Pourquoi ce silence révélateur sur les mouvements populaires qui ont lieu en ce moment au Burkina Faso le pays de l’homme désintégré depuis l’assassinat de thomas Sankara.
Pourquoi ce silence révélateur sur les mouvements populaires qui ont lieu en ce moment au Burkina Faso le pays de l’homme désintégré depuis l’assassinat de thomas Sankara.
De notre correspondant à OUAGA.
Depuis le mois de février 2011, le Burkina Faso est en proie aux manifestations de rue de la jeunesse et à une rébellion de l’armée nationale qui demande ouvertement le départ de Blaise Compaoré, réélu à 89% lors de la dernière élection présidentielle de février.
Ces manifestations quotidiennes qui exigent le départ de Blaise Compaoré ont commencé avec la mort non élucidée Justin Zongo un jeune étudiant.
Que veut la jeunesse Burkinabé ? Les meilleures conditions d’études, la condamnation de la corruption qui ravage le pays, une vie décente dans les campus universitaires.
Quelle a été la réponse à toutes ses demandes là : La répression sanglante qui a provoquée des mutineries au sein même de l’armée Burkinabé et la révolte qui gagne toutes les villes du pays.
Pour calmer la situation Blaise Compaoré a nommé un nouveau Premier ministre, ancien Ambassadeur en France. Jusqu'à présent rien n’a changé.
Dimanche soir 29 mai, en signe d’exaspération de la dictature campaoriste, des militaires ont tiré en l’air dans deux villes du nord.
Des tirs ont été entendus à Kaya (nord-ouest de la capitale Ouagadougou) à
partir de 20 heures et à Dori (nord-est de Ouagadougou) à partir de 22 heures.
Un résident de
Kaya a indiqué avoir entendu des tirs sporadiques depuis le camp militaire à partir de 20H00 (locales et GMT).
Un autre, également joint par téléphone, a précisé que les tirs avaient
cessé vers 21H00. Tout le monde est terré chez soi, a-t-il dit.
« C’est fini. Ils ont tiré avec des munitions d’exercice, On ne sait pas ce qu’ils veulent », a déclaré un haut
gradé à Ouagadougou.
Les tirs se sont étendus à Dori (260 km de Ouagadougou), plus au nord, selon des témoins.
« Les militaires ont commencé à tirer en l’air vers 22H00 », a déclaré un
habitant. Certains sont au camp, et d’autres au centre-ville, a-t-il ajouté.
Selon un
membre de l’opposition Burkinabé que nous avons essayé de joindre, la situation reste très tendue de part et d’autre. Tant du coté des militaires que celui de la population. L’opposition
depuis le début des événements exige le départ de blaise Compaoré en lui promettant qu’il ne sera pas suivi pour l’assassinat de Thomas Sankara , mais les pro-compaorés s’accrochent
encore au pouvoir et ne veulent pas lâcher. Combien de temps cela va-il durer ?
A suivre.
Article G. Oudraogo
Afrohistorama n’est pas responsable du contenu de l’article