histoire ne lui reconnaîtra-t-elle pas au moins le mérite d’en avoir faites ?

 

(8). Enfin, ceux de nos camarades qui ont opté de boycotter toute contribution venant de  Kissamba, parce qu’elle vient de lui, et parce que, venant de lui, elle ne peut qu’échouer, ne sont-ils pas dans une position ambigüe, à la fois subjective et hypocrite, où ils déplorent des échecs qu’ils ont ardemment souhaités  et activement contribué à provoquer ?

    Qu’importe ! Notre combat se passe de boucs émissaires : nous nous en tenons à évaluer les blocages de la lutte  et à rechercher les voies et moyens d’en surmonter les difficultés.

 

(9). Voilà pourquoi, dès que des compagnons  souhaitent de nouveau travailler avec nous après des contradictions plus ou moins profondes, nous nous assurons seulement qu’ils sont  sérieux et sincères : nous ne leur posons aucune condition et n’exigeons d’eux aucune « autocritique ». Nous les félicitons chaleureusement et sommes franchement content pour notre cause. Il est trop souvent arrivé que ceux-là mêmes qui ont « semé le bordel » demandent aux autres de faire leur autocritique, pour se poser en innocents après avoir prononcé eux-mêmes le verdict devant des naïfs conditionnés. La lutte est longue, Camarade, avais-je dit  calmement au « Grand » à Luanda, on verra ce dont vous serez capables : Afo  est devenu le bras droit de Chief Milla Assouté (super promotion), Melima, celui de Belinga Eboutou après un stage chez Fame Ndongo, lui-même Abbo a Beyeck est dans la nature….C’était le détachement d’avant-garde de la fronde anti-K  en 1990 !

 

V. LE SPK SERA-T-IL CREDIBLE ? QUELLE EST AUJOURD’HUI L’IMAGE REELLE DE GAMA ?

 

(10). Etre sincère en exprimant ses sentiments  ne signifie pas nécessairement avoir un raisonnement rigoureux et « scientifique », et ne garantit pas une opinion juste. La crédibilité d’une proposition ne dépend pas du fait que l’auteur de celle-ci ait fait des propositions antérieures qui n’auraient pas réussi. On peut parler tout au plus  d’une probabilité d’échec, comme présomption. Car, favorable ou défavorable, un préjugé reste un pré-jugé.

      Pour ce qui concerne le Secrétariat Particulier du Commandant Kissamba, il faut et il suffit que les fonds qu’il doit mettre en œuvre arrivent dans le pays pour que sa crédibilité soit assurée.

     Sachant qu’il a toujours été l’objet d’une réelle et sourde hostilité du pouvoir au plus haut niveau, (considéré confidentiellement comme « l’opposant le plus dangereux » même au temps des beaux jours du plus grand parti d’opposition), Kissamba est resté sur ses gardes. Il ne pouvait donc pas faire appel à la mansuétude du pouvoir en lui demandant de bien vouloir autoriser l’entrée des fonds dans le pays, sans prévoir de s’en passer éventuellement….

 

(11). Quant à l’image de Gama dans le pays, que d’aucuns se disent qu’elle est sérieusement dégradée, il y a lieu d’être très réservé par rapport à cette opinion.

Tout simplement parce que même si les campagnes pour le discréditer, les mensonges et les insultes, bref l’ensemble du travail que les Anglais appellent « charactere assassination » peuvent nuire à l’image d’un homme politique, celle-ci se construit avant tout dans le déploiement de son activité politique, par la noblesse des objectifs qu’il poursuit, et par la sincérité et la persistance de son combat.

Aussi, lorsqu’il nous revient que l’image de Gama, Commandant Kissamba, aurait terriblement souffert de ses propres erreurs et des attaques personnelles dont il a été l’objet de la part de ses propres camarades, nous pouvons affirmer qu’il y a exagération.

D’abord parce que le Cdt Kissamba est le premier témoin des manifestations de sympathie et d’admiration des Camerounais de toutes conditions sociales et de tous bords politiques. Ce n’est d’ailleurs pas une mauvaise chose pour l’UPC. Certes, nos compatriotes de l’association « Citoyens pour la Mémoire du Cameroun » ne pouvaient que provoquer la colère des détracteurs spécialisés du Commandant Kissamba, en qualifiant ce dernier de « Héros Vivant du Peuple Camerounais », mais le fait est que ce point de vue est répandu dans le pays.

Ensuite parce que, comme l’affirmait le porte-parole du groupe UPC de Papy Doumbè, le Professeur Charly Gabriel MBOCK  au cours d’une tournée de propagande auprès des Camerounais de la Diaspora : «  tous les groupes veulent de lui (Kissamba), mais pas à la tête ». Cette affirmation  ne saurait être démentie. Mais il importe de dire un mot de la double réalité qu’elle exprime.

On veut de Kissamba dans chaque groupe à cause du prestige dont il jouit dans le pays, et surtout dans les  milieux upécistes. C’est le camarade Bapoh Lipot qui disait que Kissamba est aujourd’hui le véritable « cachet de l’UPC », oubliant lui-même que ce cachet ne pourra précisément jamais authentifier une satellisation de notre parti au pouvoir néocolonial.

    Mais on ne veut pas de Kissamba à une position d’influence dans aucun des groupes, parce qu’il fait de l’ombre aux chefs de clans, qui veulent « diriger eux aussi » (c’est normal et naturel mais il faut qu’ils en soient réellement capables et travaillent à sauver l’UPC et non la noyer)… et parce qu’il empêcherait ces derniers de conduire la barque à leur guise, notamment vers l’alliance avec le parti au pouvoir…

   Il est évident que si l’image de Kissamba était si terriblement dégradée, on ne voudrait pas de lui, et on ne le redouterait pas…Et ses anciens collaborateurs ne seraient pas au fond accrochés à se réclamer de lui.  Il faut donc sortir de l’illusion qui consiste à croire que les attaques personnelles contre Gama ont pu ternir son image : ce n’est pas du tout par complaisance que d’aucuns considèrent encore le Doyen comme « incontournable ». Une de mes motivations profondes face à toutes sortes d’épreuves a toujours été que ceux que j’ai formés dans la lutte soient fiers d’avoir été à mes côtés : je constate que c’est le cas.

 

(12). Tout choix est une prise de risque. On peut nous faire le reproche d’avoir tenté d’encadrer deux  camarades qui se sont présentés à nous, l’un après l’autre, comme les meilleurs atouts de l’avenir de l’UPC, avant de se démasquer eux-mêmes comme des spécimens négatifs de la vie politique nationale. Si nous regrettons de nous être trompés sur ces personnages, nous pensons qu’il est bon que tout le monde sache désormais ce qu’ils sont. De ce point de vue, il sera également clair que le Cdt Kissamba n’est pas opposé à la promotion de jeunes dirigeants, au contraire, mais il faut à l’UPC de jeunes responsables et dirigeants sérieux, honnêtes et bien  formés.

    Jamais l’UPC  ne pourra progresser en laissant des arrivistes monter à l’assaut de sa Direction au nom de la jeunesse, en usant cyniquement  du tribalisme et de la corruption.

 Le Projet de Règlement Intérieur  de 1991, qui en reprenant le règlement intérieur originel explicitait l’orientation de l’UPC depuis les pères fondateurs, a parfaitement stigmatisé les dérives actuelles, en ses articles  111 et 112 :

     « Tout candidat convaincu de lutte d’influence ou de manœuvres en vue d’accéder à des fonctions dirigeantes sur la base  des oppositions de personnes, de considérations d’ordre familial , régional ou ethnique sera automatiquement disqualifié ». Et, « Tout  candidat aux fonctions dirigeantes coupable de corruption, de tentative de corruption par la promesse ou la distribution d’argent, de nourriture et de boissons, de cadeaux ou d’autres faveurs sera automatiquement disqualifié ».

Enfin, dans les procès qui sont faits au Commandant Kissamba, il faut distinguer les divergences de fond et les malentendus.

 

V. DIVERGENCES DE FOND DANS L’UPC

 

(13). Le groupe dit des « fidèles » n’est fidèle ni à l’article premier des statuts de l’UPC ni au message unitaire testamentaire d’Ernest OUANDIE  dans son ultime article de presse intitulé « Citoyens libres ou esclaves ». Se réclamer de l’UPC (qui a pour but de grouper et d’unir les populations du Cameroun) et s’opposer farouchement à l’Unité des upécistes, est une contradiction tragique. Ceux qui s’accommodent de la division de  l’UPC au prétexte que la société camerounaise est divisée en classes, et prétendent même que cette division du parti en plusieurs « UPC » serait salutaire parce qu’elle permettrait  au peuple camerounais de choisir celle des UPC qui défend ses intérêts pratiquent un faux marxisme. Nous ne désespérons pas de trouver avec ces camarades, (que nous reconnaissons comme continuateurs de notre combat, à cette erreur près), un consensus qui  permettrait de revenir pleinement à l’orientation originelle de notre parti.

 

(14). Les groupes qui défendent « l’alliance » avec le parti au pouvoir, notons le, contre la forte opposition de leurs propres bases, même du vivant de Kodock, ont rompu avec  l’orientation originelle de l’UPC.

En effet, l'UPC  authentique n’est ni radicale et radicalement opposée au pouvoir  mais sans stratégie pour le combattre, ni platement opportuniste et totalement vouée à la sollicitation des postes et des prébendes auprès du régime. 

 

  (15) Il suffit de rappeler les articles 4 et 5 du Règlement Intérieur cité plus haut pour nous fixer à ce sujet :

Article 4 :

L’UPC a pour but de grouper, d’unir, de mobiliser  l’ensemble des populations camerounaises en vue de son mieux être matériel, moral et social.

Article 5 :

Ce but ne peut être atteint que :

-Dans un Cameroun réellement Indépendant et souverain, débarrassé sur tous les plans et dans tous les domaines des vestiges de la sujétion coloniale et néocoloniale,

-Dans un Cameroun réellement démocratique dans sa vie politique, économique, sociale, culturelle, notamment par :

° le respect de la liberté d’opinion, d’expression et d’association,

° l’interdiction de l’oppression sous toutes les formes notamment de l’oppression basée sur la discrimination des sexes, des ethnies, des religions  et des philosophies,

° l’appropriation réelle par la Nation toute entière, des ressources  naturelles et des principaux moyens de production et d’échange,

 ° l’équité dans la répartition du revenu national,

 ° la participation effective des populations à la prise des décisions politiques, économiques, sociales et culturelles à tous les niveaux ».

 

(16). La ligne politique et idéologique ci-dessus rappelée exclut totalement que l’UPC ou un groupe  de vrais militants  de ce parti se mette à la remorque du parti au pouvoir pour appliquer sa politique sous prétexte « d’alliance ».

- Le bilan de cette politique d’alliance imposée par l’autoritarisme, la corruption et le tribalisme pendant vingt ans par Augustin Frédéric Kodock à un groupe de l’UPC exclusivement reconnu par le pouvoir est un bilan incontestablement catastrophique pour notre Parti.

-  Parce qu’ils ont personnellement bénéficié de cette énorme  duperie, ou voudraient à leur tour en profiter, quelques upécistes tentent encore de la relancer…Tous les patriotes conscients et l’ensemble de notre peuple doivent faire échouer leur sombre dessein.

 

VI. MALENTENDUS

 

(17). N’est-il pas normal qu’ayant travaillé au niveau dirigeant avec les Pères fondateurs, ayant consacré toute sa vie et consenti tous les sacrifices imaginables à l’UPC et ayant de surcroit travaillé avec tous les groupes  actuels en prêchant l’unité du parti, le Commandant Kissamba se batte pour ne pas laisser l’UPC dans l’état actuel de division et d’impuissance ? Faut-il qu’on annonce sa mort pour que les upécistes de tous les clans prennent conscience de l’atout exceptionnel qu’il représente à cet égard ? Qui pourra après lui interpeller tous ces groupes avec autorité, fort de ses états de services et de ses sacrifices pour la noble  cause du peuple camerounais.

Certains conçoivent la Direction de l’UPC ou de tout mouvement de lutte pour le changement comme  une simple répartition des postes par rapport aux ethnies, à la richesse, ou aux diplômes, en oubliant complètement la lutte !

Or, à notre sens, la Direction de l’UPC doit être une équipe de combat, un dispositif de lutte  globalement efficace, et  capable de mener un jour à la victoire, avec des membres  individuellement compétents.

Peut-on concevoir un réel redressement de l’UPC et une véritable relance de la lutte pour le changement  sans une telle équipe ?

 

(18) Quand certains peuvent reprocher à Kissamba de « se positionner toujours »,  de quel point de vue se placent-ils : du point de vue des intérêts de la lutte du peuple camerounais, ou du point de vue de la lutte pour les postes ?

    Franchement, peut-on faire à Kissamba un procès en incompétence ? Ou un procès en absence de bilan.

A tous ceux qui voulaient « diriger eux aussi » Kissamba n’a-t-il pas laissé un quart de siècle pour diriger à loisir en « donnant le temps au temps » ?

Oui, mais  K  devrait faire confiance à ses camarades pour le mettre à la place qu’il mérite : encore une fois nous disons qu’il ne s’agit pas pour nous de procéder à une répartition des postes, mais de concevoir un dispositif de lutte: si Kissamba en proposait un en s’excluant, ne serait-on pas fondé à se demander  à quel jeu il joue ?

 

VII. CONCLUSION

 

  (19). Le 13 Septembre 2013, à 17heures, une audience m’a été accordée par M. René Emmanuel SADI, Ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation. A ma grande surprise, le Ministre s’est longuement entretenu  avec moi pendant une heure, sur les deux points importants qui faisaient l’objet de ma demande d’audience : la situation de l’UPC et la restauration de la Chefferie du  1er Degré de Lolodorf reconnue au Vingt-unième représentant de la dynastie traditionnelle Limanzuang, Abraham Massaga Mamia  par l’Allemagne et dont je suis l’ayant-droit comme son petit-fils.

Le Ministre a été élogieux sur mon parcours historique qu’il a apprécié en « patriote » tout en rappelant son appartenance au parti au pouvoir comme responsable de premier plan : Membre du Bureau Politique et ancien Secrétaire Général, aujourd’hui Ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation. Le Ministre a déploré l’état de division de l’UPC et le fait que  quatre ou cinq fractions du Parti s’étaient présentées à son Bureau, en revendiquant chacune la légitimité exclusive alors même qu’aucune n’était arrivée avec des personnalités témoignant de sa crédibilité.

    Après avoir remercié le Ministre de m’avoir accordé cette audience je lui ai expliqué que  je ne pouvais apporter ma caution à aucune de ces fractions upécistes auprès desquelles j’avais en vain défendu inlassablement la cause de l’unification. Je suis revenu sur l’exhortation que j’avais adressée au Ministre dans une note de synthèse préalable à l’entretien, pour lui dire qu’une autre politique était possible (que celle de l’ingérence et de la répression judiciaire). Cette note invitait le Ministre à « oser entrer dans l’Histoire comme celui qui aura favorisé la renaissance d’une UPC authentique, qui n’est ni radicale et radicalement opposée au régime mais sans stratégie pour le combattre, ni platement opportuniste  et totalement vouée à la sollicitation des postes de des prébendes auprès du régime ». J’insistai aussi sur la nécessité de mettre fin aux poursuites judiciaires contre le   groupe  upéciste dit des « fidèles ».

   Critiquant la gestion antérieure de ce dossier de l’UPC, le Ministre SADI a assuré que conformément à ce qui été convenu lors de la réunion avec les différentes fractions, il faut que se tienne  au lendemain des élections municipales et législatives, un congrès unitaire de l’UPC  dont devra sortir une Direction unique digne de ce parti que tous les Camerounais tiennent en haute estime. J’ai réaffirmé au Ministre que l’unification de l’UPC était mon combat et que je mettrai tout en œuvre pour que les upécistes travaillent de manière consensuelle à la tenue de ce Congrès Unitaire.

   A propos de la Chefferie du  1er Degré de Lolodorf, il a recommandé que les notables soient d’ores et déjà sensibilisés…

 

(20). Ce bref compte rendu d’audience a  pour but de préciser les axes et le style de travail du Secrétariat Particulier du Commandant Kissamba pour les jours à venir.

Répétons que le SPK n’est ni un parti politique, ni la Direction de l’UPC. Il accompagne l’activité du Commandant Kissamba dans tous les domaines, et principalement au plan économique.

1°/ Avec le gouvernement et les autorités administratives, sa ligne de conduite sera la courtoisie et la coopération franche conformément aux entretiens du Doyen avec M. Le Ministre de l’Administration et de la Décentralisation ;

2°/Avec les upécistes, toutes tendances confondues, le SPK pratiquera l’ouverture fraternelle, pour l’organisation consensuelle du Congrès Unitaire en rassurant tout le monde que Kissamba ne revendique aucun poste. Ceux qui se vantèrent de leur coup au Congrès de Septembre 1996 (Président de l’Ouest, Secrétaire Général Bassa’a) ont subi les conséquences de leurs manœuvres et ont malheureusement pénalisé toute la lutte… et lourdement !

3° /  Avec tous les patriotes et toutes les organisations camerounaises de lutte pour le changement démocratique, ce sera la coopération et la solidarité militante sans réserve.

 

(21). Le Secrétariat Particulier du Commandant Kissamba sera étoffé selon l’évolution du travail et les offres de services : en ce moment même des consultations sont en cours…

Le Secrétariat Particulier du Commandant Kissamba tiendra régulièrement des réunions sur convocation du Doyen, et des Séminaires de formation.

Ce Document sera publié au plan national et international et copies en seront déposées  au MINAT /D  (Direction des Affaires Politiques). 

 

                                                       Fait à Yaoundé le  20 Septembre 2013

 

                  

 NGOUO  WOUNGLY-MASSAGA    COMMANDANT KISSAMBA & CDT GAMA

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Soirée électorale Camerounaise.Lundi 30 septembre 2013

26 Septembre 2013 , Rédigé par afrohistorama, Toute l'histoire sans histoire

Soirée électorale Camerounaise

Organisée par

L’Observatoire des Elections de la Diaspora Camerounaise 

(OEDC)

OEDC.jpg

Lundi 30 septembre 2013 

Dès 20heures

(France),

 Réservez dès maintenant. Places limitées

Email: oedc-info@oumarou.net

 Google+: observatoirelectioncameroun@gmail.com

 

France:0033(0)6 26 29 43 29

Belgique:0033(0)4 83 69 23 12

 

Skype: oelection-cameroun

Facebook: observatoire des élections de la diaspora camerounaise

 

 

 Veillée Electorale avec les personnalités de la diaspora et d’autres invités de marque, les médias camerounais et internationaux, les artistes, les résultats en direct du Cameroun sur grand écran. Des analyses et des spécialistes politiques, des journalistes. Réaction à chaud des participants et sur les réseaux sociaux

 

 

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Le nouveau livre d'Achille Mbembe est un feu d'artifice intellectuel et littéraire.

26 Septembre 2013 , Rédigé par afrohistorama, Toute l'histoire sans histoire

Le nouveau livre d'Achille Mbembe est un feu d'artifice intellectuel et littéraire.

mbembe-achille

Pour tous ceux qui s’intéressent au renouveau de la pensée critique hors l’Occident, l’événement intellectuel majeur de la rentrée est sans conteste la sortie, aux Éditions La  Découverte à Paris, de Critique de la raison nègre du Camerounais Achille Mbembe.  Annoncé depuis plusieurs années et venant à la suite du succès qu’aura été Sortir de la grande nuit,  ce nouvel  essai représente le livre le plus complexe et  le plus osé d’un auteur qui s’est affirmé comme le penseur africain le plus accompli de sa génération, celui dont le rayonnement  international est le plus affirmé si l’on tient compte du nombre de traductions de ses textes dans les langues étrangères et de l’impact que suscitent chaque fois ses prises de position aussi bien académiques que publiques.

Ce nouvel ouvrage s’ouvre sur une déclaration forte, qui ressemble à un Manifeste. « L’Europe ne constitue plus le centre de gravité du monde », écrit-il ; et « ce déclassement ouvre de nouvelles possibilités - mais est aussi porteur de dangers – pour la pensée critique ». Ce sont ces possibilités et dangers qu’explore Mbembe. L’autre thèse forte du livre concerne ce que l’auteur appelle « le devenir-nègre du monde ». De son point de vue, le « nom Nègre ne renvoie plus seulement à la condition faite aux gens d’origine africaine à l’époque du premier capitalisme ». Il désigne désormais toute une humanité subalterne dont le capital n’a guère besoin à l’heure où il se définit plus que jamais sur le modèle d’une religion animiste, le néolibéralisme. La thématique de la différence raciale est explorée jusqu’à ses ultimes conséquences.

Dans ce nouvel ouvrage, Mbembe reste fidèle à lui-même et à son style, à savoir un penseur atypique doublé d’un écrivain de langue française de tout premier plan. Puissance de l’écriture, fulgurance des idées, profondeur historique, une esthétique affirmée de la provocation, originalité des arguments et colossale érudition – tout est mis en branle pour faire de cet essai un véritable feu d’artifice des idées. Nous avons rencontré l’auteur à Johannesburg, quelques jours seulement avant son départ à Harvard où il enseigne cette année.
 
De la postcolonie en 2000. Sortir de la grande nuit dix ans plus tard. Et maintenant, Critique de la raison nègre. Les contours d’une véritable œuvre sont désormais là. Pouvez-vous, à l’occasion de la sortie de ce nouvel essai, dessiner en quelques mots les grandes lignes de votre projet intellectuel?

Ma préoccupation est de contribuer, à partir de l’Afrique où je vis et travaille, à une critique politique, culturelle et esthétique du temps qui est le nôtre, le temps du monde. C’est un temps marqué, entre autres, par une profonde crise des rapports entre la démocratie,  la  mémoire, et l’idée d’un futur que pourrait partager l’humanité dans son ensemble.
Cette crise est aggravée par la confluence entre capitalisme et animisme et le recodage en cours de l’ensemble des champs de nos existences dans et par le langage de l’économie et des neurosciences. Ce recodage remet en question l’idée que nous nous sommes faits du sujet humain et des conditions de son émancipation depuis au moins le XVIIIe siècle.
 
L’une des thèses fortes de votre nouvel essai est qu’un des effets du néolibéralisme est d’universaliser «la condition nègre». Qu’entendez-vous par «néolibéralisme» ?

La pensée contemporaine a oublié que pour son fonctionnement, le capitalisme, dès ses origines, a toujours eu besoin de subsides raciaux.  Mieux, sa fonction a toujours été non seulement de produire des marchandises, mais aussi des races et des espèces. Par néolibéralisme, j’entends l’âge au cours duquel le capital veut dicter toutes les relations de filiation. Il cherche à se multiplier dans une série infinie de dettes structurellement insolvables. Plus de distance entre le fait et la fiction. Capitalisme et animisme ne font plus qu’un.
Tel étant le cas, les risques systémiques auxquels seuls les esclaves nègres furent exposés au moment du premier capitalisme constituent désormais sinon la norme, du moins le lot de toutes les humanités subalternes. Il y a donc une universalisation tendancielle de la condition nègre. Elle va de pair avec l’apparition de pratiques impériales inédites, une rebalkanization du monde et l’intensification des pratiques de zonage. Ces pratiques constituent, au fond, une manière de production de nouvelles sous-espèces humaines vouées à l’abandon, à l’indifférence, quand ce n’est pas à la destruction.
 
Votre essai s’ouvre sur une déclaration retentissante qui tient presque lieu de Manifeste. Vous affirmez que l’Europe ne constitue plus le centre de gravité du monde. Pourtant, vous ne cessez de recourir à ses archives. Pourquoi ?

On est obligé de confronter cette archive. Elle contient une part de nous-mêmes et est, de ce fait, aussi la nôtre. S’agissant des mondes euro-américains, nous ne pouvons pas entretenir le luxe de l’indifférence ou nous permettre celui de l’ignorance. L’ignorance et l’indifférence sont les privilèges des puissants.
 
Pourquoi ce détour par l’Occident alors même que son hégémonie, selon vous, est battue en brèche?

Il ne s’agit pas d’un détour. Il s’agit d’habiter cette tradition puisque, de toutes les façons, elle ne nous est pas étrangère et nous n’y sommes pas des étrangers. Nous avons pris une part essentielle dans le processus de sa constitution. Ce serait donc une immense perte que de se couper de ce que nous avons contribué à faire exister. Je pense aux Africains-Américains par exemple, ou aux Afro-Européens. Ils sont, de plein droit, des Occidentaux.
Pour ce qui est des Africains, le défi est d’habiter plusieurs mondes et formes d’intelligibilité en même temps, non dans un geste d’écart gratuit, mais de va et vient, qui autorise l’articulation d’une pensée de la traversée, de la circulation. Cette sorte de pensée comporte des risques énormes. Mais ces risques seraient plus graves encore si on en venait à se murer dans le culte de la différence.
 
Que reprochez-vous à la pensée européenne ?

D’aucuns lui reprochent son solipsisme, son addiction à la fiction selon laquelle l’Autre est notre envers. Ou encore son incapacité à reconnaitre qu’il y a des chronologies plurielles du monde que nous habitons, et que la tache de la pensée est de traverser tous ces faisceaux. Dans ce geste qui implique de la circulation, de la traduction, du conflit et des malentendus aussi,  il y a des questions qui se dissolvent d’elles-mêmes et cette dissolution autorise qu’émergent, dans une relative clarté, des exigences communes ; des exigences d’une possible universalité. Et c’est cette possibilité de circulation et de rencontre d’intelligibilités différentes que requière la pensée-monde.
 
Existe-t-il une pensée européenne?

Il n’y a pas « une »  pensée européenne. Il y a, par contre, des rapports de force au sein d’une tradition qui, d’ailleurs, n’a cessé de se transformer. Et dans l’effort en cours, notamment au Sud, pour développer une réflexion véritablement à la dimension du monde, notre travail consiste à jouer sur ces rapports de force et à peser sur ces frictions internes, non pour creuser l’écart entre l’Afrique et l’Europe ou pour « provincialiser » celle-ci, mais pour élargir les brèches qui permettent de résister aux forces du racisme qui sont, au fond, des forces de la violence, de la clôture et de l’exclusion.
 
Où en est, d’après vous, la pensée française en particulier ?

Après la décolonisation, la France s’est recroquevillée sur elle-même et a graduellement perdu sa capacité à développer une pensée à la dimension du monde. Aujourd’hui, elle peine à sortir de la question de l’identité,  à affronter celle de la relation, des nœuds de relation, de l’en-commun. 
 
Faut-il vous présenter comme un théoricien du postcolonialisme ?

Le fait d’avoir écrit un ouvrage intitulé De la postcolonie ne fait pas de moi un théoricien du postcolonialisme ou un adepte de ce courant de pensée. Il faut ne pas m’avoir lu pour me présenter comme un théoricien du postcolonialisme.
 
En France pourtant, l’on vous classe dans ce courant. C’est d’ailleurs aussi le cas en Afrique.

Ceux  qui le font savent rarement de quoi ils parlent. Beaucoup de pourfendeurs des études postcoloniales en Afrique manient des arguments idéologiques en lieu et place d’une analyse critique rigoureuse et disciplinée des œuvres auxquelles ils prétendent s’opposer. En fait, il n’y a pas meilleur critique du courant postcolonial que le courant postcolonial lui-même.
En France, nombreux sont ceux qui souhaiteraient que nous soyons muets, des gens qui ne parlent pas et surtout pas entre eux. Ils pourraient ainsi construire notre discours à notre place et continuer de nous qualifier. La pensée postcoloniale est venue interrompre ce pouvoir exclusif de qualification. Voilà pourquoi elle dérange.
 
Jusqu’à présent, vous aviez travaillé sur des séquences historiques  relativement courtes. Avec Critique de la raison nègre, vous redevenez un peu historien. Comment expliquez-vous cet infléchissement ?

La nature même du sujet exigeait un retour sur le temps long. Le Nègre est une invention de ce que, dans le livre, j’appelle « le premier capitalisme ». Le temps du premier capitalisme – du moins tel que je le conçois - est dominé par l’Atlantique.  L’époque moderne proprement dite commence avec l’expansion européenne, la dispersion des peuples et la formation de grandes diasporas, un mouvement accéléré des marchandises, des religions et des cultures. Le travail de l’esclave nègre joue, dans ce processus, un rôle éminent.  Il fallait donc s’appesantir sur ce temps long sans lequel on ne comprend rien à la réalité contemporaine.
 
Le « Nègre » n’est-il qu’une invention du capitalisme atlantique ? Quelle place faites-vous aux mondes océano-indien et arabo-transsaharien dans sa fabrication ?

L’esclavage atlantique est le seul complexe servile multi-hémisphérique qui fasse des gens d’origine africaine des marchandises. C’est en cela qu’il est le seul à avoir inventé le Nègre, c’est-à-dire une sorte d’homme-chose, d’homme-métal, d’homme-monnaie, d’homme plastique. C’est dans les Amériques et les Caraïbes que les êtres humains sont transformés, pour la première fois dans l’histoire universelle, en cryptes vivantes du capital. Le Nègre est le prototype de ce processus.
 
Vous accordez une place assez centrale à l’histoire diasporique, et notamment afro-américaine. Vous insistez en particulier sur l’ambigüité des rapports entre les afro-américains et l’Afrique.

L’histoire des gens d’origine africaine aux États-Unis en particulier est une histoire qui m’a toujours fasciné. L’Africain-Américain est, dans une large mesure, le revenant de la modernité. L’histoire des Noirs aux États-Unis devrait être enseignée dans toutes les écoles en Afrique en particulier.
 
Vous consacrez de longs développements au concept de «race» et de «racisme». D’après vous, à quoi reconnait-on  le racisme ?

Le racisme est une figure de la névrose phobique, obsessionnelle et à l’occasion hystérique. Le raciste, c’est celui qui se rassure en haïssant, en constituant l’Autre non pas comme son semblable, mais comme un objet menaçant dont il faudrait se protéger, se défaire ou qu’il faudrait simplement détruire, faute d’en assurer une totale maitrise. Dans une large mesure, le raciste est un homme malade, en manque de lui-même, et qui défaille.
Le chapitre le plus poétique, mais aussi le plus déroutant du livre est intitulé « Requiem pour l’esclave ».
Ce chapitre constitue le sous-sol du livre. Ici, l’on s’efforce de dire comment, en l’Afrique et en les choses nègres, beaucoup virent deux forces aveuglantes, tantôt une glaise à peine touchée par la statuaire, tantôt  un animal fantastique, et toujours une figure hiératique, métamorphique, capable d’exploser en cascade.  On s’efforce également de montrer comment l’esclave nègre fut, au fond, un sujet plastique, c’est-à-dire un sujet ayant subi un processus de transformation par destruction.
Je montre en particulier que c’est en se déprenant de la forme-esclave et en assumant la condition de revenant que le Nègre put octroyer à cette transformation par destruction une signification d’avenir. Et pour traiter de tout cela, je suis obligé de recourir à une écriture figurale, une écriture qui oscille entre le vertigineux, la dissolution et l’éparpillement. C’est une écriture faite de boucles entrecroisées, et dont les arêtes et les lignes se rejoignent au point de fuite.  Le terme « Requiem » est en réalité dissonant. Le Requiem est chanté pour les morts. Or, ici, il s’agit non de chanter des morts, mais de célébrer des revenants, c’est-à-dire des sujets d’une transfiguration. Le titre de ce chapitre participe donc d’une méprise.
 
Sur quoi portent vos recherches en cours et quel sera le thème de votre prochain livre ?
Mes recherches portent sur ce que j’ai appelé « l’afropolitanisme ».
 
Par Arlette FARGEAU

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Al-Qaïda contre ASL : la lutte d’influence derrière les affrontements au sein de l’opposition syrienne.

26 Septembre 2013 , Rédigé par afrohistorama, Toute l'histoire sans histoire

Al-Qaïda contre ASL : la lutte d’influence derrière les affrontements au sein de l’opposition syrienne.

  Libye6Archives

 

Les combats entre les différentes factions de l’opposition syrienne, pratiquement en concomitance avec l’annonce de l’accord russo-américain sur l’arsenal chimique du régime syrien, ont surpris les milieux politiques libanais. Les partisans du régime syrien ont du mal à dissimuler leur satisfaction. Tout en déplorant les victimes, ils ne se privent pas de dire que cela était prévisible, tant l’opposition est désunie et hétérogène, sans vision ni projet communs. De leur côté, les partisans de l’opposition syrienne sont déçus, tout en essayant de réduire la portée de ces accrochages et de les considérer comme mineurs, même s’ils reconnaissent à contrecœur que ces combats servent les intérêts du régime.

 

Mais au-delà des réactions subjectives dictées par les sympathies et les alliances, ces affrontements «fratricides» sont, selon un spécialiste de la scène islamique, l’indice qu’une solution est en vue et que chaque camp souhaite être l’interlocuteur au nom de l’opposition dans cette sorte de «Taëf libanais» que pourrait devenir la conférence de Genève 2. Ce spécialiste précise qu’en période de guerre, surtout interne, au sein d’un même pays, ce genre d’affrontement est presque banal lorsque plusieurs parties et courants se battent dans la même tranchée. Mais dans le cas de la Syrie, ces combats revêtent aussi une autre dimension, puisque derrière les deux grands groupes, l’Armée syrienne libre et le Front al-Nosra qui se battent contre le régime (et entre eux), se profilent les États qui les soutiennent. Le spécialiste de la scène islamique précise ainsi que ces combats reflètent en réalité la grande division du monde islamique entre le courant des Frères musulmans et celui des wahhabites. En théorie, ces deux courants considérés comme fondamentalistes ont la même démarche religieuse et relèvent d’un même chef de file, Hassan el-Banna. En revanche, tout en prônant un islam pur et dur, Hassan el-Banna n’appelait pas au Jihad (la lutte sacrée), ni au Takfir (retirer à quelqu’un son appartenance au monde musulman). C’est d’ailleurs pour cette raison que les Frères musulmans, qui sont bien implantés dans la région, ont un double visage, celui de la non-violence quia séduit de nombreux musulmans et celui qui au contraire appelle à la violence et qui est apparu clairement récemment en Égypte et ailleurs. Au départ, il s’agit donc d’un courant de pensée non violent, mais le second chef de file du mouvement, Sayyed Kotb, a lancé, lui, le concept du jihad.

 

Ce qui se passe aujourd’hui entre les factions de l’opposition syrienne serait donc un épisode de cette lutte sourde mais violente entre les Frères musulmans et les wahhabites, qui veulent, chacun de son côté, être les grands représentants du monde musulman. Les parties de l’opposition inscrites dans la mouvance des Frères musulmans sont appuyées par la Turquie et le Qatar et les autres sont appuyées par l’Arabie saoudite. Et derrière leurs combats pour le contrôle des terrains pris par les factions de l’opposition, se profile donc la lutte sourde que se livrent la Turquie et l’Arabie saoudite pour le leadership du monde musulman. Car, comme toujours au Moyen-Orient, un conflit en cache un autre. Au-delà des combats sur le terrain, il y aurait donc une lutte d’influence régionale, mais le résultat est le même.

Par Scarlett Haddad

 

 

*Une lutte d’influence derrière les affrontements au sein de l’opposition syrienne 

 http://www.lorientlejour.com/article/834539/une-lutte-dinfluence-derriere-les-affrontements-au-sein-de-lopposition-syrienne.html

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LE CRASH BOURSIER EST À NOS PORTES ET LES EXPERTS RADOTENT.

26 Septembre 2013 , Rédigé par afrohistorama, Toute l'histoire sans histoire

Analyse économique

LE CRASH BOURSIER EST À NOS PORTES ET LES EXPERTS RADOTENT.

bankcollapse

Analysons l’économie politique contemporaine

Aujourd’hui, travail d’apprentissage ardu. Il s’agit de lire à l’endroit un texte écrit à l’envers, aporie d’une star de l’économie qui pollue les ondes télé et radio, tout comme ses collègues encombrent les cahiers économiques des journaux qui chaque semaine vous abreuvent de leurs inepties alambiquées (1) [Le blogue d’Olivier Berruyer
http://www.les-crises.fr/]. Commençons notre décomposition analytique par le Tableau 1, explicite.

« Cinq ans après la faillite de Lehman Brothers, le capitalisme de connivence (sic) se porte comme un charme. Le 15 septembre 2008, faillite de Lehman Brothers, stupeur et tremblements. Gouvernements et banques centrales se précipitent pour sauver la finance et donc l'économie (sic). Le terme d'"économie irréelle", popularisé par le philosophe altermondialiste Patrick Viveret, se répand.».

TABLEAU 1
2008 2012
Volume des produits dérivés négociés hors cote $ 516 000 MM $ 708 000 MM $
Endettement des pays de l'OCDE (les riches) 75% 105%
Déficit des pays de l'OCDE en % de leur PIB 3,5% 5,5%
Effet de levier des banques "too big to fail"
31 Lehman B. De 13 à 85
Bilans des banques centrales Fed et BCE (créances pourries échangées contre de l'argent du néant) 900 MM$
1400 MM € 3 000 MM$
3 000 MM €
Taux de croissance des pays de l'OCDE
0,5 % -,1 %
Taux de croissance mondiale
2,7 % 3,2 %
Taux de chômage des pays de l'OCDE
5,9 % 8 %
Réserves de change mondiales 4 000 MM $ 11 200 MM $
Réserves de change de la Chine 1 900 MM $ 3 500 MM $
MM = MILLIARDS

Que signifient ces chiffres, demande l’expert ?

« Tous ces chiffres -(Tableau 1)- ces milliards et ces pourcentages - représentent-ils l'économie réelle ou l'économie irréelle ? La seule évolution positive serait la croissance mondiale, mais on sait que dans les chiffres du PIB rentre la dette. Cette croissance du PIB est-elle donc réelle ou illusoire ? »

Où est l’erreur commise par l’économiste en herbe ? Simple, l’économie « irréelle » ça n’existe pas. C’est une métaphore colportée par les papagayos. Toute opération industrielle-commerciale-boursière-économique est réelle ou elle n’est pas. Pire, toute action-transaction est comptabilisée – créditée au vendeur et débitée à l’acheteur –. La marchandise quitte réellement le port de Shanghai et entre réellement au port de Los Angeles. Si l’économiste veut indiquer que le dollar américain, qui sert à payer cette transaction, ne vaut rien (dans le sens d’une monnaie de singe) alors qu’il le dise ainsi – ça ne constitue pas de l’économie «irréelle» mais du commerce frauduleusement réel, une arnaque, dont nous verrons tantôt l’inévitable conséquence.

Monsieur l’expert a tout faux. Les politiciens et les technocrates sont totalement incapables d’influencer ce qu’il appelle l’économie réelle. Ils sont des pions entraînés malgré eux par les lois nécessaires du développement impérialiste. Sur ces lois personne n’a aucun pouvoir – le mode de production et les rapports de production capitalistes fonctionnent ainsi et dans leur course au profit maximum ils entrainent le système à sa perte inexorable. L’expert économiste poursuit…

« Depuis des années les pays développés importent des biens et services en provenance des pays dits émergents et exportent de la dette libellée dans leur monnaie. Ainsi le monde s'est divisé en pays chroniquement exportateurs qui détiennent des "réserves de change" en dollars et en euros et en pays chroniquement importateurs qui exportent de la dette. Les réserves de change des banquiers centraux ne sont pas des liasses de billets. Ce sont bien des titres de dettes libellées en dollars et en euros. ».

Que voilà un récit précis ! Vous voyez bien que l’on traite d’économie réelle – l’expert est assez lucide pour convenir que le créditeur se retrouve avec des obligations, des lettres de change n’ayant aucune valeur car le débiteur le paie en monnaie de singe – qu’il n’honorera jamais puisqu’il est virtuellement déjà en faillite. Les USA avec leur immense dette (16 400 milliards seulement pour le gouvernement fédéral) ne pourront jamais rembourser car ils ne produisent pas suffisamment de marchandises ayant une valeur marchande (du temps de travail et de la plus-value cristallisée). Ce n’est pas de l’économie irréelle, c’est une arnaque bien réelle que de voir un emprunteur qui inonde ses créanciers de papier monnaie dévalué.

« Nous avons donc d'un côté des pays émergents et des pays producteurs de pétrole. Ce côté a accumulé des créances = de l'argent en devenir si toutefois les crédits sont remboursés par leurs réputés riches clients. Nous avons de l'autre côté des pays réputés riches. Ce côté a accumulé des dettes - une promesse de payer un jour - contre de la consommation = du pétrole déjà brûlé, (…)».

Encore une fois l’expert désigne le monstre mais il ne le démasque pas. Quelle sera la résultante de cet immense vol international ? La Chine, la Russie, l’Inde, le Brésil, les poches pleines de monnaie américaine et européenne sans valeur face aux États-Unis, l’Europe occidentale, le Japon redemandant sans cesse d’autres marchandises que ces anciennes puissances coloniales ne savent plus elles-mêmes produire, ayant délocalisé leur production vers les pays ateliers. Admirez le rire jaune de leurs créanciers nouveaux impérialistes floués, mais enchaînés au char des débiteurs endettés? Il y a péril en la demeure.

A qui profite ce système moribond ?

« Depuis 2008, le système s'est emballé. Mais dans ces échanges qui s'est enrichi ? Qui est le plus prospère ? Celui qui doit de l'argent, le débiteur ou au contraire celui à qui on en doit, le créancier ? Personne ne peut dire à qui ce système profite. Le débiteur a consommé mais le créancier verra-t-il son argent ?».

Le lâche petit boursicoteur – assez prétentieux pour décrire le coup fourré mais trop lâche pour l’expliquer. À l’évidence les pays qui prêtent des milliards à des mendiants sont déjà floués. Quand pourront-ils recouvrer leurs deniers ? Jamais ! Personne ne profite de ce système financier-boursier-flibustier. Le créditeur et l’emprunteur sont filoutés. La seule différence étant que le débiteur (le pays impérialiste en déclin) consomment des marchandises qu’il ne paiera jamais, et les monopoles occidentaux empochent des profits (car 50% des exportations chinoises sont le fait d’entreprises occidentales installées en Chine) en monnaie de pacotille qu’ils ne verront jamais. Idem pour les pays impérialistes ascendants.

Mais le pire dans tout ce processus où le voleur se dupe lui-même, c’est que nul n’y peut rien. C’est le mode de production capitaliste qui fonctionne ainsi et de plus on peut déjà percevoir le moment où cette non valorisation du capital – le capital devant impérativement s’investir pour se reproduire de manière élargie, c’est-à-dire produisant de la plus-value – la machine économique s’enrayera durablement parce qu’incapable de s’oxygéner de nouveaux capitaux valorisés.

La mystification ultime, « La cause profonde » de cette crise !!!

« La cause profonde de cette crise n'est pas à chercher dans des taux d'intérêt inadaptés ou une question de masse monétaire. Nous pensons que la cause profonde de cette crise est la "monnaie-dette" manipulée par les banques centrales. Si toutes les transactions passées avaient été effectuées avec de la "monnaie-marchandise", la réponse à ma question "qui est riche ?" serait simplissime. Ce serait sans hésitation celui qui détient la "monnaie-marchandise" car il aurait un stock de quelque chose qu'il serait certain de pouvoir utiliser un jour. Inversement, les pays de l'OCDE auraient eu à se préoccuper de se procurer de la "monnaie-marchandise" nécessaire aux échanges et pour cela se livrer à une activité véritablement productive. Mais qu'est-ce qu'une "monnaie-marchandise", vous demandez-vous ? L'or, l'argent, l'ambre, l'huile de baleine, le sel, choisissez... Tout ce qui possède une valeur intrinsèque et est facilement reconnaissable, fractionnable e t échangeable. Les gens se sont assez souvent mis d'accord sur l'or et l'argent (…). ».

Voici étalée dans toute sa vacuité, à travers une dense allégorie, toute la flagornerie de ces experts ignares en qui chaque lecteur du cahier économique de La Presse place sa complaisance. La «valeur intrinsèque» ça n’existe pas. En 1864, Marx, que d’aucuns disent dépassé, et que seul un dogmatique oserait encore évoquer, a démonté cette fourberie, bien avant que les pseudos-experts qui veulent l’enterrer ne soient nés. Le trader resquilleur propose tout simplement de revenir au troc – à l’échange de monnaie-marchandise contre de la monnaie-marchandise (du pain, des souliers, des automobiles, des haches, de l’essence). Ce fut le premier artefact du féodalisme dont se débarrassa le système mercantiliste précapitaliste que cette «monnaie-marchandise» impraticable.

Vous vous voyez au dépanneur, quatre poulets à la ceinture, troquant une bouteille de liqueur et un sac de croustilles. Devant vous un homme portant un lot de planches négociant l’achat d’un carton de bière. Le système capitaliste a inventé UNE marchandise universelle – la péripatéticienne financière-la monnaie par excellence or, argent et papier, afin de faciliter les transactions commerciales et l’échange de toutes marchandises contre toute autre marchandise. La monnaie reconnaissable, fractionnable et échangeable, cette marchandise unique – étalon et entremetteuse – représentante de la valeur marchande. La monnaie marchandise existe déjà, monsieur l’analyste, et c’est elle qui sans le vouloir vous entraine vers le mouroir. Le manant ignorant poursuit son galimatias :

« Inversement, vous avez remarqué que la "monnaie-dette" doit avoir "cours légal". On vous force à accepter un bout de papier avec une marque d'un Etat dans un périmètre donné. Hélas pour nous, la "monnaie-marchandise" ne convient pas à un système capitaliste dévoyé, un capitalisme de copinage, de connivence, de manipulation ou d'Etat. La "monnaie-marchandise" pourrait appartenir à tout le monde, serait trop démocratique, pas facilement manipulable (…) ».

C’est qu’il est en colère le compère. La monnaie dette ça n’existe évidemment pas. Il y a la dette, libellée en devise, et la bonne fortune consiste à savoir quel est l’état de santé de l’économie qui est derrière cette monnaie (c’est-à-dire de savoir si dans cette économie les profits sont «valorisés» ou s’ils sont dilapidés ou encore thésaurisés, ce qui revient au même car du capital qui ne rapporte pas de profit est du capital mort, en putréfaction.

Le voilà s’approchant de son objectif ultime, à pas comptés le petit commis – l’air effrayé d’imaginer la vérité dont il s’apprête à vous révéler la complexité. Si « L’économie » capitaliste ne fonctionne pas c’est la faute aux capitalistes roublards, filous, malhonnêtes, dévoyés et de connivence, rage-t-il. C’était donc là son secret de polichinelle?

L’Hypocrite petit complice. Le capitalisme ne peut fonctionner différemment que de la manière qu’il fonctionne. La finalité de ce mode de production n’est pas de distribuer de la richesse à tout vent et à tout venant et de provisionner chaque être humain des biens que ses besoins réclament. La finalité de ce système économique est de reproduire le capital enrichi – surmultiplié – riche – de nouvelles plus-values à faire fructifier, et la roue sempiternelle recommence. Elle fonctionne l’économie impérialiste, maître corsaire, cessez de la vilipender ; elle fonctionne très bien mais sa marche funèbre la dirige droit vers le cimetière. Ce système économique en crise systémique a livré ce qu’il pouvait en productivité et en marchandises dévaluées et aujourd’hui il est impératif, non pas de le RÉFORMER, ce qui est un vœu futile mais de le renverser.

Un autre système économique ?

« Revenons donc à notre triste sort. Le pays qui a le plus à perdre avec l'aggravation de la crise est évidemment la Chine avec ses 3 500 milliards de dollars de réserves de change au 30 juin 2013. Ce n'est jamais plaisant de savoir qu'on s'est fait rouler pour une grande puissance armée. Au dernier G20, la Chine a lancé l'idée d'un fonds de réserve monétaire commun aux BRIC, pendant que les lobbyistes va-t-en-guerre contre la Syrie s'affairaient en espérant plus de déficits et de "monnaie-dette" pour faire tourner des usines d'armement et l'industrie bancaire. Brésil, Russie, Inde et Chine… Serait-ce le début d'un autre système ? »

Non ! Oh que non ! Ce n’est pas le début d’un «autre» système. La panacée a déjà été essayée et elle n’a jamais fonctionné (Banque Mondiale, FMI ça vous dit quelque chose monsieur l’économiste?). Plus de crédit en monnaie frauduleuse et sans valeur, plus de mesures d’assouplissement quantitatif (QE) étasuniennes et européennes pour renflouer le bateau ivre de l’impérialisme donnera exactement le même résultat que précédemment. C’est-à-dire plus d’inflation monétaire et davantage de dévaluation des monnaies par lesquelles tous les petits épargnants, les retraités, et les ouvriers salariés sont floués chaque année, leur pouvoir d’achat s’asséchant comme du parmesan !

L’affrontement inter impérialiste pendant le G20 paralysé

De fait, ce G-20 (2013) fut effectivement fort intéressant mais pour des raisons très différentes que votre appétence pour les recettes économiques magiques, monsieur le gigolo. Ce G-20 fut le tout premier où l’alliance des puissances déclinantes (États-Unis, France, Royaume-Uni, Allemagne, Japon, Canada, Italie) de la face moribonde de l’impérialisme international s’est vue mettre en échec par l’alliance des puissances montantes (Chine, Russie, Brésil, Inde) et leurs affidés ? Ceux qui espèrent encore tirer leur épingle de ce jeu de poker menteur financier se leurres. Les États-Unis, le quêteux de service, mis hors service sur le plan économique, ne s‘intéressait pas aux propositions économiques avancées par la Chine, et jouait le matamore militaire – menaçant ignoblement de bombarder le peuple d’une néo-colonie de la Russie (Syrie) afin de bien démontrer à tous ses créanciers de quelle façon allait se terminer cette épopée de la â
˜dette souveraine’ américaine que ces gueux de Wall Street ne veulent ni ne peuvent rembourser.

Quelle décision a fait tourner court aux menaces de bombardements ? Cette décision financière-boursière-monétaire s’est prise loin des caméras, à votre insu, mais elle a fait reculer le monstre étasunien et la France impudente.

Concluons ce drame shakespearien. Le dernier G-20 (2013) nous fournit matière à réflexion. Les pays débiteurs ne peuvent rembourser. Les pays créanciers ne peuvent bombarder ces pays endettés pour les forcer à payer. Comme les États-Unis et la France et le Royaume-Uni l’ont démontré, ils sont déterminés à faire usage de la force (pour l’instant contre des tiers-parties comme la Syrie, mais demain ce sera directement contre les pays du BRICS) si ces pays tentent de les forcer à rembourser.

Cependant, les endettés hésitent entre deux solutions drastiques. La première : lancer une offensive militaire après l’autre jusqu’à ce que la Chine, leur cible ultime, ait renoncé à son dû, ce qui de toute façon n’arrangera rien. De quoi sera fait le lendemain du Canossa chinois?

La seconde solution : chacune de ces jadis grande puissance se partage les activités économiques que les monopoles chinois accepteront de leur sous-traiter, tandis que les richesses immobilières étasuniennes, françaises, britanniques, italiennes, espagnoles, canadiennes, changeront de main, prochainement administrés par leurs nouveaux propriétaires chinois, indiens, iraniens et même qataris et saoudiens. Je ne saurais vous dire quelle option qu’ils choisiront.

À Moscou en septembre 2013 le monde est entré dans une nouvelle période d’équilibre de la terreur. Non pas la terreur nucléaire, mais la terreur financière ou deux camps impérialistes dits «néo-libéraux», l’un endetté, désindustrialisé, décadent, armé jusqu’aux dents. Face à un monde impérialiste ascendant, créancier, où le capital produit de la plus-value ouvrière expropriée en grande quantité et qui entretient son ex- suzerain sous peine de s’effondrer avec lui.
Par Robert Bibeau
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(1)
http://www.les-crises.fr/
(2)
http://www.les-crises.fr/les-cinq-stades-de-l-effondrement/

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