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PRESIDENTIELLE FRANCAISE 2012 Les Africains invités aux débats préliminaires

19 Janvier 2012 , Rédigé par afrohistorama, Toute l'histoire sans histoire

 

flag-france_V.jpgPRESIDENTIELLE FRANCAISE 2012

Les Africains invités aux débats préliminaires

 

 

            Au moment où le premier quinquennat du Président Nicholas Sarkozy tire à sa fin, on remarque déjà une certaine effervescence au sein de la classe politique française. Bien que tous les candidats à la conquête de l’Élysée ne soit pas connus et la campagne électorale officiellement ouverte, l’heure est aux discrédits. Des accrochages et des écarts de langage, à l’extrême limite de la courtoisie, qui se font entendre sur les médias sont les prémices de la rudesse du combat auquel vont se livrer les aspirants au poste de Chef d’État français.

D’ordinaire, à l’approche d’un événement aussi important pour un pays,  seuls ses citoyens, potentiels électeurs, doivent participer aux différents débats et sondages. Les étrangers, tant ceux qui résident en France que ceux qui, pour une raison ou une autre, s’intéressent à la politique française, devraient s’abstenir de tout commentaire. Il n’est cependant pas interdit à toute personne de prêter une oreille attentive lorsque les débats basculent sur la politique internationale de la France. Ce volet est souvent très intéressant, puisqu’il permet au monde entier de se faire une idée de la France de demain.

Les Africains des anciennes colonies françaises dont la plupart ont toujours pour monnaie le Franc CFA, et ceux des pays membres de la Françafrique dont la politique intérieure varie selon les changements qui surviennent au sein de la classe politique française, sont très attentifs aux déclarations des uns et des autres. Au bout du compte, ils n’émettront que des vœux inspirés par l’orientation que chacun des candidats entend donner aux relations entre la France et l’Afrique.

Très souvent, les nouveaux candidats qui aspirent à l’accession à la magistrature suprême dans un grand pays astreint aux contraintes de ses responsabilités universelles et des accords bilatéraux, tombent facilement dans le piège du « déni de réalités » et font des promesses qui, plus tard, s’avèreront  irréalisables.

Les pays francophones de l’Afrique de sud du Sahara sont très attachés à la France. Une France qui, comme le dit M. Sarkozy, voudrait se départir de son rôle paternaliste, pour entretenir avec chaque pays africain de relations bilatérales basées sur le respect et les intérêts mutules.

On aura beau dire des choses négatives sur la Françafrique, dénoncer la notion du pré-carré qui se traduit pas la mainmise de la France sur ses anciens colonies  et  tenir des propos d’une gravité aussi indicible les uns que les autres, ce n’est pas demain que surviendra la rupture entre la France et l’Afrique. Si l’on entend par  rupture le total désengagement de la France ou le dénouement des liens historiques aux racines profondes, dont le plus solide est le partage d’une même langue.

Les Africains invités aux débats sur la présidentielle française

Que la candidate Eva Joly qualifie d’« Africanisation de la France par le Président de la République, Monsieur Nicolas Sarkozy », est très indignant, non par les caractères raciste et africanophobe d’une telle déclaration – chacun est libre de ses sentiments -  mais à cause des préjugés qui s’en dégagent et semblent animer cette dame qui à prétend pouvoir gouverner la France.

L’Afrique et les Africains d’aujourd’hui souffrent beaucoup plus des préjugés dénigrants et du misérabilisme institutionnalisé que de sa supposée pauvreté. Puisque la question de savoir qui de l’Afrique ou des Africains est le plus pauvre.

Au moment où nous nous demandions si la bienséance nous autorisait à réagir aux propos de madame Eva Joly, nous avons découvert à notre entière satisfaction un communiqué signé par plusieurs associations représentants la quasi-totalité des diversités communautaires présentes sur le territoire français et publié sur de nombreux Sites.

Tout phénomène générant toujours un autre, les réactions incendiaires qui ont sanctionné la maladresse d’Eva Joly en ont suscité d’autres, parmi lesquelles, une qui relève le mal que M. Sarkozy aurait fait aux Africains et Africains descendants depuis 2007.

Par ailleurs, Le retour au discours de l’université de Dakar qui, d’après les insinuations se comptent par les maux que le président français aurait fait aux Africains, relève d’une réelle volonté d’instrumentaliser les Africains. Cette manière de tenter de susciter et propager la haine à des fins électoralistes,  puisqu’aucun argument n’est évoqué pour prouver que la situation sociale des Africains s’est empirée depuis 2007, n’honore pas les auteurs de cette machination.

À croire que les Africains et les Africains descendants constitueraient un petit groupe d’individus vulnérables pouvant être victimes d’un seul homme, fut-il le président d’une des nations les plus puissantes du monde.

Nous saisissons l’occasion ici offerte de revenir, nous-aussi, sur ce fameux discours de Dakar qu’on nous avait dit être une insulte à l’endroit de l’Afrique et des Africains. Étant entendu qu’aucun homme au monde peut prétendre avoir le monopole de la sagesse, du jugement et de l’intelligence, au point de pouvoir imposer sa perception des choses à tout un continent.   

 Le discours de M. Sarkozy à l’université Cheik Anta Diop de Dakar

Chaque événement a son histoire.  La visite du président français au Sénégal, à peine deux mois après avoir pris ses fonctions à l’Élysée, et son discours adressé à la jeunesse d’Afrique à l’université Cheik Anta Diop de Dakar constituent un événement qui en a une de très passionnante.

Nous allons, avant de la raconter, relever certains points communs aux Africains noirs d’Afrique, et  ensuite, donner quelques-uns des éléments qui, comme des pièces de puzzle, ont fait de la visite au Sénégal et du discours de Dakar, un événement.

Dans les anciennes traditions africaines, un invité qui est une personne sacrée bénéficie de beaucoup d’indulgence, quel que soit la faute qu’il est censé avoir commise. À ce sujet, un vieux proverbe africain dit : «  Si ton invité te dit des choses que tu trouves désagréables, de deux choses l’une, soit, il a été mal reçu, soit, tu as dû te méprendre sur le sens de ses paroles ».

Ceux qui prétendent bien connaître les noirs d’Afrique disent d’eux, qu’autant ils sont susceptibles et impulsifs, autant ils sont enclins à l’oubli et au pardon. Et que, lorsqu’ils se retrouvent confrontés à une situation difficile à cerner,  préfèrent ne pas réagir.

 

Parlons de la légendaire susceptibilité des Africains

Dans l’introduction de son célèbre livre, « l’Afrique noire est mal partie » paru une année après les indépendances des nombreux États de l’Afrique du sud du Sahara, René Dumont rappelle une mise en garde qui lui avait été faite : « votre titre est très brutal, vous allez vexer nos amis africains que vous savez si susceptibles… Et surtout, vous allez, en critiquant les jeunes États et leurs cadres, donner raison aux colonialistes classiques : on vous l’avait dit, ils n’étaient pas prêts ».

Pendant notre cinquantaine d’années d’indépendance, notre légendaire susceptibilité aura plus freiné notre évolution que notre incapacité à mettre sur pied de véritables programmes de développement dans nos pays.

Nous ne le savons peut-être pas, tout individu qui s’offense aisément  et ne se montre pas ouvert à la critique, tourne le dos au progrès.

Pour avoir imposé à tous nos partenaires des pays industrialisés de toujours nous dans le sens du poil, nous avons été auréolés des termes aussi euphémiques les uns que les autres sans pour autant avancer de manière visible sur le chemin du développement.

Traités de « pays sous-développés » pendant les premières années de nos indépendances, nous avons dénoncé avec véhémence ce qualificatif jugé péjoratif et avons accepté celui de « pays en voie de développement » que nous avons astucieusement transformé en « pays en développement ».

Aujourd’hui, notre rêve collectif est celui de figurer sur la liste très sélective des  « pays émergents ». Malheureusement pour nous, certains critères sont requis pour accéder à la catégorie des pays dits émergents. Cette appellation ne se décrète

Depuis que les États francophones de l’Afrique du sud du Sahara ont accédé à l’indépendance, plusieurs dizaines de Chefs d’États et hommes politiques occidentaux ont effectué dans ces pays des visites d’État ou de travail au cours desquelles.

En préparation d’une de ces visites, les discours publiques qu’ils se promettent de tenir sont minutieusement rédigés, lus, relus et corrigés par des experts en politique africaine qui savent très bien. Ce que nous aimons entendre.

Généralement, les discours qu’adressent ces éminents visiteurs aux populations tournent autour de trois axes principaux : l’approbation de l’accueil chaleureux à eux réservé, suivie d’un éloge à l’endroit de son hôte de Chef d’État  et ponctuée des promesses très applaudies d’une aide bilatérale au développement.

Ceux avides d’ovations se permettent de pousser plus loin la démagogie en évoquant la colonisation qu’elle rende responsable de toutes les difficultés de l’Afrique.

Est-ce ce que nous attendions de M. Nicholas Sarkozy lui-aussi ?  Semblerait-il, la démagogie n’est pas son fort.

Pourquoi avoir précipité une visite en Afrique et surtout, pourquoi avoir choisi de s’adresser à la jeunesse d’Afrique plutôt qu’aux Africains ?

Nous le savons tous, M. Sarkozy était entré à l’Élysée avec un gros caillou dans la chaussure : la promesse de campagne faite aux Africains de mettre un terme à la Françafrique qu’il qualifiait  comme nous de forum ridicule et déshonorant pour le continent.

Dans la réalité, cette rupture, sur le plan politique, ne pouvait pas se décréter du jour au lendemain de façon unilatérale. Dans l’esprit de la compréhension générale, elle devait faire l’objet d’un processus devant commencer par une révolution des mentalités de la jeunesse africaine. La jeunesse étant la seule force pouvant venir à bout des divers réseaux qui, ce n’est un secret pour personne, ont pendant des décennies pillé le continent noir sans vergogne, et ceci  avec la complicité de certains dictateurs mercantiles et fripons, sans qu’un seul centime rentre dans le Trésor public français.

Se référant aux évènements survenus en France en mai 1968, M. Sarkozy savait quelle force représente dans un pays une révolte informelle de la jeunesse.

Le discours de Dakar avait été rédigé par des experts qui avaient pris le temps de choisir les mots et les phrases.  Une idée-force pouvait revenir plusieurs fois sans que l’orateur ne donne l’impression de se répéter.

Le temps fort du discours qui a permis qu’il soit instrumentalisé à souhait est sans doute le paragraphe ci-dessous :

 

 

Revelation de fochiveJean Fochivé, le tout puissant patron de la police politique du Cameroun disparaît le 15 avril 1997. Dans l’imaginaire collectif camerounais, le nom de cet homme évoquera à jamais les épisodes les plus tragiques de l’histoire politique du Cameroun indépendant.

 


« … Le drame de l'Afrique, c'est que l'Homme africain n'est pas assez entré dans l'Histoire. Le paysan africain, qui depuis des millénaires, vit avec les saisons, dont l'idéal de vie est d'être en harmonie avec la nature, ne connait que l'éternel recommencement du temps rythmé par la répétition sans fin des mêmes gestes et des mêmes paroles.

Dans cet imaginaire où tout recommence toujours, il n'y a de place ni pour l'aventure humaine ni pour l'idée de progrès. Dans cet univers où la nature commande tout, l'Homme échappe à l'angoisse de l'Histoire qui tenaille l'Homme moderne, mais l'Homme reste immobile au milieu d'un ordre immuable où tout semble être écrit d'avance. Jamais l'Homme ne s'élance vers l'avenir. Jamais il ne lui vient à l'idée de sortir de la répétition pour s'inventer un destin.

Le problème de l'Afrique -- permettez à un ami de l'Afrique de le dire --, il est là. Le défi de l'Afrique, c'est d'entrer davantage dans l'Histoire, c'est de puiser en elle l'énergie, la force, l'envie, la volonté d'écouter et d'épouser sa propre histoire. Le problème de l'Afrique, c'est de cesser de toujours répéter, de toujours ressasser, de se libérer du mythe de l'éternel retour, c'est de prendre conscience que l'âge d'or qu'elle ne cesse de regretter ne reviendra pas pour la raison qu'il n'a jamais existé. Le problème de l'Afrique, c'est qu'elle vit trop le présent dans la nostalgie du paradis perdu de l'enfance.

Le problème de l'Afrique, c'est que trop souvent elle juge le présent par rapport à une pureté des origines totalement imaginaire et que personne ne peut espérer ressusciter… ».

Nul doute, ces phrases dites sans détour, s’attaquent à une philosophie prédominante et entretenue en Afrique.

Une philosophie devenue une doctrine en Afrique noire qui berce sa future génération de l’illusion d’un retour à l’époque paradisiaque des leurs ancêtres ; les époques pré-esclavage et précoloniale qui avaient suivies celle de la traite négrière.

Or, à la vitesse où le monde évolue, nos ancêtres, même s’ils n’avaient pas été découverts dans leur coin du monde par les explorateurs blancs, auraient sans le vouloir, suivi comme leurs ancêtres aussi, l’évolution des civilisations. Au moins, la houe aurait-elle été remplacée par une charrue tirée par des animaux.

Pourquoi avoir choisi le Sénégal et la jeunesse sénégalaise pour transmettre ce message destinée à toute la jeunesse d’Afrique ?

Le choix du Sénégal pour une sortie aussi importante n’était pas un fait de hasard. Ce pays est celui où se trouve la célèbre île de Gorée, l’historique base de la traite négrière. Par ailleurs, nous profitons de cette opportunité pour le rappeler, le Sénégal est le premier pays de l’Afrique francophone à avoir pris le train de la démocratie lorsqu’en 2000, régulièrement battu à la présidentielle, l’ex-président Abdou Diouf à la surprise générale, félicita son adversaire vainqueur et s’en alla.

 Le choix de la jeunesse sénégalaise pour transmettre un message destiné  à la jeunesse d’Afrique n’était lui-aussi pas un fait de hasard.

N’en déplaise à ceux qui, après ce discours, ont dit le Président Sarkozy est un homme qui n’a à l’égard de l’Afrique et des Africains, que condescendance et mépris, la jeunesse sénégalaise est parmi les plus intellectualisées et les plus dynamiques de l’Afrique du sud du Sahara, celle qui, à n’en pas douter, déclenchera un jour « le printemps africain » tant attendu. 

Fallait-il nécessairement que le Président français ait ce contact avec la jeunesse d’Afrique pour mettre fin à la Françafrique ?

Comme nous l’avons mentionné plus haut, la visite de M. Sarkozy au Sénégal et son message à la jeune d’Afrique à l’université Cheik Anta Diop de Dakar était le début d’un processus qui devait aboutir à la fin de la  Françafrique, à la Rupture promise.

Beaucoup de gens ne le savent peut-être pas, la Françafrique n’est pas seulement ces sommets réunissant des dizaines de Chefs d’État autour d’un Président Français à la manière de la célèbre fable de Jean La Fontaine, « Laboureur et ses enfants ». Ce n’était pas non plus, comme le disaient certaines mauvaises langues, un innocent forum où des Chef d’États africains, chefs d’agence du néocolonialisme, se regroupent pour faire leurs rapports à leur patron.

La Françafrique est l’iceberg d’un redoutable réseau longtemps fortement implanté en Afrique. Un réseau qui représente des intérêts financiers incommensurables et qui, pendant quelques décennies, était le véritable instigateur de plus d’une dizaine d’opérations perpétrées sur le sol africain par les troupes françaises. Un réseau aux longs tentacules qui, sous le couvert de la Françafrique, s’est donné le monopole de la vente d’armes en Afrique et de l’exploitation de nombreuses et diverses ressources dont regorge le sous-sol africain.

Le réseau de la Françafrique doit sa force au fait qu’elle ne recrute en son sein que les plus abjects des individus d’origine française et africaine qui ne sont entrés dans le monde de la politique que pour se constituer d’immenses fortunes personnelles ;  les nostalgiques avérés du colonialisme.

Pour ceux qui aimeraient en savoir plus sur la Françafrique, nous les envoyons lire un livre qui vient de paraître aux Éditions Guena sous le titre : Ambassadeur en Françafrique. Dans  ce chef d’œuvre politico-littéraire, l’auteur Michel Lunven, qui, pendant de longues années fut Ambassadeur de France en République Centrafricaine, au Gabon et en République du Niger, parle de la Françafrique. Entre témoignages et anecdotes, il affirme que M. Sarkozy n’entretient pas de relations poussées et  personnelles avec des hommes politiques africains. Il déclare en substance : « Je ne nie pas (…) les aspects négatifs et particuliers qu’il y a eu entre des Chefs d’État français, depuis Giscard d’Estaing, Mitterrand, Chirac et les Chefs d’États africains… ».

Chaque personne qui aura lu ce livre, sera, non seulement sidéré par la force des réseaux de la Françafrique, mais aussi, comprendra aisément pourquoi M. Sarkozy avait estimé avoir besoin de la force et du courage de la jeunesse d’Afrique pour arriver à la Rupture.

Pourquoi le discours de M. Sarkozy avait-il été aussi mal interprété ?

Malgré toutes les subtilités dont regorge la langue française, les rédacteurs du discours de M. Sarkozy, afin de faciliter la perception du message,  avaient préféré l’usage des termes courants.

C’est donc dire que ce discours n’avait plus besoin d’être « décrypté » comme il l’a été par les pseudos intellectuels qui s’en étaient mis à cœur joie dès le lendemain. Ce qui, soit dit en passant, est une véritable insulte pour la jeunesse sénégalaise qui avait suivi l’allocution d’un bout à l’autre.

Pour ceux qui connaissent bien cette jeunesse sénégalaise, elle n’aurait jamais laissé M. Sarkozy finir son discours si elle y avait décelé une seule phrase  de nature dédaigneuse ou emprunte de mépris.

La profondeur du message avait tétanisé auditoire, surtout quand M. Sarkozy avait dit avec une certaine insistance que l’Africain doit puiser dans sa culture et dans sa propre histoire des inspirations pouvant lui permettre d’affronter dignement l’avenir. Il est impensable de croire que l’histoire dont parlait le président français soit celle des époques d’esclavage et coloniales. Bien que n’étant pas Africain, M. Sarkozy le sait, et il sait que nous savons qu’il sait, que l’histoire de l’Afrique et des Africains remonte à de très nombreux siècles avant l’arrivée sur le continent noir des premiers explorateurs occidentaux.

Cette référence à notre histoire, n’est-ce pas le secret de la réussite des peuples d’Asie et d’Europe qui, jusqu’à ce jour, continuent à faire des recherches afin de puiser des inspirations dans leurs histoires les plus lointaines ?

Pour revenir aux réactions au discours de Dakar, un fait majeur marquant avait été observé qu’il nous plaît de relever :

Les deux éminentes personnalités qui avaient aussitôt réagi, et plutôt  positivement sont de culture anglo-saxonne, il s’agit de l’ex-président sud-africain, M. Thabo Mvuyelwa Mbeki et  de l’écrivain nigérian, le professeur Wole Soyinka, Prix Nobel de la littérature.

Peut-on penser que la traduction anglaise du discours avait pu être différente de la version originale française ? Sûrement pas.

         Le phénomène le plus surprenant suscité par le discours de Dakar

         Il y a quelque chose de très surprenant et d’incompréhensible qui se doit d’être révélé à propos de ce discours. Autant de nombreux africains d’Afrique ne passent pas par quatre chemin pour le traîter « d’insultes de M. Sarkozy prodiguées aux Africains », ce qui avait même valu au chef d’État français le mauvais accueil de Libreville au Gabon, autant  ceux qui résident en Occident, dont la plupart sont des intellectuels, n’hésitent pas, lorsqu’ils sont sûrs de ne pas être entendus par plus d’une personne, à reconnaître que le message de M. Sarkozy à la jeunesse d’Afrique ouvrait la porte à une nouvelle ère dans les relations entre les Africains et les Occidentaux..

De quoi ou de qui ont-ils peur ? Pourquoi oublions-nous le « N’ayez pas peur » du Pape Jean-Paul II à ses compatriotes polonais qui, aujourd’hui, sont fiers de leur société ?

         Pour conclure notre intervention, nous allons en ce qui nous concerne,  nous contenter de relayer à l’intention de nos frères Africains le conseil que nous avait au cours d’une rencontre des Africains à Paris, un citoyen américain d’origine camerounaise. M. Njonkam, malheureux candidat du Parti des démocrates à la Mairie de Washington nous avait dit ceci : « Ceux des Africains de la diaspora qui ont la chance de devenir des citoyens des grandes nations occidentales et qui désirent faire de la politique, s’ils veulent être utiles  à leur pays d’origine, il est préférable qu’ils s’intègrent au sein des partis au pouvoir d’où ils pourraient peser sur les relations bilatérales que leurs pays d’origine entretiennent avec leur pays d’accueil. Ils ne servent à rien quand ils rejoignent les oppositions et disparaissent pendant de longues années dans les labyrinthes et les incertitudes  de la lutte pour l’accession au pouvoir… »

Auteurs : Frédéric Fenkam écrivain/journaliste et  Abdoulay Mfewou Bozambo agro-géographe aux laboratoires des sociétés en développement dans l’espace et dans le temps (SEDET)-Université  Paris Diderot.

 

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     A travers l'étude de deux expériences réussies au Ghana et au Bénin, les conditions de la mise en place de la démocratie dans l'ensemble du continent africain sont analysées. L'essai aborde la question de la dictature et invite à la combattre, cerne les problèmes liés à la pauvreté, à l'immigration de la jeunesse.

 

 

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