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Conflits et guerres actuelles : L’OTAN… La peste blanche du XXIème siècle !…

7 Juin 2012 , Rédigé par afrohistorama, Toute l'histoire sans histoire

Conflits et guerres actuelles : L’OTAN… La peste blanche du XXIème siècle !…

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« Nous sommes prêts, archi-prêts. Si la guerre devait durer un an, nous n’aurions pas un bouton de guêtre à acheter. » 

Maréchal Edmond Le Boeuf – Ministre de la Guerre - 1870

(1)
 

Une réunion mondaine à 55 millions de dollars 

Sommet de l’OTAN à Chicago. Deux jours : dimanche 20 et lundi 21 mai 2012. Coût estimé de l’organisation de cette réunion mondaine, au minimum : US $ 55 millions. (2) 

Illustration de l’arrogance, l’inconscience, l’irresponsabilité, de la caste dirigeante des pays occidentaux incarnant les intérêts du colossal “complexe militaro-­industriel” dominant le monde. 

Symbole de l’argent de la collectivité jeté par la fenêtre dans des budgets militaires pharaoniques, par des politiciens affirmant à leurs électeurs, la main sur le cœur, que la « crise » oblige de diminuer, sabrer, salaires, retraites, services publics, accès aux soins et à l’éducation... 

« Endettement », « Crise », « Trou », prétextes systématiquement invoqués avec lamentations et fureurs, sauf pour ce qui est des dépenses en armements et en expéditions militaires. Qui, Ô miracle, n’ont jamais à justifier de “recettes” pour équilibrer leurs “dépenses”. Au contraire. Y toucher serait mettre en péril la « sécurité nationale ». D’ailleurs, le sujet n’est jamais abordé, spécialement en France, ni dans les médias “dominants”, ni au cours des campagnes électorales : tabou ! 

Le peuple américain excédé s’est mobilisé, avant et pendant ce sommet, au cours d’impressionnantes manifestations (3), malgré les violences policières dans une ville en état de siège. Le Congrès ne cessant de voter des lois pour diminuer services publics et programmes sociaux d’une importance vitale pour les “sinistrés du chômage”, alors que le budget militaire du pays atteint la somme faramineuse de 1000 milliards de dollars. (4) 

Non compris le budget annuel de US $ 100 milliards pour les guerres d’Irak et d’Afghanistan. Non compris le budget annuel de l’armement nucléaire de US $ 530 milliards, habilement camouflés dans le budget du ministère de l’Energie (Department of Energy – DEO). Auxquels s’ajoutent annuellement US $ 18 milliards, sous le même camouflage comptable, pour mise au point et maintenance des armes nucléaires. (5) 

Non compris les milliards de dollars « d’aide militaire », sous forme de dons, de subventions, et diverses cabrioles ou déguisements budgétaires, dans une multitude de pays. Par dizaines. Pour certains, par centaines de milliards de dollars. Non compris tous les financements relevant de la sécurité intérieure, opérations spéciales et barbouzeries en tous genres, etc. 

En comparaison, le budget fédéral annuel pour l’éducation est de : US $ 64 milliards… 

Expression d’un “ras le bol” en écho de celui formulé en Allemagne, qui a duré quatre jours à Francfort, notamment devant le siège de la Deutsche Bank, contre le système bancaire et les mesures d’austérité, dans une implacable répression policière. 

Symptomatique : à Francfort, sont apparues des affiches sur le thème « Non à l’Etat Policier » (“Polizei Staat – Nein Danke”) (6). A Chicago, sur un thème similaire : « Ce gouvernement ne nous représente pas, ou ne représente pas les Etats-Unis » (“This government does not represent US”), jouant sur le mot « nous » (“us”, en anglais) et Etats-Unis (“U.S.”, United States). 

Bien sûr, nos médias occultent méticuleusement toutes références, informations, photos, vidéos, documentaires, réactions en continu des “réseaux sociaux”, traitant de ces incessantes et massives manifestations. Censure… Nous ne sommes pas en Russie, Chine, ou habituels déversoirs des diabolisations médiatiques. 

Aveuglement, aussi, car par-delà frontières et langues se forge une plate-forme commune de la révolte en Occident : les populations s’insurgeant progressivement contre des gouvernements qui, une fois au pouvoir, forts de leurs appareils répressifs aux budgets sans limites, ne pratiquent que l’injustice sociale et économique au seul bénéfice d’une minorité de privilégiés. Transformant nos sociétés en Etats policiers. Pire : rejetant, horrifiés, toute allusion à un « Etat Providence » diabolisé pour prétendre redistribuer la richesse nationale, préférant glorifier sereinement le culte d’un « Etat Belliciste ». 

Normal, sachant que parmi ces privilégiés figurent, en tête de liste, les bénéficiaires des dépenses militaires. Moins les porteurs d’uniformes souvent considérés, hors les signataires des contrats et bons de commande, comme de la vulgaire piétaille mal payée par leurs propres fournisseurs ou employeurs, que les actionnaires des multiples sociétés du secteur, industriels, financiers, intermédiaires et porteurs de valises dans les paradis fiscaux. S’engraissant des délires guerriers activés par leurs propagandes, tambourinées dans les médias dont ils sont propriétaires, pour anesthésier les populations. 

Longue tradition de ce vampirisme des finances publiques qu’on appelait, en France, sous l’Ancien Régime, le Directoire ou l’Empire : les « fournisseurs aux armées ». Bâtissant d’immenses fortunes privées, sur fond de corruption, de surfacturation, d’escroquerie sur qualité et quantité livrées, dans les ventes d’armes et d’équipements aux armées nationales. L’histoire n’a pas oublié les ravages, dans l’impunité étant aussi « banquiers », de certains d’entre eux : Ouvrard, Hinguerlot, Lanchère, Bodin, Seguin, etc. 

De nos jours, la meilleure vitrine de ce parasitisme, sous couvert de “la protection de La Liberté et de l’Etat de Droit” : l’OTAN. Sauf que les citoyens concernés, dans leur majorité, n’y reconnaissent aucun des besoins, priorités et valeurs du “vivre solidairement ensemble”, préférant y jeter les pavés de leur mépris et colère.

 

Pôle d’incompétence et de stupidité

Dès son titre, le rapport de l’OTAN rendu public la veille de ce sommet (rédigé par un groupe d’experts présidé par Madeleine Albright…), le 17 mai 2012, renouvelle sa campagne de communication ou, plutôt, de désinformation (7) : 

“OTAN 2020 : Une sécurité assurée ; Un engagement dynamique – Analyse et Recommandations du groupe d’experts pour un nouveau concept stratégique de l’OTAN”. 

Parmi ses déclarations « angéliques », certaines sont sidérantes de culot : 

« L’OTAN prospère comme une source d’espoir parce que, depuis le tout début, ses États membres ont défini leur programme commun en termes positifs : renforcer la sécurité internationale, sauvegarder la liberté et promouvoir l’état de droit. 

Ces objectifs ne sont ni limités par un quelconque calendrier, ni diminués par quelque progrès technologique que ce soit. Ils ne dépendent d’aucun adversaire particulier. 

Ils répondent à des besoins immuables, et ils perdureront aussi longtemps que l’OTAN – par l’unité de ses membres, le courage de leurs citoyens et la libre expression de sa volonté collective – aura à cœur de les défendre. » (8) 

D’autres, d’une insondable stupidité : 

« Il est difficile de prévoir précisément ce que seront les dix prochaines années. » (9) 

Il est vrai qu’en termes de prétention, de mégalomanie, d’imbécillité, de fanatisme, l’OTAN ne varie pas d’un iota : « immuable ». De rapport en rapport, perpétuation de la « géopolitique de la paranoïa ». Rappelant un des plus significatifs, celui préparatoire au sommet de Bucarest du 2 au 4 avril 2008, intitulé : 

“Towards a Grand Strategy for an Uncertain World- Renewing Transatlantic Partnership”. 

Un modèle du genre, que j’avais feuilleté dans deux billets : 

i) “Je fanatise”, donc : “J’atomise” 

ii) De l'Idéologie coloniale à la Paranoïa guerrière : la fin de l'utopie démocratique 

Depuis la fin de la “Guerre Froide”, l’évolution de cette organisation sans contrôle démocratique est une calamité pour l’humanité. 

On ne compte plus les désastres humanitaires provoqués par ses divagations martiales. Prétendant substituer la guerre à la diplomatie, la « sanction » précédant la « frappe », spécialisée dans le démembrement d’Etats souverains, la propagation du chaos des guerres civiles, la création de conflits ethniques et religieux, ce sont des millions de morts, de blessés, de traumatisés, et des milliards de destructions, dont elle s’est rendue, et se rend, responsable. 

La liste est longue. Nous en connaissons les plus notables : de la dévastation de la Yougoslavie à celle de la Libye en passant par la pulvérisation de l’Irak, jusqu’au désastre Afghan. Car en Afghanistan, il s’agit bien d’un « désastre » pour ce pays et sa population, mais aussi au détriment de nos priorités nationales par la masse de milliards engloutis dans une des expéditions coloniales les plus “déjantées” que l’Histoire ait connues. 

Evidemment, comme dans toute guerre coloniale, beaucoup y trouvent leur compte. Jusqu’au marché international de la drogue, à partir d’un pays où l’OTAN scrute, nuit et jour, chaque mètre carré de terrain, chaque mètre de route, de chemin et de piste, chaque cargaison de véhicule en circulation : 

« La production de pavot à opium a été multipliée par plus de 40 en Afghanistan depuis que l'Otan y est présente, a annoncé jeudi à Moscou Viktor Ivanov, directeur du Service fédéral russe de contrôle des stupéfiants (FSKN). » (10) 
 

 


Violences policières au sommet de l’OTAN à Chicago


Vecteur d’obscurantisme 

Irresponsabilité ? Hypocrisie ? Vénalité ? Cynisme ?... 

Entre toutes ces tares, on ne sait que choisir à la lecture du chapitre 1 du rapport, traitant de « L’environnement de sécurité », autrement dit des « risques internationaux », dans ses deux volets « contexte » et « analyse ». Tant on reste médusé par la perpétuation de l’obscurantisme idéologique d’une organisation dont la vocation première est de réaliser un travail de réflexion prospective sur les dangers minant la paix dans le monde. (11) 

Sciemment, sont occultés principaux risques et déflagrations potentielles majeures. Quatre exemples : 

i) La volonté délibérée des pays occidentaux de laisser perdurer le plus explosif foyer de tensions que représente la Palestine occupée, démembrée, “nettoyée ethniquement”, depuis plus de 60 ans, dans l’hyperviolence et le carnage, dans la non application à ce jour d’une quarantaine de résolutions de l’ONU s’imposant aux forces coloniales d’occupation. 

Complices d’un blocus aussi sauvage qu’illégal, enfermant depuis plusieurs années une population de plus de 1,5 millions de personnes dans ce qui restera dans l’Histoire comme le plus grand camp de concentration de civils : Gaza. 

Le tout évacué, édulcoré, en 8 mots : 

« … les tensions qui couvent entre Arabes et Israéliens. » (12) 

ii) La diabolisation permanente de l’Iran, entretenant un climat de suspicions et de tensions au potentiel foudroyant pour la région et le monde (13). Imposant à ce pays des sanctions unilatérales par les principaux membres de l’OTAN (USA & UE), contraires au droit international, au Traité de Non Prolifération Nucléaire autorisant le nucléaire civil à ses signataires, à la Charte et aux propres résolutions de l’ONU. 

Avec le dessein à peine dissimulé de provoquer une “guerre préventive” d'anéantissement et de conquête similaire à celle d’Irak, d’Afghanistan et de Libye qui, dans ce cas, serait le prélude à une troisième guerre mondiale. Sous des prétextes aussi irrationnels que ridicules, tels que : 

« … l’opacité des intentions de Téhéran. » (14) 

iii) Le soutien, générateur de violentes révoltes à venir, aux pires dictatures sur tous les continents, dès lors que les dirigeants souscrivent à la prédation des ressources de leurs pays par les entreprises occidentales. 

Notamment dans la péninsule arabique, les autocraties ultracorrompues, créations artificielles des occidentaux à la suite de la répartition des dépouilles de l’Empire Ottoman le lendemain de la première guerre mondiale : Arabie saoudite, pétromonarchies du Golfe. Comme on le constate, depuis plusieurs mois, dans le silence complice dissimulant l’impitoyable répression des révoltes populaires au Bahreïn. Sans oublier le régime férocement policier de la monarchie d’opérette, non pétrolière : la Jordanie. 

iv) La propagation de l’injustice sociale et économique, y compris dans les pays occidentaux, provoquant l’augmentation exponentielle du chômage et de la paupérisation. 

Faim et misère dans des pays riches de leurs ressources pillées par les entreprises occidentales, comme en Afrique, agricoles (café, coton, cacao, thé, fruits et légumes primeurs), halieutiques (poissons du Golfe de Guinée ou des côtes de Mauritanie), minières (pétrole, uranium et métaux rares) ? 

Impossibilité d’accès à l’eau potable, à l’éducation, à la santé, pour des centaines de millions de personnes ?... 

Pour l’OTAN : aucune importance. Tout est pour le mieux, dans le meilleur des mondes…

 


Violences policières au sommet de l’OTAN à Chicago


Bureaucratie de la gabegie 

En fait, le sommet de Chicago n’avait pas pour but de réévaluer principes et politiques de l’OTAN jusqu’en 2020, de réfléchir sur la fin de l’occupation de l’Afghanistan (15), sur l’évolution du présent siècle ou du monde de demain. Mais, de valider les hallucinations et les actions guerrières du bras armé d’un dogme colonial, mégalomaniaque et impérial, d’un autre siècle.

Manlio Dinucci l’énonce avec clarté : 

« Ainsi l’Alliance se renouvelle-t-elle, en s’abreuvant à la source de sa jeunesse : la guerre. » (16) 

Au-delà de la doctrine ou du catéchisme qu’elle véhicule, que dire de cette bureaucratie de la gabegie ? A part nos “responsables politiques”, nos élus (tous partis confondus), et les médias de la propagande, tout le monde le sait, le reconnaît. A commencer par son pathétique secrétaire général, l’ancien responsable du gouvernement danois Anders Fogh Rasmussen : 

« … il faut couper la graisse et garder le muscle. Ainsi l’OTAN qui compte environ 13.000 hommes à son quartier-général dans les 11 postes de commandement, en comptera 9.000 à terme. » (17) 

Tour de Babel, aux empilements de ramifications et de strates, dans une bousculade de sous-traitants, “prestataires de sécurité”, et officines annexes : 

« L’OTAN compte, en réalité, aujourd’hui près de 20.000 personnes. Car un certain nombre d’agences, plus ou moins indépendantes, ont été créées, et comptabilisent au compteur plus de 6.000 personnes. Soit la moitié de l’effectif cité par le secrétaire général. Ce qui est loin d’être négligeable ! » (18) 

Millefeuille, aux débordements immaîtrisables : 

« Comme le « Budget civil de l’Otan » pour l’entretien du quartier général à Bruxelles et du staff civil : environ un demi milliard de dollars annuels, dont 80% sont payés par les alliés européens. Comme le « Budget militaire de l’Otan » pour l’entretien des quartiers généraux subordonnés et du personnel militaire international : presque 2 milliards annuels, payés à 75% par les Européens. » (19) 

Panier percé, aux tuyauteries alambiquées pour mieux servir les petits copains : 

« Quant au budget global de fonctionnement de l’OTAN, il atteint la modique somme de 2 milliards de Dollars US. […] Les marchés que passent la NAMSA (NATO Maintenance & Supply Agency) assure un diplomate, “vont souvent pour une bonne partie […] à des firmes américaines ou canadiennes qui utilisent des entreprises sous nom belge, en couverture”. » (20) 

Quant aux généreuses contributions de la France à cette dispendieuse usine de courants d’air, par centaines de millions d’euros annuels, nos pointilleux économistes médiatiques et journalistes d’investigation sont incapables, à ce jour, d’en définir, trouver, retranscrire, tracer, les montants précis. Encore moins, notre Cour des Comptes. Il est vrai que ces deniers publics n’ont pas pour destination la santé publique, les retraites ou l’éducation nationale… 

D’autant que le propre budget militaire, de la défense, de la France, dans son élaboration, sa justification et sa gestion, se révèle encore plus “abracadabresque”.

 

Malgré les violences policières la mobilisation populaire se poursuit

Malgré les violences policières la mobilisation populaire se poursuit


France : son budget militaire représente la moitié de celui de la Chine 

En France, comme dans les autres pays membres de l’OTAN, impossible d’aborder une quelconque réflexion, analyse, mise en perspective, sur le budget de la défense nationale, sans déclencher fureurs et anathèmes. 

L’OTAN considère, en effet, comme une catastrophe pour “la protection de la civilisation” l’insuffisance des dépenses d’armement des pays occidentaux. Fustigeant les 28 Etats membres, à la veille d’être considérés en « Etats voyous », pour leur négligence ou leur manque de courage. L’idéal étant de « faire aussi bien » que les Etats-Unis (21) : 

« Le principal obstacle à la transformation militaire est l’insuffisance des dépenses et des investissements de défense en Europe. Aujourd’hui, il n’y a que six Alliés européens sur vingt‑six qui consacrent 2% ou plus de leur PIB à la défense… ». 

« Un fossé particulièrement large s’est creusé entre les capacités des États-Unis et celles des autres pays de l’OTAN, et ce déséquilibre, s’il n’est pas corrigé, pourrait nuire à la cohésion de l’Alliance. » 

La bureaucratie de l’Union Européenne, prenant le relais de cet alarmisme par la voix de Claude-France Arnould, directrice de l’Agence Européenne de la Défense, sur l’insuffisance des dépenses militaires dans l’Union Européenne, particulièrement en matière de recherche et technologie (R&T), lors du conseil des ministres de la Défense du jeudi 22 mars 2012 (22) : 

« Il est urgent de trouver des réponses et de limiter les conséquences des baisses de budget ». 

Dans le cas particulier de la France, même des publications se voulant « sérieuses », citons celles du “Laboratoire de Recherche sur la défense” de l’IFRI, sonnent frénétiquement le tocsin (23) : 

« … chaque diminution de l’effort de défense en part du PIB ou en pourcentage du budget de l’Etat fragilise le modèle de défense français ». 

La France “fragilisée” ?... Ciel ! La peur me tenaille le ventre… Je n’en dors plus. 

Je me suis donc rendu à Stockholm, pour sonner à la porte du très sérieux et incontesté “Stockholm International Peace Research Institute” (SIPRI) qui compile et analyse tous les budgets militaires de la planète. Pour mieux les comparer, il les convertit en US $ dans une base de données consultables sur internet. 

D’après les derniers chiffres disponibles, le budget de la défense de la France atteint, pour 2011 : 58, 244 milliards de dollars (non compris celui de la gendarmerie). Ce qui représente environ la moitié de celui de la Chine !... Autre particularité : la Chine n’a pas encore de porte-avions, alors que nous en possédons un qui fait notre fierté : le Charles de Gaulle. Pas mal pour un pays comme la France qui, en termes de population et de territoire, représente l’équivalent d’une petite sous-préfecture chinoise. 

J’ai retrouvé le sommeil. 

D’autant que notre budget militaire est comparable, et même supérieur, à celui de nos principaux partenaires européens, Grande-Bretagne (≥ + 0,64 %) et Allemagne (≥ + 34 %) notamment, comme il ressort de la base de données SIPRI (24) : 

Budgets de la défense 2011- en milliards de dollars 

Allemagne : 43, 478 

Grande-Bretagne : 57, 875 

France : 58, 244 

Russie : 64, 123 

Chine : 129, 272 

France + GB + RFA : 159, 597 

Parmi nos voisins, et néanmoins amis, seul le budget militaire de la Russie dépasse celui de la France (≥ + 10,09 %). Quoi de plus compréhensible, toutefois, pour un pays aux immenses ressources naturelles convoitées, dont le territoire est 37 fois plus grand que le nôtre ? 

L’examen de ces budgets est encore plus impressionnant, ou relaxant suivant les points de vue, en constatant que le cumul de ceux des trois premiers pays européens (France + GB + RFA), avec 160 milliards de dollars annuels, est supérieur de 23,45 % au budget militaire de la Chine. L’épouvantail permanent, dont on invoque le « surarmement », pour faire peur dans les chaumières, alors qu’il s’agit d’un pays de 1,5 milliards d’habitants, répartis sur une superficie de 9,6 millions de km². 

En fait, le budget militaire annuel de la Chine ne dépasse pas 5 % du total des budgets militaires des 28 Etats membres de l’OTAN et de ses alliés de l’hémisphère sud. N’oublions pas, en effet, ceux des autres Etats, dits “occidentaux”, aux budgets militaires fortement musclés, relativement à leur population et superficie : Australie (22, 955), Corée du sud (28, 280), Japon (54, 529), Nouvelle-Zélande (1, 566), Taïwan (8, 888), etc. 

Les lobbies bellicistes ne lâchent pas prise, pour autant, exerçant toutes les pressions sur les gouvernements, campagnes de propagande forcenées dans les médias en renfort : il est nécessaire, prioritaire, de s’armer sans fin. Objectif : l’instauration progressive d’une « règle d’or ». Sous forme, d’un budget annuel de la défense, exprimé en un pourcentage du PIB garanti, similaire au minimum à celui des Etats-Unis. 

Un dogme à inscrire, pourquoi pas, dans la Constitution de chaque Etat membre de l’OTAN. Je force à peine le trait, tellement les réactions politiciennes deviennent hystériques dès qu’on souhaite exercer un minimum d’esprit critique à l’égard de ces budgets mirifiques. 

Immédiatement est dégainée la logique « avec nous ou contre nous », avec la question classique telle qu’elle est énoncée caricaturalement dans un rapport de la commission des finances du Sénat (Rapport général n°107, p 77) pour faire taire toutes remises en cause : 

« Pensez-vous que la France puisse se passer d’une défense, d’une armée, des moyens d’assurer sa sécurité extérieure ? »… 

Evidemment : non. Il ne s’agit pas de verser dans l’utopie d’un désarmement unilatéral et immédiat. 

En ce cas, est-on contraint de dire « amen », aux dérives et dérapages des budgets concernés ? Est-il interdit de réfléchir à la charge écrasante qu’ils représentent au détriment des besoins de la population, sans proposer priorités et arbitrages fondés sur le bon sens et l’intérêt collectif ? Quand on sait qu’en France, en 2010, le budget de la défense a représenté : 

« 69 % (9,5 milliards d’euros) de l’ensemble des dépenses d’investissement de l’Etat »… (25) 

Ou, alors, faut-il considérer les budgets de la défense comme une “poule aux œufs d’or” (sous couvert d’une « règle d’or ») pour une poignée d’actionnaires privés, détenteurs des grands médias, "faiseurs" de politiciens, gouvernements et présidents de nos « démocraties » ?... 

Est-on sommé, condamné, à faire l’impasse sur le contrôle des facteurs de coûts de revient des prestations et matériels facturés à l’Etat, à notre collectivité, et donc sur la formation, l’affectation ou la destination, des marges bénéficiaires plantureuses dégagées par ces industriels de l’armement ?... Qui sont tous, bizarrement, parmi les grands milliardaires de nos sociétés, même s’ils se font le plus discrets possibles. 

Est-on interdit de se demander si une des premières mesures de diminution des coûts de l’armement, et de blocage des mécanismes de corruption, ne passe pas par l’urgente « nationalisation » de cette industrie ?... Les marges dégagées revenant à l’Etat actionnaire qui en déciderait de leur emploi, au lieu d’en alimenter les paradis fiscaux. 

Tout le monde sait qu’une nationalisation des principaux industriels « privés », accompagnée d’un contrôle rigoureux de la maîtrise des coûts (par une Cour des Comptes spécialisée, réellement compétente et indépendante du pouvoir politique …), entraînerait dans un premier temps u minimum d’économie de 33% sur les marges. 

D’ailleurs, les marges fabuleuses des industriels privés trouvent déjà leur butoir… Avec des taux d’inflation exponentiel de 20 à 40 % par an, en particulier à partir du 4° trimestre 2011, comme il ressort d’une étude sur “l’inflation des prix industriels de la défense” à partir d’une base 100 en 2005 (26). Jusqu’où comptent-ils aller ?... 

En prospective de simulation budgétaire militaire, existe une loi statistique dite « Loi Augustine » (formulée par Norman Augustine, ancien responsable du géant de l’armement Lockheed Martin) s’appliquant aux forces aériennes. Mais, valable pour tout système d’armement dit « technologiquement sophistiqué ». Sachant que le prix d’un avion tactique augmente 4 fois tous les dix ans, l’extrapolation livre la conclusion ubuesque qu’en 2054 : 

« … le budget de la défense entier [des USA] ne permettra d’acheter qu’un seul avion tactique ». (27) 

C’est aller droit dans le mur. 

Faut-il considérer l’OTAN, l’idéologie du surarmement et du bellicisme que cette organisation représente, les masses de capitaux gaspillés, comme un « Trou Abyssal », éminemment toxique pour l’avenir, la sécurité, et le bien-être de nos sociétés ?... 

Pour ma part, je serai plus nuancé… 

Devant l’incapacité de nos élus, complices et irresponsables, à museler, maîtriser une organisation bureaucratique composée de technocrates, agissant comme une superpuissance, supérieure à l’ONU en tant qu’arbitre des relations internationales, au vu des ravages humains et destructions massives qu’elle accomplit, gère et prépare, je considère que nous sommes face au plus grand danger de l’humanité du XXI° siècle. 

L’OTAN est une organisation moyenâgeuse, imposant des dogmes, mettant en œuvre une Inquisition, prononçant des “diabolisations” ou "excommunications" pour blasphèmes ou hérésies, dans des procès en sorcellerie fondés sur le “délit d’intention”, dotée d’un système de propagande dont le niveau de délire et de désinformation se révèle, à présent, impossible à réguler par nos instances démocratiques de plus en plus réduites par la limitation incessante des libertés publiques. 

Au-delà de la régression intellectuelle de cette "nouvelle religion", idéologie militariste fondée sur le fanatisme colonial, par les désolations et carnages humains qu’elle provoque, et planifie de provoquer, en chiffres cumulés, nous retrouvons l’équivalent des millions de morts et immenses dévastations que l’Humanité a connus au 14° siècle dans de multiples pays, en Europe, au Moyen-Orient et en Asie, sous l’effet de la Peste Noire. 

Oui. L’OTAN représente la “Peste Noire” du XXI° siècle. 

 

source : alterinfo Georges Stanechy 2



(1) Célèbres paroles du responsable de l’armée française, la veille de sa déroute face à la Prusse, en 1870… Il se rendit aux Prussiens à Metz, et fut emmené comme prisonnier de guerre en Prusse. 

(2) Ludo De Brabander, NATO in Crisis, 18 mai 2012, http://truth-out.org/news/item/9228-nato-in-crisis 

(3) Over 1,000 join 2nd day of anti-NATO protests in Chicago (photos, video), 20 mai 2012, http://rt.com/usa/news/chicago-protests-nato-summit-689/ 

(4) La veille du sommet, le 18 mai 2012, une imposante manifestation a été organisée par le syndicat national du personnel de santé (National Nurses United), pour protester contre la diminution de leurs retraites, réclamant une taxe « Robin des Bois » (Robin Hood) sur les transactions financières et dénonçant les gaspillages de l’argent public dans les guerres organisées par l’OTAN, http://rt.com/usa/news/chicago-nato-summit-nurses-655/ 

(5) Chris Hellman & Mattea Kramer, “Spend, spend, spend”, Asia Times, 24 mai 2012, http://www.atimes.com/atimes/Global_Economy/NE24Dj04.html 

(6) Exemple dans la photo n° 2 (Reuters / Alex Domanski) de l’article : Blockupy Frankfurt: Thousands wrap up four-day protests (video, photos), 19 mai 2012, http://www.rt.com/news/occupy-frankfurt-rally-675/ 

(7) Rapport : “OTAN 2020 : Une sécurité assurée ; Un engagement dynamique – Analyse et Recommandations du groupe d’experts pour un nouveau concept stratégique de l’OTAN”, 17 mai 2012, http://ancien.operationspaix.net/IMG/pdf/OTAN_-_Une_securite_assuree_un_engagement_dynamique_-_Analyse_et_recommandations_du_groupe_d_experts_pour_un_nouveau_concept_strategique_de_l_OTAN_mai_2010_.pdf

(8) Rapport “OTAN 2020”, Op. Cit., p. 49. 

(9) Rapport “OTAN 2020”, Op. Cit., p. 15. 

(10) “Afghanistan-drogue : la production multipliée par 40 depuis l’arrivée de l’OTAN”, RIA Novosti, 28 janvier 2012, http://fr.rian.ru/world/20100128/185952806.html 

(11) Rapport “OTAN 2020”, Op. Cit., p. 15 – 19. 

(12) Rapport “OTAN 2020”, Op. Cit., p. 18. 

(13) Rions un peu : en France, un des plus exaltés dans ces postures inquisitoriales (à part les membres de nos gouvernements successifs) est l’ancien premier conseiller à l’ambassade de France à Tel-Aviv (2000-2004), Michel Miraillet. Il est, depuis le 24 août 2007 : « Directeur chargé des affaires stratégiques », au Ministère de la Défense !... 

(14) Rapport “OTAN 2020”, Op. Cit., p. 18. 

(15) Gareth Porter, “Afghanistan War – Excuse for NATO to maintain existence”, entretien du 27 mai 2012, Press TV, http://www.presstv.ir/detail/2012/05/27/243293/afghan-war-excuse-for-nato-to-exist/ 

(16) Manlio Dinucci, “L’éternelle jeunesse de l’Otan - L’art de la guerre”, (Il Manifesto), 24 mai 2012, http://www.legrandsoir.info/l-eternelle-jeunesse-de-l-otan-il-manifesto.html 

(17) Nicolas Gros-Verheyde, “OTAN- Objectif : Dégraisser le mammouth…”, 14 octobre 2010, http://www.bruxelles2.eu/defense-ue/defense-ue-droit-doctrine-politique/otan-on-va-degraisser-le-mammouth.html 

(18) Nicolas Gros-Verheyde, Op. Cit. 

(19) Tommaso Di Francesco, Manlio Dinucci, “Combien nous coûte l’Otan de la « défense intelligente » - Sommet de Chicago”, (Il Manifesto), 22 mai 2012, http://www.legrandsoir.info/combien-nous-coute-l-otan-de-la-defense-intelligente-il-manifesto.html#reactions 

(20) Nicolas Gros-Verheyde, Op. Cit. 

(21) Rapport “OTAN 2020”, Op. Cit., p. 40. 

(22) Nicolas Gros-Verheyde, “Budget militaire R&T : la cote d’alerte est atteinte”, 22 mars 2012, http://www.bruxelles2.eu/defense-ue/capacites-milit-%E2%80%93-exercices-ue/budget-militaire-rt-la-cote-dalerte-est-atteinte.html 

(23) Martial Foucault, “Les budgets de défense en France entre déni et déclin”, Focus stratégique n° 36, IFRI – Laboratoire de Recherche sur la Défense, Avril 2012, p. 14. 

(24) Stockholm International Peace Research Institute, SIPRI, Military Expenditure 2011, http://milexdata.sipri.org/result.php4 

(25) Martial Foucault, IFRI, Op.
Cit., p. 20. 

(26) Martial Foucault, IFRI, Op. Cit., Fig. 4 - Inflation des prix industriels de défense – base 100 - année 2005, p. 17. 

(27) Martial Foucault, IFRI, Op. Cit., p. 19. 

 http://stanechy.over-blog.com/article-otan-trou-abyssal-ou-peste-noire-106018714.html 

 

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Les 10 grandes destinations du tourisme sexuel en Afrique...

7 Juin 2012 , Rédigé par afrohistorama, Toute l'histoire sans histoire

Les 10 grandes destinations du tourisme sexuel en Afrique (Cameroun, Sénégal, Ile Maurice, Afrique du Sud, Maroc, Kenya, Ouganda, Gambie, Tunisie, et Madagascar)

La faiblesse d’une réglementation dissuasive et une population libérée du poids des traditions font de l'Afrique un nouveau repaire des touristes sexuels.



 Tourismesexuelmauritius

Mauritius, by garybembridge via Flickr CC.

 

Grand Baie, la partouzeuse (île Maurice)

Grand Baie, c’est un peu le Saint-Tropez de l’île Maurice. En près de 40 ans, ce qui n’était autre qu’un insignifiant village de pêcheurs est devenu le lieu de villégiature de la bourgeoisie locale. Mais aussi, le temple de la luxure et du libertinage. Sur les plus de 900.000 touristes (pour 2012, les prévisions sont de 980.000 visiteurs) qui séjournent dans l’île du sourire chaque année, un nombre considérable se dirige immédiatement vers Grand Baie. À la recherche du soleil, des cocotiers et du sable fin et doré des plages…

Grand Baie, située à l’extrême-nord de Maurice, attire surtout, parce que, comme n’hésitera pas à vous le dire le premier chauffeur de taxi qui vous conduira à votre hôtel, on y trouve tout ce qu’on veut. Des plaisirs les plus simples, comme se la couler douce au soleil, aux extravagances les plus folles.

En 2010, un producteur de films X a même fait sensation, en vendant l’île comme une vraie destination sexuelle. Il a monté un site Internet dans lequel il met en scène des femmes  sexagénaires effectuant des partouzes avec de très jeunes Mauriciens. Pour des raisons évidentes, nous ne vous redirigerons pas vers le site en question.

Toujours est-il que, à Maurice, presque tout le monde a toujours nié l’existence d’une quelconque forme de tourisme sexuel. Les autorités juraient même leurs grands dieux qu’elles ne savaient pas ce que cela voulait dire. Jusqu’à ce qu’un rapport du département d’Etat américain cite le pays comme étant un lieu d’exploitation de personnes, dont des enfants.

Après ces révélations, le gouvernement mauricien a fait voter une série de lois pour endiguer le phénomène. Mais cela suppose de rendre plus coercitives les conditions d’entrée à Maurice. Or, le tourisme est, avec la canne à sucre, l’autre mamelle de l’économie nationale.

 

Cape Town, l’homosexuelle (Afrique du Sud)

Personne, dans la ville du Cap, ne s’en cache. Ni ceux qui débarquent d’avion avec leur bermuda au ras des cuisses, ni les autorités qui font tout pour faciliter l’entrée aux visiteurs. Ici, le touriste vient, bien sûr, découvrir les charmes de la nature et la beauté du paysage. Mais certains viennent, aussi, goûter aux plaisirs de la chair, masculine de préférence.

La plupart des guides touristiques vous l’indiqueront, Le Cap est une destination privilégiée pour les homosexuels, dans un continent où l’affaire est encore considérablement taboue. Et il faut dire que les ingrédients sont réunis: une nature luxuriante, un climat méditerranéen, une forte population gay locale (et souvent très jeune), et une législation qui n’interdit plus l’homosexualité depuis la nouvelle Constitution de 1996 qui a suivi la fin de l’apartheid.

De fait, aujourd’hui, n’importe quel gay un peu branché vivant en Occident, vous dira que San Francisco, Miami, Sydney, Berlin ou Amsterdam ne font plus tellement rêver. L’exotisme se trouve au en Afrique du Sud. Bilan, sur les 1,5 million de touristes qui affluent chaque année dans la ville, 15% sont homosexuels, fait savoir le Cape Town Tourism.

Ce qui les attire, ce sont les corps musculeux des «locaux», comme les appellent tous ceux qui débarquent. Lesquels locaux donnent d’ailleurs toutes ses couleurs au quartier gai du Cap.  Mais en réalité, les gays sont partout dans la ville, et l’inévitable prostitution qui va avec. A tel point que, dans son Rapport mondial sur l’exploitation sexuelle, la Fondation Scelles (qui lutte depuis 1993 contre la prostitution et le proxénétisme) a placé Le Cap dans sa liste des endroits à surveiller de près.

Mais ce sont les possibilités de faire du naturisme dans la ville, et donc en Afrique, qui font fantasmer les visiteurs. Beaucoup aussi, viennent tenter de voir, mais sans trop s’aventurer dans les profondeurs du continent «si l'homosexualité en Afrique noire est un mythe ou une réalité», comme le fait observer le sociologue Charles Gueboguo, spécialiste de la question homosexuelle en Afrique.

http://www.slateafrique.com/sites/default/files/lecap.jpgThe city of Cape Town, by derek keals via Flickr CC.

Banjul, la pédophile (Gambie) 

Il y a encore une dizaine d’années, cela se murmurait seulement. Aujourd’hui, le phénomène a pris des proportions telles que, sur place, plus personne ne semble s’en offusquer. Banjul, la capitale de la Gambie, pays minuscule coincé entre le Sénégal et la Guinée Bissau, est devenue une destination de choix pour les amateurs de mineurs. Mais, plus spécifiquement encore, pour les amatrices occidentales de très jeunes éphèbes noirs.

C’est le quotidien britannique The Guardian qui décrivait le phénomène dans un reportage marqué par des détails et des témoignages pour le moins étonnants. Des femmes, entre 45 et 60 ans, venues tout spécialement des Pays-Bas, de la Belgique, de Suisse, du Royaume-Uni, et parfois de la France, à la recherche de plaisirs interdits… avec de jeunes garçons.

Sous la chaleur torride des plages gambiennes, on peut les voir se faire appliquer de la crème solaire par des adolescents. Là-bas, on les appelle les «Marie-Claire», un surnom qu’elles assument sans aucun état d’âme. D’autant plus que ceux pour qui elles viennent en nombre dans le pays ont l’air consentants.

En effet, plus de 50% de la population gambienne a moins de 18 ans. Soit, à peu près 750.000 personnes. Et, tous ces jeunes sont frappés par un chômage massif et une grande pauvreté des familles. Alors, quand ils ne rôdent pas aux abords des hôtels à touristes, ils se précipitent, la nuit tombée, à Sénégambia, tout juste à l’entrée de Banjul.

Ce quartier chaud, à la périphérie Est de la capitale, est le temple de la drague. Les quinquagénaires blanches viennent y faire leur marché du sexe. Et les jeunes pubères le savent, qui exhibent leur corps et rivalisent de déhanchements pour séduire des femmes souvent plus âgées qu’eux de trente ans. Eux aussi ont un surnom, ce sont les «bumsters». Ces gigolos, rapporte une étude de l’Unicef, trouvent d’ailleurs très chic d’être vus avec des blanches.

Pourtant, explique le journal suisse L’hebdo, les vraies affaires entre les «Marie-Claire» et les «Bumsters» se déroulent un peu loin, dans des appartements ou des maisons de location, afin de ne pas s’attirer les foudres des gérants d’hôtels, dont un grand nombre commence à s’organiser pour lutter contre le phénomène des «Marie-Claire». Mais cela n’a pas l’air de décourager celles-ci. Non seulement beaucoup d’entre elles bénéficient de la complicité de la police, indique encore L’hebdo, mais en plus, elles savent qu’elles peuvent compter sur des proies malheureusement faciles.

Saly, l’allumeuse (Sénégal)

Tourismesexuelsaly.jpgBeach in Saly, by dorothy.voorhees via Flickr CC.

Bienvenue à Saly, station balnéaire située à environ 90 km de Dakar, la capitale sénégalaise. Hôtels de luxe, clubs et restos chics, plages de sable fin, bungalows au toit de paille... La station passe pour être le lieu de villégiature le plus séduisant d’Afrique de l’Ouest. Mais Saly est aussi et surtout la capitale du tourisme sexuel au Sénégal. Le célèbre guide français du Routard, il y a quelques années, décrivait ainsi froidement ce petit village chaud de la commune de Mbour:

«Saly est le point de ralliement des Occidentaux vieillissants qui souhaitent goûter aux charmes de jeunes Sénégalais(es), pas toujours majeur(e)s.» 

Ici, des jeunes filles à peine sorties de l’adolescence rivalisent d’ingéniosité pour approcher les touristes blancs, tandis que les jeunes hommes exhibent fièrement leur forte musculature sur la plage, histoire de pouvoir offrir leurs services à des dames âgées… ou à des messieurs.

Cela conduit souvent à des situations bien dramatiques. Comme l’histoire de cette Française de 65 ans qui se suicide dans sa chambre d’hôtel en consommant une forte dose d’insecticide, après s’être fait dépouiller de tous ses biens par un jeune garçon. Ou comme celle de ces quatre Français condamnés de deux à dix ans de prison pour pédophilie.

Selon le magazine L'Express, qui rapportait la nouvelle il y a quelques temps, l'un d’eux avait attiré une fillette de 10 ans, vendeuse de cacahuètes sur la plage de Saly, avec un billet de 1000 francs CFA (1,50 euro) et lui avait ensuite fait perdre sa virginité. Le phénomène a pris une telle ampleur qu’une ONG de lutte contre la pédophilie, Avenir de l’enfant, s’est créée en 2002 pour «briser l’omerta et faire se délier les langues». 

Kampala, la délurée (Ouganda)

Tourismesexuelkampala.jpgKampala view, by Notphilatall via Flickr CC

Un peu comme pour oublier les stigmates de la guerre qui l’a longtemps miné, l’Ouganda a mis en place une politique touristique pour le moins agressive. Kampala, la capitale, est ainsi progressivement devenue une destination populaire. La ville accueille nombre de touristes, des Occidentaux pour la plupart, qui, la nuit tombée, prennent d’assaut les bars, discothèques et hôtels qui pullulent dans la ville.

Beaucoup parmi eux viennent en Ouganda non pas pour les charmes du pays —qui croupit dans une pauvreté endémique (35% des Ougandais vivent en-dessous du seuil de pauvreté)—, mais plutôt pour les charmes des jeunes Ougandaises, le plus souvent à peine sorties de l’adolescence. Des statistiques estiment à plusieurs centaines de milliers le nombre de victimes du tourisme sexuel, dont une part considérable sont des enfants.

A l’exception de l’est du territoire, l’Ouganda est un pays relativement sûr pour les touristes sexuels, qui n’hésitent pas à vanter Kampala comme LA destination incontournable. Ceux-ci ont d’ailleurs ouvert un blog où ils décrivent leurs «souvenirs de voyage» et échangent des informations sur le physique des Ougandaises, les lieux où les trouver, le prix à payer, ainsi que sur la meilleure façon de les appâter.

Les plus aventureux osent même publier quelques photos montrant leurs rapports sexuels avec ces jeunes femmes. Un blog ouvert depuis 2004, sans que les auteurs soient vraiment inquiétés par les autorités. En 2009, le Parlement ougandais a pourtant adopté une loi criminalisant le tourisme sexuel et la pédophilie.

Mombasa, l’effrontée (Kenya)

Tourismesexuelmombasa.jpgIMG_2886, by Tom Chandler via Flickr CC

La police a pris l’habitude depuis quelques temps d’effectuer des descentes le long de la côte à Mombasa, une ville portuaire située à 440 km au sud-est de Nairobi, la capitale du Kenya. A chaque intervention, les personnes interpelées se révèlent être des mineurs. Ici, les travailleuses du sexe sont en majorité des adolescentes. Des jeunes filles qui se lancent dans le commerce de leur corps pour fuir la pauvreté.

Leur cible privilégiée ce sont les touristes, qui viennent principalement des Etats-Unis, de Suisse, de Suède, de Norvège ou d’Allemagne. Sur la plage de Mombasa, ces jeunes filles défilent sous le nez des wazungu (hommes blancs), qui n’ont alors que l’embarras du choix.

Une de ces jeunes filles a récemment déclaré au magazine du Bureau de la Coordination des Affaires humanitaires des Nations unies, Irin News:

«Ma mère est veuve et a perdu les deux mains quand elle travaillait dans une aciérie de Mombasa, ce qui me force à faire ce que je fais.» 

Avant d’ajouter tout de même que la plupart de ses clients préfèrent des relations sexuelles non protégées.

Les autorités, aidées par des ONG, traquent les touristes sexuels, même s’il est encore difficile d’estimer l’ampleur du phénomène. Cependant, une étude conjointe du gouvernement kényan et du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) publiée en 2006 faisait savoir que jusqu’à 30% des adolescentes des villes côtières du Kenya se livrent au commerce du sexe. Et le Code de conduite pour la protection des enfants contre l’exploitation sexuelle dans l’industrie du voyage et du tourisme, adopté en 2004, semble toujours ne faire peur à personne. Ni aux pédotouristes, ni à leurs victimes.

Hammamet, l’opulente (Tunisie)

Tourismesexuelhammamet.jpgHammamet, by WomEOS via Flickr CC

Tous ceux qui ont eu l’occasion de visiter la ville s’accordent à le dire: avec sa médina, sa marina, sa plage, son parc animalier, et ses centaines d'hôtels, Hammamet est une vraie usine à touristes.

Très fréquentée l’été par une clientèle venant majoritairement d’Europe de l’Est, la station attire forcément par le charme luxuriant de ses plages, son cosmopolitisme et l’exubérance des soirées qu’elle propose, le plus souvent animées par les meilleurs DJ. Située à une soixantaine de kilomètres au sud de Tunis, la capitale, c'est l'une des principales stations balnéaires de la Tunisie.

Hammamet, c’est aussi ces cabarets surchauffés où les étrangers peuvent venir admirer les danseuses du ventre. Mais la ville est surtout une destination réputée pour être un véritable lieu de débauche. Partout, on peut croiser des prostituées qui semblent n’avoir aucun mal à offrir leurs charmes à des touristes. Et sur les plages, de très jeunes gens tiennent compagnie à des vieux messieurs souvent bedonnants ou à des femmes d’un âge assez avancé. On peut les voir aussi dans certains restaurants huppés de la ville, quand ils ne les accompagnent pas tout simplement sur les petites plages privées naturistes que compte Hammamet.

En Afrique du Nord, la station balnéaire est devenue, depuis plusieurs années, une destination de choix pour les touristes sexuels. Le soleil, la douceur du climat et surtout l’assurance de mettre la main sur des proies faciles, les encourage à revenir parfois plusieurs fois par an. Pourtant, il continue de régner comme une sorte d’omerta sur la question. Tout le monde est au courant, mais presque personne n'en parle. Ni les autorités, ni les populations locales.

Kribi, la libertine (Cameroun)

Dès la tombée de la nuit et loin du tumulte des plages, le cœur de Kribi bat au Carrefour Kinguè. A ce croisement de rues, se sont installés les principaux bars et cabarets ainsi que les plus grands restaurants qui rythment les soirées de cette petite ville de 50.000 habitants, située sur la côte atlantique, à quelques 200 km au sud de Douala, la capitale économique du Cameroun.

Cette petite station balnéaire, avec ses plages de sable fin doré, ses cocotiers, ses bungalows et ses coins sauvages, est un peu pompeusement appelée la «Côte d’Azur du Cameroun». C’est ici que se déversent chaque année, surtout entre novembre et janvier, plusieurs centaines de milliers de touristes. Et pratiquement tous à la recherche de ce que Kribi offre de plus exotique en plus de son cadre paradisiaque: ses jolies filles et ses jeunes éphèbes.

Cependant, malgré le pipeline entre le Tchad et le Cameroun qui traverse la ville, malgré les travaux d’agrandissement du vieil aéroport, malgré le projet de construction d’un port en eau profonde, le chômage est accablant et le tourisme sexuel a le vent en poupe.

Ici, pour les touristes généralement en provenance de France ou des Etats-Unis, le bonheur ne coûte qu’une petite misère: 10.000 francs CFA (15 euros) pour un échange avec une jeune Kribienne —quand ils ne déboursent pas 60.000 francs CFA (90 euros) pour faire venir un mineur dans leur chambre, avec la complicité des vigiles des hôtels. Ces chiffres ont été rapportés il y a quelques temps par le journal camerounais Le Messager.

              


 

 http://www.youtube.com/watch?v=vZtgnOxxVD0&feature=player_embedded

 

Pour l’heure, les autorités ferment les yeux et préfèrent parler de simple prostitution. Même si elles ont fait adopter en 2007 une charte contre le tourisme sexuel, signée par tous les acteurs de la filière touristique. Et c’est l’écrivain Amély James Koh-Bela, grande militante pour les droits des femmes et la protection des mineurs, qui décrit bien le problème du tourisme sexuel au Cameroun, dans son ouvrage Mon combat contre la prostitution:

«Des jeunes filles postées aux abords des grands hôtels et restaurants fréquentés par les Européens, des femmes quinquagénaires qui déferlent à Kribi pour trouver des petits jeunes ou des enfants livrés comme des colis dans la chambre d’étrangers avec la complicité du personnel hôtelier.» 

Marrakech, la perverse (Maroc)

Tourismemarocjemaefna.jpgDjemaa El-fna, Marrakech, by Procsilas via Flickr CC

Même avant la fameuse sortie de l’ancien ministre français Luc Ferry à la télévision, la ville de Marrakech au Maroc avait la réputation d'être un haut lieu du libertinage. Une ville où tout semble permis; une ville dont l’image est, depuis longtemps, associée au tourisme sexuel et à la pédophilie.

La ville ocre, comme on l’appelle, regorge en effet de tous les exotismes et de tous les plaisirs possibles. Les casinos du complexe hôtelier La Mamounia, les multiples boîtes de nuit branchées de Marrakech, ses riads et ses cabarets où l’on drague à tout-va. Chaque année, ils sont entre 600.000 et un million de touristes (dont une moitié de Français) à assiéger la ville, qui a opté pour un tourisme de luxe. Conséquence, elle accueille essentiellement une clientèle aisée. Le tourisme représente aujourd'hui 10% du PIB du Maroc.

Les prostitués, hommes et femmes, ont bien vu la manne et ont eux aussi envahi Marrakech. Mais les touristes, en quête de chair plus fraîche, s’offrent les services de «rabatteurs» qui les accostent pour leur «livrer» des mineurs. Il y a quelques années, un reportage de la télévision française évoquait le cas de cette fillette de 8 ans qui avait été «livrée» pour environ 150 euros.

Ce n’est plus un secret pour personne: à Marrakech, les enfants sont les doubles victimes du tourisme sexuel. Celles des fameux «rabatteurs» et celles des pédotouristes. Des associations se sont engagées dans la lutte contre ce fléau et ont forcé les autorités à agir. Même si, comme l'explique Najat Anwar de l’ONG Touche pas à mon enfant, les résultats sont encore peu satisfaisants:

«Les procédures contre les étrangers restent très rares. Les autorités craignent de porter préjudice au tourisme en ternissant la réputation du pays.»  

Nosy Be, la pudique (Madagascar)

Tourismesexmadagascarnocibe.jpgNosy-be-Madagascar-june2011, by iz4aks via Flickr CC

L’accueil est chaleureux pour les touristes, le long du chemin qui va de l’aéroport à Ambatoloaka, la station balnéaire de Nosy Be, au nord-ouest de Madagascar. Chaleureux mais dissuasif, au vu des messages qui informent des lourdes peines prévues en cas d’«attentat à la pudeur» contre des mineurs. Traduisez: le tourisme sexuel est interdit sur la Grande Île et puni d’une amende de 2 à 10 millions d’ariarys (de 715 à 3.500 euros), assortie de 5 à 10 ans de prison.

Mais la nuit tombée, la première destination touristique malgache se transforme en une véritable plaque tournante du commerce du sexe. Loin des plages de sable fin et des eaux luxuriantes de la mer, les pédotouristes, parmi les 400.000 visiteurs que Madagascar accueille chaque année, vont se fondre avec les habitants de Nosy Be. Une population de quelques 109.000 habitants, essentiellement constituée de jeunes et frappée par la pauvreté et le chômage. Acculés par la misère, ces jeunes ont entre 15 et 20 ans et affluent à Nosy Be pour «trouver» une Européenne ou un mari blanc.

La prostitution s’est développée dans cette île située sur la côte mozambicaine depuis les premiers grands licenciements provoqués par les programmes d’ajustement structurel des années 90. Aujourd’hui, le chômage est massif et 76% de la population vit avec moins d'un dollar par jour, selon des chiffrés rapportés en avril 2011 par le journal Midi Madagascar. Les familles ont du mal à subvenir aux besoins des enfants, qui se retrouvent donc sur les plages à la merci des «prédateurs» occidentaux.

Par Raoul Mbog 

Source : SlateAfrique 

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Déclaration finale de la conférence internationale sur le vol et le trafic des nouveau-nés au Cameroun.

7 Juin 2012 , Rédigé par afrohistorama, Toute l'histoire sans histoire

Déclaration finale de la conférence internationale sur le vol et le trafic des nouveau-nés au Cameroun. 

Conference Vol-bb 

 

       Réunis ce jour 26 mai 2012 à Bruxelles en Belgique dans le cadre de la conférence internationale sur le trafic des nouveau-nés au Cameroun,

 

Considérant l'impunité dont les responsables administratifs et judiciaires impliqués dans les affaires de trafic des nouveaux-nés dans les hôpitaux camerounais ont bénéficié jusqu'ici, nous, la société civile camerounaise de la diaspora d'Europe et du Cameroun représentée par,

      - ACP-DH (Action citoyenne pour la promotion des droits humains, Paris France);

- CEBAPH (Cercle Belgo-africain Pour la Promotion Humaine,Bruxelles Belgique);

- COMICODI (Commission indépendante contre la corruption et la discrimination, Yaoundé Cameroun) et Camerounais anonymes ulcérés par le phénomène de vols des bébés.

 

     Après les interventions des différents conférenciers :                                                             - -- Me Alexis Deswaef, Avocat et Président de la Ligue Belge des Droits de l'Homme ,

- Mme Marie Arena, Sénatrice et ancien ministre Belge ,

- Les écrivains Mr. Bertrand Teyou et Dr.Thierry Amougou, président de la Fondation Moumié,

- Madame Patty Bebe, Défenseure des Droits de l'Homme,

- L'artiste Madame Koko Ateba, présidente de l'ACP-DH.

 

Suite au débat constructif entre Camerounais présents, les résolutions suivantes ont été prises:

                 Considérant que le problème du trafic de bébés prend de l'ampleur  dans notre pays et que ceci ternit durablement l'image de notre pays à tous les niveaux, et particulièrement vis à vis de nos partenaires et amis étrangers

                  Considérant que les moyens mis en œuvre jusqu'ici  pour éradiquer le phénomène  du trafic des bébés s'avèrent insuffisants ou inexistants

                 Considérant que les enquetes diligentées  jusqu'ici par les autorités policières et la Justice Camerounaises l'ont été de manière totalement imparfaite et en tous les cas, leurs conclusions n'ont jamais été rendues publiques , rendant ainsi impossible  la manifestation de la vérité, et ceci depuis de longs mois

                 Considérant que Vanessa Tchatchou et toutes les autres mères (à l'instar de Darlyse Nkollo)  ont été dépouillées de leur progéniture  dans des structures hospitalières publiques , qu'elles sont en droit d'exiger que justice leur soit rendue de manière équitable et juste, et qu'en tous les cas, le préjudice qu'elles subissent soit pris en compte dans la réparation de cette ignominie qu'elles endurent

                 Considérant la Constitution de notre pays le  Cameroun qui prévoit que le citoyen contribue à la défense de la patrie,

 

Les conférenciers proposent ce qui suit:

1- La mise sur pied d'une commission d'enquête indépendante internationale, constituée de personnalités neutres et impartiales de tous les horizons

 

2-la mise sur pied d'un protocole  médico-légal de tests ADN, à effectuer et à faire réaliser  par des Laboratoires internationaux agréés et  reconnus par les différentes parties,  dans le cadre des différentes affaires en cours

3-  des sanctions exemplaires  devant les tribunaux pour toutes les personnes impliquées dans ce trafic, et en particulier pour toutes les personnes du corps médical , en service dans les centres incriminés, en vue de décourager toute veilleité de trafic et de connivence

4- La proposition des voies et moyens pour la reforme du code camerounais  de la famille et de l'état civil dans notre pays

5- L'instauration d'une collaboration étroite entre la commission d'enquête ad hoc, le gouvernement, les organisations de la société civile et les amis du Cameroun, pour une sensibilisation d'ensemble et à la nécessité de la mise en œuvre des propositions de la commission indépendante internationale.

 

Fait à Bruxelles le  26 mai 2012

Les signataires

La présidente de l'ACP-DH, France: Mme Koko Ateba

Le Vice président de l'ACP-DH, Mexique: M. Bertrand Teyou

Le président du CEBAPH, Belgique:  M. Elie Kadji Tchuessa

Le président de la Fondation Moumié,Genève:  M. Thierry Amougou

Le représentant du COMICODI, Allemagne: M. Jean-Robert Wanko

 

 

 

 

 

 

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Libye – Le CNT est incapable de contrôler un aéroport ...

6 Juin 2012 , Rédigé par afrohistorama, Toute l'histoire sans histoire

Libye – Le CNT est incapable de contrôler un aéroport comment vous voulez qu'il contrôle un pays (5 juin 2012).

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 Selon Akhbar Elmokawama Libya, à Tripoli, les rebelles encerclent toujours l'aéroport international de

 Tripoli. Le CNT n'arrive pas même à contrôler un aéroport et il essaye de montrer au monde comme quoi il contrôle toute la Libye. Les jeunes de Tarhouna sont toujours à l'aéroport alors que le CNT dit le contraire à la télévision

Une photo du check-point de Kouarcha de Benghazi explosé hier et c'était là où le commandant de la police a été ciblé par une balle et tué.
Les autorités de Malte ont suspendu tous les vols de leur compagnie vers Tripoli, suite aux affrontements à l'aéroport international de Tripoli.

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Le CNT poursuit sa politique d'intimidation envers le peuple Libyen, des avions de guerre et des hélicoptères n'ont pas cessé de survoler l'espace aérien de Tripoli et ses environs depuis ce matin. A chaque fois que le CNT voit que les Libyens commencent à se réveiller et ils veulent la chute du CNT, il sort ses avions pour les bombarder.

 

Source : ALGERIA ISP

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Le pathétique aveu d'incompétence du Géo-stratège Pougala.

6 Juin 2012 , Rédigé par afrohistorama, Toute l'histoire sans histoire

Le pathétique aveu d'incompétence du Géo-stratègePougala.

 

Le pathétique aveu d’incompétence du Géo-stratège Pougala autour de la problématique de la Renaissance africaine

La sortie insistante et incorrigible de Pougala autour de “l’afrocentricité” [ les liens suivants nous oblige à intervenir pour deux raisons majeures : dénoncer un dangereux égarement prétentieux, et contribuer à éclairer l’opinion sur cette question intellectuelle et stratégique de première importance dont il convient de rappeler sereinement qu’elle explique en grande partie aussi bien l’histoire contemporaine et actuelle des Noirs dans le monde, la nature et la qualité du rapport qu’ils entretiennent avec les autres communautés, que la condition actuelle de l’Afrique et le caractère problématique de sa projection dans l’Histoire. Ce constat de réalité invalide évidemment les élucubrations méprisables de Stephen Smith (2005) dont notre géostratège ne semble avoir compris ni les raisons “géostratégiques” de l’encensement du livre ni les enjeux sous-jacents à sa consécration dans une certaine opinion occidentale.

PougalaÀ la suite de la première excursion de Pougala que l’on aurait vite pardonnée sous le prétexte d’un enthousiasme exalté, la médiocrité continuée de la seconde intervention exige de faire le point sur la gravité de la problématique que formule le projet de la Renaissance africaine –la restauration de la trajectoire de l’Afrique dans le temps en tant que condition décisive de repositionnement durable et projection de ses peuples dans l’Histoire –afin de suggérer davantage de sérieux et de rigueur dans le traitement des implications intellectuelles, théoriques, idéologiques et politiques que l’Histoire présente sur la situation présente de l’Afrique et des peuples noirs partout dans le monde (Runoko Rashidi, 2005).

Dès l’entame de son second texte dont il dit qu’il est consacré à l’analyse de la faillite de “l’afrocentrisme”, Pougala évoque tour à tour les insultes et accusations dont il fait l’objet, la mentalité soumise, la pensée unique, la théorie sociale du statu quo, la lignée théorique à laquelle appartient la Renaissance africaine, le projet de fédératif africain, le péché de l’unanimisme, l’évolution aussi vertigineuse que changeante des connaissances, ses projets et stratégies pour l’Afrique, confirmant sans l’ombre d’aucun doute le sentiment subodoré à lecture du premier : il s’est trompé de sujet. Par l’ampleur de son égarement général, l’imprécision de son propos, l’approximation de son analyse, la légèreté et le simplisme de sa démarche, on cesse alors de résister à l’envie de dire : Que c’est lamentable et décevant, tellement il vole bas!

Cependant, il s’agit tout juste dans les présentes lignes de dire la méconnaissance du sujet par Pougala, et non de procéder à un démantèlement méthodique, structural et complet de sa malencontreuse sortie : ca serait injuste et disproportionné.

Au sujet de la préoccupation intellectuelle défendue dans le cadre de la Renaissance africaine ou du Paradigme africain, Pougala ignore complètement l’enjeu vital du combat pour l’Histoire (L. Febvre, 1992) et fait preuve d’une incroyable incompétence sur le sujet. La qualité du discours qu’il développe et le niveau de ses arguments frisent les gamineries, preuve qu’il est très peu informé non seulement de la trajectoire et de la diversité production scientifique sur ce sujet développé depuis la fin du XIXème siècle , mais également et surtout de la portée de l'intention idéologique et du projet historique.

Sa deuxième sortie n'arrange pas les choses. Jean-Paul Pougala est resté sourd aux observations formulées à la suite de son premier texte. Je comprends que sa fière personnalité l’ait emporté sur la raison et amené plutôt à se défendre qu’à confesser son ignorance. Malheureusement, il le fait lamentablement mal, confortant ainsi son incompétence criarde et sans appel sur le sujet.

En effet, des tout premiers mots aux tout derniers, Jean-Paul Pougala montre clairement qu’il est absolument dépourvu de ressources techniques pour traiter de la problématique spécifique du double enjeu “stratégique” de l’écriture de l’Histoire et de la production endogène de la pensée opératoire performante. Aussi s’empresse-t-il, dans une logique distractive souvent accusatrice, allusive et stigmatisante, de verser dans le détail et le quasi anecdotique, de se dérober en formulant des questions incidentes non moins sensibles mais techniquement très éloignées de la problématique, certainement destinées à jouer les ersatz et à lui servir d’exutoires. Je m’attarder sur quelques questions.

Quoique la critique de la pensée unique qu’il suggère s’avère d’une certaine importance par ailleurs, elle est hors de contexte et ne s’inscrirait au cœur de la problématique qu’à deux conditions : quand on est resté au service de la pensée dominante, et lorsqu’on n’a pas compris le double enjeu de l’Histoire et de la production endogène de la pensée opératoire. À ce sujet Yvette Balana (2004) écrit avec une foudroyante perspicacité :

« Il ne s'agit pas de tomber dans la manie très africaine de courir dans "l’universel" avant même d'avoir cherché le particulier. Ailleurs, on n'a pas besoin de prouver qu'on fait dans le cosmopolite et l'universel. Le métissage culturel, c'est l'Afrique seule qui semble l'avoir adopté. L'autre veut être lui-même, il revendique sa patrie et impose ses valeurs comme universelles à une Afrique toujours en quête de légitimation exogène. 

L'autre n'a pas peur d'être chauvin. Mais l'Afrique fuit l'africanité (…) Les autres peuvent se donner le droit à l'errance, voire à l'oubli de leurs racines et à l'amnésie, mais pas l'Afrique. Nous devons trouver l'universel dans l'africanité. Il ne s'agit pas de retourner à des "sources" qui n'ont pas été sauvegardées et adaptées au contexte actuel. Il est question d'interroger ce qui reste, de fouiller la mémoire pour réinventer une nouvelle Afrique (…) ». 

C’est dans ce sillage qu’en affichant sa sympathie pour la conjoncture et l’arbitraire, non seulement Pougala ne se donne pas les moyens d’accéder au fond des choses puisqu’il ignore la complexité, et confond la vérité de l’être dans son immutabilité ontologique avec les faiblesses méthodologiques et théoriques humaines pour dire son invariable vérité, mais il se rend coupable d’affirmer l’existence d’une vérité éclatée, contradictoire et sans cesse changeante, s’emprisonnant ainsi dans la flexibilité interprétative postmoderniste qui n’est que le débordement anarchiste de la même pensée dominante de laquelle il s’agit impérativement de s’émanciper.


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Cheick Anta Diop 

Il en est aussi de la critique qu’il ose à l’égard Cheikh Anta Diop, et surtout de la qualité des propositions qu’il entend lui substituer. Car en plus de manifester une naïveté et une légèreté déconcertantes, l’opinion de Pougala sur le monumental Diop dont les travaux cristallisent pour le moins fermement l’approche africaine inaugurée avec le nom moins impressionnant William E. B. DuBois, est tout simplement vide de toute substance théorique. En effet, les arguments formulés au soutien des sujets incidents énoncés plus haut sont aussi simplistes que non viables, notamment quant il parle des ressources susceptibles de provoquer la transformation intellectuelle paradigmatique des Africains. Dès lors, on imagine aisément qu’il ne disposait pas des outils requis pour identifier les bonnes questions et les préoccupations indépassables portées par les recherches réalisées dans le cadre de ce que l’on nomme niaisement “l’afrocentrisme”.

De même, lorsque Pougala tente d’élaborer sur la question de la configuration étatique de l’Afrique post-Berlin. Il convient de préciser ici aussi, que même si le développement résolu et volontariste d’une démarche de dénonciation des conditions d’application du modèle westphalien à l’Afrique en est une conséquence essentielle souhaitée de l’approche de la Renaissance africaine, la dissolution des États actuels et la reconfiguration confédérale en Afrique ne sont pas le cœur du problème de la réévaluation objective de l’Histoire africaine. La réévaluation objective de l’Histoire africaine qui est l’histoire d’une empreinte hautement plus structurante des peuples noirs dans l’histoire universelle, est un devoir intellectuel de mise en cohérence qui incombe aux Africains.

La redéfinition des frontières de la réalité étatique africaine est un souci essentiel mais incident qui s’articule complémentairement au cœur du problème de la construction d’une nouvelle conscience des peuples noirs, d’une conscience conséquente de leur histoire réelle destinée à motiver un repositionnement plus assumé de leur destin dans le monde, un destin qui soit fonction des misères mais aussi des grandeurs réels de leur passé. Dans quelles dispositions d’esprit peut-on ignorer le caractère indiscutablement opératoire de la conscience historique ?! Pour quelles raisons les autres tiennent-ils éternellement à la conscience historique (Winston Churchill, 1946), et au nom de quoi seuls les Africains devraient-ils y renoncer ?!

J’ai beau essayer, mais je ne peux m’abstenir longtemps d’affirmer que Pougala a certainement ouvert une brèche dans sa bornure intellectuelle, en tentant de s’articuler à une attache intellectuelle d’épaisseur majeure et à forte portée. Cependant, au modèle des pseudos intellectuels dominants dont il manifeste la très heureuse volonté de dénoncer l’invalidité sociale et les préjudices irréversibles que leur opérabilité cause sur l’Afrique et le Cameroun, et par l’obsession de la médiation intellectuelle chinoise qui l’empêche de s’aménager une distance une distance critique suffisante, sa double sortie dans “l’afrocentricité” révèle qu’il est aussi resté entièrement captif de l’incapacité à se soustraire des schèmes de pensée et des catégories dont les volants de la gestion leur échappent du fait qu’ils sont tenus par des communautés ayant chacune un rapport essentiellement négatif et négationniste à l’égard de l’Afrique et des Noirs.

De ce point de vue, Pougala aurait l’humilité de se mettre à l’école des théoriciens de la Renaissance africaine qu’il se donnerait un autre argument théorique pour dénoncer l’invalidité des contenus désuets délivrés aux jeunes internationalistes africains, pour ainsi motiver une nouvelle diplomatie parfaitement consciente des raisons pour lesquelles la présence et la contribution des Africains dans l’histoire du Brésil, de l’Inde, de la Russie, du Japon, de la France, de la Chine, de la Colombie, de l’Islam ou des États-Unis, est systématiquement ignorée, pire encore, niée (W. H. Ferris, J.C. Coovi-Gomez, Runoko Rashidi, etc.).

En fait, par son incapacité à accéder aux enjeux pourtant clairs de la théorie de la Renaissance africaine, Pougala se rend gravement aussi incapable de trouver les véritables fondements ainsi que les piliers les plus solides à toute “géostratégie africaine” crédible soucieuse d’efficacité.

L’invocation permanente de généralités, l’usage systématique de truismes, et la convocation incessante de trivialités tout au long de ses deux textes dénotent à souhait son aveu d’incompétence, par une attitude défensive et une démarche à vocation distractive mais qui dissimulent maladroitement son déficit d’arguments techniques. Est-il besoin de confesser qu’on « ne cherche pas l’unanimité » dans le champ intellectuel, pour se rendre disponible à la critique, quand on sait que le destin de la production scientifique est de se mettre à la disposition de l’examen critique, qui plus est, à cette époque de désenfermement où la moindre opinion est mise à disposition partout dans le monde à l’appréciation universelle (A. Giddens, 1991)?!

Très souvent, Pougala inspire la pitié et l’on a envie sinon de rire, du moins de se demander sérieusement s’il fait exprès ou s’il déploie tout simplement son ignorance et sa naïveté au sujet des enjeux de l’Histoire. C’est ce qui m’est arrivé à la lecture des idées par lesquelles, en se réfugiant aussi maladroitement que très grossièrement sous le chapeau de la sociologie, il esquisse très approximativement la théorie de la société et son opérationnalisation de la reproduction sociale : en réalité, les idées auxquelles il se réfère s’articulent au concept de “classes”, idées à partir desquelles R. Michels ou G. Mosca ont développé une sociologie aussi mal intentionnée et dangereuse qu’oligarchique et statique dont la faiblesse a très tôt été mise à nue par la critique marxienne, surtout tocquevilienne, et plus tard wébérienne.

Il s’agit d’une vieille théorie sociale oublieuse du conflit, du changement, de la mobilité sociale, de l’individualisme méthodologique, alors même que depuis Platon il est connu que « la classe des pauvres ne rêve que révolution » (La République, 555d). « En sociologie, », avertit-il présomptueusement, avec le cynique objectif d’occulter son incompétence, d’étouffer toute velléité inquisitrice, de bâillonner toute critique peu assurée, et surtout d’impressionner le lecteur inattentif et profane.

Lamentable! 

Comment tout cela a-t-il pu échapper au professeur Pougala, que la théorie formulée par l’école de R. Michels (1904, 1914) ou G. Mosca (1896, 1927) a très tôt été disqualifiée aussi bien par le péché de son incapacité à intégrer les facteurs de rupture, de dynamique ou de changement que par les dynamiques modernes de contraction spatio-temporelle identifiées par A. Giddens (1991)?!

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Non, docteur Pougala, il n’y a pas plus grave et plus sérieux que la question de l’Histoire comme condition de sécurité et de construction sereine de son rapport au monde! Comme tous les autres, les intellectuels Africains doivent y prêter la plus grande attention qu’il est possible et se donner les moyens les plus sérieux pour la traiter le plus efficacement possible, afin de donner aux peuples noirs la confiance nécessaire ainsi que la source d’inspiration suffisante destinées à juguler l’urgent besoin de transformation de leur position et de leur condition. C’est à ce travail d’émancipation de la dépendance radicale de la pensée opératoire et de la procuration intellectuelle, qui se préoccupe aussi de restaurer une théorie propre inspirée d’une conception cohérente éprouvée du monde qui lui aurait évité “le risque” économique et écologique (U. Beck, 1986) ou social (Nlend V, G. B., 2012) auquel le monde est confronté aujourd’hui, que s’est vouée la recherche déjà centenaire pour la Renaissance africaine par ailleurs très consciente de ce que « La théorie se change en force matérielle en pénétrant les masses » (K. Marx, 1845).

Ainsi, au rebours de ses approximations autour de “l’afrocentricité”, les aspects problématiques pertinents se déclinent davantage en termes d’identification aussi bien des causes de l’assoupissement permanent des Africains, que des contenus théoriques et des moyens qui permettraient de procéder au renversement durable de cette situation, intellectuels et idéologiques, la question fondatrice étant de savoir quels sont les facteurs et les mécanismes qui entretiennent la torpeur des Africains et les maintiennent dans la dépendance intellectuelle et totale, et par conséquent à la sous-performance endémique ?    

L’inspiration, le génie et le courage avec lesquels nombre de chercheurs s’attèlent depuis plus de cent ans, nourris de la légitimité de restituer la vérité de l'Histoire universelle et de réécrire l'Histoire universelle telle que l'Afrique et les Noirs y sont impliqués, ne souffrent d’aucune faiblesse et sont d’une validité absolue. Contrairement à ce qu'en dirait la critique postmoderniste et dominante insidieusement de mode, c'est bel et bien la seule et unique condition qui permette d'opérer un repositionnement historique positif et construire un projet historique proprement africain c'est-à-dire pleinement et sans biais ni interférences illégitimes, soucieux de l'Afrique dans le monde et par lequel les peuples noirs apportent à nouveau leur inspiration originale à l’universel, une inspiration dont le monde aurait plus que jamais besoin. À cet égard, on pourrait lire le texte signalé ci-haut dont j’ai présenté la substance récemment sur la “Cosmovision et socialité féminine. Le double enjeu de la production de la pensée et de la transition paradigmatique” (Conférence annuelle de l’Association canadienne des études africaines, CAAS-ACÉA, Université Laval, mai 2012).

D’un bout à l’autre de son texte et à travers les sujets à l’aune desquels il a prétendu aborder la problématique de la Renaissance africaine, Pougala démontre un pathétique aveu d’incompétence sur le sujet. C’est pourquoi il aurait dû se taire. Il n’y a aucune honte à ignorer ni un ou plusieurs aspects de la réalité ni une ou plusieurs informations produites dans les quêtes auxquelles se consacrent la curiosité et l’intelligence humaine. D’ailleurs, en dehors de Dieu au ciel, ils ne sont plus nombreux sur Terre ceux qui pourraient se prévaloir d’un savoir “encyclopédique” complètement opératoire. Mais redisons les choses telles qu’elles sont : l’économiste et géostratège n'a rien compris de l’enjeu de la reconstruction ou reconstitution de l’Histoire, et ne dispose pas encore de ressources techniques appropriées lui permettant d'accéder au projet intellectuel de la Renaissance africaine que l'on désigne abusivement par "afrocentrisme" tel qu’il est porté par les travaux d’U. Al Jahiz, I. Van Sertima, K. A. Al Mansour, Molefe Asante, Alfonso O. Stafford, Ch. Anta Diop, V. D. Rao, A. Francis Chamberlain, Th. Obenga, N. G. Munro, Nkoth Bissek, Mbog Bassong, M. Bernal, etc.

S’il est vrai qu’aucun domaine de connaissance n’est l’arrière-cour exclusive de personne, il n’en demeure pas moins que la compétence sectorielle s’acquiert laborieusement et se manifeste par la capacité à produire des outils spécifiques et à mobiliser des informations techniques les plus adéquates de leur raffinement! Aussi ai-je envie de demander à Jean-Paul Pougala s’il est possible à tout le monde de parler de la “géostratégie” avec la même compétence, la même aisance et le même à-propos que lui.

Je veux croire que les étudiants de Pougala –dont ils faut reconnaitre qu’ils sont incomparablement plus chanceux que ceux des “professeurs” complexés et des “docteurs” patentés de la répétition dont la préoccupation essentiellement exhibitionniste des titres épuise leur inopérante science dans le m’as-tu-vu tropical, sans articulation aucune à la réalité sociale intime, c’est-à-dire aux besoins locaux de vie ou de mort auxquels les populations et les collectivités sont confrontées –sont épargnés d’une leçon consacrée à "l’afrocentrisme". En même temps, j’avoue ma profonde inquiétude pour Jean-Paul Pougala qui, en affichant une méconnaissance aussi lamentable de l’enjeu de production endogène de la pensée et de la nécessaire démarche de transformation de notre rapport psychologique à nous-mêmes, de notre rapport intellectuel à l’Histoire, de notre rapport politique au monde, ignore la trame sur laquelle s’enracine structurellement la “Géostratégie” dont il est le chantre.

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William E.B Dubois 

De grâce, professeur Pougala, ne leur parlez surtout pas, à vos chanceux étudiants, du Paradigme africain ou de la Renaissance africaine, si ce n’est pour leur suggérer la lecture de travaux compétents, mille fois plus autorisés en nature que ce que vous en dites (E. A. Johnson, R. L. Perry, C.-A. Winters, J. M. Boddy, R. L. Hotz, G. Wells Parker, J. Samuel E. Cornish, C. B. Copher, J. B. Russwurm, Pauline E. Hopkins, E. W. Blyden, G. Washington Williams, etc.). Et surtout ayez l’obligeante humilité d’inviter les Oum Ndigi, Mubabingé Bilolo, A. Moussa Lam, A. Anselin, F. Iniesta, Babacar Sall, Bruce Williams, Grégoire Biyogho, James E. Brunson, J.-P. Omotunde, et d’autres plus nombreux encore, pour commenter ces lectures afin d’en expliciter à l’optimum la portée théorique, intellectuelle, idéologique, politique, et finalement vous en suggérer la portée “géostratégique”.

C’est pourquoi, contrairement à ce qu’il croit, les solutions qu’il propose pour requinquer l’Afrique n’ont pas le contenu adéquat pour « être préalables » : ce ne sont ni des solutions de référence ni des solutions radicales, encore moins des solutions fondamentales; en revanche, ses projets –fondés sur “le village” comme unité sociale opératoire –sont effectivement novateurs et se présenteraient plus bénéfiquement comme des solutions intermédiaires dont l’efficacité opérationnelle seraient conditionnée par leur enracinement aux textes fondateurs de J. Augustus Rogers, E. W. DuBois, A. Césaire, Marcus M. A. Garvey, C. Anta Diop, Um Nyobè, Nelson Mandela, J. H. Clarke, Frantz Fanon, etc. ainsi qu’aux préoccupations défendues par Mbog Bassong. À cet égard, la démarche théorique et méthodologique proposée par Jean-Paul Pougala est originale et créative, et méritent les encouragements de tous ceux qui sont soucieux de rompre avec la navigation à vue, la sous-performance et l’échec.

Force est de reconnaitre qu’en cette époque critique où l’Afrique s’enlise dans l’échec, au moment où l’Occident se démène frénétiquement pour éviter de sombrer dans une crise diverse irréversible, et où la Chine déploie sereinement sa toute-puissance économique, la contribution énergique que Jean-Paul Pougala apporte depuis quelque temps dans le débat intellectuel est très intéressante à plusieurs égards, notamment en tant qu’elle participe de la nécessaire démarche de rupture qu'il s'agit d'opérer en urgence avec la logique du mimétisme et de reproduction mécanique de la pensée dominante, avec les schémas classiques intellectuels sous-performants, et avec le formalisme intellectuel folklorique et désuet, toutes choses sur lesquelles reposent et fonctionnent toujours malheureusement les sociétés africaines actuelles, et qui déterminent leur enracinement désespérant dans l’échec.

De ce point de vue, l'émergence de Pougala et la vitalité intellectuelle qu’il manifeste sont indiscutablement pertinentes dans le contexte global africain camerounais actuel, et pourraient même s'articuler au discours que développent Mbog Bassong (2007, 2008, 2011) ou Doumbi Fakoly (2000, 2003, 2006), par exemple.
À ce titre, Pougala mérite totalement d’être encouragé.

En effet, l’impérative transformation du modus operandi intellectuel actuel en tant que cette difficile révolution est la condition nécessaire de toute projection performante de l’Afrique dans l’Histoire, appelle effectivement la dénonciation vigoureuse de tout le système en échec. Il s’agit d’encourager le débordement paradigmatique de tous les éléments matriciels de l'establishment sous-performant : le discours structurant, le contenu des programmes d'enseignement à tous les niveaux, les valeurs dominantes, les déterminants des hiérarchisations sociales, auxquels participe particulièrement le curieux déni du nom propre comme phénomène caractéristique, phénomène qui se manifeste par l’usurpation du mérite social par la schizophrénique et frénétique obsession pour les titres d“’excellence”, de “professeur”, de “docteur”, d’“honorable”, de “directeur”, et je ne sais quelle autre stupide étiquette. Puisque Pougala semble s’inquiéter par ailleurs de ne pas jouir –comme tous les autres professeurs, docteurs ou excellences –des honneurs et privilèges liés à cet artifice devenu inratable dans la société camerounaise.

Je profite de cet élément caractéristique de la désorientation de nos sociétés ainsi que de l’inanité des fondations sur lesquelles elles reposent, pour observer que dans le contexte africain camerounais, les médias ont un rôle décisif de sensibilisation et d’éducation à jouer pour arrêter le déploiement profusionnel de cette culture corrompue du titre, de ce culte du trafic d’influence par la nomenclature. En effet, parce que les institutions qui les décernent participent nécessairement de la délégation sociale, les titres procèdent ou bien de la reconnaissance sociale ou bien de l’engagement social. Le titre n’est ni un caprice égoïste ni une prétention arbitraire mégalomaniaque. Le titre n’est pas une abstraction sociale et encore moins un élément biologique de l’identité individuelle : le titre d’excellence, de professeur, de docteur d’honorable ou de directeur, est la signification d’un engagement social et citoyen solennel, la signification de la prise en charge effective des préoccupations sociales réelles, et de la consécration de l’articulation d’une compétence intellectuelle ou technique aux préoccupations essentielles à la société.

En en comprenant la vacuité et surtout la nocivité carcinomateuse sur les populations toujours plus désemparées par l’insécurité existentielle et toujours plus insultées par la contradiction fondamentale entre ce “professeur-docteur directeur” qui a eu le malheur de distraire l’argent affecté aux examens, les médias ont la responsabilité collective de décourager ce comportement symptomatique de la dérive sociale généralisée d’une société dysfonctionnelle sans âme, délabrée par une corruption rampante, et que les inégalités citoyennes entretenues par les artifices tels que celui du déni du nom propre par l’usurpation de la légitimité sociale déchire chaque jour un peu plus dans une atroce souffrance, en appelant les gens par leurs noms propres auxquels ils adjoindraient éventuellement le niveau d’exercice de leurs activités professionnelles.

Le mélodrame entre judas qui se joue ces dernières semaines au Cameroun avec l’épanchement vindicatif de Marafat, montre définitivement qu’il n’y a pas d’excellences, qu’il n’y a qu’usurpation de la légitimité sociale, au grand mépris du peuple et des populations dont c’est la dignité citoyenne qui est humiliée et moquée. Au regard du délabrement socio-économique désespérant de la société camerounaise, de la pitoyable attitude des écrivains déconcertés et nuageux de Kodenguiii dont l’enfant terrible de Garoua représente l’aspect le plus téméraire, y aurait-il d’autres arguments pour convaincre les médias de l’absurdité de la saga des excellences, des professeurs, des honorables, des docteurs et des directeurs? 

Soyons bien clairs : Pougala aurait dû garder sa langue tranquille, mais seulement sur cette problématique précise concernant le double enjeu intellectuel et historique formulé par le Paradigme africain. Car jusqu’à la preuve du contraire, je persiste à lui accorder tout le crédit que lui vaut sa contribution à la nécessaire rupture avec la moutonniérisme intellectuel et l’obscurantisme  général qui ne cessent d’entretenir la sous-performance dans les contextes africains actuels; de même que je me refuse de développer exhaustivement et au détail près sur les éléments de son incompétence radicale sur les enjeux de l’Histoire et les travaux sur la Renaissance africaine. Ca n’est pas utile puisqu’il serait doublement injuste de le condamner d’avoir tenté de parler d’un sujet qui découvre son analphabétisme. N’oublions pas que nous sommes tous analphabètes dans un domaine spécifique de connaissance.

Pour tout dire, j’ignore les évènements précis qui lui auraient suggéré cette aventure malheureuse vers “l’afrocentricité”, mais il n’aurait pas dû s’aventurer sur cette question. Il aurait gagné à se taire. Il n’est jamais tard pour introspectiver et au besoin confesser ses péchés ou se taire.

La pertinence absolue de problématique de l’Histoire et de l’enjeu de production endogène de la pensée opératoire existe indiscutablement, indépendamment et insoucieuse de l’exaltation prétentieuse de Pougala. Elle s’articule à cet énoncé de l’historien ivoirien : « La connaissance du passé peut être pour les Noirs une source d’action : aussi ne pourront-ils plus recevoir de manière rituelle les déterminations de leur passé comme un dolmen au-dessus de leur tête; au contraire ils vont y voir un prix payé à l’histoire et qui excite à présent leur capacité. C’est à cette condition qu’ils peuvent approprier le mouvement de leur vie aux exigences économiques, morales et politiques du monde moderne » (Joachim Tchero, 2009).

La question de l’Histoire est des plus fondamentales. Son traitement dans lequel se mêlent essentiellement science, idéologie et politique, est complexe et détermine non seulement la vision qu’un peuple a de son rapport aux autres mais également la nature de sa projection dans le temps. C’est ce qui explique le nombrilisme d’un courant intellectuel français conservateur ainsi que la levée de boucliers sans précédent qui a suivi Black Athena… (Martin G. Bernal, 1987), Nations nègres et cultures (Cheikh Anta Diop, 1954), …They Came Before Colombus (Ivan Van Sertima, 1977), etc., de même que le raidissement curieusement ascientifique adoptée par des institutions telles que le Collège de France, l’École des hautes études en sciences sociales, Le Louvre, etc. à l’égard des chercheurs du Paradigme africain.

Aussi conteste-t-on sans ménagement à ces derniers l’intelligence, les qualifications et la compétence supposées requises pour un traitement définitivement “satisfaisant” et plutôt conformiste de l’Histoire des peuples noirs, de l’Histoire africaine, de l’Histoire universelle (Iniesta Ferràn, 2002). Alors que dans le contexte camerounais, on se gargarise et s’enivre de titres ronflants stériles, vides de sens et dénués de toute portée, bien loin du souverain khmer Jayavarman VII dont il est dit qu’« Il souffrait plus de la maladie de ses sujets que de la sienne propre, car c’est la douleur publique qui fait la douleur des rois et non la douleur personnelle » (in R. Rashidi, 2005).

 

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Molefi K. Asante 

L’approche de la Renaissance africaine bénéficie heureusement de l’intérêt et de l’activité de chercheurs hautement compétents qui ont su s’émanciper de tutorats esclavagistes, et qui l’animent avec inspiration et opiniâtreté, contre vents et marées. Cette dynamique de recherche se passerait volontiers d’une intrusion profane prétentieuse.

Car le racisme idéologico-scientifique, celui qui parle d’“afrocentrisme”, celui qui a décrété un embargo à l’encontre des travaux sensibles à ceux de Du Bois, d’Anta Diop, de Van Sertima, de Molefi K. Asante, de Th. Obenga, de Coovi-Gomez, est le pire racisme qui existe. C’est ce racisme des J. Cervellò, M. Sergi, ou S. Smith, imperméable à l’idée que l’Afrique et les Noirs sont capables de la moindre créativité, et a fortiori de la moindre contribution au progrès universel de l’humanité, qui est viscéralement opposé et méprisant des travaux de Runoko Rashidi, c’est ce racisme hégélien dangereux qui a inspiré le discours dakarois de Sarkozy, qui confine les Noirs et l’Afrique à la remorque de l’Histoire si ce n’est à côté ou en dehors, c’est ce racisme dispersé dans tous les coins du monde et qui suit à la trace les migrations originelles du génie des bâtisseurs kémites qui voue aux gémonies la part noire de leurs histoires, nie la part de l’Afrique dans la fondation de leurs civilisations et traite l’élément noir de leur société avec le plus grand mépris, et qui se moque des excellences, des professeurs et des docteurs africains, qui a tapissé la représentation mentale à partir de laquelle l’on regarde et traite les Noirs, à travers laquelle “la communauté internationale” juge les Africains et se déploie en Afrique.

C’est contre ce racisme qui s’est durablement construit sur la falsification universelle de l’Histoire, sur la légitimation éternelle du mépris des peuples noirs et la domination des Africains, que s’affirme le bien-fondé absolu du Paradigme africain, depuis William H. Ferris, Beatrice Fleming, J. Augustus Rogers, G. Carter Woodson, C. Harris Wesley, Marion Pryde, etc. Devrions-nous aussi laisser aux tuteurs l’autorité de juger de la validité de cette démarche de déconstruction du mensonge!?

Comment, diantre, pourtant prometteur, Pougala a-t-il raté ça!?

Voilà, afin que personne ne soit distrait, le cœur de la question. Afin que nul n’en ignore, voilà le cœur de la question dont l’analyse adéquate ouvre la voie royale à la restauration de son mérite à l’Afrique et de la dignité qui permettra à ses enfants de se réapproprier l’Histoire, au modèle de Sakanouye no Tamuramaro, « Dans la bataille un véritable dieu de la guerre; par temps de paix, le plus aimable des gentilshommes et le plus modeste des hommes » (R. Rashidi, 2005), la voie de la réconciliation efficace du monde avec la vérité et avec lui-même.

Georges Boniface Nlend V
Université Laval, QC, CAN

Source: Cameroonvoice

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Tu expulses, j’expulse : Damas expulse plusieurs ambassadeurs occidentaux.

6 Juin 2012 , Rédigé par afrohistorama, Toute l'histoire sans histoire

Tu expulses, j’expulse : Damas expulse plusieurs ambassadeurs occidentaux.

 

Bashar al-Assad cropped

DAMAS - La Syrie a déclaré mardi persona non grata les ambassadeurs de plusieurs pays occidentaux, dont les Etats-Unis en riposte au renvoi des ambassadeurs syriens, a annoncé le ministère syrien des Affaires étrangères.

La Syrie a décidé de déclarer persona non grata les ambassadeurs des Etats-Unis, de France, de Grande-Bretagne, de Suisse, de Turquie, d'Italie, et d'Espagne, ainsi que les chargés d'affaires belge, bulgare, allemand et canadien, précise le ministère dans son communiqué.

Au moins 18 diplomates, en majorité occidentaux, ont été déclarés indésirables, selon le texte qui souligne toutefois que la Syrie juge important le dialogue fondé sur les principes d'égalité et de respect mutuels entre Etats et que la diplomatie est un moyen nécessaire de contact pour résoudre les conflits et les problèmes en suspens.

Source : romandie.com

 

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Comment Sarkozy a menacé de mort les présidents africains...

6 Juin 2012 , Rédigé par afrohistorama, Toute l'histoire sans histoire

Comment  Sarkozy a menacé de mort les présidents africains qui souhaitaient négocier avec Kadhafi.

 

 


 

 

 

http://www.youtube.com/watch?v=66vakaVFOcg&feature=player_embedded&noredirect=1

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Ce que nous dit la cabale contre Christine Taubira.

6 Juin 2012 , Rédigé par afrohistorama, Toute l'histoire sans histoire

 

Depuis sa nomination au poste de Ministre de la Justice du gouvernement français, Christine Taubira fait l'objet d'attaques aussi rageuses que malveillantes. 


Christiane-Taubira.jpgMinistre de la Justice, garde des Sceaux
28e ministre de la Justice, garde des Sceaux de la Ve République

 

Mme Christiane Taubira nouvelle Garde de Sceaux de la République

Outre des critiques sur son engagement politique à gauche, des rumeurs et des fausses informations circulent sur internet l'accusant d'avoir, entre autre, jugé peu répréhensible le fait de brûler un drapeau français. Elus de l'UMP, militants de droite, internautes proches de la « réacosphère » voire de la « fachosphère », reprennent à leur compte - sans précaution ni vérification - cette mise en cause contre la nouvelle garde des Sceaux. Et ils se gardent bien de dire que plusieurs médias ont prouvé que l'accusation est fausse. 

Insultes, caricatures grotesques, attaques personnelles : ce déchaînement de haine et de bêtise n'a rien d'étonnant. Les adversaires de la ministre ont beau jeu d'affirmer qu'il s'agit de critiquer ses propositions et intentions en matière de réformes de la justice mais il faudrait être naïf pour les croire. De fait, le vrai enjeu dans cette affaire ne relève pas de la simple joute politique entre une gauche revenue au pouvoir et une droite qui n'a pas digéré sa défaite à l'élection présidentielle. En réalité, ce qui est central ici, c'est que madame Taubira est noire de peau et qu'elle n'a pas sa langue dans la poche. C'est bien cela qui déplaît aux racistes en tous genres mais aussi à celles et ceux qui ne lui ont jamais pardonné à la fois son passé de militante autonomiste de la Guyane et la loi de 2001 - elle porte son nom - qualifiant la traite négrière de crime contre l'humanité. 

Contrairement à nombre de personnalités issues de l'immigration ou des départements et territoires français d'Outre-mer, Christine Taubira n'est pas un « oncle Tom » ou quelqu'un qui, dos voûté et yeux baissés, s'excuserait en permanence d'exister. Il est clair qu'elle ne cherche pas à plaire et à séduire en modérant son discours et ses revendications. Toujours déterminée, elle n'essaie pas non plus à donner des gages d'intégration à la bonne société française ou, plus exactement, aux biens pensants qui s'irritent et s'impatientent dès lors que sont remis sur la table des dossiers aussi dérangeants que l'esclavagisme ou le racisme sans oublier, bien sûr, le colonialisme. 

Si l'on était aux Etats-Unis, Christine Taubira se ferait certainement traiter de « femme noire en colère ». Cette expression a d'ailleurs longtemps concerné Michele Obama et nombreux sont les conseillers de son mari qui ont craint que cela ne lui coûte la Maison-Blanche. En matière de lutte contre les discriminations et de défense de la condition des Noirs d'Amérique, on sait que la First Lady américaine est bien plus radicale que son époux lequel, déjà en butte à des problèmes d'identité (il s'est longtemps fait appeler Barry car n'assumant pas ses origines), a très tôt compris que son intérêt politique lui commandait de ne surtout pas apparaître comme un « homme noir en colère ». 

Aux Etats-Unis, comme en France, l'homme ou la femme noire en colère - tout comme d'ailleurs l'Arabe en colère - fait peur et agace. On lui reproche d'envenimer les choses, d'attiser la haine des racistes mais aussi d'indisposer une majorité plutôt neutre et bienveillante en ressassant des problèmes que cette même majorité (blanche) estime réglés. Or, on ne dira jamais assez la différence de perception qui peut exister sur des sujets comme le racisme. Aux Etats-Unis, selon un récent sondage du Pew Center, 60% des Noirs estiment que cela demeure un problème important qui mine la société alors que seuls 20% des Blancs pensent la même chose. Cette divergence, qui existe aussi en Europe et en France, est à l'origine de nombre de malentendus et de rancœurs. « On parle trop de ces sujets en leur donnant plus d'importance qu'ils n'en méritent » m'a dit un jour un confrère parisien, d'origine picarde, à propos de la question du délit de faciès à l'encontre des Noirs et des Maghrébins. Pour lui, la dénonciation répétée de ce genre de pratique ne pouvait que conduire à un ras-le-bol de l'opinion publique et donc à aboutir à l'effet inverse. En clair, c'est moins on en parle, mieux ça vaut pour le vivre-ensemble
… 

 

Trayvon Martin était un adolescent noir américain de 17 ans sans histoire, avec un visage encore enfantin. Le 28 février dernier, dans sa petite ville de Sanford, près d'Orlando, en Floride, il ressortait du magasin où il venait d'acheter un paquet de bonbons. Il ignorait que George Zimmerman, 28 ans, un chef de "brigade civile" de quartier comme il en existe beaucoup aux Etats-Unis - de simples citoyens désignés pour faire régner l'ordre par leurs voisins - le surveillait et l'a abattu.

Trayvon Martin était un adolescent noir américain de 17 ans sans histoire, avec un visage encore enfantin. Le 28 février dernier, dans sa petite ville de Sanford, près d'Orlando, en Floride, il ressortait du magasin où il venait d'acheter un paquet de bonbons. Il ignorait que George Zimmerman, 28 ans, un chef de "brigade civile" de quartier comme il en existe beaucoup aux Etats-Unis - de simples citoyens désignés pour faire régner l'ordre par leurs voisins - le surveillait et l'a abattu.

Les Etats-Unis connaissent bien cette question qui s'est de nouveau révélée dans toute son acuité après la mort de Trayvon Martin, un jeune Noir de dix-sept ans abattu en février dernier par un homme blanc en patrouille armée dans son quartier. Pour mémoire, Martin ne portait pas d'arme et rentrait tranquillement chez lui après avoir acheté des sucreries quand il a été tué par le vigile autoproclamé George Zimmerman. Au lendemain de ce qui a été qualifié par la justice de meurtre sans préméditation, l'Amérique était pratiquement unie dans l'émotion et la condamnation de cet acte. Mais les choses ont changé après que Barack Obama eut déclaré que s'il avait eu un fils, il aurait ressemblé à Trayvon Martin. Des propos condamnés avec virulence par la droite américaine qui a accusé le président de jeter de l'huile sur le feu et d'exploiter la corde raciale à des fins électoralistes (1). 

Aurait-il fallu qu'Obama se taise ? Faut-il aussi que les Noirs de France se taisent eux, qui de toutes les minorités dites visibles (ou discernables), sont ceux qui doivent certainement subir le plus de discriminations ? En réalité, celles et ceux qui sont concernés pensent qu'on ne parle jamais assez de ces manquements à la dignité de la personne humaine. Ils estiment qu'on n'évoque pas suffisamment ce qu'ils endurent et ce qu'ont endurés leurs parents ou ancêtres. Comment leur en vouloir ? Certes, il faut être honnête en reconnaissant qu'il existe bien quelques opportunistes qui tirent avantage de ce que subissent leurs pairs. Mais prétendre que les discriminés en font trop sur le registre de la revendication, c'est faire fausse route ou, plus grave encore, c'est les heurter de manière délibérée. Pour celui qui souffre, se voir dire que sa douleur n'existe pas ou se voir signifier qu'il faut la nuancer, la relativiser ou encore la taire, est insupportable. 

L'affaire Trayvon Martin a mis en exergue un autre aspect des différences de perception à propos du racisme et des discriminations. « Est-ce que le président aurait dit la même chose si la victime avait été blanche ? » s'est faussement interrogé l'ultraconservateur Newt Gingrich à propos de la déclaration d'Obama. Cette sortie n'est pas anodine. C'est une attitude, désormais systématique, qui agite l'existence d'un racisme anti-blanc à la figure de celles et ceux qui dénoncent les discriminations et violences subies par les minorités. En France, pour nombre de ses contempteurs, Christine Taubira serait tout simplement coupable d'occulter le racisme anti-blanc. Il n'est pas question ici de dire que ce dernier n'existe pas. Discours communautariste, insultes et stéréotypes négatifs à l'encontre du « céfran », du « blanc-blanc-navet », du « babtou » ou du « gawri » existent bel et bien et doivent être condamnés sans aucune hésitation. Mais ce serait faire preuve de malhonnêteté intellectuelle que d'affirmer qu'il y autant de Blancs que de Noirs qui sont victimes de racisme. Voilà où réside la faiblesse, pour ne pas dire autre chose, du discours des adversaires de Christine Taubira. Qu'on le veuille ou non, le racisme anti-blancs reste ultra-minoritaire, non-structurel et son existence ne doit pas justifier l'inaction et le silence face à ce que Noirs, Arabes, Maghrébins et autres minorités visibles de France subissent de manière récurrente. 
Par
Akram Belkaid

source : alterinfo

 

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La Libye est devenue un camp de torture à ciel ouvert pour le compte du Nouvel ordre mondial.

6 Juin 2012 , Rédigé par afrohistorama, Toute l'histoire sans histoire

La Libye est devenue un camp de torture à ciel ouvert pour le compte du Nouvel ordre mondial.

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En Juin, des élections forcées et contrôlées dans la Libye sous l'autorité des milices et des bandes armées, ou règne la peur et ou sont commises d'innombrables atrocités et violations des droits humains doit avoir lieu, avec les bénédictions des États de l'Ouest, des États-Unis d'Amérique, de la France, la Grande-Bretagne, l'UE et l'Australie.

C'est une honte pour l'humanité que personne ne se soit élevés contre cette farce, et que les juristes internationaux n'aient pas mis un coups de pied sur le plat alors que le gouvernement démocratique a été renversé par la force brutale, qu'il y ait eut un massacre estimé à 100.000 personnes, qu'il soit interdit de contester ces élections et que des innocents soient torturés à mort.

Le chef de la Jamahiriya libyenne, élu démocratiquement, le Secrétaire général du Congrès populaire libyen, Dr Baghdadi Mahmoudi, qui a fui vers la Tunisie, craignant pour sa vie, est donc maintenant menacée d'y retourner pour y être «jugé » par ces voyous sur de fausses allégations, après plusieurs mois de détention injuste et illégale en Tunisie. Il a dû entreprendre une grève la faim qui a faillit lui coûter la vie pour attirer l'attention sur sa détention injuste (où étaient tous les démocrates et ces parlementaires dans le monde entier pour demander sa libération?!) et qui l'a laissé dans un état fragiles et malade atteins de diabète, sous la charge d'aucun crime réel et sur ​​la base d'aucune preuve de la part de la Libye de Sarkozy, si ce n'est des allégations absurdes, fausses et calomnieuses de viole proférées par le nouveau régime libyen composé de terroristes.

Le Dr Baghdadi est connu pour être une âme douce et courtoise, mais il a été détenu au secret depuis son arrestation par les autorités tunisiennes l'ayant accusé d'avoir "pénétrer illégalement dans le pays". Ces accusations ont été révélées fausses par les avocats tunisiens, après quoi il aurait dû être libéré ou autorisés à se rendre dans un autre pays pour sa sécurité. L'Australie aurait dû lui offrir un refuge. Un appel doit être fait par les citoyens et les organisations australiennes afin qu'il lui soit offert ce refuge humain et un procès équitable en Australie. Après tout, l'Australie est le seul  pays à avoir donné quelques 100 millions de dollars aux rebelles libyens comme «aide humanitaire», directement à partir de l'argent des contribuables. Cela rend également le gouvernement australien, et Kevin Rudd notamment et tous ceux qui l'ont conseillé, coupables et surtout si l'intervention de l'Australie est demandée et que cette dernière refuse de faire l'offre, et si le gouvernement tunisien procède a l'extradition de ce réfugié malgré ce que les organisations de défense des droits en disent, a savoir qu'il est voué sans aucun doute à la torture et/ou la mort.

Dernières nouvelles : Le Secrétaire Général de l'Organisation de la Conférence International du Peuple (IPCO) va remettre une lettre exigeant l'intervention du gouvernement australien en vertu de ses obligations internationales en matière des droits humains qui ne connaissent pas les frontières de la culpabilité. Ceux qui souhaitent apporter un soutien à cette lettre sont invités à s'inscrire par courrier électronique à ces listes et aussi à rejoindre l'IPCO en vous inscrivant ici.

Le régime tunisien, s'il envoie le Dr Baghdadi dans le chaos en Libye que près d'un million de Libyens ont fui, lèvera tou doute sur le fait que son «printemps arabe» a été financé par les gouvernements de l'ouest et qu'il est un ennemi de l'humanité. Il montrera également que les opprimés, les réfugiés et ceux qui quittent les zones de guerre et les persécutions, craignant pour leur vie, peuvent être renvoyés dans ces régions très anarchiques, et ceci en violation de toutes les lois et règles internationales. Ce sera une question pour les futurs charges de crimes de guerre qui se tiendront contre les autorités tunisiennes et les fonctionnaires qui facilitent toute extradition au lieu d'offrir un refuge ou un départ vers un pays tiers, tels que l'Australie.

Ceci prouve une fois de plus que les Conférences des gens du monde sur les crimes contre l'humanité sont nécessaires, et que la naissance d'un Comité Populaire Mondiale pour remplacer l'Organisation des Nations Unies après son catalogue d'échecs non-stop à faire respecter les traités et les lois internationales est nécessaire. Ceci doit provoquer les actions des démocrates, des militants des droits humains, des personnes épris de justice, partout à se joindre aux Organisation de la Conférence International du Peuple en exigeant la libération du chef élu sous la forme la plus pure de la démocratie, à ceux qui veulent imposer la dictature du parti contrôlé par les banquiers.

Dans le cas de la Libye, le régime au pouvoir contient maintenant Al-Qaïda et les terroristes qui se sont imposées au peuple libyen et sont à la recherche de légitimité au scrutin tout en harmonisant les nouvelles lois orwelliennes qui distribuent la peine de mort à quiconque en Libye glorifie ou soutien la Jamahiriya libyenne renversée dont le Dr Baghdadi était le chef constitutionnelle élu.

Les ambassades tunisiennes, les organisations et les personnalités doivent être averti par tous ceux qui s'intéressent à la justice, aux droits de l'homme et à la dignité des opprimés que s'ils ne parviennent pas à rappeler à leurs autorités leur devoir de respecter les droits humains et de protéger ceux qui sont venus chercher refuge, ils feront face, sans aucun doute, à des poursuites à l'avenir, lorsque la justice sera à leur trousse pour leur (in)actions.

Libya Free Press révèle que le porte parole présidentiel de la Tunisie, Adnan Mancer a annoncé que la Tunisie "allait extrader l'ancien dirigeant libyen, le dernier Premier ministre de Mouammar Kadhafi, Al-Baghdadi Al-Mahmoudi vers la Libye dans quelques semaines" en dépit des réserves des organisations des droits de l'homme qui, il y a quelques mois, avaient signé une déclaration avec le gouvernement tunisien, opposant l'extradition d'Al-Mahmoudi, en disant qu'il risquait la mort ou la torture s'il était renvoyé en Libye.

Le régime tunisien, avec les Américains appelant au tir, sont les plus susceptibles de tester les eaux pour voir si il n'y a aucune réponse à cette déclaration choquante. Laissons de côté le fait que Baghdadi n'était pas "Premier ministre de Kadhafi", mais le chef du pouvoir du peuple en Libye, légalement élu, des assemblées populaires, qui comme un individu a souvent eut des vues très différentes de Kadhafi, le leader de la révolution, mais qui finalement a été le véhicule de prise de décision pour les gens eux-mêmes.

Le fait que les autorités tunisiennes veulent extrader ce démocrate et réfugié, déchu par la force de la guerre et l'anarchie, de son poste qui lui revient et de sa position dans laquelle il a servi le peuple et qu'elles le fasse livré à la Libye en dépit de plusieurs avertissements, y compris de la part des organisations des droits de l'homme, qui avaient elles-mêmes notoirement adoptées une attitude pro-OTAN pendant la guerre d'agression contre la Libye, en dit long sur la culpabilité du gouvernement tunisien, de ses fonctionnaires et ses conseillers, qui feraient bien de tirer leçon des tribunaux des crimes de guerre de Kuala Lumpur.

Les futurs tribunaux de crimes de guerre, sont peu susceptibles d'être tenue à la mode lente et méticuleuse comme cela a été affichée en Malaisie. Les futures tribunaux pour crimes de guerre sont plus susceptibles de ressembler aux procès des masses créés par les gens eux-mêmes, titulaires de l'autorité par l'intermédiaire des institutions très démocratiques que l'ouest et ses marionnettes des "Printemps arabes" cherchent à éradiquer. De nouvelles lois avec des peines plus sévères distribuées, pour poursuivre ceux qui sont accusés d'avoir violé la Convention de Genève et d'autres conventions internationales, les attendent.

 

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La crise au Mali est financée par le Qatar.

6 Juin 2012 , Rédigé par afrohistorama, Toute l'histoire sans histoire


Carte du Mali

 

L’intervention militaire de l’OTAN en Libye a été opérée dans le cadre d’un plan mondial concocté par Wall Street dans le dessein de détruire les « Etats-Nations » qui s’opposent à la globalisation économique. La suite de l’épisode libyen se déroule au Nord du Mali, a estimé Richard Labeviere, journaliste français spécialiste des questions de terrorisme, lors d’une conférence qu’il a animée ce dimanche 3 juin à Alger.

> La rébellion touareg au Nord du Mali est l’œuvre des groupes d’intérêts israélo-américains qui visent à faire main basse sur les richesses de la région du Sahel. C’est en tout cas l’idée développée, dimanche, par Richard Labeviere, journaliste français et spécialiste des questions de terrorisme.

Le complot  a été mis en œuvre lors de l’intervention militaire de l’OTAN en Libye, a-t-il soutenu lors d’un débat organisé à l’hôtel Hilton d’Alger par le Centre National (algérien) des Etudes Stratégiques Globales. Pour le conférencier, l’intervention de l’OTAN est tout simplement une « guerre new coloniale », qui a permis à des groupes armés activant dans le Sahel de s’organiser et de renforcer leurs capacités militaires afin d’aboutir au morcellement des Etats de la région.

D’après lui, Le complot  israélo-américain est mené avec le concours des riches monarchies du Golfe, à savoir l’Arabie Saoudite et le Qatar, qui assurent les financements nécessaires au redéploiement des groupes terroristes Aqmi et Ansar Eddine. Ayad Ag Ghali, le chef de Ançar Eddine, a été formé à Djeddah, en Arabie saoudite, a souligné Labeviere. Les groupes d’intérêts de Wall Street, a-t-il dit, cherchent à promouvoir des démocraties « corrompues », quitte à pactiser avec les islamistes. Les enjeux sont « terribles », a-t-il soutenu, en citant les immenses gisements d’uranium et de pétrole non encore exploités, et dont regorge la région du Sahel.

 

Le MNLA ne constitue pas un bloc « compact »

 

Interrogé par Maghreb Emergent sur le cas du MNLA (Mouvement National de libération de l’Azawad), l’expert a reconnu que les revendications de ce mouvement indépendantiste « ne sont pas illégitimes », vu que le pouvoir central de Bamako a marginalisé la région de l’Azawad qui, de surcroit, se distingue du Sud du Mali par ses spécificités culturelles. Il a estimé, toutefois, qu’ « il ne faut pas se laisser entrainer par les tendances groupusculaires ».

En guise de solution, il suggère à l’Etat régalien du Mali de donner des « réponses adaptées aux besoins identitaires et socioéconomiques des populations touaregs». L’expert a expliqué le refus d’Alger et de Paris de reconnaitre l’indépendance de l’Azawad par le fait que le MNLA ne constitue pas un bloc « compact », en mesure de faire face à la menace salafiste.

Quant à la situation dans le monde arabe, Richard Labeviere a considéré que les mouvements appelés communément "révolution arabes" ont « tout changé pour ne rien changer ». Les dictatures de Ben Ali et de Moubarek n’étaient plus en mesure de servir les intérêts de ces groupes d’intérêts, si bien que la Maison blanche a préféré les lâcher et de les remplacer par des régimes plus adaptées avec les mutations sociales que connaissent les pays de la région.

La guerre en Syrie répond à cet objectif de « détruire tous les Etats-nation » de la région MENA et du Sahel qui s’opposent à la globalisation économique, a-t-il déclaré. « Wall Street ne supporte pas les Etats-Nations », a souligné Richard Labeviere.


> N. B. Richard Labeviere est auteur, notamment, de "Les dollars de la terreur", ouvrage dans lequel il démontre magistralement les liens entre la CIA, Al Qaeda et les monarchies arabes.

Farouk Djouadi, Maghreb Emergent,

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