COMMUNIQUE PRESSE & RADIO du Commandant Kissamba
COMMUNIQUE PRESSE & RADIO
REAMENAGEMENT DU SECRETARIAT PARTICULIER DU CDT KISSAMBA (SPK)
______________________
Wougly Massaga Alias Commandant Kissamba
"Je n´ai jamais trahi le Cameroun"
LE DOYEN POLITIQUE, VETERAN DE L’UPC ET DE L’ALNK BENJAMIN ET TOUT DERNIER SURVIVANT DES LEADERS DE LA LUTTE POUR LA REUNIFICATION ET L’INDEPENDANCE DU CAMEROUN, PORTE A LA CONNAISSANCE DE L’OPINION NATIONALE ET INTERNATIONALE QUE SON SECRETARIAT PARTICULIER EST REAMENAGE COMME SUIT :
I .SECRETAIRES PARTICULIERS :
1.-Secrétaire Particulier à la Presse, aux Editions et à la Diaspora : JEAN-PIERRE DJEMBA
2.-Secrétaire Particulier à l’Organisation du Grand Nord, et aux questions diplomatiques : ABBA ABOUBAKAR
3.-Secrétaire Particulier à la Communication et aux relations publiques : MARCEL THIERRY MASSAGA
4. Secrétaire Particulier à la Coordination et à la formation des cadres : BRICE DEBINKOST
5.-Secrétaire Particulier à la Sécurité et aux affaires domestiques : MARTIN MBOCK MBOCK
6.-Secrétaire Particulier aux affaires économiques : MICHEL NZOUANGO NZIE
7.-Secrétaire Particulier à l’Organisation du Grand Sud CHRIST AFANA
8.-Secrétaire Particulier au Développement rural chargé des projets « Renaissance de Lolodorf » et « Grand Ranch de l’Adamaoua » : ANDRE BAKEBECK
9.-Secrétaire Particulière aux affaires féminines : Mme ROSE CHANTAL MENGUE
10.-Secrétaire Particulière aux affaires sociales : Mme MARIE GISELE AFANA OSENDE ABBA
II.- CHARGES DE MISSIONS (avec statut de secrétaires particuliers) :
11.- PATRICK BENGONO NDOMANN
12.- BEYE VALENTIN
13.-DONALD WAPPI
14.-POKAM GREGOIRE
15.-BOMBA MANI ERNEST PIERRE
16.-FREDERIC MBPILE
17.- DIEUDONNE BIKAT
III- CHAUFFEURS DU COMMANDEMENT (avec statut de Secrétaires Particuliers) :
18.- MASSABA NZANG BIENVENU DIT “BIEN”
19.- MBA MAURICE
IV.- ORIENTATION ET PILOTAGE
20. NGOUO WOUNGLY-MASSAGA Cdt Kissamba
NB: Une note d’explication complémentaire précise le rôle et les orientations du SPK.
Bonne note a été prise de la disponibilité déclarée d’anciens Ministres et Secrétaires Généraux pour les projets économiques du Cdt Kissamba. Ils seront contactés en temps opportun pour vérification des compétences et de la moralité.
Fait à Yaoundé le 20 Septembre 2013
NOTE EXPLICATIVE SUR LE SECRETARIAT PARTICULIER DU CDT KISSAMBA (SPK)
____________________________
I.- DEFINITION
(1). Dans les conditions actuelles de division du Parti, la nomination par un seul dirigeant fut-il le Doyen Kissamba ou par un groupe, d’un Secrétariat Administratif de l’UPC aggraverait la confusion et porterait préjudice aux efforts d’unification. De plus, un Secrétariat administratif de l’UPC ne saurait s’occuper de la gestion des fonds et projets économiques d’un dirigeant du parti, quel qu’il soit ; or, c’est précisément de cela qu’il s’agit avec le Secrétariat Particulier du Cdt Kissamba (SPK).
Le Secrétariat Particulier du Commandant Kissamba (SPK) ne saurait donc être confondu avec le Secrétariat Administratif de l’UPC ou se définir comme un organe de l’UPC stricto sensu. Peuvent en faire partie, des compatriotes non membres de l’UPC a priori, choisis pour leurs compétences, leur honnêteté et leur loyauté.
(2). Il va de soi cependant, que Kissamba étant un vétéran de l’UPC et de l’ALNK, son cabinet ne saurait inclure des hommes et des femmes hostiles à l’UPC ou susceptibles de favoriser des activités antipatriotiques.
II.- FEUILLE DE ROUTE
(3). Comme le veut la culture ambiante de dégradation des valeurs morales, culture où l’homme n’est plus reconnu pour ce qu’il est, mais pour ce qu’il a, nul doute que le SPK verra affluer du monde, dès qu’on saura qu’il a des moyens importants. Mais, qui dit emprunt dit remboursement. Le Bureau des aides Sociales viendra plus tard.
Dans l’intérêt de tous, le SPK accordera donc une priorité absolue au négoce international pour assurer le remboursement dans les meilleurs délais des fonds prêtés, ainsi qu’à toutes sortes d’activités économiques rapidement rentables. Les propositions seront les bienvenues accompagnées des études de faisabilité. Elles seront examinées avec minutie et sans complaisance.
(4). Parallèlement aux activités purement économiques – qui auront toujours la priorité- le Secrétariat Particulier du Cdt Kissamba (SPK) suivra un calendrier politique de redynamisation de l’UPC.
Les activités économiques de départ comprendront : le négoce international avec l’achat et la vente des produits de première nécessité à l’échelle des Etats, le courtage en pétrole et produits pétroliers, l’achat et la vente des produits miniers après la mise en place d’une « Société camerounaise de prospection et d’exploitation des ressources minières » (Socapermine).
Le calendrier politique quant à lui s’articulera comme suit :
1° / En même temps que seront lancées les premières unités de production, le SPK ou le cabinet appuiera la redynamisation de l’UPC dans la perspective de la tenue d’une Conférence des Cadres préparatoire du Congrès Unitaire.
2°/ Sans relâchement de ses activités économiques le Cabinet s’investira dans l’appui à la Commission Préparatoire Consensuelle installée par la Conférence des Cadres (on peut penser que cette fois certains habitués de cette manoeuvre s’abstiendront de monter les opérations de banditisme politique pour continuer à tribaliser le parti et à défendre «l’alliance » avec le RDPC…).
3°/ Les projets économiques, notamment agricoles et agropastoraux devront renforcer l’assise militante de l’UPC sans toutefois pratiquer une discrimination grossière. Il sera indispensable que les jeunes patriotes dynamiques aient la priorité dans le recrutement du personnel de nos unités économiques, sans tribalisme.
4°/ Des moyens de travail conséquents seront assurés aux membres du Cabinet, et en contrepartie il sera exigé de tous et de chacun une grande efficacité et une intégrité sans faille.
5°/ Une fois franchie l’étape du congrès unitaire de l’UPC, à l’occasion duquel le Commandant Kissamba pourrait éventuellement se replier sur l’encadrement des populations de son terroir, ou sur ses seules activités économiques, une nouvelle feuille de route du SPK serait élaborée.
III. NOTRE CONCEPTION DE LA LUTTE
(5). A notre sens, dans sa confrontation avec le régime néocolonial, la Révolution – la lutte ou la résistance – appelez la comme vous voudrez, ne saurait être ni pressée, ni nonchalante.
La Révolution n’a pas de « temps à donner au temps » selon la belle formule de ceux qui s’accommoderaient volontiers de voir la lutte tourner en rond, autour d’eux, ou faire du surplace, pourvu qu’ils gardent…leurs places.
La lutte n’a pas non plus à obéir aux incitations et excitations de ceux qui sont venus au parti « pour réussir en politique », sans se rendre compte que cette ambition déclarée exprimait dès le départ la volonté de se servir de l’UPC au lieu de la servir.
La lutte, à notre humble avis, est méthodique : elle doit répondre, en permanence, à « l’analyse concrète d’une situation concrète », (célèbre formule de Lénine), nécessairement suivie selon nous par l’élaboration de solutions concrètes aux problèmes concrets de l’heure.
Aussi, la créativité et l’imagination créatrice doivent-elles être le propre des dirigeants de la lutte à tous les niveaux ...
(6). En somme, nous devons toujours prendre nos responsabilités et avancer des propositions pouvant faire progresser notre cause. Sans peur de nous tromper. Sans reculer devant l’hypothèse d’un échec qui pourrait ternir notre image. Nous ne devons pas accepter l’immobilisme. Nous ne devons pas préférer l’échec de la lutte à notre échec personnel. Aussi avons-nous fait le choix de ne pas nous soucier a priori de notre image.
Et puis, tout le monde peut se tromper, tout le monde se trompe un jour. Nous assumons nos erreurs avérées (et non pas imaginaires ou présumées, décrétées de plus ou moins bonne foi par nos détracteurs sans avoir fait eux-mêmes leurs preuves pour se poser en censeurs ou en maîtres), nous les assumons disons-nous d’un point de vue autocritique et critique.
Partant du fait que nos erreurs ou nos échecs ne peuvent s’expliquer que par des causes ou des circonstances objectives et subjectives, nous admettons d’abord que nos propositions peuvent avoir été mal pensées (causes subjectives), et examinons ensuite l’hypothèse où ces propositions n’auraient pas répondu ou correspondu aux conditions humaines, matérielles ou circonstancielles de leur réalisation (causes objectives). Dans un cas comme dans l’autre, nous réfléchissons longuement pour trouver les rectificatifs nécessaires, les réajustements qui s’imposent, ou pour faire de nouveaux choix qui pourraient permettre à notre cause d’avancer.
(7). Quand donc on pourrait nous reprocher d’avoir souvent conçu des propositions qui ont toutes échoué, trois questions se poseraient à toute personne de bonne foi :
- qui a fait des propositions qui ont réussi ?
- Kissamba a-t-il empêché quiconque d’en faire ?
- A défaut des contemporains, l’Histoire ne lui reconnaîtra-t-elle pas au moins le mérite d’en avoir faites ?
(8). Enfin, ceux de nos camarades qui ont opté de boycotter toute contribution venant de Kissamba, parce qu’elle vient de lui, et parce que, venant de lui, elle ne peut qu’échouer, ne sont-ils pas dans une position ambigüe, à la fois subjective et hypocrite, où ils déplorent des échecs qu’ils ont ardemment souhaités et activement contribué à provoquer ?
Qu’importe ! Notre combat se passe de boucs émissaires : nous nous en tenons à évaluer les blocages de la lutte et à rechercher les voies et moyens d’en surmonter les difficultés.
(9). Voilà pourquoi, dès que des compagnons souhaitent de nouveau travailler avec nous après des contradictions plus ou moins profondes, nous nous assurons seulement qu’ils sont sérieux et sincères : nous ne leur posons aucune condition et n’exigeons d’eux aucune « autocritique ». Nous les félicitons chaleureusement et sommes franchement content pour notre cause. Il est trop souvent arrivé que ceux-là mêmes qui ont « semé le bordel » demandent aux autres de faire leur autocritique, pour se poser en innocents après avoir prononcé eux-mêmes le verdict devant des naïfs conditionnés. La lutte est longue, Camarade, avais-je dit calmement au « Grand » à Luanda, on verra ce dont vous serez capables : Afo est devenu le bras droit de Chief Milla Assouté (super promotion), Melima, celui de Belinga Eboutou après un stage chez Fame Ndongo, lui-même Abbo a Beyeck est dans la nature….C’était le détachement d’avant-garde de la fronde anti-K en 1990 !
V. LE SPK SERA-T-IL CREDIBLE ? QUELLE EST AUJOURD’HUI L’IMAGE REELLE DE GAMA ?
(10). Etre sincère en exprimant ses sentiments ne signifie pas nécessairement avoir un raisonnement rigoureux et « scientifique », et ne garantit pas une opinion juste. La crédibilité d’une proposition ne dépend pas du fait que l’auteur de celle-ci ait fait des propositions antérieures qui n’auraient pas réussi. On peut parler tout au plus d’une probabilité d’échec, comme présomption. Car, favorable ou défavorable, un préjugé reste un pré-jugé.
Pour ce qui concerne le Secrétariat Particulier du Commandant Kissamba, il faut et il suffit que les fonds qu’il doit mettre en œuvre arrivent dans le pays pour que sa crédibilité soit assurée.
Sachant qu’il a toujours été l’objet d’une réelle et sourde hostilité du pouvoir au plus haut niveau, (considéré confidentiellement comme « l’opposant le plus dangereux » même au temps des beaux jours du plus grand parti d’opposition), Kissamba est resté sur ses gardes. Il ne pouvait donc pas faire appel à la mansuétude du pouvoir en lui demandant de bien vouloir autoriser l’entrée des fonds dans le pays, sans prévoir de s’en passer éventuellement….
(11). Quant à l’image de Gama dans le pays, que d’aucuns se disent qu’elle est sérieusement dégradée, il y a lieu d’être très réservé par rapport à cette opinion.
Tout simplement parce que même si les campagnes pour le discréditer, les mensonges et les insultes, bref l’ensemble du travail que les Anglais appellent « charactere assassination » peuvent nuire à l’image d’un homme politique, celle-ci se construit avant tout dans le déploiement de son activité politique, par la noblesse des objectifs qu’il poursuit, et par la sincérité et la persistance de son combat.
Aussi, lorsqu’il nous revient que l’image de Gama, Commandant Kissamba, aurait terriblement souffert de ses propres erreurs et des attaques personnelles dont il a été l’objet de la part de ses propres camarades, nous pouvons affirmer qu’il y a exagération.
D’abord parce que le Cdt Kissamba est le premier témoin des manifestations de sympathie et d’admiration des Camerounais de toutes conditions sociales et de tous bords politiques. Ce n’est d’ailleurs pas une mauvaise chose pour l’UPC. Certes, nos compatriotes de l’association « Citoyens pour la Mémoire du Cameroun » ne pouvaient que provoquer la colère des détracteurs spécialisés du Commandant Kissamba, en qualifiant ce dernier de « Héros Vivant du Peuple Camerounais », mais le fait est que ce point de vue est répandu dans le pays.
Ensuite parce que, comme l’affirmait le porte-parole du groupe UPC de Papy Doumbè, le Professeur Charly Gabriel MBOCK au cours d’une tournée de propagande auprès des Camerounais de la Diaspora : « tous les groupes veulent de lui (Kissamba), mais pas à la tête ». Cette affirmation ne saurait être démentie. Mais il importe de dire un mot de la double réalité qu’elle exprime.
On veut de Kissamba dans chaque groupe à cause du prestige dont il jouit dans le pays, et surtout dans les milieux upécistes. C’est le camarade Bapoh Lipot qui disait que Kissamba est aujourd’hui le véritable « cachet de l’UPC », oubliant lui-même que ce cachet ne pourra précisément jamais authentifier une satellisation de notre parti au pouvoir néocolonial.
Mais on ne veut pas de Kissamba à une position d’influence dans aucun des groupes, parce qu’il fait de l’ombre aux chefs de clans, qui veulent « diriger eux aussi » (c’est normal et naturel mais il faut qu’ils en soient réellement capables et travaillent à sauver l’UPC et non la noyer)… et parce qu’il empêcherait ces derniers de conduire la barque à leur guise, notamment vers l’alliance avec le parti au pouvoir…
Il est évident que si l’image de Kissamba était si terriblement dégradée, on ne voudrait pas de lui, et on ne le redouterait pas…Et ses anciens collaborateurs ne seraient pas au fond accrochés à se réclamer de lui. Il faut donc sortir de l’illusion qui consiste à croire que les attaques personnelles contre Gama ont pu ternir son image : ce n’est pas du tout par complaisance que d’aucuns considèrent encore le Doyen comme « incontournable ». Une de mes motivations profondes face à toutes sortes d’épreuves a toujours été que ceux que j’ai formés dans la lutte soient fiers d’avoir été à mes côtés : je constate que c’est le cas.
(12). Tout choix est une prise de risque. On peut nous faire le reproche d’avoir tenté d’encadrer deux camarades qui se sont présentés à nous, l’un après l’autre, comme les meilleurs atouts de l’avenir de l’UPC, avant de se démasquer eux-mêmes comme des spécimens négatifs de la vie politique nationale. Si nous regrettons de nous être trompés sur ces personnages, nous pensons qu’il est bon que tout le monde sache désormais ce qu’ils sont. De ce point de vue, il sera également clair que le Cdt Kissamba n’est pas opposé à la promotion de jeunes dirigeants, au contraire, mais il faut à l’UPC de jeunes responsables et dirigeants sérieux, honnêtes et bien formés.
Jamais l’UPC ne pourra progresser en laissant des arrivistes monter à l’assaut de sa Direction au nom de la jeunesse, en usant cyniquement du tribalisme et de la corruption.
Le Projet de Règlement Intérieur de 1991, qui en reprenant le règlement intérieur originel explicitait l’orientation de l’UPC depuis les pères fondateurs, a parfaitement stigmatisé les dérives actuelles, en ses articles 111 et 112 :
« Tout candidat convaincu de lutte d’influence ou de manœuvres en vue d’accéder à des fonctions dirigeantes sur la base des oppositions de personnes, de considérations d’ordre familial , régional ou ethnique sera automatiquement disqualifié ». Et, « Tout candidat aux fonctions dirigeantes coupable de corruption, de tentative de corruption par la promesse ou la distribution d’argent, de nourriture et de boissons, de cadeaux ou d’autres faveurs sera automatiquement disqualifié ».
Enfin, dans les procès qui sont faits au Commandant Kissamba, il faut distinguer les divergences de fond et les malentendus.
V. DIVERGENCES DE FOND DANS L’UPC
(13). Le groupe dit des « fidèles » n’est fidèle ni à l’article premier des statuts de l’UPC ni au message unitaire testamentaire d’Ernest OUANDIE dans son ultime article de presse intitulé « Citoyens libres ou esclaves ». Se réclamer de l’UPC (qui a pour but de grouper et d’unir les populations du Cameroun) et s’opposer farouchement à l’Unité des upécistes, est une contradiction tragique. Ceux qui s’accommodent de la division de l’UPC au prétexte que la société camerounaise est divisée en classes, et prétendent même que cette division du parti en plusieurs « UPC » serait salutaire parce qu’elle permettrait au peuple camerounais de choisir celle des UPC qui défend ses intérêts pratiquent un faux marxisme. Nous ne désespérons pas de trouver avec ces camarades, (que nous reconnaissons comme continuateurs de notre combat, à cette erreur près), un consensus qui permettrait de revenir pleinement à l’orientation originelle de notre parti.
(14). Les groupes qui défendent « l’alliance » avec le parti au pouvoir, notons le, contre la forte opposition de leurs propres bases, même du vivant de Kodock, ont rompu avec l’orientation originelle de l’UPC.
En effet, l'UPC authentique n’est ni radicale et radicalement opposée au pouvoir mais sans stratégie pour le combattre, ni platement opportuniste et totalement vouée à la sollicitation des postes et des prébendes auprès du régime.
(15) Il suffit de rappeler les articles 4 et 5 du Règlement Intérieur cité plus haut pour nous fixer à ce sujet :
Article 4 :
L’UPC a pour but de grouper, d’unir, de mobiliser l’ensemble des populations camerounaises en vue de son mieux être matériel, moral et social.
Article 5 :
Ce but ne peut être atteint que :
-Dans un Cameroun réellement Indépendant et souverain, débarrassé sur tous les plans et dans tous les domaines des vestiges de la sujétion coloniale et néocoloniale,
-Dans un Cameroun réellement démocratique dans sa vie politique, économique, sociale, culturelle, notamment par :
° le respect de la liberté d’opinion, d’expression et d’association,
° l’interdiction de l’oppression sous toutes les formes notamment de l’oppression basée sur la discrimination des sexes, des ethnies, des religions et des philosophies,
° l’appropriation réelle par la Nation toute entière, des ressources naturelles et des principaux moyens de production et d’échange,
° l’équité dans la répartition du revenu national,
° la participation effective des populations à la prise des décisions politiques, économiques, sociales et culturelles à tous les niveaux ».
(16). La ligne politique et idéologique ci-dessus rappelée exclut totalement que l’UPC ou un groupe de vrais militants de ce parti se mette à la remorque du parti au pouvoir pour appliquer sa politique sous prétexte « d’alliance ».
- Le bilan de cette politique d’alliance imposée par l’autoritarisme, la corruption et le tribalisme pendant vingt ans par Augustin Frédéric Kodock à un groupe de l’UPC exclusivement reconnu par le pouvoir est un bilan incontestablement catastrophique pour notre Parti.
- Parce qu’ils ont personnellement bénéficié de cette énorme duperie, ou voudraient à leur tour en profiter, quelques upécistes tentent encore de la relancer…Tous les patriotes conscients et l’ensemble de notre peuple doivent faire échouer leur sombre dessein.
VI. MALENTENDUS
(17). N’est-il pas normal qu’ayant travaillé au niveau dirigeant avec les Pères fondateurs, ayant consacré toute sa vie et consenti tous les sacrifices imaginables à l’UPC et ayant de surcroit travaillé avec tous les groupes actuels en prêchant l’unité du parti, le Commandant Kissamba se batte pour ne pas laisser l’UPC dans l’état actuel de division et d’impuissance ? Faut-il qu’on annonce sa mort pour que les upécistes de tous les clans prennent conscience de l’atout exceptionnel qu’il représente à cet égard ? Qui pourra après lui interpeller tous ces groupes avec autorité, fort de ses états de services et de ses sacrifices pour la noble cause du peuple camerounais.
Certains conçoivent la Direction de l’UPC ou de tout mouvement de lutte pour le changement comme une simple répartition des postes par rapport aux ethnies, à la richesse, ou aux diplômes, en oubliant complètement la lutte !
Or, à notre sens, la Direction de l’UPC doit être une équipe de combat, un dispositif de lutte globalement efficace, et capable de mener un jour à la victoire, avec des membres individuellement compétents.
Peut-on concevoir un réel redressement de l’UPC et une véritable relance de la lutte pour le changement sans une telle équipe ?
(18) Quand certains peuvent reprocher à Kissamba de « se positionner toujours », de quel point de vue se placent-ils : du point de vue des intérêts de la lutte du peuple camerounais, ou du point de vue de la lutte pour les postes ?
Franchement, peut-on faire à Kissamba un procès en incompétence ? Ou un procès en absence de bilan.
A tous ceux qui voulaient « diriger eux aussi » Kissamba n’a-t-il pas laissé un quart de siècle pour diriger à loisir en « donnant le temps au temps » ?
Oui, mais K devrait faire confiance à ses camarades pour le mettre à la place qu’il mérite : encore une fois nous disons qu’il ne s’agit pas pour nous de procéder à une répartition des postes, mais de concevoir un dispositif de lutte: si Kissamba en proposait un en s’excluant, ne serait-on pas fondé à se demander à quel jeu il joue ?
VII. CONCLUSION
(19). Le 13 Septembre 2013, à 17heures, une audience m’a été accordée par M. René Emmanuel SADI, Ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation. A ma grande surprise, le Ministre s’est longuement entretenu avec moi pendant une heure, sur les deux points importants qui faisaient l’objet de ma demande d’audience : la situation de l’UPC et la restauration de la Chefferie du 1er Degré de Lolodorf reconnue au Vingt-unième représentant de la dynastie traditionnelle Limanzuang, Abraham Massaga Mamia par l’Allemagne et dont je suis l’ayant-droit comme son petit-fils.
Le Ministre a été élogieux sur mon parcours historique qu’il a apprécié en « patriote » tout en rappelant son appartenance au parti au pouvoir comme responsable de premier plan : Membre du Bureau Politique et ancien Secrétaire Général, aujourd’hui Ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation. Le Ministre a déploré l’état de division de l’UPC et le fait que quatre ou cinq fractions du Parti s’étaient présentées à son Bureau, en revendiquant chacune la légitimité exclusive alors même qu’aucune n’était arrivée avec des personnalités témoignant de sa crédibilité.
Après avoir remercié le Ministre de m’avoir accordé cette audience je lui ai expliqué que je ne pouvais apporter ma caution à aucune de ces fractions upécistes auprès desquelles j’avais en vain défendu inlassablement la cause de l’unification. Je suis revenu sur l’exhortation que j’avais adressée au Ministre dans une note de synthèse préalable à l’entretien, pour lui dire qu’une autre politique était possible (que celle de l’ingérence et de la répression judiciaire). Cette note invitait le Ministre à « oser entrer dans l’Histoire comme celui qui aura favorisé la renaissance d’une UPC authentique, qui n’est ni radicale et radicalement opposée au régime mais sans stratégie pour le combattre, ni platement opportuniste et totalement vouée à la sollicitation des postes de des prébendes auprès du régime ». J’insistai aussi sur la nécessité de mettre fin aux poursuites judiciaires contre le groupe upéciste dit des « fidèles ».
Critiquant la gestion antérieure de ce dossier de l’UPC, le Ministre SADI a assuré que conformément à ce qui été convenu lors de la réunion avec les différentes fractions, il faut que se tienne au lendemain des élections municipales et législatives, un congrès unitaire de l’UPC dont devra sortir une Direction unique digne de ce parti que tous les Camerounais tiennent en haute estime. J’ai réaffirmé au Ministre que l’unification de l’UPC était mon combat et que je mettrai tout en œuvre pour que les upécistes travaillent de manière consensuelle à la tenue de ce Congrès Unitaire.
A propos de la Chefferie du 1er Degré de Lolodorf, il a recommandé que les notables soient d’ores et déjà sensibilisés…
(20). Ce bref compte rendu d’audience a pour but de préciser les axes et le style de travail du Secrétariat Particulier du Commandant Kissamba pour les jours à venir.
Répétons que le SPK n’est ni un parti politique, ni la Direction de l’UPC. Il accompagne l’activité du Commandant Kissamba dans tous les domaines, et principalement au plan économique.
1°/ Avec le gouvernement et les autorités administratives, sa ligne de conduite sera la courtoisie et la coopération franche conformément aux entretiens du Doyen avec M. Le Ministre de l’Administration et de la Décentralisation ;
2°/Avec les upécistes, toutes tendances confondues, le SPK pratiquera l’ouverture fraternelle, pour l’organisation consensuelle du Congrès Unitaire en rassurant tout le monde que Kissamba ne revendique aucun poste. Ceux qui se vantèrent de leur coup au Congrès de Septembre 1996 (Président de l’Ouest, Secrétaire Général Bassa’a) ont subi les conséquences de leurs manœuvres et ont malheureusement pénalisé toute la lutte… et lourdement !
3° / Avec tous les patriotes et toutes les organisations camerounaises de lutte pour le changement démocratique, ce sera la coopération et la solidarité militante sans réserve.
(21). Le Secrétariat Particulier du Commandant Kissamba sera étoffé selon l’évolution du travail et les offres de services : en ce moment même des consultations sont en cours…
Le Secrétariat Particulier du Commandant Kissamba tiendra régulièrement des réunions sur convocation du Doyen, et des Séminaires de formation.
Ce Document sera publié au plan national et international et copies en seront déposées au MINAT /D (Direction des Affaires Politiques).
Fait à Yaoundé le 20 Septembre 2013
NGOUO WOUNGLY-MASSAGA COMMANDANT KISSAMBA & CDT GAMA