Démission de Jean Tigana : "Ma fille s'est fait agresser dans les tribunes"

Démission de Jean Tigana : "Ma fille s'est fait agresser dans les tribunes"

Quand on arrive à des niveaux ou une enfant de 16 ans subit soit à l'école, soit dans les tribunes la vindicte populaire, quand c'est comme ça, le football est malade", a renchéri Jean-Louis Triaud

Des agressions verbales contre sa fille : Jean Tigana, en conférence de presse, a justifié sa décision de quitter son poste d'entraîneur.

Après la cuisante défaite des Girondins de Bordeaux contre Sochaux 4-0 qui a fortement déçu les supporters. Ceux-ci ont quitté le stade.

« Ma fille s'est fait agresser dans les tribunes. Déjà qu'elle a des problèmes à l'école… Donc, je prends la décision d'arrêter mon parcours aux Girondins de Bordeaux. Si les gens dans les tribunes pensent que le problème c'est Jean Tigana et qu'ils agressent ma fille de 16 ans, cela devient un peu dramatique. Pour moi, le football, ce n'est pas ça. »

Jean  Louis Triaud a justifié: "Jean (Tigana) est un homme fidèle et loyal, c'est un homme de parole, ce n'est pas quelqu'un qui fasse la comédie pour qu'on le plaigne. Quand on arrive à des niveaux ou une enfant de 16 ans subit soit à l'école, soit dans les tribunes la vindicte populaire, quand c'est comme ça, le football est malade. Un père de famille doit réagir. Je ne vais pas passer trop de temps sur le sujet. Je regrette cette situation. Jean Tigana est un homme que j'admire. Il a un passé que vous connaissez tous. C'est un homme droit loyal, professionnel, cela n'a pas bien marché, c'est comme ça. Mais ni ses qualités d'homme ou d'entraîneur ne sont en cause. Parfois ça prend, parfois ça ne prend pas. On aurait continué ensemble sans cette soirée qui est sans doute la goutte d'eau qui a fait déborder le vase".

Le président Triaud a aussi été interrogé sur un lâchage éventuel de Tigana par ses joueurs. Il a admis: "Jusque-là, je ne me suis jamais posé la question. Aujourd'hui, je me pose toutes les questions possibles et inimaginables. Je n'écarte aucune réponse".

Article Sud ouest (9mai 2011)