Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Le blog de afrohistorama.over-blog.com

DEBAT ENTRE 2 AFRICAINS SUR LA COTE D'IVOIRE

20 Janvier 2011 , Rédigé par afrohistorama, Toute l'histoire sans histoire

 

DEUX CONCEPTION DE L'AVENIR DU CONTINENT AFRICAIN

 

 

CONCEPTION PASSEISTE ET COLLABORANTE DU FRERE MICHEL REPRODUISANT UN TEXTE DE KONAN.

 

 

CHÈRE FRANCAFRIQUE 

Ayez la décence de vous taire si vous ne pouvez rien… 

Par VENANCE KONAN
Jusqu’à ce jour en Afrique, tous les maux de la société sont toujours attribués à un sorcier ou une sorcière. Un homme meurt-il, dans un accident de voiture par exemple, on trouvera un sorcier à qui attribuer le décès. En 2007, après la cérémonie de la "flamme de la paix" à Bouaké, un leader de la FESCI, ce syndicat estudiantin qui soutient aveuglément Laurent GBAGBO trouva la mort dans un accident de la route en faisant un dépassement dangereux. Le jour de son enterrement, ses camarades étudiants incendièrent les cases de quelques vieilles personnes de son village qu’ils accusaient d’être les sorciers responsables de sa mort.
Cette mentalité anime encore bon nombre d’intellectuels africains et panafricanistes installés bien au chaud (façon de parler en ce moment) en France. Pour toute chose, il faut chercher le coupable ailleurs. Et pour eux, tout ce qui arrive de négatif en Afrique est le fait de la France ou de son excroissance, la Françafrique. C’est elle, notre sorcier. Ainsi, la crise post-électorale qui secoue en ce moment la Côte d’Ivoire serait la faute à la France ou à la Françafrique. Chère Françafrique !
Que serions-nous devenus, nous intellectuels africains et panafricanistes, si tu n’avais pas existé pour nous dédouaner de toute responsabilité dans nos malheurs. Laurent GBAGBO et BLÉ GOUDÉ sont ainsi présentés par nos chers intellectuels africains et panafricanistes de Paris comme de preux chevaliers qui se battent pour délivrer leur pays, voire tout le continent, des griffes de la vilaine Françafrique.
Des rives enneigées de la Seine, personne parmi eux n’a remarqué que Laurent GBAGBO a cédé toute l’économie de son pays aux multinationales, surtout françaises, et qu’en dix ans de règne, il n’a formé aucun cadre susceptible de créer ou de diriger la moindre entreprise, puisqu’il a laissé la FESCI tuer tout le système éducatif en y pratiquant le racket, le viol, le meurtre. Personne n’a remarqué la formidable prédation à laquelle s’est livré son régime sur l’économie ivoirienne et la corruption que ce régime a secrété, gangrénant toute la société ivoirienne.
Personne là-bas n’a remarqué que BLÉ GOUDÉ a triché pour obtenir sa licence, qu’il est le chef des "Jeunes patriotes" qui se sont surtout signalés par leur aptitude à racketter, à violer, et à tuer, et que ce BLÉ GOUDÉ, aujourd’hui nommé ministre par Laurent GBAGBO, est sous sanctions de l’ONU pour tous ces motifs. Loin de moi l’idée d’excuser les mêmes crimes commis par la rébellion et que je n’ai jamais cessé de dénoncer, mais un crime n’excuse pas l’autre. Et personne là-bas n’a remarqué la liberté de la presse bâillonnée, les messages de haine délivrés par la radio-télévision nationale et la presse proche de Laurent GBAGBO, les ressortissants étrangers quotidiennement menacés. Non ! Laurent GBAGBO est un grand combattant de la liberté !
Trêve de balivernes. Ce qui se passe en Côte d’Ivoire en ce moment est tout simplement une tentative de braquage de la démocratie. Les Ivoiriens ont voté et ont dans leur grande majorité donné leurs voix à Alassane OUATTARA. Et Laurent GBAGBO qui proclame urbi et orbi que son pouvoir lui vient de Dieu ne veut pas le lâcher.
Nos intellectuels africains et panafricanistes de Paris nous parlent d’ingérence de la communauté internationale dans les affaires d’un pays africain, du droit qui a été dit par le Conseil constitutionnel, de trucages des scrutins dans le nord de la Côte d’Ivoire, de pressions des rebelles des Forces nouvelles.
Sans doute que dans le confort dans lequel ils vivent à Paris, ils n’ont pas remarqué qu’en 2005, ce sont les leaders politiques ivoiriens, avec à leur tête le président de la république d’alors, Laurent GBAGBO, qui ont demandé à l’ONU de venir certifier tout le processus électoral ivoirien. Et chaque étape du processus a dû être validée par l’ONU avant que l’on ne passe à la suivante.
 

On se souvient tous, pour ceux qui veulent s’en souvenir, qu’en février dernier, Laurent GBAGBO avait dissout la Commission Electorale Indépendante et obtenu des modifications dans sa composition, ainsi qu’un nouveau président.  

On se souvient que l’enrôlement sur les listes électorales avait été l’objet de plusieurs blocages et reports, pour satisfaire les désirs de Laurent GBAGBO. Je vous épargne toutes les péripéties des audiences foraines où le sang avait même coulé.
Nous avons mis cinq ans pour arriver à ce que Laurent GBAGBO convoque le collège électoral au scrutin. Entre temps, il avait signé l’accord politique de Ouagadougou et ses différents ajouts, avec Guillaume SORO qu’il a présenté avant l’élection comme le meilleur de ses différents Premiers ministres.
 

C’est cette communauté internationale, aujourd’hui vouée aux gémonies, qui avait financé tout ce processus. Et c’est lorsqu’elle a validé la liste électorale qu’on est allée à l’élection. Personne à cette époque n’avait parlé d’ingérence étrangère et de souveraineté nationale bafouée. Nous sommes allés au premier tour du scrutin, avec toujours les rebelles armés au nord. Personne, ni ici, ni ailleurs n’y avait trouvé à redire.
Les résultats qui plaçaient M. Laurent GBAGBO en tête ont été acceptés par tous, après la certification du représentant de l’ONU. Et dans les attendus du décret signé par M. Laurent GBAGBO pour convoquer les Ivoiriens au second tour, il est bien mentionné "vue la certification des résultats du premier tour par le Représentant spécial du secrétaire général de l’ONU…" Je vous rappelle que M. Laurent GBAGBO avait instauré un couvre-feu sur toute l’étendue du territoire, sans avoir prévenu qui que ce soit, à la veille de ce second tour.
Et il avait dépêché mille cinq cent soldats dans les zones occupées par la rébellion. A l’issue du scrutin, personne, parmi les personnes présentes sur place et habilitées à rendre compte de la manière dont les opérations se sont déroulées, à savoir les préfets et sous-préfets nommés par Laurent GBAGBO, les observateurs de l’ONUCI, de l’Union européenne, de l’Union africaine, de la CEDEAO, du Centre Carter, les journaliste présents, et Dieu seul sait combien ils étaient nombreux, personne n’a signalé d’incidents majeurs ayant entaché la sincérité du scrutin.  

On ne nous a signalé aucun incident entre les soldats envoyés pas Laurent GBAGBO et les Forces nouvelles. On est d’accord ?  

Et voici qu’à peine le président de la CEI a-t-il donné les résultats provisoires que le président du conseil constitutionnel se précipite sur le plateau de la télévision pour annoncer que ce que le président de la CEI a dit est nul et non avenu, parce que des résultats seront annulés. Et quelques heures plus tard, sans que l’on sache ni comment, ni quand il a enquêté, il annule d’un trait les résultats de tous les départements du nord en y ajoutant Bouaké qui est au centre, qui ont massivement voté pour M. OUATTARA.
Vous ne trouvez pas cela un peu gros, amis intellectuels africains et panafricanistes de Paris ? Mais ce qui est absolument inacceptable dans l’attitude du Conseil constitutionnel est qu’il a pris sa décision totalement en dehors du droit. La loi ivoirienne dit très précisément ceci :
 

"dans le cas où le Conseil constitutionnel constate des irrégularités graves de nature à entacher la sincérité du scrutin et à en affecter le résultat d’ensemble, il prononce l’annulation de l’élection et notifie sa décision à la Commission électorale indépendante qui en informe le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies et le Représentant du Facilitateur à toutes fins utiles. La date du nouveau scrutin est fixée par décret pris en conseil des ministres sur proposition de la CEI. Le scrutin a lieu au plus tard quarante-cinq jours à compter de la date de la décision du Conseil constitutionnel". Qu’est ce qui est ambigu dans ce texte ? Qu’est-ce qui est sujet à interprétation ?
On pourrait peut-être pinailler sur la question de savoir qui du Conseil constitutionnel ou du Représentant du Secrétaire général de l’ONU a le dernier mot. Mais rien, absolument rien, dans le droit ivoirien n’autorise le Conseil constitutionnel à annuler les résultats du scrutin d’une région, de manière à inverser les résultats provisoires.
 

Je voudrais que nos intellectuels africains et panafricanistes de Paris m’indiquent ce qui en droit pourrait autoriser le Conseil constitutionnel à violer ainsi la loi dont il est le gardien. Le Conseil constitutionnel ivoirien a tout simplement inventé ici le droit. Or il n’est pas le législateur. Son rôle est de dire tout simplement le droit, et rien que le droit. 

Aussi, lorsque j’entends ou lis nos intellectuels africains et panafricanistes de Paris s’arc bouter sur le fait que le Conseil constitutionnel a le dernier mot, sans dire que ce Conseil a tout dit sauf le droit, je dis qu’il sont tout simplement malhonnêtes. Se rendent-ils compte de ce qu’ils défendent ?

La Côte d’Ivoire est entrée dans cette période de turbulence qui a débouché sur une rébellion armée parce qu’à un moment donné, les ressortissants du nord de ce pays avaient été suspectés de n’être pas totalement ivoiriens.

Après une dizaine d’années de tumulte, après plusieurs reports dus à la suspicion et dans le souci d’éviter toutes contestations ultérieures, des élections libres et transparentes se sont déroulées, sous le regard du monde entier. Elles ont été les plus coûteuses au monde. Les Ivoiriens tenaient tellement à sortir de cette crise qu’ils ont accepté sans broncher qu’ADAMA DOLO, dit Dahico, humoriste de son état, qui avait été naturalisé depuis moins de cinq ans, soit candidat, par la seule volonté de Laurent GBAGBO, en violation de la constitution.

Et le monde entier a constaté le très fort taux de participation qui était un record mondial. Et voici que le Conseil constitutionnel, sans aucune base juridique, raye d’un trait les votes de toutes les régions du nord. Il leur dénie ainsi tout simplement leur citoyenneté ivoirienne, ce que l’ivoirité tant décriée n’avait pas osé faire. Se rendent-ils compte, ces intellectuels africains et panafricaniste parisiens qu’en défendant cela, et si par hasard une telle forfaiture devrait prospérer, ils cautionneraient ainsi la future guerre civile qui dévasterait la Côte d’Ivoire ? C’est cela leur panafricanisme ? S’en rendent-ils compte ? La question ici n’est pas de soutenir tel candidat contre tel autre.

Il s’agit de défendre la démocratie. Les Ivoiriens ont voté, ils ont clairement exprimé leur vote, et Laurent GBAGBO veut confisquer leur volonté. Il n’y a pas de France ou de Françafrique dans cette affaire. Chercher des poux dans les cheveux de la France, c’est chercher à accuser un sorcier lorsqu’un homme ivre se tue au volant de sa voiture. Nos intellectuels africains et panafricanistes de Paris ont presque tous fui leurs pays respectifs pour cause de déficit démocratique et d’absence de liberté. C’est en tout cas ce que la plupart d’entre eux disent.

Nous autres qui avons fait le choix de continuer de vivre sur le continent malgré tout, nous avons toujours rêvé de voir nos pays devenir aussi démocratiques qu’ailleurs. Nous nous sommes toujours battus pour cela, avec la conviction que notre état actuel n’est pas une fatalité. Ce que l’on a toujours reproché à la France et à son excroissance la françafrique, c’est d’avoir maintes fois piétiné les désirs démocratiques des peuples africains et de leur avoir imposé des dirigeants corrompus. Et voici qu’un peuple africain, celui de Côte d’Ivoire, a pu choisir librement, pour la première fois de son histoire, celui qu’il veut comme dirigeant.

Et un dictateur aux petits pieds veut tuer cette démocratie naissante en massacrant tous ceux qui dans son pays s’opposent à lui.
Toute la communauté internationale dit "non" à ce hold-up. Et ce sont nos intellectuels africains et panafricanistes de Paris qui, aujourd’hui, prennent la défense de cet assassin, aux côtés des VERGÈS, DUMAS, et autres barons de l’extrême droite française ? Pincez-moi, je rêve !

Et ils ne disent pas un seul mot sur les centaines de personnes que Laurent GBAGBO et ses mercenaires tuent tous les jours ! C’est vrai que Paris est loin et ils n’entendent pas les crépitements de mitraillettes, les cris des personnes que l’on enlève, que l’on torture, les bruits des casseroles sur lesquelles les femmes tapent dans tous les quartiers où l’on ne dort plus, pour signaler l’arrivée des tueurs, dérisoires défenses contre le silence des intellectuels africains et panafricanistes de Paris.

Non, vous n’entendez pas, et vous direz comme BLÉ GOUDÉ, que ce sont des rumeurs, ou comme Laurent GBAGBO, que c’est encore un complot de la communauté internationale.
Mais moi je vis à Abidjan et chaque nuit, je me couche avec la peur au ventre, et, pendant les nuits de couvre-feu, j’ai entendu durant des heures les tirs des miliciens et mercenaires de Laurent GBAGBO. J’ai moi aussi, fait le compte de mes connaissances tuées, torturées ou disparues.

Je ne sais pas quand mon tour arrivera, parce que je suis dans leur collimateur. De grâce, que ceux qui ne peuvent rien pour nous aient au moins la décence de se taire.

 

CONCEPTION PROGRESSITE ET PANAFRICAINE TOURNEE VERS L'AVENIR DU CONTINENT AFRICAIN DE RIGOBERT.

 

 

Bonjour, mon cher Michel
 
Je suis navré que tu considères les jérémiades de ce monsieur comme uN dossier éclairant. Il se plaint de constater que les africains et panafricanistes ne soient
pas/plus aussi faciles à berner qu'il y a une vingtaine d'années et soient plus lucides que lui en ce qui concerne le regard critique qu'il convient de porter sur les événements en cours en Côte-d'Ivoire.
 
Sur la base de ses préjugés et naïveté à l'égard de la communauté dite internationale, il joue le procureur contre les africains et panafricanistes du bord de seine (Paris). C'est sans doute son droit.
 
Il prête à ses adversaires les arguments les plus lénifiants afin de pouvoir les réfuter immédiatement après. C'est un jeu connu depuis la nuit des temps.
 
Il s'ingénue à escamoter tous les éléments du débat qui le dérangent tout en prétendant qu'il ne s'agit pas pour lui de soutenir un candidat contre un autre. Il tente en vain de s'adjuger le rôle du martyr qui se terre dans Abijan mais entend partout les bruits des mitraillettes des escadrons
de la mort de Gbagbo.
 
Il dédouane d'emblée la Françafrique dans la tentative de  coup d'état de 2002 qui a été transformée en rébellion, sans nous fournir le début du commencement d'une preuve. Le financement et l'armement de cette rébellion, ni vus ni connus. C'est l'oeuvre du saint-esprit.
Il croit dur comme fer dans l'intervention désintéressée de la communauté dite internationale à qui il attribue implicitement toutes les vertus du monde.
 
Je n'aimerais pas être à sa place et je pense que je lui accorde trop d'importance par tous les paragraphes qui précèdent.
 
Ce qui m'afflige le plus, c'est que certains d'entre nous se laissent facilement prendre à ce jeu d'une inconsistance terrible. La guerre de la désinformation est en marche.
Dans l'espoir de faire avancer un peu le débat parmi nous, permettez moi de dire en quelques mots ma position sur ce sujet douloureux.
 
Ce qui se passe en Côte-d'Ivoire est un véritable marché de dupes entre Laurent Gbagbo Allasane Ouatara. Ce dernier étant le candidat de la
communauté dite internationale. Cette communauté dite internationale est constituée de véritables criminels et pilleurs des pays et des peuples, des bandits qui n'hésitent pas à fomenter des guerres civiles pour mieux
piller (La RDC et le Congo vous rappellent-ils quelque chose ?). Les vrais enjeux de cette crise, ce sont les richesses de la Côte-d'Ivoire, ou comment mieux spolier le peuple ivoirien.
Gbagbo n'est pas un garçon de cœur. Il a été le chantre camouflé de l'Ivoirité dans le seul souci d'éliminer un adversaire gênant. Mais par leurs comportements grotesques, messieurs Sarkozy, Ban Ki Moun, Choi et consorts ont réussi la prouesse de le rendre sympathique aux yeux de beaucoup d'ivoiriens et de bon nombre d'africains de la diaspora et de panafricanistes.
Il n'est plus un secret pour personne aujourd'hui que les vrais parrains de la rébellion sont le Burkina Faso de Blaise Compaoré (un gentil démocrate dont on ne saurait mettre en doute l'honnêteté), La France de Chirac/Sarkozy et bien sûr Allassane Ouatara le technicien chantre des
Plans d'Ajustement Structurel (PAS), invention de cette fameuse communauté internationale pour piller impunément les pays du sud. Notons au passage que certains pays africains sont à plus d'une dizaine de PAS sans que rien
d'autre que la misère ne pointe à l'horizon.
Cette bande de brigands ont pensé trouver en Allasane Dramane Ouattara,leur garçon de courses qui les aidera à mieux piller la Côte-d'Ivoire sous couvert de déblocage de tranches de prêts plus mirobolantes les unes que les autres, dans l'enthousiasme de tous les béni-oui-oui et autres cancres qui n'ont jamais rien compris au jargon de la finance internationale globalisée.
Et cela d'autant plus que le pauvre Gbagbo ne leur inspire aucune confiance même après qu'il ait reconduit tous les contrats spoliateurs de cession des meilleures entreprises publiques aux groupes français (Bolloré, Bouygues, Orange, etc ..).
 
Dans tous les accords signés entre la rébellion et le pouvoir central(Marcoussis, Prétoria, Ouagadougou, etc) il est stipulé que la rébellion doit désarmer et ses soldats intégrer l'armée nationale avant les élections. J'aimerais bien que l'on m'explique ce qu'a effectivement fait la communauté dite internationale pour que ce point important soit mis en œuvre et respecté et pourquoi ce point de tous les accords n'a pas été respecté.
Sommes nous naïfs au point de croire que des élections justes et équitables peuvent être organisées dans un pays coupé en deux parties dont une est sous le contrôle d'une rébellion qui se finance sur la bête en plus des concours financiers de ses parrains ? A votre avis, pourquoi Gbagbo a accepté l'inacceptable ? Une piste : sous la très forte pression des gangsters internationaux, il a dû comprendre
qu'il est embarqué dans un grand marché de dupes où l'honnêteté, l'innocence et la naïveté ne sont pas des vertus cardinales.
 
Dans ce vaste marché de dupes, Ouattara a réussi à s'adjuger la majorité au sein de la commission électorale et Gbagbo a réussi à donner le contrôle du Conseil Constitutionnel aux hommes de son camp.On peut penser tout ce que l'on veut de la décision du Conseil constitutionnel. On peut même être contre mais on ne doit pas  oublier que
la constitution (loi fondamentale) ivoirienne qui est calquée sur la constitution française de 1958, stipule que les décisions du conseil constitutionnel sont sans aucun recours. C'st un attribut de la souveraineté nationale.
 
 
Mais il y a encore plus grave : Ouattara qui se dit démocrate s'est définitivement discrédité en appelant ouvertement des forces étrangères à venir agresser son pays sous prétexte de vouloir déloger un dictateur. Que
ces forces appartiennent à la CEDEOA ou à l'ONUCI ne change rien à l'affaire. La réalité, c'est que beaucoup de pays africains ne veulent pas de cette guerre que les gangsters internationaux s'efforcent de leur imposer, parce que sentant confusément les conséquences gravissimes qui peuvent en découler. En outre, la plupart n'ont pas les moyens d'une telle aventure. Quant au géant nigérian, tout le monde a encore en mémoire les atrocités pour ne pas dire les crimes de ses troupes lors de leur passage au Libéria.
 
 
Que gbagbo soit un dictateur ou pas, il appartient au peuple ivoirien éclairé par les vrais patriotes et démocrates ivoiriens de puiser dans son histoire et ses traditions les ressources nécessaires pour réaliser la révolution que constituent sa libération et la mise en œuvre d'une démocratie effective qui ne soit pas le grand cirque que l'on voit tous les jours dans les pays occidentaux. Que le dictateur s'appelle Gbagbo ou pas, que le pays soit la
Côte-d'Ivoire, la RDC, le Congo, le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun,etc… cela ne change rien à ce principe que tous les apatrides et vendus finiront pas comprendre à leur dépens. Une chose est sûre : Dans leur lutte de libération de leur pays, les vrais patriotes et démocrates d'un pays sont sûrs de pouvoir compter sur le soutien indéfectible des vrais patriotes et démocrates des autres pays de
par le monde. Voyez ce qui se passe en Tunisie. C'est un encouragement pour tous les vrais patriotes et démocrates de par le monde.
 
 
En résumé :
- La communauté dite internationale n'a aucune crédibilité dans ses agissements grotesques en Côte-d'Ivoire en particulier et dans bien d'autres régions en général.
- Les vrais enjeux de ce vaste marché de dupes, ce sont les richesses du pays et les gangsters internationaux ne reculent devant rien pour en spolier le peuple ivoirien ; ils sont prêts à mettre le feu à ce pays pour mieux le piller.
- Les Oukases (ordres) et ultimatums de Sarkozy sont inacceptables et constituent une violation flagrante de la souveraineté de la Côte-d'Ivoire. Et les vrais démocrates de par le monde doivent la dénoncer en tant que telle.
- C'est sans doute le sort de toute l'Afrique pour les prochaines 25 années qui se joue actuellement en Côte-d'Ivoire. A ce titre, nous sommes tous des ivoiriens. Dehors tous les sapeurs pompiers pyromanes et gangsters (France, USA, ONUCI, etc.), pour que vive le peuple frère
ivoirien.
 
Patriotes et vrais démocrates ivoiriens ! Au travail pour la libération effective de la Côte-d'Ivoire et, dans la fraternité avec tous les autres patriotes et démocrates des autres pays africains, la libération de notre cher continent. Le peuple tunisien est en train de donner l'exemple à suivre et à approfondir pour aller plus loin.
Nous devrons mettre en échec la guerre de la désinformation orchestrée par les gangsters internationaux pour que vive l'Afrique libre !
 
Cordialement,
_____________________________________
Komlan Rigobert MISSINHOUN
Militant associatif

 

 

 


Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article