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CAMEROUN : Hôpital Gynéco-obstétrique - Encore une affaire de bébé séquestré depuis 10 mois.

1 Septembre 2012 , Rédigé par afrohistorama, Toute l'histoire sans histoire

CAMEROUN : Hôpital gynéco-obstétrique: Une mère et son bébé séquestrés depuis 10 mois pour une facture impayée de 327.000 FCFA.

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Germaine Véronique Abéboulouguié est retenue pour une facture de 327.000 F.Cfa. Marie-Esther Koulman, la fillette de Germaine Abeboulouguiyé, a eu un an, le 28 août. Cet anniversaire n’a pas été célébré compte tenu des moments difficiles que vit cette famille qui n’a jamais regagné son domicile après l’opération chirurgicale qu’a subie Marie-Esther en décembre 2011 à l’hôpital gynéco-obstétrique et pédiatrique de Ngousso. L’enfant et sa mère, sont toujours retenus dans cet établissement hospitalier pour une facture impayée de 327.000 F.CFa. Germaine, 32 ans, affirme que l’opération chirurgicale de sa fille a été un succès le 19 décembre 2011, soit un peu plus de trois mois après la naissance de l’enfant dans une clinique privée au quartier Nkolmesseng à Yaoundé.

C’est dans la chambre n°4 du pavillon chirurgie pédiatrique de l’hôpital gynéco-obstétrique de Ngousso que Germaine est «bloquée». Sa fille, joviale lors de notre passage, a déjà deux dents, et tente de faire ses premiers pas. «Ma fille est née avec une sténose hypertrophique du pylore. Elle vomissait tout ce qu’elle mangeait. Elle maigrissait et risquait de mourir. On m’a dit que son intestin était trop petit et ne facilitait pas la digestion», explique la mère. C’est le 20 octobre 2011 qu’elle est reçue à l’hôpital. «J’ai d’abord passé deux mois à la réanimation, parce que mon enfant était déshydratée et dénutrie», ajoute Geneviève. Les frais d’hospitalisation, indique-t-elle, s’élevaient à 347.000 F.Cfa mais, elle affirme que l’ancien directeur général lui avait accordé une réduction de 20.000 F.Cfa. «Pour l’opération de ma fille, j’ai dépensé 31.000 F.Cfa pour l’achat du matériel, mais cela était insuffisant puisqu’il fallait aussi acheter des poches de sang. Le professeur Ze, responsable de la réanimation, a offert une poche de sang à ma fille. Les 327.000 représentent les frais d’opération et d’hospitalisation, puisque ma chambre coûtait 3.000 F.Cfa par jour», précise Germaine.

Vie précaire

Après l’opération, l’enfant a commencé à manger normalement. Mais la maman manque de moyens pour la nourrir, voir pour acheter de l’eau à la petite. Germaine est aidée par les âmes de bonne volonté. «Avant le départ de l’ancien directeur général, Doh Anderson, je lui avais expliqué que mes parents vivent au village, que je n’ai personne pour m’aider. Je suis sans nouvelles du père de mon enfant. J’ai sollicité une reconnaissance de dette, le temps que je reprenne mes activités dans un restaurant au quartier Essos. Je ferai tout pour payer cet argent. Ma demande est restée sans suite. Pourtant, mon domicile a été localisé. J’ai également expliqué mon problème au nouveau Dg ainsi qu’à sa secrétaire qui m’a demandé d’ouvrir un dossier au service social de l’hôpital, ce que j’ai fait au mois de juin. Mais, on m’a demandé de payer une partie de l’argent», raconte Germaine.

La jeune maman affirme que depuis le 27 août 2012, ses conditions de vie se compliquent. Mercredi dernier, Géneviève a été évacuée dans la salle 5, considérée comme une prison, où sont logées toutes les patientes insolvables. Samuel Lele Bomgni, le major du service chirurgical de la pédiatrie, dit s’en référer exclusivement au Dg de l’hôpital. Au secrétariat du Dg, l’une de ses collaboratrices dit que le patron est absent. En octobre 2008, plus de dix femmes étaient gardées pour la même cause à la maternité de l’hôpital central de Yaoundé.
Par  Prince Nguimbous

Source : Le Jour

 

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