Centrafrique : Les dictateurs d’Afrique centrale au secours de Bozizé.
Centrafrique : Les dictateurs d’Afrique centrale au secours de Bozizé.
Intervention: la force multinationale d'Afrique sécurise Bangui. Suite à l’appel lancé à travers son discours en direction des puissances occidentales, seule la FOMAC a répondu par l’affirmative.
Le président centrafricain, François Bozizé, a prononcé un discours ce jeudi matin dans lequel, il demande à Paris et Washington leur appui pour «faire reculer les rebelles» avant de faire
avancer le dialogue. «Nous demandons à nos cousins français et aux Etats Unis d’Amérique, qui sont des grandes puissances, de nous aider à faire reculer les rebelles à leur base initiale de
façon à permettre la tenue du dialogue à Libreville pour résoudre la crise actuelle», a déclaré le président François Bozizé en sango, langue nationale centrafricaine sur les ondes de la
radio nationale. «Il n’est pas question de les laisser tuer les Centrafricains, de les laisser détruire les maisons, piller les biens et nous demander le couteau sous la gorge d’aller à ce
dialogue», a ajouté le président. «C’est un complot contre la République centrafricaine, c’est un complot contre son peuple. (...) Tous les autres chefs d’Etat centrafricains ont connu
cela: Boganda a été assassiné pour cela, Bokassa a été ramené au pays menottes aux poignets, Kolingba, Patassé ont connu cette situation, et aujourd’hui c’est au tour de Bozizé d'être
menacé», a-t-il martelé, faisant référence à des anciens présidents.
Une fin de non recevoir?
La France a dans la foulée condamné «la poursuite des hostilités en République centrafricaine de la part des mouvements rebelles», appelant à régler «par le dialogue» la crise en
Centrafrique, sans répondre à la demande de soutien militaire formulée par Bozizé. Selon le ministère français de la Défense, les forces françaises sont déployées en Centrafrique dans le cadre de
la mission Boali de soutien à une force multinationale sous mandat de la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC). Elles contribuent à la «sécurité générale du pays» et
offrent un «soutien à la reconstruction des forces armées» centrafricaines. De son côté la force multinationale d’Afrique centrale (FOMAC), qui compte plusieurs centaines de militaires en
Centrafrique, a annoncé ce jeudi matin l’envoi de nouvelles troupes pour sécuriser Bangui. «Bangui est sécurisée au maximum par les troupes» (de la FOMAC), mais «d’autres (troupes) vont
arriver pour renforcer cette mission de sécurisation de Bangui», a déclaré à la radio nationale le commandant de la FOMAC, le Général Jean-Félix Akaga. Il n’a toutefois donné aucun détail sur
le nombre et la date d’arrivée de ces éventuels renforts.
Cette force multinationale, mise en place en 2008, avait pour mission d’aider à consolider la paix dans le pays miné par des années de guerres civiles et de nombreuses rébellions. Elle a compté
jusqu'à 500 soldats en provenance du Gabon, de République Démocratique du Congo, du Tchad et du Cameroun. Elle avait commencé à se retirer progressivement de la Centrafrique, qu’elle était censée
quitter définitivement avant le 31 décembre 2013.
Source : http://journaldebangui.com Par source: afp