Les camerounais sont-ils des incapables ? Aucun n’a été retenu par le gouvernement camerounais pour diriger la Camair-co.
Les camerounais sont-ils des incapables ? Aucun n’a été retenu par le gouvernement camerounais pour diriger la Camair-co.
Matthijs Boertien un néerlandais a été nommé hier par le chef de l'Etat à la tête de cette compagnie aérienne.
Depuis hier, en fin d'après-midi, la Cameroon Airlines
Company (Camair-co) a un nouveau directeur général. Matthijs Boertien a été nommé par un décret du chef de l'Etat. Le Néerlandais remplace à ce poste, son compatriote Alex Van Elk, dont le
contrat arrivé à expiration en juillet dernier, n'avait pas été renouvelé. Le nouveau Dg n'est pas inconnu dans la maison Camair-Co. Avant sa démission un peu avant la fin du mois de juillet
2012, il occupait le poste de Chief Operations Officer, directeur d'exploitation.
Le décret présidentiel vient ainsi confirmer une information qui circulait depuis le 21 décembre dernier, jour du conseil d'administration de la Camair-Co. De source digne de foi, le personnel
s'apprêtait d'ailleurs à observer un mouvement de grève pour dénoncer ce choix des autorités camerounaises. Car, depuis la fin du mois de décembre, le journal Le Détective avait annoncé à sa Une
l'arrivée de ce pilote à la tête de Camair-Co. Ce qui a mis la puce à l'oreille des syndicalistes qui entendaient manifester devant les locaux de cette entreprise à Douala en signe de
mécontentement, si jamais l'information était avérée le lendemain.
Un projet qui n'a pas été mis en application, puisque les jours qui ont suivi cette assise étaient décisifs, car devant confirmer cette information. Ce qui n'a pas été le cas. Et le personnel a
pensé qu'il s'agissait, pour leur bonheur, «d’un pétard mouillé» Que non! C'est donc finalement hier que le chef de l'Etat s'est prononcé sur la désignation du Hollandais. Selon des personnels de
cette compagnie, avant son départ, il était reproché à Matthijs Boertien de nombreuses complicités dans les malversations imputées à Alex Van Elk sur qui il exerçait toujours selon ces derniers,
une trop grosse influence. Ceux qui les connaissent disent qu'entre les deux, il était le mieux outillé dans le domaine du transport aérien, notamment pour avoir été pilote. D'où le surnom de
«Dieu, le père»!
Camair-Co était dans une situation préoccupante depuis des mois. Le rapport d'audit du commissariat aux comptes a par exemple révélé que les coûts d'exploitation liés au traitement des
informations comptables et financières sont deux fois plus élevés pour ce qui est du logiciel Rapid. Ce rapport souligne aussi l'absence de budget adopté par le conseil d'administration pour les
exercices 2011 et 2012; ce qui a, souligne le rapport, donné la latitude au directeur général de s'affranchir des contraintes liées au respect des normes budgétaires. Le contrôle budgétaire et de
gestion sont inopérants dans cette entreprise indique également le rapport qui relève que la vente des billets d'avions s'est avérée catastrophique pour la compagnie qui, sur un chiffre
d'affaires de 400 millions de FCFA, a supporté des charges de l'ordre de 220 millions de FCFA.
Après que le cabinet Okalla Ahanda a produit son rapport, la Commission des finances de l'Assemblée nationale s'est à son tour saisi du dossier Camair-Co. Les députés de cette instance du
parlement indiquaient que «la politique managériale et commerciale approximative (…) ne permet ni d'assurer un taux de remplissage acceptable des avions encore moins une réduction des charges
d'exploitation». Le 1er novembre dernier Robert Nkili, ministre des Transports, a indiqué que la compagnie aérienne nationale était lourdement endettée. Ce jour-là, sans donner plus de précisions
sur l'ampleur de cet endettement, le ministre des Transports a laissé entendre que pour ce qui concerne par exemple l'Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique (Asecna),
Camair-Co était redevable de 600 millions de FCFA. Toutefois, la subvention d'équilibre accordée par l'Etat à Camair-Co s'élève aujourd'hui à plus de 30 milliards de FCFA, tandis que les dépenses
de l'entreprise s'établissent à 45 milliards de FCFA.
A coté de cette situation préoccupante, les députés de la commission des finances observaient que la compagnie aérienne nationale faisait face à de nombreuses difficultés, à l'instar du différend
qui l'oppose au partenaire technique allemand Lufthansa; ce qui a entraîné sa sortie de la chambre de compensation; les démissions en cascade du personnel d'encadrement et un endettement
insoutenable. A ce sujet, ils relèvent que le chef de l'Etat a instruit le ministre des Finances de débloquer la somme de quatre milliards de FCFA pour assurer le règlement partiel de cette
ardoise.
Une situation qui a conduit le syndicat des travailleurs des transporteurs aériens à porter plainte pour détournement de fonds publics et non respect du code des marchés publics au directeur
général sortant Alex Van Elk que l'on annonce hors du pays depuis quelques semaines. A côté de cela, la compagnie faisait face à une vague de démissions de nombreux personnels.
Par PRISCILLE G. MOADOUGOU
source: mutations
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Devoir de mémoire
Hommage à un héros
Ernest Ouandié Héros national camerounais
http://www.afrohistorama.info/article-cameroun--france-19-janvier-2013-journee-d-hommage-a-ernest-ouandie-113897643.html
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