COMMUNIQUE DE PRESSE du gouvernement de Côte d’Ivoire
Paris, 12 avril 2011 - Le Gouvernement de la République de Côte
d’Ivoire tient, par la présente, à informer l’opinion nationale et
internationale des exactions et exécutions sommaires commises
par les rebelles agissant pour le compte de M. Alassane Dramane
Ouattara à Abidjan, sur la base de critères ethniques, religieuses et
politiques. Il s’agit d’une épuration ethnico-religieuse.
Ces cas qui se sont multipliés ces derniers jours dans la capitale
économique ivoirienne, sont surtout observés dans les communes
réputées proches ou acquises au Président de la République SEM.
Laurent Gbagbo, notamment Yopougon et Cocody.
Les quartiers de Yopougon Km-17, Yopougon-Sicogi et Riviera 2,
entre autres, paient aujourd’hui un lourd tribut, par des pratiques
d’un autre âge.
Dans ces différents quartiers, munis de listes de personnes à
neutraliser par tous les moyens, ces bandes armées à la solde de
M. Alassane Dramane Ouattara, agressent tuent, pillent et violent
les populations profondément traumatisées. La machine à tuer est
en marche. On dénombre ainsi plusieurs centaines de morts et des
milliers de blessés graves, principalement par balles et à coups de
machettes.
Ces bandes armées dressent des barrages sur les voies dans les
quartiers, et procèdent à des contrôles des résidants. Les hommes
sont séparés des femmes. Parmi les hommes, les individus ayant
des noms à consonance non-nordiques (c’est-à-dire pas originaires
du Nord de la Côte d’Ivoire), les étudiants, les membres des Forces
de Défense et de Sécurité de Côte d’Ivoire (FDS-CI), tous supposés
pro-Gbagbo, sont systématiquement exécutés ou envoyés par les
combattants d’Alassane Ouattara vers une destination inconnue.
Les autres sont enrôlés de force dans les troupes de la rébellion
ivoirienne.
Face à de telles dérives, le Gouvernement de la République de
Côte d’Ivoire demande à l’Opération des Nations unies en Côte
d’Ivoire (Onuci) et a la force française Licorne de bien vouloir
prendre les dispositions utiles afin de faire cesser ces exactions et
d’assurer la protection des populations civiles sur toute l’étendue du
territoire ivoirien.
De même, le Gouvernement de la République de Côte d’Ivoire
lance un appel pressant au Comité international de la Croix Rouge
(CICR) et aux organisations des Droits de l’Homme afin qu’elles
agissent, dès maintenant, pour sauver la vie de centaines de
milliers de civils innocents.
Pour le Gouvernement de la République de Côte d’Ivoire
Toussaint ALAIN
Conseiller de SEM. le Président Laurent GBAGBO,
Chargé des Relations avec les Pays de l’Union Européenne
Pour authentifier ce communiqué, prière de joindre M. Toussaint ALAIN
Cel. : 00 33 6 42 83 02 89 – E-mail : fnsp.abidjan@gmail.com