Communiqué de presse Création d’une Cellule de crise sur la Côte d’Ivoire
Communiqué de presse
Création d’une Cellule de crise sur la Côte d’Ivoire
Dans l’histoire des relations internationales, c’est la première fois qu’on a pu voir un Président de la République élu dans les urnes puis investi légalement par le Conseil Constitutionnel de son pays, être purement et simplement relevé de ses fonctions et enlevé, le 11 avril 2011, par une force armée coalisée étrangère et remis comme trophée aux forces rebelles de son adversaire, Alassane OUATTARA. Ce Président s’appelle Laurent GBAGBO. De surcroit, le 29 novembre 2011, dans l’illégalité la plus amorale, le Président Laurent GBAGBO sera déféré à la Cour Pénale Internationale, par une coterie de mafieux, au nez et à la barbe d’une diplomatie internationale atone. En agissant ainsi, la France des droits de l’homme qui a diligenté cette opération, aura bafoué tous les principes qui ont fait d’elle la patrie des droits de l’homme.
Il faut rappeler que Laurent GBAGBO avait été porté par le suffrage universel en octobre 2000, à la magistrature suprême sous le régime du général GUEI. En 2002, une rébellion déjà menée par Alassane OUATTARA, sous commandement opérationnel de Guillaume SORO, avait tenté de renverser le Président Laurent GBAGBO. Malgré l’évidence du commanditaire avéré de cette opération, à savoir le Burkina-Faso, l’exécutif français d’alors a refusé d’intervenir pour soutenir le Président Laurent GBAGBO, le processus de déstabilisation du pays était en marche.
Il faut également rappeler que Laurent GBAGBO, démocrate intègre aura lutté pendant plus de trente ans, suivant des voies stricto-sensu légales contre le parti unique d’Houphouët BOIGNY. De fait, en déportant le Président Laurent GBAGBO comme un bandit de grands chemins, en se positionnant ouvertement en violation avec les statuts de Rome, les « justiciers » nous ont fait comprendre que le traitement de cette affaire ne reposait, en droit sur aucune base justifiant les faits. Ces « justiciers » décideurs n’auront jamais accepté qu’un militant de la souveraineté de son pays et de la dignité de l’Afrique puisse ouvrir une ère nouvelle où l’homme africain s’autodéterminerait sans tutelle ! En conséquence :
Vu les violations flagrantes des droits de l’Homme en Côte d’Ivoire, qui se commettent sans que la France s’en émeuve,
Vu que le peuple ivoirien ne voit pas venir la démocratie qui a été le prétexte pour enlever le Président Laurent GBAGBO,
Vu que le Président Laurent GBAGBO avait proposé le recomptage des voix du dernier scrutin présidentiel pour régler un contentieux politique électoral, en lieu et place d’une guerre,
Nous affirmons que l’on veut frapper le Président Laurent GBAGBO d’ostracisme et que son incarcération dans les geôles de la CPI ne relève aucunement d’un contexte juridique mais bien d’une question politique.
C’est pourquoi, des intellectuels, des juristes, des diplomates, des femmes et hommes politiques et autres acteurs de la société civile ont crée le samedi 12 janvier 2013, une cellule de crise pour défendre les intérêts du Président Laurent GBAGBO et lutter contre l’obscurantisme en Côte d’Ivoire.
Celle cellule se donne la charge de sensibiliser l’opinion sur le « cas Laurent GBAGBO » et d’intervenir auprès de décideurs de tous bords et de toutes obédiences de par le monde pour que le Président Laurent GBAGBO recouvre sa liberté par décision politique.
En dehors d’initiatives diplomatiques, la Cellule de crise informera dans les jours à venir sur un programme d’actions tous ceux qui œuvrent pour le retour du Président Laurent GBAGBO, en vue d’une réconciliation viable entre tous les ivoiriens.
Fait à PARIS, pour valoir ce que de droit, le 18 janvier 2013.
Pour la Cellule de crise,
Dr Claude KOUDOU.