Crise Centrafricaine : Comment Madame Dlamini Zuma présidente en exercice de l’UA a empêché la Seleka (coalition rebelles) manipulée par une puissance Européenne de prendre le pouvoir par la Fo
Crise Centrafricaine : Comment Madame Dlamini Zuma présidente en exercice de l’UA a empêché la Seleka (coalition rebelles) manipulée par une puissance Européenne de prendre le pouvoir par la Force à Bangui la capitale.
Mme Dlamini Zuma
La ville de Damara à 75 km de Bangui la capitale, constitue la ligne rouge à ne franchir
L’avertissement de l'Union africaine
Les rebelles qui poursuivent leur route vers la capitale de la République centrafricaine, Bangui, seront sanctionnés et leur pays sera exclu des activités de l'Union africaine (UA) s'ils prennent
le pouvoir, a prévenu lundi une responsable de l'organisation régionale. Ainsi, toute tentative de prise de pouvoir par la force est condamnée par l'UA, et les auteurs de tels gestes s'exposent à
des sanctions et à une isolation totale, a fait valoir Nkosazana Dlamini Zuma, la présidente de la Commission de l'UA. Elle a exhorté les groupes armés centrafricains à mettre immédiatement fin à
leur offensive militaire et à établir un dialogue dans l'objectif de trouver une solution durable à l'instabilité qui fragilise le pays. Regroupés au sein d'une coalition appelée «Séléka», les
rebelles ont signé un accord de paix avec le gouvernement en 2007, ce qui leur a permis d'être intégrés à l'armée régulière. Ils accusent aujourd'hui le gouvernement de ne pas avoir complètement
appliqué l'accord.
Dimanche 30 décembre, le président de la République centrafricaine, François Bozizé, avait déclaré qu'il n'était pas opposé à l'idée de former un gouvernement de coalition avec les rebelles. Il a
tenu ces propos lors d'une conférence de presse s'étant tenue après une rencontre avec Thomas Boni Yayi, le président du Bénin, qui est à la tête de l'UA. Les rebelles accusent le président
Bozizé d'avoir enlevé des personnes soupçonnées d'être sympathiques aux insurgés qui ont pris le contrôle de 10 villes dans le nord du pays au cours des trois dernières semaines.
Cette mise en garde a été faite par le chef de l'Etat tchadien, Idriss Déby Itno, président en exercice de cette institution régionale, qui a pris la résolution de faire respecter effectivement la cessation des hostilités. Chacune des parties, et la MICOPAX (la Force de maintien de paix de la Communauté) a reçu les ordres pour en empêcher l'accès à tout prix de la capitale Bangui selon un communiqué de la CEEAC signé de la présidence tchadienne. La présidence en exercice de la CEEAC prévient les forces gouvernementales fidèles au président Bozizé et les troupes rebelles réunies de la coalition SELEKA contre toute tentative de violation de cette résolution. Le chef de l'Etat tchadien en appelle à la cessation immédiate des violations des droits de l'Homme, et notamment les arrestations des personnalités politiques ou des parents et supposés partisans des insurgés, conclut le texte.
L’autre avertissement vient des dictateurs de la CEMAC (Communauté des états de l’Afrique centrale)
Renforcement des troupes militaires
Déterminés à empêcher la chute de la Centrafrique dans une guerre civile, les pays d'Afrique centrale ont donc commencé à envoyer des renforts pour protéger Bangui, menacée par les rebelles
positionnés à Sibut (160 km au nord), et qui, contrôlant une large partie du pays, réclament le départ du président François Bozizé. Les effectifs de la Force multinationale d'Afrique centrale
(FOMAC) chapeautée par la CEEAC devraient atteindre 760 hommes à la fin de la semaine, selon une source au sein de la FOMAC. Cent-vingt soldats gabonais sont arrivés à Bangui. Un contingent de
120 soldats du Congo-Brazzaville était arrivé lundi et 120 Camerounais sont attendus d'ici la fin de la semaine. Ces troupes fraîches s'ajoutent à 400 soldats tchadiens déjà déployés à Damara,
ultime verrou sur la route de Bangui, à 75 km au nord de la capitale, en renfort de l'armée centrafricaine. Le chef de l'Etat tchadien, Idriss Déby Itno, et surtout, allié de Bozizé qu'il a aidé
à prendre le pouvoir en 2003, a prévenu lundi: Damara "constitue une ligne rouge à ne franchir par aucune des deux parties". Les troupes tchadiennes sont officiellement déployées dans le cadre de
la FOMAC, mise en place en 2008 pour aider à la stabilisation du pays, et qui était dans un processus de retrait définitif au moment du début de l'offensive rebelle le 10 décembre. Selon une
source de la FOMAC, "la ligne de front n'a pas bougé. Les rebelles savent que c'est la ligne rouge à ne pas franchir".
Par Lucie Nkouka Source : Journal de Bangui