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Le Conseil des Camerounais de la Diaspora (CCD) appelle les Camerounais(es), les Africain(e)s et les ami(e)s d’Afrique et du Cameroun à une cérémonie de recueillement et de prière à la mémoire

16 Mai 2013 , Rédigé par afrohistorama, Toute l'histoire sans histoire

Le Conseil des Camerounais de la Diaspora (CCD) appelle les Camerounais(es), les Africain(e)s et les ami(e)s d’Afrique et du Cameroun à une cérémonie de recueillement et de prière à la mémoire d’un jeune camerounais (entre 15 et 17 ans) trouvé mort à l’aéroport de Roissy Charles De Gaulle en France parce qu’il voulait fuir la misère au Cameroun.

 Camerounais-mort-a-Roissy1.JPG

 

LUNDI 20 MAI 2013, DE 13 HEURES À 15 HEURES, 

RECUEILLEMENT 

AU CIMETIERE DE MAUREGARD 

12 rue de la Grande allée 77990 Mauregard 

Merci à toutes celles et tous ceux qui pourront y assister.

 

ITINERAIRE : AÉROPORT DE ROISSY CHARLES DE GAULLE, TERMINAL 1, ARRÊT DE BUS :

UNE NAVETTE EST PRÉVUE POUR TRANSPORTER LES PARTICIPANTS NON VÉHICULÉS DU TERMINAL 1

JUSQU’AU CIMETIÈRE DE MAUREGARD (Non loin de la Mairie)

CONTACTS :                                                                                                           06 30 19 50 61 / 06 31 34 38 49 / 06 12 88 88 66 / 06 81 77 57 72

(Contacts valables aussi pour la navette)

 

 

 

 

Sous le couloir aérien de Roissy, l'enterrement de "X masculin N° 13/0824"

Quelqu'un, un être humain, a été enterré mardi 30 avril à Mauregard (Seine-et-Marne), une commune de 350 habitants jouxtant les pistes de Roissy. Il a été porté en terre dans un joli cercueil en chêne vernissé, avec d'élégantes poignées en cuivre. Il repose désormais entre la tombe d'un poilu "mort pour la patrie" en 1916 et un caveau de famille. Le cimetière est intime, propre, très bien entretenu. Une jolie sépulture a été commandée. Il ne manquera rien à ce mort. Juste un nom sur la stèle.

Peut-être aussi le calme. Le cimetière de Mauregard est survolé en continu par les avions qui atterrissent ou décollent, selon le sens du vent. C'est à bord de l'un d'eux qu'est venu du Cameroun cet inconnu, il y a trois semaines. Il espérait une vie nouvelle en France. Il n'aura même pas vu ce pays dont il rêvait. Son corps pétrifié a été découvert dans le train d'atterrissage d'un appareil de Camair-Co, le matin du 8 avril.

Le vol QC102 de la compagnie camerounaise venait d'arriver de Douala via Yaoundé. Un inspecteur effectuait un contrôle de routine sur le Boeing 767. Il a découvert le mort, son mètre soixante-quinze recroquevillé dans l'étroite soute.

CORPS GELÉ PENDANT LES SEPT HEURES DE VOL

L'enquête a été confiée à la Gendarmerie des transports aériens (GTA), plus précisément à la cellule d'investigation criminelle aéronautique de la section de recherche. En vain. "Le mort n'avait sur lui aucun élément d'identification, aucune adresse, pas même un mot pour expliquer ses intentions, expliquent les enquêteurs. Nous avons pris ses empreintes digitales, relevé son ADN mais il n'était pas inscrit dans nos fichiers." On ne sait donc rien de lui, de sa vie, ni des circonstances qui lui ont permis de s'immiscer dans l'avion. On suppose que le clandestin se serait introduit dans la soute du train d'atterrissage pendant l'escale à Yaoundé.

Image-du-camerounais-mort-a-Roissy.JPG

Une autopsie réalisée par l'Institut médico-légal de Paris a permis de déterminer que la victime était mineure. Le jeune homme avait entre 15 et 17 ans. Il est mort d'asphyxie, par manque d'oxygène à 9 000 mètres d'altitude. Il a dû être endormi par le froid, avant de mourir. Par -50 °C, le corps a ensuite été gelé pendant les sept heures de vol.

Les médias se sont fait brièvement l'écho de cette " macabre découverte dans un train d'atterrissage". Ce n'est malheureusement pas une première. "Cela arrive une ou deux fois par an mais cela faisait deux ans que nous n'avions pas eu de cas, constate un gendarme. C'est évidemment de la folie de faire ça. L'issue est fatale à chaque fois, mais cela n'empêche pas les gens de tenter leur chance." En 2007, le corps d'un jeune Egyptien, Ahmed Abou Shady, était tombé dans un jardin du Val-d'Oise quand le vol Air France où il s'était caché avait sorti ses roues.

 

Par  Benoît Hopquin

Source : LE MONDE du 02 mai 2013

Patrick ARTINIAN/Contact Press pour le Monde

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