Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Le blog de afrohistorama.over-blog.com

LA CHINE, MEILLEURE ALLIEE STRATEGIQUE DE L'AFRIQUE le cas du Cameroun et de la Côte d'Ivoire.

25 Novembre 2011 , Rédigé par afrohistorama, Toute l'histoire sans histoire

LA CHINE, MEILLEURE ALLIEE  STRATEGIQUE  DE  L'AFRIQUE
le cas du Cameroun et de la Côte d'Ivoire.


Pougala-copie-1

Les 12 derniers mois ont été très intenses sur le continent africain
avec d'importantes élections qui ont suscité beaucoup d'intérêts même
hors d'Afrique, parce que l'issu de chacune d'elle marquait les
nouvelles frontières du partage des zones d'influence qui sont en
train de se renégocier entre les anciens maîtres du monde, l'Occident
et le nouveau, la Chine. En paraphrasant un classement qu'on a vu en
Ukraine, ont peut dire qu'en Côte d'Ivoire, en Zambie ou au Libéria,
ce sont les Pro-Occident qui ont gagné la partie. Au Cameroun ou
République Démocratique du Congo, ce sont les pro-Chine qui ont gagné.

Depuis les indépendances africaines il y a environ 50 ans, dans la
logique de la guerre froide, les pays africains étaient tous sous
l'une des deux bannières : pro-occident ou pro-Union Soviétique. A la
chute du mur de Berlin en 1989 et la conséquente fin de la période de
la guerre froide, toute l'Afrique était devenue, de gré ou de force
pro-Occident. Le tandem Fond Monétaire International et Banque
Mondiale avait de fait pris le pouvoir en Afrique, décidant de toute
ou partie de la politique économique, financière, sociale et même
juridique de bon nombre de pays africains. Après ces 20-30 ans de ce
pouvoir en Afrique, il n'existe à ce jour, aucune exception de pays
qui aurait réussi grâce à ces recettes venues tout droit de
Washington. Ce qui a amené certains pays à entrer en dissidence, à
entrer en rébellion contre ce pouvoir ultralibéral FMI-BANQUE MONDIALE
qui a une particularité et c'est que lorsqu'il échoue, le chapeau
n'est porté que par le dirigeant africain rebaptisé pour la
circonstance en "dictateur africain" afin de détourner l'attention de
la vraie paternité de l'échec : l'ultralibéralisme occidental. Cette
tragi-comédie continue de nos jours, puisque ce sont ces mêmes
recettes qu'on prescrit aujourd'hui à la Grèce, au Portugal et à
l'Italie qui ont toutes échoué il y a 20 ans en Afrique.

Ces dissidents Africains ont regardé ailleurs vers l'Orient, vers la
Chine. Ils ne sont pas très nombreux, parce qu'il fallait du courage
pour braver les pressions occidentales, lorsque cela ne se terminait
pas par des coups d'état bien pilotés par l'entremise des rebelles qui
n'ont jamais expliqué comment et par qui ils avaient été financés. Et
c'est dans ce contexte que s'inscrit désormais tous les rendez-vous
électoraux sur le continent africain, où le seul vrai projet de
société est de savoir si le pays se contente du statu quo habituel
avec le niveau de misère qu'on connait depuis 50 ans au service de
l'Occident ou alors s'il fera le saut dans le vide en choisissant la
Chine, pour émerger avec elle, sans savoir où on va atterrir.

Aujourd'hui, je vais prendre en examen deux pays africains qui ont
fait 2 choix opposés, l'un la Cote d'ivoire a choisi de rester comme
avant, sous l'Occident et l'autre, le Cameroun qui a choisi de se
jeter dans le vide avec la Chine. Lequel des 2 pays a fait le bon
choix ? pour répondre à cette question, je me garderai bien de donner
des jugements de valeur à une élection ou à une autre. Je ne vais pas
refaire l'histoire ici. Mais il me plait de revoir les événements sous
la loupe purement géostratégique.

Le Cameroun et la Côte d'Ivoire sont deux pays africains qui ont
récemment connu des élections et le point commun des deux élections
c'est que les deux géants mondiaux, la Chine et l'Occident avaient
fait leur choix et apporté leur soutient. En Côte d'Ivoire, on peut
être d'accord ou pas d'accord sur les méthodes utilisées, mais chaque
contemporain a pu assister en direct à l'intronisation par la France
et les Etats-Unis d'une administration africaine.  Il n'est donc pas
erroné d'affirmer que le pouvoir en place est pro-Occident.

Au Cameroun, Monsieur Biya a été le chouchou de Pékin, cette ville
étant devenue au cours des années la seule destination officielle hors
des frontières camerounaises de Monsieur Paul Biya; Lors du dernier
congrès du parti de Monsieur Biya, le RDPC, le parti de monsieur
Sarkozy l'UMP n'était pas invité comme d'habitude. A sa place, c'est
le Parti Communiste Chinois qui a été convié et désigné comme le
"meilleur parti ami" du Cameroun. Et que dire du fait que les
résultats des élections présidentielles au Cameroun ont été rendus
publiques à Pékin, 4 heures avant la proclamation par la Cour Suprême
du Cameroun. Ce qui nous amène à dire sans nous tromper que le
positionnement du Cameroun est pro-Chine ? Etait-ce un simple hasard
la décision conjointe de Pékin et Yaoundé de choisir la date du
8/10/2011, un seul jour avant les élections, la cérémonie présidée par
Monsieur Biya et le représentant Chinois pour  poser ensemble la
première pierre du chantier du port en eau profonde de Kribi avec une
première enveloppe de 1 milliard de dollars versés par la Chine ?
N'état-ce pas un vrai défi lancé aux Occidentaux qui eux sont dans une
profonde crise financière ? Dans tous les cas, l'électorat Camerounais
 a approuvé ce choix de ses dirigeants, le lendemain dans les urnes,
en élisant Monsieur Biya avec 78%. En comparaison, on est très loin de
la gestion calamiteuse des Occidentaux de la situation Ivoirienne
quelques mois auparavant.

QUI DU CAMEROUN ET DE LA COTE D'IVOIRE A EU RAISON DE SON CHOIX ?

S'il est encore trop tôt pour parler du Cameroun on peut déjà tirer
les premières conclusions sur la Cote d'ivoire et constater que la
situation aujourd'hui est de loin pire que celle qui prévalait durant
la crise sous Monsieur Laurent Gbagbo. Le FMI vient d'avancer un
chiffre de -7,5 % de croissance du pays pour l'année 2011 faisant
ainsi de la Côte d'Ivoire, le seul pays en récession de tout le
continent africain, c'est-à-dire,  pire que la Somalie, où même sans
gouvernement stable il y'aura eu 1% de croissance pour 2011,
c'est-à-dire une croissance somme toute positive.

Les mêmes sources nous informent des contre-performances de toute
l'économie ivoirienne où l'état doit aux entreprises la rondelette
somme de 900 milliards de FCFA. Et la totalité du budget 2012 à peine
voté ne pourra être financé que de l'étranger.

Prenons au hasard une date commune dans les 2 pays, la date d'hier
23/11/2011. Quelle est l'actualité principale en Côte d'Ivoire : C'est
le porte parole du  président de la Commission européenne, José Manuel
Durao Barroso qui nous annonce que Monsieur Alassane Drame Ouattara se
trouve a Bruxelles où il va rencontrer dans la journée Monsieur Karel
de Gucht, commissaire Européen chargé du Commerce, pour parler des
exportations du cacao ivoirien vers les pays de l'Union européenne.

Au même moment, au Cameroun, c'est Monsieur Martin Yankwa, Inspecteur
général du ministère camerounais de l'Industrie, des Mines et du
Développement Technologique qui nous annonce la signature d'un accord
pour la création d'une usine, la SITRACO, d'une valeur de 1,6 milliard
de FCFA pour la transformation à Douala de 40% du coton camerounais
pour alimenter les nombreux hôpitaux que la Chine construit un peu
partout au Cameroun, avec des consommables comme les  compresses
médicales et des rouleaux de gaze hydrophile de coton.

Dans le premier cas, il s'agit de l'énième visite en Occident depuis
la prise de pouvoir au mois de mai 2011 dernier. La première visite
était le 26 Mai 2011 au sommet du G8 à Deauville en France, où l'ami
Sarkozy, président de la France l'a présenté comme un trophée, il
avait une grande envie de célébrer la victoire militaire de sa
présidence mais avait oublié d'informer son protégé Monsieur Ouattara
que lui-même se trouvait en pleine tempête financière avec les 3
principales banques  qui venaient de perdre en bourse près de 40% de
leur valeur, ce qui atteindra très vite les jours suivants, 65% pour
la plus grande. Il y a eu le 27/07/2011 la visite à Washington pour
demander de l'argent. Malheureusement ici aussi, Monsieur Obama était
en pleine querelle avec la nouvelle majorité républicaine au Congrès
qui ne voulait pas lui octroyer une rallonge pour de nouvelles dettes;
 et du coup, accompagné des autres Présidents Africains qui semblaient
tous à la Maison Blanche comme des écoliers dans le bureau du
Directeur d'école, les photos que la Maison Blanche a publiées de
cette rencontre donnent l'amère impression de se trouver à une
cérémonie de funérailles.

COMMENT LIRE CES 2 EVENEMENTS ?

EN COTE D'IVOIRE
La démarche ivoirienne est erronée. à mon avis, le Cacao et le Café,
comme la malaria, doivent tout simplement être éradiqués du continent
africain. C'est la seule certitude de mettre fin à la sombre époque de
la soumission coloniale avec toute son économie, comme la culture de
certaines plantes que les principaux journaux financiers en Occident
continuent de classer en cette fin de l'année 2011 comme "produits
coloniaux". Plus de 50 ans après l'indépendance, ce n'est pas normal
qu'un dirigeant Africain se rende en Europe pour négocier en faveur
d'un produit colonial, c'est-à-dire pour continuer volontairement à
cultiver ce produit qui correspondait à la vision et aux intérêts
européens de cette Afrique coloniale. C'est une faute politique,
historique et surtout, économique, car aucun pays du monde ne s'est
jamais enrichi en continuant la production d'un produit colonial, même
le Brésil a été obligé de renoncer à sa place de premier production
mondial du café pour passer à la production de la viande qu'elle
exporte désormais vers Europe parce qu'elle est 100 fois plus rentable
et sa production est hebdomadaire et non annuelle comme le café.

En d'autres termes, la Côte d'Ivoire doit se spécialiser en
"Intelligence" pour compter et pour commander en Afrique et voilà non
plus retourner en arrière aux sombres heures des travaux champêtres de
la période coloniale, aux heures du travail manuel pour remettre le
vieux tablier de domestique et reprendre comme le veut le maître
Européen, sa place dans les plantations de cacao et café du pays
tropical.

AU CAMEROUN
La démarche camerounaise est à encourager, parce la décision de créer
une usine de transformation du coton camerounais présente 2 avantages
:  d'abord parce que la vraie plus-value d'un produit agricole réside
dans sa transformation en produit fini, ensuite parce que le produire
pour satisfaire un besoin national permet de dynamiser une demande
locale et mettre sur pied le cercle vertueux de la création de la
richesse. Il est prévu que dans les prochains 10 ans le Cameroun
passera du pays exportateur de coton, à pays importateur, du même
coton pour satisfaire la demande des hôpitaux camerounais et ensuite
africains.

Ce que les dirigeants Camerounais ont compris c'est la leçon même de
Laurent Gbagbo c'est-à-dire que désormais c'est en Afrique même qu'il
faut aller chercher l'argent.  La Sitraco est l'arbre qui cache la
forêt du vaste projet de développement du business de la santé au
Cameroun pour attirer les malades non plus uniquement des pays
voisins, mais venant de beaucoup plus loin. A travers ses hôpitaux, le
Cameroun veut récupérer le très lucratif  pactole des évacuations
sanitaires vers la France depuis les pays d'Afrique francophone
notamment pour des spécialités bien précises : cardiovasculaire,
traumatologique, neurochirurgical, ontologique, ophtalmologique. Selon
les incroyables chiffres fournis par Monsieur Bedouma Alain Yoda,
ministre Burkinabé de la Santé, le gouvernement d'un petit pays comme
le Burkina Faso règle à la France la facture pour évacuer une
cinquantaine de patients par an, la bagatelle de 900 millions de FCFA
(1,372 million d'Euros) chaque année. cette information a été rendue
publique par le quotidien burkinabé, LE PAYS dans son édition du
19/09/2007. Yaoundé veut une partie de ce gâteau. L'histoire ne nous
dit pas si Paris est très content de l'activisme de ce nouveau
concurrent inattendu.

Un autre domaine dans lequel les dirigeants de Yaoundé cherchent des
palabres avec la France de Monsieur Sarkozy est celui de la formation.
On peut facilement imaginer la scène à l'intérieur du Palais d'Etoudi
(demeure du Président Camerounais) où son hôte prend un stylo et sa
calculette pour voir combien l'Europe encaisse chaque année des
étudiants Africains qui y affluent. Un vrai magot ! se sera-t-il
exprimé. et toutes les réflexions successives ont dû être sur le fait
de savoir comment intercepter une partie de cette somme. Les
Universités publiques et privées sont en train de sortir de terre
comme des champignons avec des cités universitaires et son lot de
chantiers chinois pour livrer les œuvres dans les plus brefs délais
afin, non seulement d'éviter que les Camerounais quittent le pays,
mais aussi pour attirer les autres étudiants africains qu'ils soient
francophones ou anglophones, profitant au passage de sa position
privilégiée d'être le seul pays bilingue français/anglais du continent
africain. Alors que l'hôte de l'Elysée (demeure du président français)
compte sur la stigmatisation de ces étudiants africains pour remonter
dans les sondages, on peut parier que lui enlever un tel alibi sera
vécu comme un crime. Déjà depuis le mois de Mai 2011, un décret intime
à ces étudiants Africains de laisser la France le lendemain de leur
soutenance de thèse.

QUE FAIRE LORSQU'ON S'EST TROMPE DANS LE CHOIX DES ALLIANCES ?

Aujourd'hui, le développement de l'Afrique est une question de choix
décisif dans le positionnement géostratégique de chaque pays.
L'alliance avec l'Occident sur le point de déposer le bilan, me semble
un choix suicidaire, parce que le résultat est connu d'avance : misère
garantie comme plat de résistance et dettes pour dessert. Le Guide
Libyen Kadhafi est l'exemple de ce choix suicidaire. Il avait opté
pour l'alliance avec l'Occident, en snobant soit la Chine que la
Russie et en mettant ses Services Secrets sous le contrôle de la CIA
dès 2006. Ce qui lui sera fatal, puisque ce sont ces mêmes Services
Secrets devenus américains qui feront qu'il ne soit plus en sécurité
nulle part sur le sol libyen, encore moins son dauphin. Dans la
nature, les mammifères cherchent les males jeunes et forts pour
s'accoupler et assurer la descendance, garantir l'avenir. Parce que
les males vieux sont trop faibles et souvent aigris et génèrent
d'autres faiblesses qui ne laissent pas beaucoup de chance à la race
de survivre longtemps, et qui ne présagent aucun futur. En ce moment,
l'Occident est cet animal devenu vieux et faible et pour cette raison,
devenu plus dangereux pour lui-même et pour ses alliés. Sa faiblesse
le rend aigri. Un jour arrivera lorsqu'ils comprendront que leur
trophée de la victoire ivoirienne n'était qu'une pure illusion et
qu'ils ne seront pas sauvés de leur profonde crise financière et
sociétale par la Côte d'Ivoire et donc que qu'ils n'auront plus besoin
de Monsieur Ouattara. Ce jour là, il sera très vite rebaptisé en
"Dictateur Africain" et on n'a pas besoin d'être un magicien pour
prédire que ce jour là, des ONG prétendument expertes de l'Afrique
sortiront de partout pour nous expliquer comment il est méchant et
s'enrichit sur le dos du peuple. On trouvera très vite un autre
Africain pour le remplacer et ce jour là, nous serons présents pour le
soutenir avec toutes nos forces, exactement comme nous l'avons fait
pour son prédécesseur, exactement comme nous l'avons fait pour le
Guide Libyen, Kadhafi. Parce que la tradition africaine veut que nous
n'abandonnions jamais les nôtres, quoi qu'ils aient fait dès lors
qu'ils sont en mauvaise posture avec nos bourreaux de toujours.
Nicolas Machiavel (1469-1527) ne dit-il pas que "Pour prévoir
l'avenir, il faut connaître le passé, car les événements de ce monde
ont en tout temps des liens aux temps qui les ont précédés. Créés par
les hommes animés des mêmes passions, ces événements doivent
nécessairement avoir les mêmes résultats" ? Combien serons-nous pour
répondre "présent" au soutient de Monsieur Ouattara lorsque son heure
de disgrâce sera arrivée ?  Qu'est-ce que l'histoire retiendra de lui
au delà de la page peu glorieuse qu'il a écrite avec sa fameuse
"Communauté Internationale" ?  lui seul et son équipe pourront
répondre à ces questions, à travers les actes et les décisions qu'ils
pourront mener en utilisant leur cerveau pour ne pas insister avec des
recettes qui ont démontré leurs limites. Le plus grave n'est pas de
commettre des erreurs, mais de persister dans l'erreur. Et le geste le
plus sage à mes yeux est celui d'avoir le courage et la force d'aller
contre ceux qui l'ont mis au pouvoir et de libérer son frère Laurent
Gbagbo. Il sortirait alors ainsi de "l'Afrique de la traitrise et des
sous-préfets" pour entrer dans l'Afrique du courage et de la défense
de la dignité humaine.

Nous sommes différents des Européens. Pour construire l'Union
Européenne, ils ont recouru à un catalogue de conditions à être toutes
satisfaites avant d'entrer dans l'Union et des pays comme la Turquie
depuis 1963, n'ont toujours pas réussi à satisfaire à ces conditions.
En Afrique nous privilégions d'autres valeurs que l'argent. C'est pour
cela qu'il n'ya jamais eu un quelconque catalogue de conditions pour
adhérer à l'OUA hier ou à l'UA aujourd'hui et demain dans les
Etats-Unis d'Afrique en construction. Ce qui nous unit est avant tout
est un idéal, celui de soustraire l'Africain à l'esclavage européen, à
travers la lutte contre l'humiliation que l'Occident continue de nous
infliger depuis 5 siècles. Le Tribunal Pénal International (TPI)
n'est-il pas la preuve évidente de cet acharnement contre la dignité
humaine en Afrique ? Comment expliquer sinon qu'avec les 3 millions de
morts au Cambodge, pour le génocide perpétré par les 'Khmers rouge',
le tribunal spécial se passe en terre Cambodgienne pour juger ses
auteur 30 ans après les faits alors que pour l'Afrique, le TPI devient
l'énième instrument de domination et de la xénophobie contre l'Afrique
? Le dénominateur commun du peuple africain est l'anticolonialisme.
C'était même le fondement de l'OUA. Et nous ne pourrons pas construire
les Etats-Unis d'Afrique sans associer tout le monde, sans prendre
conscience de la capacité de nuisance de ceux qui veulent nous diviser
jusqu'à chasser nos chefs d'Etat du pouvoir, jusqu'à tuer nos
Présidents. Nous sommes très indignés de ces actes de barbarie et si
ceux qui ont le pouvoir en Afrique n'ont pas conscience de cela, nous
devons être doublement indignés.

CONCLUSION
Le déclin de l'Occident est paradoxalement une chance pour l'Afrique,
à condition que nous soyons conscients de l'importance de la place que
nous pouvons occuper dans cette nouvelle ère avec la redistribution
des places. L'Occident ne peut pas nous aider parce qu'il ne peut pas
s'aider lui-même. Monsieur Obama a visité le Ghana et présenté ce pays
comme la vitrine d'un allié de l'Occident qui réussit, mais la vérité
est plus amère et c'est que ce pays pour sa croissance s'est tourné
vers la Chine et a reçu 10 milliards de dollars américains, montant
qu'aucun pays occidental ne pouvait lui offrir. Pour l'histoire, hier
23/11/2011, pour la première fois, même l'Allemagne, le pays européen
le plus vertueux et le plus riche n'a pas pu emprunter l'argent sur
les marchés, leurs propres opérateurs étant les premiers à parier sur
leur chute inexorable.

Au 21ème siècle c'est la fin des Etats-Nations et le triomphe des
ETATS-CONTINENT. Je ne me réjouis pas pour le début de la prospérité
de mon pays, le Cameroun tant que l'économie d'un autre pays africain,
comme la Côte d'Ivoire est en berne, parce que la Côte d'Ivoire comme
la Somalie, c'est aussi mon pays et le comprendre c'est  avoir la
force pour résister à nos agresseurs et pour construire la base d'une
prospérité stable, continentale. Et pour le faire, nous avons besoin
des alliances, nous avons besoin de compter nos amis, nos vrais amis.
Pour l'instant, le meilleur ami de l'Afrique est la Chine et nous
devons tous nous indigner lorsque l'Europe va à Pékin parler de
l'Afrique, parler de nous sans nous. Ne sommes-nous pas suffisamment
sortis de l'adolescence ? Toujours plus de Chefs d'Etats Africains
seront encore humiliés, d'autres seront encore assassinés. Mais le
pire qu'un Africain puisse faire c'est qu'il soit de près ou de loin,
complice des ces actes tous dirigés contre les nôtres, tous orientés
contre nous. Parce que chaque Président Africain qu'on humilie, c'est
nous tous qu'on humilie, chaque Chef d'Etat Africain qu'on tue, c'est
nous tous qu'on tue. Défendre les nôtres, c'est défendre nous-mêmes
aujourd'hui, c'est défendre nos enfants demain. Et identifier avec
précision contre qui, nous avons à nous défendre en priorité, nous
aidera à mieux choisir nos alliances. A ce jour, aucun Africain n'est
mort tombé sous les balles de l'armée chinoise.


Source : www.pougala.org

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article