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FETAF:Compte rendu du Congrès de l’OUSA du 1er au 7 décembre 2012 à Alger

9 Janvier 2013 , Rédigé par afrohistorama, Toute l'histoire sans histoire

 

 

FETAF

 

 

Fédération des Travailleurs d’Afrique en France

 

Compte rendu du Congrès de l’OUSA du 1er au 7 décembre 2012 à Alger

 

Fait à Paris,

Vendredi, le 14 décembre 2012,

dans le cadre de l’Atelier FETAF « Sankoré ».


                         Focus sur le Congrès e l’organisation de l’Unité Syndicale Africaine (OUSA) tenu du 1er au 7 décembre 2012 à Alger (Algérie) à l’invitation de l’Union Générale des Travailleurs Algériens (UGTA), placé sous le Haut patronage du Président de la République algérienne, Monsieur Abdelaziz Bouteflika.

               Ce 10ème Congrès de l’OUSA, inscrit dans le cadre du cinquantième (50ème) anniversaire de l’Indépendance de l’Algérie, est certainement le plus grand de l’histoire de notre organisation panafricaine.

               Le thème du Congrès – le panafricanisme et l’intégration économique africaine – a été largement abordé dans tous ses aspects et traité avec compétence, lors des travaux de pré-congrès (Séminaire) tenu du 1er au 5 décembre, par les professeurs S. K. Asante et V. Danso, professeur à l’Université d’Accra (Ghana) NB.

               Le début des travaux du Congrès a été marqué pour l’allocation de bienvenue du secrétaire général de l’OUSA, le camarade H. Sunmonu, du Rapport d’Activités de l’organisation.

               Au cours de son allocation, le Secrétaire Général de l’UGTA, Abdelwaadjid Sidi Saïd, tout en rappelant, fort justement, sur l’expression de la reconnaissance des membres de l’OUSA, à l’endroit du président de la République Algérienne pour son rôle d’impulsion du processus reconnaissance du « panafricanisme n’a pas manqué de souligner l’exemplarité d’enclenchement du processus irréversible de la décolonisation du continent africain… »

               Et d’insister plus loin sur l’importance de l’ « action collective », « vision [qui] donne une nouvelle dimension aux rapports entre partenaires sociaux » dans leur conception « d’une nouvelle Afrique avec confiance et soucis de la bonne gouvernance ».

               Le secrétaire général de l’OUSA, le camarade H. Sunmonu, lors de la présentation du Rapport d’Activités de l’organisation a surtout mis l’accent sur la nécessité pour le mouvement syndical africain d’œuvre à l’unité du continent.

               A la lumière des activités du rapport présenté – rapport salué unanimement comme colossal, le secrétaire général a fait la démonstration de l’impact positif du panafricanisme, tant sur le plan culturel, économique et politique. Et de regretter l’absence de la vision panafricaine dans le discours de la nouvelle génération de syndicalistes…

               Evoquant plus précisément le contexte actuel de la situation économique actuelle, le Secrétaire général de l’OUSA s’est longuement penché sur la crise financière, partie des USA, pour ensuite se transformer en crise économique atteignant bien que tardivement, mais avec des conséquences graves, l’Afrique.

               En conséquence de tout cela en droite ligne du thème du Congrès, le camarade H. Sunmonu a ainsi justifié l’actualité et la pertinence du thème du congrès – Panafricanisme et Intégration socio-économique africaine – Rempart objectif de toute nouvelle recolonisation économique de l’Afrique.

Quelques données de l’économie des travaux du Séminaire pré-congrès

               Le professeur S. K. B. Asanté, Directeur Exécutif contre l’intégration régionale en Afrique et ancien conseiller principal régional des Nations Unis et coordonnateur du groupe consultatif régional pluridisciplinaire (Afrique)

               D’emblée le professeur insiste sur l’importance d’une approche panafricaine de l’intégration économique du continent pour une décolonisation économique et politique africaines – le panafricanisme étant, selon lui, la voie obligée pour compulser une véritable coopération pour réaliser l’unité africaine et assurer au continent un processus de développement et de progrès.

               En somme pour le professeur Asanté, le panafricanisme constitue dans le contexte actuel, la réponse de l’Afrique à la mondialisation en cours.

               Pour lui, comme pour le professeur Danso, le panafricanisme vise en fait à réaliser l’union politique, culturelle et économique à l’échelle du continent…

               Comme rempart contre toute tentative d’accentuation de la domination économique les deux professeurs ont mis l’accent notamment sur le caractère pernicieux des Accords de Partenariat Economique (APE) que l’Europe veut imposer notamment à l’Afrique et de prêcher pour la constitution d’u bloc important.

               L’intégralité des deux communications des deux professeurs sera mise à disposition dès que possible.

               Signalons que tout au long des assises de l’ensemble des travaux du Séminaire du Congrès, consacré au panafricanisme, des hérauts du panafricanisme tels que : Du Bois, Garvey, Nkrumah, Boganda, Lumumba, Nasser, Ben-Bella, Sekou Touré, Modibo Keïta, Um Nyobe, Ch. Anta Diop, Frantz Fanon ont été convoqués pour étayer telle ou telle approche ultérieure de l’Afrique nouvelle…

               Au terme de l’ensemble du Congrès, une déclaration dite la Déclaration de l’Alger a été adoptée, comportant notamment une motion de remerciements chaleureux au président de la République algérienne Abdelaziz Bouteflika, lequel en acceptant le patronage du Congrès, a conféré de fort, un lustre et une solennité exceptionnelle aux assises du 10ème Congrès de notre grande organisation syndicale africaine.

               Organisation panafricaine syndicale (OUSA), ressortie revigorée d’un Congrès qui a acté le refus de toute affiliation à l’échelle continentale et opposition à toute tentative de fusion avec quelque organisation que ce soit sur le plan continental africain.

               Notons, par ailleurs, l’adoption par le Congrès de plusieurs résolutions. Nous en retenons en l’occurrence trois :

Ø Une résolution à propos de la situation au Mali,

Ø Une résolution relative à la coopération internationale,

Ø Une résolution sur la nécessité de la rédaction de l’histoire du mouvement syndical africain.

               Entérinant de deux demandes d’affiliation

Ø National Union of Libyen Workers (NULW)

Ø South Sudan Workers Trade Union Federation (SSWTUF)

               Renouvellement des instances de l’organisation :

Un nouveau Comité Exécutif de 14 membres a été élu :

1.     Président : le professeur Ibrahim Ghandour (Soudan) avec sept (7) vice-présidents ;

2.     Secrétaire général : Owei Lakemfa (Nigéria) ;

Secrétaires généraux adjoints : Emmanuel Nzunda (Tanzanie), Arezki Mez Houd (Algérie) ;

3.     Trésorier général : Medhane Kesete Ghebru (Eritrea) ;

4.     Un membre de l’Union nationales des syndicats d’Angola a été élu président de la commission du Genre.

Les assises du 10ème Congrès ont été rehaussées par la présence des hautes personnalités et de représentants de dirigeants syndicaux amis : Monsieur le Premier ministre (Algérie), les membre du gouvernement, Monsieur le Ministre du travail, de l’emploi et de la sécurité sociale, des ambassadeurs, Monsieur Charles Dan (directeur régional BIT Afrique), Monsieur Dan Cunniah (directeur des activités des travailleurs du BIT ACTRAV), des représentants d’organisations syndicales amies (Portugal, Fédération Syndicale Mondiale, Syndicat des Travailleurs de Cuba, Rengo (syndicat du Japon), ACFTU (syndicat de chine) et CIS-Afrique).



NB La FETAF était représentée par le camarade Sidi Tidiane Guèye, Président de la FETAF. La contribution écrite de la FETAF à propos du panafricanisme traité par le Professeur Macodou NDiaye a été très appréciée.

    Le document FETAF Congrès a été remis au comité exécutif et l’annonce prochaine du Congrès de la FETAF pour la 2ème moitié du mois de Juin 2013 a été enregistrée.

    Notons que dans ce congrès (FETAF) l’accent a été mis sur les liens privilégiés que l’organisation entretient avec le mouvement syndical (France et Europe) dans une sorte de démarche convergente pour la défense des intérêts des travailleurs africains indifféremment syndiqués dans les différents syndicats de France et d’Europe.

 

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