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La CPI secouée par les soupçons de corruption. Luis Moreno Ocampo, procureur de la Cour pénale internationale accusé de collision douteuse avec guillaume Soro, suite à sa lettre de félicitation.

11 Avril 2012 , Rédigé par afrohistorama, Toute l'histoire sans histoire

 

La CPI secouée par les soupçons de corruption. Luis Moreno Ocampo, procureur de la Cour pénale internationale accusé de collision douteuse avec guillaume Soro, suite à sa lettre de félicitation.

                   CPI building

 

             Selon une source très crédible, Luis Moreno Ocampo, procureur de la Cour pénale internationale, pourrait  être débarqué de son poste, suite à la révélation de la lettre « Le procureur de la CPI écrit à Guillaume Soro pour le féliciter de sa nomination comme président de l’Assemblée nationale ». Selon cette source, il y va de la crédibilité de la CPI qui a vu son image gravement ternie par les affaires, et dont l’impartialité est de plus en plus mise en doute du fait des allégations de justice des vainqueurs dont elle est l’objet, et du fait qu’aucun pro-Ouattara n’a pour l’instant été inquiété par elle.

En effet, dans une lettre datée du 27 mars 2012 et tombée entre les mains d’IvoireBusiness, Luis Moreno Ocampo s’adressait à Guillaume Soro en ces termes : «J’ai l’honneur de vous adresser mes plus sincères félicitations ainsi que celles de mes collaborateurs pour votre nomination à la présidence de l’Assemblée nationale de la Côte d’Ivoire. Je tiens à vous réitérer ma reconnaissance pour votre action et votre soutien au travail de mon Bureau en Côte d’Ivoire, et j’espère que vous allez poursuivre la même collaboration de qualité avec mon successeur, Madame Fatou Bensouda. J’espère que nous aurons l’occasion de nous voir dans les toutes prochaines semaines afin de continuer la fructueuse coopération entre votre Gouvernement et mon Bureau».

La gravité de cette lettre est évidente et porte un coup de grâce à la Cour pénale internationale. En effet, Luis Moreno Ocampo est juge-enquêteur de la CPI et a en charge l’enquête sur les crimes commis en Côte d’Ivoire de 2002 à 2011. Il se permet de féliciter Guillaume Soro sur qui il mène en ce moment des enquêtes pour crimes contre l'humanité, en sa qualité de secrétaire général du Mouvement patriotique de Côte d’Ivoire (MPCI), dont l’aile militaire, les Forces nouvelles, est accusée de crimes odieux, de crimes de guerre, et de crimes contre l’humanité en Côte d’Ivoire depuis 2002.

Ocampo enquête également sur Soro devenu ensuite Premier ministre, et ministre de la Défense d’Alassane Ouattara, dont l’armée les FRCI, s'est rendue coupable des pires crimes pendant la période post-électorale, qui a fait officiellement 3000 morts, mais en réalité 10.000 morts, dont 1000 en trois jours commis par les FRCI dans la seule ville de Duekoué, à l’Ouest de la Côte d’Ivoire.

La collusion entre la CPI et le régime Ouattara est donc évidente et est grandement mise en évidence par la missive de Luis Moreno Ocampo à Guillaume Soro, même si le cabinet du procureur de la CPI a démenti l’existence d’une telle lettre.

Si l’éviction de Luis Moreno Ocampo est confirmée par la CPI, elle pourra grandement contribuer à la sérénité des débats le 18 juin prochain, jour d’ouverture du procès du Président Laurent Gbagbo.
En effet, tout le monde sait que le procès du Président Laurent Gbagbo à la CPI est un procès éminemment politique dans lequel ce dernier fait figure de bouc émissaire idéal, malgré sa qualité de co-auteur indirect. Ce procès du 18 juin, jusqu’à la découverte de la lettre d’Ocampo à Guillaume Soro, avait pour objet de faire porter le chapeau de tous les crimes commis pendant la période post-électorale, à Laurent Gbagbo, et à lui seul.
Malheureusement, la lettre d’Ocampo à Soro vient de faire gripper la machine, et de discréditer la CPI. Si l’information se confirme, la CPI n’avait d’autre choix que de limoger son sulfureux procureur pour collusion avérée avec l’un des belligérants, ouvrant ainsi la voie à un procès équitable du Président Laurent Gbagbo.
Nous y reviendrons.

 

Christian Vabé                                                                                                                                                                                                     Source : IvoirBusiness

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