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Articles récents

Les Russes ont interceptés un email du département d’état Américain invitant les activistes Russes à créer le chaos dans le pays.

27 Décembre 2011 , Rédigé par afrohistorama, Toute l'histoire sans histoire

Les Russes ont interceptés un email du département d’état Américain invitant les activistes Russes à créer le chaos dans le pays.

 

 

 

                               


 

 

 

http://www.youtube.com/watch?v=dTDge_bMneU&feature=player_embedded

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Noël avec le président Gbagbo à La Haye (1)

27 Décembre 2011 , Rédigé par afrohistorama, Toute l'histoire sans histoire


 

 

 


 

 

http://www.youtube.com/watch?v=8GLooMfYrKI

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Pourquoi Un coup d’Etat contre Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire ?

27 Décembre 2011 , Rédigé par afrohistorama, Toute l'histoire sans histoire

Côte d'Ivoire : coup d'Etat contre Laurent Gbagbo ?

 Gbagbo-on ira jusqu'au bout

 

Un coup d’Etat contre Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire ? Jusqu’à présent la thèse prospérait surtout dans les milieux proches du président déchu, désormais entre les mains de la Cour pénale internationale CPI), et dans quelques cercles panafricanistes dont l’audience dépasse rarement les réunions de la gauche radicale. Elle fait aujourd’hui l’objet d’un livre réclamé par un nombre croissant de libraires, du moins en France, puisqu’il semble en revanche quasiment introuvable à Abidjan.
 

Au terme d’une enquête de plusieurs mois, le journaliste franco-camerounais Charles Onana entend démontrer que la chute de Laurent Gbagbo était programmée de longue date : par Paris, par certains chefs d’Etat voisins étroitement liés à la France, notamment Blaise Campaoré, le président burkinabé peu réputé pour sa fibre démocratique, et enfin par les ex-rebelles du Nord sur lesquels Alassane Ouattara s’est appuyé pour prendre le pouvoir. À ceux qui lui reprocheront une vision trop « complotiste », Onana rétorque qu’il ne s’agit pas en l’occurrence d’une vulgaire barbouzerie, comme l’Afrique en a connu tant, mais d’une option d’Etat : un président trop indépendant à la tête d’un pays considéré, à bien des égards, comme stratégique, gênait. Il fallait donc le « dégager ».

Auteur de plusieurs ouvrages sur l’Afrique et notamment le Rwanda et la RDC (Congo-Kinshasa), le journaliste ne nourrissait aucun préjugé particulier à l’égard des divers acteurs du drame. S’il attaque durement la France dans le cas ivoirien, il a refusé d’enfiler les patins de la pensée unique lors du génocide rwandais et, ainsi n’assimile-t-il pas le rôle de l’armée française à celui de la Wermarcht.

Le livre décortique plusieurs épisodes troublants des relations franco-ivoiriennes et dresse un portrait très à charge contre le nouveau maître de la Côte d’Ivoire. Alassane Ouattara y est croqué sous les traits d’un opportuniste, intrigant et cynique, prêt à toutes les alliances pour parvenir à ses fins. On peut ne pas adhérer à l’ensemble mais l’ouvrage d’Onana a le mérite d’éclairer différemment la crise ivoirienne dont les racines remontent  aux lendemains de l’indépendance.

Il paraît au moment où la victoire militaire de Ouattara, acquise uniquement grâce à l’intervention de la France, se double d’un triomphe politique aux élections législatives qui se sont tenues le 11 décembre dernier. Avec 127 députés sur 255, le Rassemblement des Républicains de Côte d’Ivoire (RDR), son parti, obtient la majorité absolue dans la nouvelle Assemblée et pourrait le cas échéant se passer de l’aide du PDCI, le vieux parti houphouëtiste d’Henri Konan Bédié, son allié à la présidentielle. Ce peut être une source de tension. Il y a en bien d’autres dans le pays. Le 19 décembre, plusieurs civils ont ainsi été abattus par des membres des FRCI, le nouveau nom donné aux ex-forces rebelles, dans une commune de l’ouest du pays.

Après les massacres à grande échelle commis par les ex-rebelles lors de leur offensive au mois d’avril dernier, la région n’a toujours pas retrouvé la paix. Et en dépit de promesses répétées, Alassane Ouattara n’a toujours pas validé l’arrestation de ceux de ses anciens alliés qui se seraient rendus coupables de crimes de guerre. La lecture du livre d’Onana tombe donc à point nommé pour mieux comprendre le parcours et les motivations de celui qui rendra visite à son ami Nicolas Sarkozy au début de l’an prochain. Marianne2 vous propose de larges extraits de deux chapitres.

 

Le 6 novembre 2004, deux avions Sukhoï 25 appartenant aux forces armées ivoiriennes (FANCI) et pilotés par des mercenaires biélorusses bombardent le camp militaire français du lycée Descartes à Bouaké causant la mort de neuf soldats français et d’un civil américain. Trente-huit soldats français seront également blessés au cours de cette attaque. À Paris, on accuse immédiatement le chef de l’Etat ivoirien, Laurent Gbagbo, d’être à l’origine de cet acte criminel.

Une décision du président Jacques Chirac est aussitôt transmise par Michèle Alliot-Marie au chef d’état-major des armées, le général Henri Bentegeat, l’autorisant à détruire l’aviation ivoirienne. Peu après, deux MI 24 et deux Sukhoï 25 sont rendus inopérants. Tout laisse croire à cet instant que la riposte française est légitime. Simplement, un problème se pose. Au lieu de rechercher les auteurs de l’attaque contre les soldats français afin de les mettre à la disposition de la justice, les autorités françaises les laissent s’enfuir vers le Togo puis hors d’Afrique.

Dans la période qui précède le bombardement, la Côte d’Ivoire est coupée en deux. Toute la partie nord du pays se trouve sous le contrôle des forces rebelles pro-Ouattara. Le Sud, incluant Abidjan, est la seule zone placée sous l’autorité des forces gouvernementales. Entre les deux, il y a ce qu’on qualifie de « zone de confiance », placée sous le contrôle de l’armée française. Malgré ce grave problème de partition de fait du pays et d’occupation illégale d’une partie du territoire par les rebelles, « la communauté internationale », c’est-à-dire essentiellement pour l’occasion les Etats-Unis et la France, presse néanmoins Laurent Gbagbo dont le mandat arrive à expiration d’organiser les élections présidentielles en 2005. (…)

L’accord d’Accra III du 30 juillet 2004 exige pourtant que les rebelles procèdent au désarment au plus tard le 15 octobre de la même année. Lorsque la date butoir arrive, les rebelles d’Alassane Ouattara ne sont ni blâmés ni sanctionnés pour non respect de leurs engagements. Laurent Gbagbo comprend alors qu’il n’a plus le choix. Le président choisit de reconquérir militairement le Nord du pays devenu un bastion des forces rebelles.
Le 2 novembre 2004, le colonel Mangou qui dirige les opérations des forces gouvernementales sur le terrain, informe un officier supérieur français de l’imminence d’une offensive contre les rebelles.

Dans la même journée, on assiste à un déploiement des avions Soukhoï 25 à l’aéroport de Yamoussoukro. À quelques pas de là, un avion Antonov 12 immatriculé TU VMA procède au déchargement du matériel de combat. Il effectue plusieurs rotations entre Abidjan et Yamoussoukro pour livrer des armes et des munitions aux soldats de l’armée ivoirienne. C’est alors que l’ambassadeur de France en Côte d’Ivoire, Monsieur Gildas Le Lidec, et le général de la force Licorne, Henri Poncet, décident de se rendre chez le président Gbagbo pour essayer de le dissuader de mener cette offensive contre les rebelles. Ils essuient un refus : le chef de l’Etat ivoirien n’a pas l’intention de reculer. Le lendemain, 3 novembre vers 11h15, peu après le conseil des ministres à Paris, le président Jacques Chirac, déjà informé, téléphone directement au président Laurent Gbagbo pour le mettre en garde contre le risque d’incidents graves entre les troupes ivoiriennes FANCI et les forces françaises de la Licorne. 
 
Mécontent de la fermeté qu’affiche son homologue Laurent Gbagbo, le président Chirac élève la voix oubliant vite que son interlocuteur est attentif à la fois à la forme et au contenu de son propos. Soudain, le président Gbagbo, qui l’écoute depuis un moment, l’interrompt et lui dit que sa décision de lancer l’offensive est déjà prise, qu’il souhaitait simplement l’en informer. Il raccroche le combiné. Le président Gbagbo explique : « Après cet échange avec Jacques Chirac, nous avons décidé de conduire l’attaque contre les rebelles avant la date effective afin que la France ne puisse pas réagir contre notre initiative militaire »
 
Pourtant, quelques jours avant l’offensive de l’armée ivoirienne, les officiers français étaient déjà au courant, du fait des indiscrétions des officiers ivoiriens, des préparatifs de l’attaque contre les rebelles  (….)

Dans la matinée du 4 novembre 2004, l’offensive est donc lancée contre les rebelles. Elle porte exclusivement sur des objectifs militaires des Forces Armées des Forces Nouvelles situés dans la région de Bouaké.

Le lendemain, l’offensive ivoirienne se poursuit dans la zone des rebelles. Les Sukoï 25 et les MI 24 pilonnent les positions militaires rebelles. Un rapport confidentiel de l’ONUCI daté du 9 novembre 2004 souligne que les bombardements de l’armée ivoirienne ont atteint des cibles militaires. Selon des sources proches de l’ONUCI, « il suffisait d’un jour supplémentaire de bombardements de l’armée ivoirienne et la rébellion du Nord aurait été complètement anéantie ». Cette perspective était inacceptable pour l’Elysée.

C’est dans ce contexte de tension et de parti pris politique que survient l’attaque contre le cantonnement français le 6 novembre 2004 à Bouaké. 

Qui a donné l’ordre de bombarder le camp français de Bouaké et dans quel objectif ? Selon les informations en notre possession, le président Laurent Gbagbo semble n’avoir pas même été informé de ce qui allait réellement se produire ce jour-là (….) Le bombardement du camp français fut un acte délibéré et fortement suggéré aux pilotes mercenaires pour incriminer monsieur Gbagbo. Dans quel intérêt Laurent Gbagbo, qui cherchait des voies d’apaisement avec la France, aurait-il poussé ses soldats à commettre un tel acte contre des militaires français ? Il est évident que même un piètre sous-officier rongé par la mégalomanie n’aurait jamais envisagé de bombarder un campement de soldats français à ce moment-là.

Le général Poncet, contrairement à ce qu’il a avancé un temps dans la presse, sait qui a donné l’ordre de tirer sur le lycée Descartes à Bouaké.

Revenons sur le déroulement des faits et l’on comprendra davantage l’étrange attitude des autorités françaises. Dès le 2 novembre 2004, lorsque les Sukhoï 25 arrivent à l’aéroport de Yamoussoukro, un détachement de recherche du 2ème régiment de Hussards reçoit l’ordre de les surveiller. Deux équipes, se relayant chaque jour, auront ainsi les yeux rivés sur le tarmac. Elles notent, filment et relèvent tous les détails susceptibles de fournir des indications sur les actions des Sukhoï 25. Les Français réussissent même à photographier les pilotes des Sukhoï 25 ainsi qu’une partie du personnel navigant. Toutes ces données sont envoyées au bureau de renseignement G2 du PCIAT (Poste de Commandement Interarmées de Théâtre) à Abidjan. Les mêmes informations sont également transmises au bureau du chef d’état-major des armées à Paris ainsi qu’à la DGSE (Direction Générale de la Sécurité Extérieure) et à la DRM (Direction du Renseignement Militaire). Nul ne peut donc prétendre que l’information n’est pas disponible sur les Sukhoï 25 et sur leur personnel. 

Lorsque l’attaque est achevée, la première décision qui vient de Paris est la destruction des Sukhoï 25 et pas une demande d’arrestation du commando qui vient de liquider les militaires français et d’en blesser d’autres. D’ailleurs, l’ordre de destruction des Sukhoï ivoiriens a été diversement apprécié au sein de la Force Licorne.

Dans la tension et la confusion qui règnent autour de la mort des soldats français à Bouaké, certains officiers se rendent vite compte, à leur grand étonnement, que le pouvoir politique n’est pas très intéressé de voir une enquête s’ouvrir sur cette attaque particulièrement brutale.

Le lendemain, 7 novembre, le général Poncet et ses hommes arrêtent neuf ressortissants ukrainiens, quatre ressortissants biélorusses et deux ressortissants russes. Au total, quinze personnes suspectes sont immédiatement placées en rétention dans un hangar par les militaires français. 

Alors qu’un gendarme du commandement des opérations spéciales tente, avec quelques militaires, de les interroger pour en savoir davantage sur leur responsabilité éventuelle dans le bombardement contre le lycée Descartes, un ordre venant du Quai d’Orsay exige la libération immédiate des mercenaires slaves détenus par les Français. « Pour demander l’extradition de ces ressortissants, il aurait fallu qu’un mandat international soit délivré. Cela n’a pas été le cas. A l’époque, nous n’avions aucun élément de preuve, les photos par exemple n’étaient pas déterminantes. Nous n’avions donc rien à leur reprocher » expliquera le ministre de la Défense Michèle Alliot-Marie. Ses propos font bondir les experts et certains militaires (…)

Prétendre que la France avait besoin d’un mandat d’arrêt international pour procéder à l’arrestation des suspects n’est pas totalement exact car la loi du 14 avril 2003 réprimant l’activité des mercenaires offrait une singulière opportunité d’auditionner ces personnes qui avaient, pour certaines, participé au transport de munitions de l’avion Antonov 12 et pour d’autres, des liens avec les pilotes des Sukhoï 25. En outre, affirmer qu’il n’y avait rien à leur reprocher signifie au moins que les informations accumulées par les militaires et les services de renseignements français étaient sans intérêt, au plus qu’elles n’avaient aucun lien avec le bombardement de Bouaké.
 
Le 11 novembre 2004, à la demande expresse de l’ambassadeur de France, les Français remettent, sans trop renâcler, les quinze mercenaires aux autorités consulaires russes. Après cet épisode particulièrement confus, les autorités françaises s’illustrent à nouveau en laissant, cette fois, les pilotes du Sukhoï 25 s’évader. Que s’est-il passé ? Quelques jours après le bombardement, les auteurs s’éclipsent clandestinement vers le Togo, pays voisin de la Côte d’Ivoire. Au cours d’un contrôle routier à la frontière du Ghana et du Togo, ils sont arrêtés à bord d’un car par les forces de police togolaises (…)

Au vu des éléments, le ministre de l’Intérieur togolais, qui remarque la fébrilité des services de renseignement français à l’annonce des ces arrestations, cherche à comprendre pourquoi la France ne s’empresse pas d’exiger l’extradition des suspects biélorusses afin que la justice française fasse la lumière au plus vite sur cette étrange affaire. Ne voyant rien venir, les autorités togolaises se lassent de garder indéfiniment les Biélorusses en prison.
 
Selon certains observateurs, le comportement des autorités françaises dans ce dossier est plus que troublant. Elles vont d’ailleurs multiplier à l’infini les obstacles au travail des juges. Ceci nous a été confirmé par la juge Brigitte Raynaud qui était chargée, dès le début, du dossier (…)

La première personne qui ne montre pas une franche détermination à connaître les auteurs et les commanditaires de l’attaque du lycée Descartes est bien la ministre Michèle Alliot-Marie.

Pourquoi la ministre, Michèle Alliot-Marie, a-t-elle laissé s’évader les auteurs du bombardement de Bouaké alors qu’ils étaient arrêtés par les autorités togolaises et mis à la disposition des autorités françaises ? Pourquoi n’a-t-elle pas facilité le travail de la justice française alors que celle-ci était disposée à tirer cette affaire au clair ? Pourquoi avoir refusé de faire une autopsie des corps des militaires pour aider la justice à démasquer éventuellement le président Gbagbo ? Pourquoi avoir inversé les corps des soldats dans les cercueils au point d’ajouter à la douleur des familles, un traumatisme inutile ? Pourquoi ne veut-on pas connaître qui a ordonné le bombardement de Bouaké ? Pourquoi l’Elysée n’a jamais encouragé la déclassification de tous les documents demandés par les juges s’il n’y a rien à craindre de son côté ? A qui la vérité sur cette affaire pose réellement problème ? 

Il faut avouer que ce n’est certainement pas au président Laurent Gbagbo. Il nous a confié : « Nous ne savons pas dans quelles circonstances précises les neuf Français ont trouvé la mort. L’ambassadeur de France en Côte d’Ivoire, Monsieur Le Lidec m’avait téléphoné pour m’annoncer que les Biélorusses avaient été arrêtés à Abidjan par les militaires français. J’étais donc très heureux de savoir qu’ils étaient aux arrêts et surtout que la vérité allait éclater. Nous avons cru que nous allions savoir pourquoi les soldats français avaient été tués et qui avait donné l’ordre de commettre un tel acte. J’ai finalement appris qu’ils avaient été libérés par les Français et nous n’avons jamais reçu le moindre procès-verbal d’audition les concernant ni des éléments d’une enquête préliminaire sur leur arrestation en Côte d’Ivoire. J’ai par la suite appris qu’ils avaient été arrêtés au Togo et que le ministre de l’Intérieur du Togo les avait entendus. Ce dernier aurait essayé en vain de joindre les ministres français de la Défense et de l’Intérieur pour obtenir l’extradition des suspects biélorusses. Jusqu’ici, nous ne savons toujours pas qui a tué les soldats français ni pourquoi ils ont été tués. Ceci signifie qu’on peut formuler des hypothèses sur cette affaire ».

 

Le cacao, Armajaro, l’argent et les Ouattara

·    http://www.marianne2.fr/puces/puce_meme_sujet.jpgCirculaire « Guéant » : l'UMP n'assume plus?

·    http://www.marianne2.fr/puces/puce_meme_sujet.jpgSarkozy courtise-t-il les libraires?

·    http://www.marianne2.fr/puces/puce_meme_sujet.jpgBHL : les médias en font-ils trop ?

L’arrivée de monsieur Alassane Ouattara, « candidat reconnu par la communauté internationale », au pouvoir en Côte d’Ivoire répond aussi bien aux aspirations personnelles du président Sarkozy qu’à celles des spéculateurs de la filière café-cacao et du clan Ouattara dont Madame Ouattara née Dominique Nouvian et son fils, Loïc Folloroux, sont des piliers indispensables.

Le rôle de madame Ouattara est capital à la fois dans l’ascension de monsieur Alassane Ouattara et dans le soutien dont il bénéficie dans les milieux, politiques, financiers et médiatiques occidentaux. Selon le député Ben Soumahoro, voisin et ami de longue date de madame Ouattara en Côte d’Ivoire, « Dominique Nouvian a tout fait pour Alassane Ouattara. Sans elle, dit-il, il ne serait jamais devenu Premier ministre ni même président de la Côte d’Ivoire. »

Dirigeante d’entreprises et « tigresse du business » comme la qualifie la presse économique, Dominique Nouvian a réellement commencé à gagner beaucoup d’argent lorsqu’elle s’est emparée des biens immobiliers du président Houphouët-Boigny avec qui elle entretenait des relations intimes. C’est ainsi qu’elle s’est retrouvée à gérer, à travers sa société AICI, le patrimoine personnel du chef de l’Etat ivoirien et, d’une certaine façon, celui de l’Etat ivoirien.

Elle l’admet du bout des lèvres dans une correspondance du 22 juillet 1997 adressée à l’huissier de la fille d’Houphouët-Boigny, Hélène Houphouët-Boigny, qui lutte depuis des années contre ceux qui ont spolié voire escroqué son père : « En effet, dit Dominique Ouattara, du vivant de monsieur le président Houphouët-Boigny, la société AICI International a assumé la gestion de divers biens immobiliers appartenant à certains membres de sa famille et a procédé à des transactions tant à Paris qu’à Abidjan pour des personnes proches de son entourage. À la demande du président, nous avons géré plusieurs patrimoines immobiliers appartenant à des membres de sa famille. (...) Le seul bien immobilier que j’ai géré au nom de monsieur le président est l’ensemble de villas sises à Marne-la-Coquette en France (…) ».

Profitant des faiblesses du vieux président dont l’âge et la maladie ne permettaient plus une grande résistance ni sur le plan politique ni sur le plan physique, Dominique Nouvian, qui était déjà, selon Ben Soumahoro, à la même époque, la compagne d’Alassane Ouattara, impose ce dernier à Houphouët-Boigny (…)

Pendant les trois ans qu’ils passent à la tête du gouvernement ivoirien (1990-1993), Ouattara et sa compagne Dominique Nouvian travaillent à consolider leurs affaires et leurs relations avec les milieux financiers occidentaux. À ce moment-là, le cacao attire déjà les spéculateurs internationaux et différents investisseurs étrangers qui deviendront peu après des proches du clan Ouattara.

Houphouët-Boigny avait tout de même essayé de faire plier ces nouveaux prédateurs en décrétant un embargo sur le cacao à la fin des années 80, peu avant l’arrivée d’Alassane Ouattara au poste de Premier ministre (…)

Premier producteur mondial de cacao pendant des décennies, la Côte d’Ivoire a été longtemps sous le contrôle exclusif des hommes d’affaires français et de la classe politique française. La disparition d’Houphouët-Boigny et surtout l’entrée d’Alassane Ouattara sur la scène politique ivoirienne ont sensiblement modifié cette situation.

Dans le domaine du cacao, d’autres acteurs anglo-saxons plus influents mais plutôt discrets ont gagné du terrain. Il y a par exemple la société anglaise Armajaro et les deux géants mondiaux de l’agro-alimentaire que sont la société américano-hollandaise Cargill et l’Américaine Archer Daniels Midland (ADM). Différentes sociétés comme la Suisse Barry Callebaut et Olam sont également présentes en Côte d’Ivoire. Ces entreprises ont installé des comptoirs d’achat à proximité des plantations, imposant leurs prix parfois supérieurs à ceux du marché mondial et anéantissant complètement le tissu des entreprises locales qui servaient jusque-là d’intermédiaires entre les planteurs et les gros exportateurs.

Sous l’influence du FMI et de la Banque Mondiale, monsieur Alassane Ouattara livre la Côte d’Ivoire à l’ultralibéralisme entre 1990 et 1993. Ecarté du pouvoir à la mort d’Houphouët-Boigny, il commence à agir dans l’ombre en attendant de revenir aux affaires pour achever le travail qu’il avait commencé avec l’aide de sa compagne. Le dossier du cacao en est une parfaite illustration.

En moins d’une décennie, le géant anglais Armajaro devient le leader mondial du chocolat. Il pénètre le marché ivoirien et obtient son agrément en 2000 par le canal d’Alassane Ouattara qui l’avait demandé au président Gbagbo. Le fils de Dominique Nouvian est devenu le directeur de la branche Afrique d’Armajaro à Abidjan. Il est également actionnaire de la société de sa mère AICI international.

Lorsque Laurent Gbagbo est victime d’un coup d’Etat fomenté avec l’aide du Burkina Faso en 2002, le cacao ivoirien prend immédiatement le chemin de Ouagadougou, la capitale burkinabé. Ne possédant pourtant pas de véritable plantation de cacao et dépendant économiquement de la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso devient, à cette période, exportateur de cacao sous le regard complice de « la communauté internationale ». Des convois nocturnes et bien surveillés par les rebelles d’Alassane Ouattara transportent, via la frontière nord placée sous leur contrôle avec l’aval des autorités burkinabés et le silence bienveillant des forces françaises, des centaines de milliers de tonnes de cacao ivoirien à destination du Burkina Faso. Divers négociants peu scrupuleux, établis dans ce pays, orientent des centaines de remorques remplies de cacao ivoirien vers les ports de Lomé au Togo et de Monrovia au Libéria. Plusieurs cargaisons contenant des milliers de tonnes de cacao ivoirien seront ainsi régulièrement acheminées vers l’Europe et les Etats-Unis (...)
 
Certains acteurs de la filière café-cacao remarqueront la présence d’un personnage clé de la rébellion proche du clan Ouattara : monsieur Adama Bitogo. C’est lui qui avait été chargé pour le compte de la rébellion de vider la Côte d’Ivoire de son cacao. Il en faisait ainsi sortir clandestinement plusieurs tonnes via la frontière avec le Burkina Faso et acheminait le cacao vers la ville burkinabé de Bobo-Dioullasso où les cabosses étaient conditionnées dans une usine pouvant traiter jusqu’à 500 tonnes par jour. Le cacao ainsi traité était ensuite conditionné puis acheminé vers le port de Lomé par camions et chargé sur les navires de la SDV (groupe Bolloré). Monsieur Adama Bitogo va devenir par la suite un homme important dans le processus électoral en Côte d’Ivoire pour le compte de la rébellion et d’Alassane Ouattara. Fondateur en octobre 2007 de la société SNEDAI chargée de l’identification des électeurs en Côte d’Ivoire, il sera tour à tour conseiller diplomatique du chef rebelle Guillaume Soro puis directeur de campagne d’Alassane Ouattara pour la région de l’Agnéby (…)

Pendant qu’Adama Bitogo s’implique beaucoup pour le clan Ouattara dans le secteur du cacao, Alassane Ouattara, lui, ne tarde pas à sortir complètement du bois dès qu’il croit possible son retour au pouvoir à Abidjan. Et l’on peut observer l’évolution du clan Ouattara à travers les réactions de son principal allié : le spéculateur Antony Ward, cofondateur du fond spéculatif britannique Armajaro, lequel est particulièrement actif dans la fluctuation des cours mondiaux du cacao.

En août 2002, soit moins d’un mois avant le coup d’Etat raté du 18 septembre de la même année contre le président Laurent Gbagbo, Antony Ward surnommé « chocolate finger » ou « doigt en chocolat » achète par anticipation près de 200 000 tonnes de fèves de cacao et réalise un bénéfice de plus de 60 millions d’euros pendant que le sang coule en Côte d’Ivoire. Dans les milieux proches du président Gbagbo, on soupçonne Armajaro de financer la rébellion avec le cacao ivoirien. Le spéculateur se tait.

Dès le 24 janvier 2011, un communiqué du chef rebelle Guillaume Soro, venant du bunker de l’hôtel du Golf où campent monsieur Ouattara et les rebelles, demande aux opérateurs économiques d’arrêter immédiatement « toute exportation de café et de cacao à compter du 24 janvier 2011 et ce jusqu’au 23 février 2011 ». La réaction du président Gbagbo est, elle aussi, immédiate. Dans la même journée, le ministre délégué au Budget, monsieur Justin Koné Katinan, aujourd’hui porte-parole du président Gbagbo, déclare le communiqué des rebelles pro-Ouattara nul et non avenu. Il tente de rassurer les exportateurs de café-cacao et les exhorte à poursuivre leurs activités en Côte d’Ivoire. En réalité, la machine de guerre économique, accompagnée de pressions politiques, en faveur du clan Ouattara, est lancée.

Son appel est entendu par la société anglo-hollandaise Cargill qui suspend aussitôt l’achat du cacao ivoirien par sa filiale basée à Abidjan. « Nous avons arrêté les achats ce matin (ndlr, 24 Janvier 2011) pour une période indéterminée. Il s’agit d’une décision de la direction. »

À l’annonce de ces décisions, les cours du cacao s’envolent au Nyse Liffe prenant 7% lors des premiers échanges. Soulignons que Cargill achète environ 15% de la production du cacao ivoirien et que cette décision est donc un coup dur infligé au régime du président Gbagbo. La décision de Cargill, qui est à la fois politique et économique, vise simplement à priver le chef de l’Etat Laurent Gbagbo, rejeté et condamné non pas par les Ivoiriens mais par « la communauté internationale », de moyens financiers pour gérer son pays.

Monsieur Alassane Ouattara, sachant qu’il a le soutien non pas des Ivoiriens mais des multinationales agro-alimentaires anglo-saxonnes et des milieux d’affaires et politiques français, déclare sur une chaîne de télévision française que Laurent Gbagbo tombera « comme un fruit mûr ». La bataille pour la présidence en Côte d’Ivoire devient l’objet d’une guerre violente sur le plan militaire et d’une spéculation boursière pour les leaders mondiaux du cacao. Le porte-parole du président Gbagbo, Justin Konan Katinan, explique ce qui s’est réellement passé dans les coulisses avant la chute du président Gbagbo :

« En ce qui concerne la suspension des exportations du cacao de janvier 2011, il est clair que  sous le couvert des sanctions de l’Union Européenne, se cachait une vaste opération spéculative sur le cacao menée par Armajaro. En effet, en juillet 2010, tout juste avant les élections de novembre, cette société a acheté un fort tonnage de cacao, au delà de ses achats habituels. Les services de la filière café cacao parlent de plus de 200 000 tonnes de produits achetés par ladite société. Ces énormes achats ont fait réagir les autorités chargées de gérer la filière café cacao. La crise née des élections devait logiquement entraîner une augmentation des prix sur le marché international. Cette embellie allait bénéficier à ladite société qui avait décidé d’écouler le cacao à prix d’or. Ainsi, la décision du 24 juillet, en provoquant une pénurie du produit sur le marché international, a donné l’occasion d’écouler à un prix ultra élevé le stock monumental constitué par la société Armajaro. Donc Loïc Folloroux, bénéficiant d’informations de première main de la part de ses parents (Dominique et Alassane Ouattara) sur les différentes actions de  déstabilisation en cours dans le pays, a probablement informé ses partenaires et la société Armajaro a pu constituer des stocks à des fins spéculatives.

C’est exactement ce qu’elle avait fait en 2002, un an seulement après avoir obtenu son agrément en Côte d’Ivoire. Cette spéculation lui avait permis de financer la rébellion. Ce que je peux dire sur cette affaire, c’est que les achats et la constitution de stocks étaient des pratiques méconnues des sociétés d’exportation en Côte d’Ivoire jusqu’à l’avènement d’Armajaro.

Il faut dire de façon générale que la quasi-totalité des exportateurs ont triché avec l’Etat de Côte d’Ivoire. En effet,  dans le cadre de l’enquête demandée par le président Laurent Gbagbo sur les supposées malversations dans le secteur du café-cacao, des experts commis par le tribunal étaient arrivés à des conclusions très graves impliquant la quasi-totalité des exportateurs. Les experts ont établi des fraudes qui portaient à la fois sur la quantité des produits exportés déclarés et la quantité réelle recoupée par les experts. Ils ont également établi une fraude sur l’exportation du cacao en sous grade. Il s’agit en principe d’un produit qui ne remplit  pas les conditions d’exportation pour lesquels l’État consent un abattement sur les droits de douane à l’exportation au profit de l’exportateur.

Ces malversations ont occasionné un manque à gagner pour l’Etat de plus de 1300 milliards de francs CFA soit 2 milliards d’euros sur huit ans de 2002 à 2009. Bien que certains points de ce rapport soient de mon point de vue exagérés, il révèle néanmoins des cas graves de fraude. Certaines sociétés dont Armajaro avaient même signé des engagements pour payer les rappels qui relevaient de leurs manquements à la loi.

Je retiens que même informé, le ministre de l’Economie et des finances d’alors, monsieur Charles Diby, n’a jamais actionné les services de son ministère pour recouvrer ces sommes. Tous les exportateurs étaient conscients que ce dossier allait ressurgir. D’où leur alignement sur le camp Ouattara. »

 
Tout au long de la période de tension entre le président Laurent Gbagbo et monsieur Ouattara, on verra les cours du cacao fluctuer au gré des « victoires militaires des rebelles » d’Alassane Ouattara (…)

Une fois le président Gbagbo renversé, la première décision de monsieur Ouattara a été de réouvrir le port d’Abidjan pour permettre la reprise des exportations de cacao. Une décision saluée par Armajaro, l’Elysée et autres géants du cacao. L’armée française a été réquisitionnée pour assurer la sécurité du port afin que les principaux « actionnaires » de la crise ivoirienne bénéficient de leurs dividendes une fois le gênant président Gbagbo écarté du pouvoir.

 

Côte d’Ivoire, Le coup d’Etat de Charles Onana, Editions Duboiris, 20€

 

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VOICI COMMENT L'AFRIQUE VA BIENTÔT CONTRÔLER L'EUROPE.

27 Décembre 2011 , Rédigé par afrohistorama, Toute l'histoire sans histoire

VOICI COMMENT L'AFRIQUE VA BIENTÔT CONTRÔLER L'EUROPE.

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de Jean-Paul Pougala(*)

Le Germano-américain Henry Kissinger, conseiller à la Défense Nationale du président américain Richard Nixon de 1969 à 1975 et Secrétaire d'Etat de 1973 à 1977 avait déclaré : « qui a le contrôle sur le pétrole contrôle l'économie. Qui a le contrôle sur les céréales contrôle le monde ! »

Par un concours de plusieurs circonstances favorables, l'Afrique est en passe de contrôler toute l'Union Européenne, grâce à ses terres arables, grâce à son agriculture, grâce à sa nourriture. C'est pour empêcher ce scénario catastrophique que l'Europe a tout fait pour freiner l'accès du continent africain à la culture du céréale en l'occupant avec des cultures inutiles et néfastes comme le cacao, le
café et le coton. Lorsque cela ne suffisait pas, c'est la Politique Agricole Commune, la PAC qui est venue faire le reste avec le dumping agricole, en finançant à outrance les exportations de certains produits vers l'Afrique pour tuer son agriculture et son élevage. Mais la crise économique profonde de l'Europe, couplée avec l'arrivée au pouvoir d'une nouvelle génération d'Africains plus instruits et plus courageux sont en train de changer la donne. Et l'Afrique est en passe de contrôler l'Europe dans les prochains 20 ans. Pour le comprendre,
examinons le Pourquoi et le Comment de cette révolution.

I- POURQUOI

1- SURPEUPLEMENT DE L'EUROPE

Lorsqu'on pose la question : quel est le pays le plus densément peuplé au monde, la réponse donnée est habituellement : la Chine. C'est pourtant faux. La Chine a la même densité de population du Nigéria,134 habitants au km². C'est l'Europe qui concentre les pays les plus peuplés au monde. L'Italie par exemple a 199 habitants au km², la Belgique 385 habitants au km² et le Pays-Bas, 400 habitants au km². C'est pourtant en Europe qu'on constate la plus grande perte de terres
labourables, alors que c'est elle qui a plus de bouches à nourrir sur un espace des plus exigus au monde.  Pire, avec une densité de 1.217 habitants par Km² de terres labourables selon l'OCSE (Organisation pour la Coopération et la Sécurité en Europe), la Belgique compte un taux d'urbanisation de 92,7% soit uniquement 7,3% de zone rurale. Comme le font remarquer Cazaux, Carels et Van Gijseghem dans un rapport publié en 2007, même ces 7,3% sont menacés par une forte pression immobilière avec pour conséquence la disparition programmée non seulement de la production agricole mais aussi des habitats de la faune et de la flore sauvage.

2- DIMINUTION DES ESPACES AGRICOLES EN EUROPE

Selon le magazine économique français La Tribune, dans son édition du 21/12/2011, la première puissance agricole de l'Union européenne, la France perd chaque seconde 26 m² de terrain agricole, grignoté par l'urbanisation, c'est-à-dire que la France perd 82.000 hectares de terres agricoles chaque année. Diego Furia, Directeur pour la région du Piémont du Syndicat italien des agriculteurs COLDIRETTI déclare le 25/07/2011 que la ville de Turin, qui avait une certaine
autosuffisance alimentaire, avait perdu en 15 ans 7.000 hectares de terres cultivables au profit de la spéculation immobilière. Pour les mêmes raisons, 100 hectares de terres agricoles disparaissent chaque jour en Italie. Le déficit agricole européen est donc très préoccupant: pour atteindre son autosuffisance alimentaire en 2011, il manque à l'Europe 35 millions d'hectares de terres agricoles. Selon Robert Levesque, directeur du Terres d'Europe-Scafr, le centre
d'études de la fédération des Safer (Sociétés d'Aménagement Foncier et d'Établissement Rural), avec une augmentation des pertes de 9 millions d'hectares en 10 ans, une véritable catastrophe alimentaire se profile pour l'Europe dans les années à venir puisqu'il dit qu' « en Europe, l'homme s'est historiquement installé sur des terres fertiles et les villes actuelles ont grossi autour de ces premières implantations ».
En 1960, l'urbanisation en France a entraîné la perte de 40.000 hectares de ces terres fertiles par an. En 2011, ce chiffre a doublé, ce qui signifie que ce sont les terres les plus fertiles qui sont envahies par le ciment, comme l'a justement fait remarquer Levesque. Il s'agit d'un véritable gâchis pour des populations qui consomment le plus de produits alimentaires au monde, et en Afrique, des petits
malins l'ont compris. On assiste à une accélération de ce processus à hauteur de 26 m² par seconde de disparition des terres agricoles, et ils se frottent les mains pour palier à ces insuffisances alimentaires de l'Europe. Au Cameroun par exemple, les autorités se précipitent pour assembler non pas les deux-roues ou les voitures, mais les tracteurs. Sur tout le continent africain, c'est la course à l'apprentissage de la productivité et de la compétitivité. Chacun veut son morceau du gâteau Europe, tels des charognards en attente de leur festin agonisant. Les moins avertis n'y ont vu que du feu en construisant leur nouvelle campagne sur une hypothétique course à l'accaparement des terres en Afrique, mais la vérité est toute autre: en accueillant à bras ouverts les investisseurs étrangers sur leurs
terres, les Africains veulent en fait importer les techniques agricoles modernes que 200 ans de culture de café, de cacao et de coton n'ont jamais nécessitées.

3- SPECULATIONS BOURSIÈRES DES PRODUITS AGRICOLES

S'il y a un évènement qui a fait beaucoup de bruit pendant les révoltes de 2008 à 2011 un peu partout dans le monde, c'est l'augmentation des prix des denrées alimentaires dues à la spéculation boursière. En d'autres termes, les traders qui avant spéculaient sur le pétrole, le gaz ou les minerais ont soudainement décidé de spéculer sur des produits alimentaires. Ce qu'on a sous-estimé, c'est l'avantage que l'agriculture africaine allait tirer de ces spéculations. En effet, plus les prix des céréales augmentent et plus l'aubaine pour l'Afrique est grande, qui par sa position géographique, son climat favorable, sa forte pluviométrie et son ensoleillement continu sur les 12 mois de l'année, peut très facilement obtenir 3
bonnes récoltes contre une seule dans les pays européens. C'est ainsi que la dépendance alimentaire européenne vis-à-vis de l'Afrique est incontournable et les déficits risquent de se calculer en plusieurs centaines de milliards de dollars par an d'ici 10 à 15 ans.

II- COMMENT

4- RECUPERATION DES TERRES AGRICOLES AFRICAINES ACCAPAREES PAR LES
EUROPEENS DEPUIS 1884

Selon une étude rendue publique le 22 avril 2011 par Shouwang Maitian du Centre d'Information de Chine de Pékin, il existait en Afrique 270 millions d'hectares de terres cultivées, soit 2,17 fois la quantité de terres cultivées en Chine. Le problème est que sur cette quantité, 230 millions d'hectares abritent des cultures inutiles, nuisibles à l'économie du continent, comme les cultures de cacao, café, coton et bananes. En fait, la quasi totalité des terres agricoles africaines sont accaparées de facto depuis la période de l'occupation européenne
en 1884 aussi bien directement qu'indirectement, sans que cela permette à un seul pays africain de s'en sortir. Si elle veut profiter de l'aubaine européenne, l'Afrique doit éradiquer toutes les cultures dites coloniales, pour passer à celle qu'elle aura choisie elle-même, sans l'ombre de pseudos experts occidentaux. En utilisant moins de la moitié des terres africaines, la Chine arrive à nourrir convenablement 1,3 milliards d'habitants et de fournir l'Europe en divers produits alimentaires comme le soja, la tomate etc. même si dans des pays comme
l'Italie, c'est encore un sujet tabou de reconnaître que la tomate qui fait la fierté nationale vient désormais de la Chine. L’Afrique a besoin de détruire tous les champs de café et cacao (qui ont la fâcheuse caractéristique de ne rien laisser pousser en dessous) pour mener sa propre révolution agricole en cultivant ce qu’elle peut contrôler et ce qui peut lui donner une récolte tous les 3 mois et non
12 comme pour ce même café.

III - REACTIONS DU MALADE PRESUME

Devant cette mort annoncée de l'agriculture européenne et la conséquente dépendance à l'Afrique, on peut malheureusement constater que l'Europe n'a pris aucune disposition pour cette transition obligée. Au contraire elle insiste dans une politique déraisonnée d'utiliser son armada d'ONGs qu'elle finance pour détourner l'attention des Africains des vraies priorités qui l'attendent :

5- LA FAUSSE GUERRE DE L'ECOLOGIE SUR LA FORET AFRICAINE

La forêt équatoriale africaine est un handicap au développement économique des pays qui ont cédé aux sirènes malveillantes de l'impérialisme version écologique. Il existe des ONG qui font de cette question une sorte de religion et réussissent à détourner l'attention des vrais problèmes africains pour les concentrer sur un faux problème de préservation de la forêt équatoriale. La Conversion des terres agricoles de l’Åboland en est un exemple: il y a un pays européen qui vit de sa forêt, c'est la Finlande. L'Union Européenne lui conseille-t-elle de préserver sa forêt pour qu'elle devienne une réserve d'oxygène pour toute l'Europe, comme ses lieutenants écolos le font en Afrique ? Bien sûr que non. Il est surprenant de constater que c'est même le contraire qui est conseillé. L'UE finance la Finlande
afin qu'elle détruise sa forêt et transforme ces espaces dans la région de l'Aboland en zone agricole, et ce même si le rude climat nordique ne permet pas une agriculture florissante comme en Afrique.
L'UE a raison, il suffit d'observer en Afrique la pauvreté des populations des zones forestières, milieu doublement hostile à l'homme que le désert. En voici les raisons :

A- La forêt est incompatible avec l'agriculture. "Par nature, l’agriculture empêche les arbres de gagner du terrain (la disparition de l’agriculture entraîne généralement un accru forestier). Dans les pays nordiques, le problème est la forêt, c'est la perte d’espaces non boisés" récite à la page 58 le rapport de l'OCDE 2009 de 82 pages intitulé : "La conversion des terres agricoles" pour justifier le
financement par l'Union Européenne pour détruire la forêt zfin de passer à l'agriculture à Aboland, dans le sud de la Finlande.

B- La forêt est incompatible avec le tourisme: "Le tourisme augmente la valeur des terres et renforce la concurrence foncière. Il a pour avantages de multiplier les sources de revenus non agricoles, en particulier avec l’agrotourisme, et d’accroître la demande de produits alimentaires locaux" C'est ce que dit le même rapport en citant la publication "Andersson, Eklund et Lehtola, 2006". La forêt est vécue
comme un handicap au tourisme, générateur de nombreux emplois : " Les espaces agricoles offrent des vues dégagées, ce qui renforce l’attrait touristique de la région, [...] l’agriculture peut contribuer à préserver le marché du travail local " conclut le rapport.

En d'autres termes, ceux qui multiplient les séminaires et colloques pour inciter la préservation de la forêt équatoriale africaine savent qu'ils sont en train d'empêcher des pays entiers de sortir de la pauvreté, en utilisant les moyens naturels à leur disposition. Pire, ils vont même jusqu'à financer leurs lieutenants pour qu'ils viennent raconter aux africains à quel point ils adorent les gorilles qu'il
faut à tout prix sauver, avec un cynisme des plus incroyables  comme à signifier qu'ils acceptent une Afrique avec ses animaux et sans ses habitants, sans les Africains.

C- Les idées reçues des écolos mal informés sur la forêt tropicale. Un des mensonges savamment véhiculés par les lieutenants du non-développement de l'Afrique, pour convaincre les Africains à ne pas développer ces zones aujourd'hui occupées par la forêt est de dire que l'Afrique est l'un des poumons du globe fournissant l'Oxygène même à l'Europe. Ceux qui font ce genre d'affirmations pèchent par ignorance ou par mauvaise foi, parce que les arbres centenaires de ces forêts ne peuvent pas produire plus d'oxygène que les jeunes arbres, parce que
sur le plan scientifique, il a été prouvé qu'un arbre centenaire, comme tout vieillard, produit moins d'oxygène qu'il n'en consomme. De plus, un arbre centenaire fait un grand ombrage autour de lui, empêchant la croissance et toute autre plante en dessous de lui, ce qui veut dire qu'il est deux fois nuisible.

D- Les bois précieux africains, simples niches pour les bourgeois européens. Les Africains peuvent crever de faim et les humanistes Européens du dimanche continueront à leur répéter qu'il vaut mieux ne pas toucher à la forêt, aussi parce que les bois précieux qui sortent des forêts africaines sont destinées à une niche de bourgeois Européens qui sont les seuls à se permettre un piano, une porte ou un mobilier fait d'ébène ou d'aloa qui a 300 ans d'âge. Or, l'Afrique n'a pas pour vocation de se mettre au service des caprices d'une poignée de riches européens.


IV- QUE DOIT FAIRE L'AFRIQUE ?

Qui contrôle la nourriture, contrôle le monde. Si la nouvelle génération d'Africains qui prendra le pouvoir dans les prochains 10 à 20 ans est suffisamment avertie et bien imprégnée des notions de géostratégie africaine, ils miseront au contrôle alimentaire de l'Europe, une proie au final bien trop facile, puisque ce sont ses propres pratiques de l'appât du gain facile et l'égoïsme démesuré de ses populations, qui sont ses propres ennemis et qui la  fragilisent dans ce domaine très stratégique. Mais pour y arriver, il est urgent de continuer avec les politiques très sélectives et de limitation de l'accès des terres aux étrangers, en privilégiant les coopérations d'Etat à Etat et non d'Etat à privés. Et dans tous les cas, aucune terre ne peut être vendue, mais juste louée même à vil prix pour des périodes ne pouvant dépasser 20-30 ans, le temps nécessaire pour que les populations africaines apprennent à se défaire des pratiques séculaires des plants inutiles de cacao et café, pour passer à la modernité des céréales. Et commencer le mimétisme de copier les techniques agricoles venues d'ailleurs. Une priorité sera accordée aux collèges et lycées agricoles.

Les produits résultants des plantations louées aux étrangers ne doivent en aucun cas finir sur le marché local. Le marché national doit être réservé aux nationaux. La population africaine ne doit être nourrie que par les africains eux-mêmes comme espace d'opportunité et d'entrainement réel pour développer leur créativité vers cette mission de la conquête du grand marché de l'Europe.


6- CONCLUSION

Le contrôle de l'Afrique par l'Europe était d'abord mental. Le contrôle de l'Europe par l'Afrique qui a démarré avec l'huile de palme (voir chapitre précédent) sera tout aussi effectif en gagnant la bataille sur le plan mental des Africains pour comprendre que la richesse et la pauvreté sont des notions purement fictives et
psychologiques.

Tout ceci n'atteindra pas l'objectif final escompté si l'Afrique ne finalise pas au plus vite sa fédération par la création des Etats-Unis d'Afrique, fédération qui nous permettra d'optimiser nos moyens de production et de mieux cordonner nos stratégies d'encerclement alimentaires de l'Europe avec une plus grande diversités de l'offre. Il n'y a pas que l'Afrique qui s'intéresse à ce marché. En Russie on
mise tous les espoirs sur le réchauffement climatique qui fera augmenter la température de 1 ou 2 degrés, ce qui transformera la Sibérie en véritable grenier de l'Europe, mettant à mal l'offre d'une Afrique divisée et sans coordination. Le chemin est long et tout aussi difficile, mais si l'Afrique sera unie et parlera d'une seule voix, aucun concurrent ne pourra la battre à la loyale puisqu'elle a de son
coté : le climat, la pluviométrie, l'humidité et l'acidité des sols (Ph), garantissant 3 récoltes par an pour les principaux céréales, légumes et fruits.

26/12/2011

(*) Jean-Paul Pougala est Camerounais et Directeur de l'Institut
d'Etudes Géostratégiques de Genève en Suisse

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KWANZAA LAM - JOYEUSE KWANZAA - HAPPY KWANZAA

26 Décembre 2011 , Rédigé par afrohistorama, Toute l'histoire sans histoire

KWANZAA  LAM

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   http://www.youtube.com/watch?feature=endscreen&NR=1&v=2u5zJzf5PWA

 

Seven Principles of Kwanzaa by the Sunshine Arts Kids


   

 

http://www.youtube.com/watch?feature=endscreen&v=o_frs4KQ_aE&NR=1

 

RITA MARLEY -Harambee

 

 


 

 

 

http://www.youtube.com/watch?v=GlQgC5IyPHw&feature=related

 

Linda Muthama-HARAMBEE (The kenyan History) Altimate Records Nairobi Kenya


   

 

http://www.youtube.com/watch?v=1gu0ncA1XuI&feature=related

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Communiqué de presse Du Président de la coalition des patriotes ivoiriens en exil.

24 Décembre 2011 , Rédigé par afrohistorama, Toute l'histoire sans histoire

Communiqué de presse

Du

Président de la coalition des patriotes ivoiriens en exil

Mr. Damana Adia Pickas
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Objet : Félicitations suite à la manifestation de la Haye. 

 

Accra le 24 Décembre 2011

Aux ivoiriens de la diaspora et à tous les Sympathisants de la cause ivoirienne

           C’est avec beaucoup d’intérêt que les ivoiriens en exil ont suivi les préparatifs et le déroulement de la manifestation des ivoiriens et des sympathisants de la cause ivoirienne devant La Haye. Cette manifestation pacifique et populaire qui avait pour objectif de démontrer le soutien de la diaspora africaine au président légalement élu de l’Etat de Cote d’Ivoire aura été un véritable succès.

Les comptes rendus de nos camarades sur le terrain et les nombreuses images qui circulent actuellement sur internet témoignent encore une fois de la réussite parfaite de ce second rassemblement au lieu de détention de notre leader.

Vous venez une fois de plus de prouver au monde entier que le Président Gbagbo occupe une place prépondérante dans le cœur des ivoiriens et qu’il représente un symbole pour tous les peuples africains engagés dans la lutte émancipatrice contre l’impérialisme.

C’est le lieu pour moi de féliciter en mon nom personnel et au nom de tous les exilés ivoiriens qui passeront cette fête hors de notre pays, les leaders des organisations de la diaspora et à travers eux tous les ivoiriens, les africains et les personnes sensibles à l’éclosion de la verité en Côte d’Ivoire.

Ces mobilisations pacifiques, populaires et à répétition permettront avec certitude de déchirer le tissu de mensonges cousu par la presse internationale et auront un impact certain sur l’issu de ce procès. Je vous encourage donc à persévérer dans cet élan.

Il appartient à la communauté dite internationale de percevoir ces rassemblements comme un cinglant désaveu au régime de Ouattara et par la même occasion un démenti des accusations strictement politiciennes portées contre le président Gbagbo.

Je profite de cette occasion pour réitérer mon appel à l’union autour des idéaux de notre lutte. J’invite toute la diaspora à taire les récriminations qui pointent du nez afin de dresser un front commun et solide contre les ennemis de la vérité démocratique.

Je ne saurai terminer sans souhaiter un joyeux noël à tous les ivoiriens partout ou ils se trouvent sur la terre. Que ce moment serve à une réflexion profonde sur la nécessité de maintenir haut le flambeau de la lutte. Faites votre part et nous, nous ferrons la notre.

Que Dieu vous bénisse

Damana Adia Pickas
Président de la coalition des patriotes ivoiriens en exil

 

Gbagbo on ira jusqyu'au boutMalick Noel Seck

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L’Afrique que vous n’avez jamais vue. L’avenir, pensez-y dès maintenant.

24 Décembre 2011 , Rédigé par afrohistorama, Toute l'histoire sans histoire

L’Afrique que vous n’avez jamais vue. L’avenir, pensez-y dès maintenant.

      


 

 

http://www.youtube.com/watch?v=826tpNNrCF0&feature=related

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Cameroun Hommage à ENOH MEYOMESSE: Un autre patriote de plus tombé sous les coups de la barbouzerie locale.

24 Décembre 2011 , Rédigé par afrohistorama, Toute l'histoire sans histoire

Cameroun Hommage à ENOH MEYOMESSE: Un autre patriote de plus  tombé sous les coups de la barbouzerie locale.

 

 

           


 

http://www.youtube.com/watch?v=4XTvcDiMqa0

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Si on actait pour une révolution au lieu d’en parler.

24 Décembre 2011 , Rédigé par afrohistorama, Toute l'histoire sans histoire

Si on actait pour une révolution au lieu d’en parler.

 

         


 

http://www.youtube.com/watch?v=7rZbvi6Tj6E

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Eto'o Samuel: "La Fédération camerounaise de football est corrompue".

24 Décembre 2011 , Rédigé par afrohistorama, Toute l'histoire sans histoire

Eto'o: "La Fédération camerounaise de football est corrompue".

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L'attaquant de l'Anzhi Makhachkala, Samuel Eto'o, affirme que la Fédération camerounaise de football est gangrénée par la corruption.

La star de la sélection camerounaise, Samuel Eto'o, n'a pas digéré la lourde sanction infligée par la Fédération camerounaise de football. En effet, l'ancien joueur de l'Inter Milan a écopé de 15 matches de suspension suite à un grève des joueurs camerounais avant une rencontre amicale face à l'Algérie.

"Le président de la FECAFOOT (...) préférait détourner de l'agent"

L'attaquant Samuel Eto'o n'a pas hésité à porter de lourdes accusations à l'encontre des dirigeants de la fédération de son pays natal: "Ils sont tous corrompus. Je n'ai pas discuté avec le président de la FECAFOOT pendant de nombreuses années. C'était de 2000 à 2006 et je n'étais vraiment pas d'accord avec la manière dont il gérait le football camerounais. Au lieu de s'occuper de notre équipe, il préférait détourner de l'argent", a affirmé le buteurs des Lions indomptables lors d'un entretien à la chaîne camerounaise Canal 2.
Samuel Eto'o a décidé d'accepter la sanction de la Fédération malgré sa grande tristesse: "Je suis détruit mais je dois accepter cette décision. Je suis Camerounais et comme n'importe quel Camerounais, je dois accepter d'être sanctionné", a conclu l'ancien joueur du FC Barcelone. Samuel Eto'o devrait manquer la totalité des rencontres de sa sélection lors de l'année 2012.

Source : Chronofoot

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