Cameroun : Les extrémistes du RDPC et anti démocrates mettent fin à une réunion des organisations de la société civile.
VIDEO DE L'ARRESTATION DE L'ACTIVISTE JEAN MARC BIKOKO A PROPOS DE L'ORGANISATION D'UN DEBAT SUR L'ALTERNANCE AU CAMEROUN.
Cameroun : Les extrémistes du RDPC et anti démocrates mettent fin à une réunions des organisations de la société civile.
Jean-Marc Bikoko, Point Focal national du Réseau Dynamique Citoyenne (Un Réseau des Organisations de la Société Civile camerounaise), par ailleurs président confédéral de la Central Syndicale du Secteur Public(CSP) est aux arrêts depuis hier vendredi 15 septembre 2015 à Yaoundé. Il a été interpellé par des éléments des forces de l’ordre au cours d’une manifestation relative à la célébration de la Journée Internationale de la démocratie le 15 septembre. Au Palais des Sports de Yaoundé.
Au tour de 11h, les éléments de la police et de la gendarmerie nationale ont envahi les lieux mettant ainsi brusquement un terme à la manifestation. Puis ont bouclé toutes les entrées et sorties du Palais des Sports de Yaoundé. Empêchant toute personne d’entrer ou de sortir. Les forces de l’ordre étaient conduites par le sous préfet de Yaoundé 2. Selon nos sources, il est reproché à Jean-Marc Bikoko de n’avoir pas obtenu l’ « autorisation » d’organisation de cette manifestation publique. Il est aussi accusé de « rébellion ». Même si l’ordre sera donné de faire sortir certaines personnes parmi lesquelles des journalistes venus couvrir cet évènement, le leader syndical et leader de la Société civile camerounaise Jean-Marc Bikoko, lui sera amené par les forces de l’ordre. Aux environs de 19h (heures locales) hier, le reporter de yaoundeinfo.com sera informé qu’il est entrain d’être conduit au Groupement Mobile d’Intervention, une unité » d’élite de la police nationale. Lorsque nous mettions sous presse ce matin du 16 septembre 2015, nous n’avions pas d’informations nouvelles.
Origine et cause de cette arrestation.
Tout est parti le 14 septembre 2015 avec l’organisation par le réseau Dynamique Citoyenne d’un « Atelier de lancement de la campagne « Tournons La Page » au Cameroun » avec pour thème « Gouvernance électorale et alternance démocratique »(photo).Cet atelier devait s’achever le 15 septembre par le lancement officiel de la campagne « Tournons la page » au
Cameroun à l’occasion de la célébration de la Journée Internationale de la Démocratie (célébrée chaque 15 septembre).
Au cours de cet atelier, Jean-Marc Bikoko expliquait à la presse que « la campagne tournons la page est une campagne internationale qui regroupe des Organisations de la Société Civile(OSC) d’Afrique et d’Europe avec pour principal objectif d’essayer de bousculer le statut quo actuel qui voudrait que les gouvernants veuillent s’éterniser au pouvoir ».Il est question selon lui de « mettre en place des coalitions d’organisations pour essayer d’interpeller les dirigeants à travers la mobilisation des citoyens pour que si on parle de démocratie qu’on s’en tienne à sa définition qui est le pourvoir du peuple par le peuple et pour le peuple et dans lequel les élections constituent un indicateur pertinent pour évaluer l’effectivité ou non de la démocratie ».
Au Cameroun, les Organisations de la Société Civile ont donc choisi comme thème « Gouvernance électorale et alternance démocratique ». Et face à « l’usure du pouvoir » Jean-Marc Bikoko indiquait que seule l’alternance peut apporter « un peu le sang nouveau ». avant d’ajouter que « La campagne que nous lançons c’est la particularité camerounaise qui voudrait que le système électoral soit reformé, par ce que c’est lui qui semble être aujourd‘hui le principal obstacle, à toute alternance ».Ce leader syndical et de la société civile a aussi évoqué la question de la « limitation des mandats aujourd’hui au Cameroun ».
Cette vaste campagne, a-t-il déclaré aux médias, se poursuivra jusqu’en 2018 année au cours de laquelle le pays devra organiser cinq échéances électorales : Les municipales, les législatives, les sénatoriales, les régionales et la présidentielle.
Par Ericien Pascal Nguiamba
Source : Yaoundéinfo