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L’ONU est-elle devenue une organisation de trafiquants d’armes en Afrique

22 Avril 2011 , Rédigé par afrohistorama, Toute l'histoire sans histoire

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L’ONU est-elle devenue une organisation de trafiquants d’armes en Afrique. Le Cameroun une plaque tournante.

Cameroun: Nouvelle affaire de containers douteux de l’Onu

Ils ont été saisis par des syndicalistes du secteur des transports à Boumnyebel et à Mbankomo en fin de semaine dernière. Dans la nuit du 10 au 11 avril dernier, un camion semi-remorque est surpris en flagrant délit de mauvais stationnement à Boumnyebel par les hommes de la Confédération générale des syndicats des transports du Cameroun. Deux jours après, d’autres camions sont à leur tour pris pour les mêmes motifs près de Mbankomo. «Nous avons signé des contrats avec les mairies sur l’axe lourd Yaoundé-Douala pour veiller à la sécurité routière, et signaler la présence des poids lourds qui obstruent la chaussée et qui sont généralement à l’origine des accidents qui se produisent sur cette route», explique Pierre Nyemeg, le président de la Confédération générale des syndicats des transports du Cameroun. 

En effet, par cet acte, les mairies, au vu de la recrudescence des accidents mortels, donnent compétence aux syndicats de «prendre toutes les mesures coercitives à l’encontre des véhicules trouvés et jugés en stationnement abusif sur les grands axes routiers du territoire de la commune.»
D’après M. Nyemeg, c’est donc en remplissant cette mission que les équipes de syndicalistes ont surpris la semi-remorque immatriculée 18T2836A en provenance de Abeche au Tchad, en stationnement abusif à Boumnyebel. Ledit véhicule était conduit par un certain Hassaballah Hassane,  de nationalité tchadienne. Les deux autres, respectivement immatriculés 18T0156A et18T1823A, avec pour conducteurs Hamid Waradougou et Askou Oumarou, seront prises à Mbankomo.
 

«Lorsque nous avons approché ces camions pour nous enquérir de l’identité du chauffeur et de la nature des marchandises qu’ils transportaient, les conducteurs ont refusé de dévoiler le contenu des containers», explique Pierre Nyemeg. Face à cette opposition, les syndicalistes vont exiger les documents de voyage. «En les parcourant, on se rend compte que sur la partie désignation où on doit indiquer la nature du chargement, il y a des croix et des numéros.Pourtant, le poids des marchandises inscrit sur le manifeste est respectivement de 21 tonnes, 20 tonnes et 26 tonnes», précise-il.

Sur les documents de voyage d’un des camions, on peut lire :«Expéditeur : Lem Transit et logistique, Pc Minurcat, conteneurs Onuci Bouake, Côte d’Ivoire». Leur itinéraire : «Abeche-Mogadicio via N’djamena, Douala, Mombassa». Sur un autre qui porte le nom du même expéditeur, on peut lire «Lem transit et logistique, Umil Monrovia Pc Minurcat, destinataire Minurcat N’djamena». Après plusieurs discussions, les syndicalistes réussissent à ouvrir les six containers que transportent les trois véhicules, et découvrent des caisses d’armes. Le 11 avril, Pierre Nyemeg adresse plusieurs correspondances aux autorités, parmi lesquelles le secrétaire d’Etat à la Défense chargé de la gendarmerie, le gouverneur de la région du Centre ainsi que la légion de gendarmerie de la même région, pour signaler la présence de cargaisons suspectes dans ces trois camions. Des sources généralement bien informées au secrétariat d’Etat à la Défense, approchées par Mutations, ont indiqué ne pas être au courant de cette affaire. D’après Pierre Nyemeg, les camions ont quitté les lieux mardi le 19 avril dernier, avant de poursuivre leur route pour le Port de Douala (Pad). «J’ai reçu un message de quelqu’un qui me demandait de laisser partir les camions sans autre forme de procès. Etant donné que je ne suis ni l’armée ni la gendarmerie pour bloquer un camion plein d’armes, on les a laissés poursuivre leur route», précise encore M. Nyemeg.Une situation qui vient rappeler une affaire qui a défrayé la chronique il y a quelques semaines. L’on se souvient que des camions de l’Onuci transportant des cargaisons suspectes étaient entrés dans le territoire non sans faire les choux gras de la presse.


                                                                                                                                                             Mutations: Pierre Celestin Atangana

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UM NYOBE etL'Histoire de la Guerre d'independance du Cameroun

21 Avril 2011 , Rédigé par afrohistorama, Toute l'histoire sans histoire

Um-Nyobe.jpgUm Nyobe (Mpodol)

Instituteur, syndicaliste, tribun, homme politique, Ruben Um Nyobè fut le porte-parole des masses camerounaises. Il porta les revendications d’indépendance jusqu’à l’Onu. Un combat qui lui coûta la vie le 13 septembre 1958.

 Il y a 53 ans, le peuple camerounais en général et, les militants et sympathisants de l’Union des populations du Cameroun (Upc), étaient plongés dans la consternation. Le 13 septembre 1958, la nouvelle de la mort de Ruben Um Nyobè, charismatique leader nationaliste, s’est répandue à travers le pays comme une traînée de poudre. Il a été privé d’obsèques après sa mort et enterré à la sauvette au cimetière de la mission presbytérienne d’Eséka. Une douloureuse évidence de l’inhumain traitement infligé à sa dépouille mortelle et que l’on continue aujourd’hui d’infliger à sa mémoire.
Au Cameroun, longtemps après l’indépendance, il était interdit de prononcer publiquement son nom, de lire ses écrits, de garder chez soi son effigie, ou encore de se souvenir de sa vie, de son enseignement et de son action. Longtemps après son martyre, tout se passait toujours comme s’il n’avait jamais existé. Cette officielle mise au ban cachait le sens réel de sa vie. Celle-ci a été une succession d’épreuves, de luttes et de souffrances ; les unes toujours plus difficiles que les autres.
Après tant de temps, les circonstances de sa mort n’ont jamais été élucidées. “ Pour ce qui concerne les conditions de l’assassinat de Ruben Um Nyobè, la vérité reste cachée. La plupart des documents sont encore confisqués par l’ancienne puissance coloniale ou dissimulés par l’administration du Kamerun ”, écrit Bakang ba Tonje dans “ Les derniers jours de Ruben Um Nyobè ”, Editions Kunde, 2005, P. 16.

Un haro de mystère
Quarante-neuf ans après, la mort de Ruben Um Nyobè reste couverte d’un épais voile de mystère. Ce qui donne lieu à diverses interprétations, les unes plus plausibles que les autres. Il aurait été trahi par ses proches, par des membres de l’Eglise, par des combattants de l’Upc ralliés. Qu’importe ! Deux thèses s’affrontent sur les circonstances, les conditions et le lieu de l’assassinat de celui qui est classé au premier rang des martyrs africains de l’indépendance.
La première thèse, la plus connue parce que la plus répandue, indique que Ruben Um Nyobè a été tué le 13 septembre 1958 dans le maquis de Libél li Ngoï, aux encablures de Boumnyébél, par une patrouille militaire. Cette version heurte certaines données. La nouvelle de sa mort a été rendue publique autour de 10 heures du matin, quelques heures après le passage de la patrouille militaire à Boumnyébél. La patrouille a embarqué Esther Ngo Manguelle capturée le 9 septembre dans un maquis et gardée au secret pour exploitation pendant quatre jours. “ Ce qui paraît invraisemblable pour celui qui connaît le fonctionnement de l’administration coloniale. Une nouvelle de telle importance ne pouvait pas être diffusée aussitôt sans le visa de l’administration centrale ”, raconte Nathanaël Mboua, militant de l’Upc et ancien greffier près les tribunaux du Nord Cameroun.
En effet, la thèse officielle soutient que Ruben Um Nyobe avait été tué dans le maquis au même moment que son compagnon Yem Mback. Mais curieusement, “ la dépouille de Yem Mback est en état de putréfaction avancée (4 jours) alors que celle de Um Nyobè est plus fraîche (2 à 3 jours selon l’heure de l’exécution) le matin du 13 septembre lorsqu’elles sont ramenées de la forêt sur la route carrossable, puis à Eséka ”, révèle Bakang ba Tonje. Tous ces témoignages sèment le doute dans l’esprit des Camerounais. Nombre d’entre eux pensent que le récit officiel voulait criminaliser Ruben Um Nyobè et sa bande. D’où d’ailleurs le nom de “ maquisards ” équivalent de “ terroristes ” qui leur est collé.

Loin d’un problème de sémantique
La deuxième thèse rappelle que “ le 13 septembre 1958, si l’on s’en tient à la date de l’annonce officielle, sans même un semblant de jugement, Ruben Um Nyobè, secrétaire général de l’Upc alors âgé de 45 ans, est froidement exécuté d’une balle dans la tête par l’armée française après avoir été lâché par les siens et trahi par certains de ses compagnons du maquis ”, relate Bakang ba Tonje, médecin et militant de l’Upc depuis 1969. Cette thèse est d’ailleurs partagée par nombre d’Upécistes et de Camerounais. “ L’ensemble des photographies judiciaires montrant bien l’impact de la balle parvint trois ans plus tard à la section de France de l’Upc, par l’intermédiaire de Nicolas Kelbe, alors greffier au tribunal d’Eséka et interprète des prisonniers politiques, et Simon Ngan Yon, beau-frère de ce dernier et étudiant upéciste en France, et fut confié à Henri Hogbe Nlend, alors vice-président à l’information de la section ”, poursuit-il.
Les tenants de la deuxième thèse pensent que leur “ Mpodol ” (celui qui porte la parole des siens : traduction libre du bassa) a été exécuté le 11 septembre 1958, soit deux jours après son départ du maquis de Mamélél. Ils font foi aux témoignages de sa compagne Marie Ngo Njock. Elle déclare avoir vécu un “ souvenir de l’irréparable ” entre le 12 et le 13 septembre 1958. Qu’a-t-elle vu et vécu ces jours ?
Dans tous les cas, l’autre élément évoqué c’est la valise blanche de Ruben Um Nyobè découverte par Mayi ma Matip ma Ndombol et Yembel le 11 septembre 1958 entre les mains d’un soldat de l’unité militaire qui a attaqué le groupe du “ Grand Maquis ” à Lia li Mbend. La même valise a été aperçue par Esther Ngo Manguelle dans les locaux militaires à Makaï, le même jour. “ Peut-être que Um Nyobè, captif, est aussi emmené par cette unité ? Ou bien a-t-il été emmené par les officiers français blancs à Yaoundé, alors que les soldats noirs ramenaient sa valise au village ? ”, interroge Bakang ba Tonje. Um Nyobè aurait alors été arrêté, maintenu au secret pendant deux jours et traduit devant le conseil de ministres présidé par Ahmadou Babatoura Ahidjo. En attendant les instructions de Paris, Ahmadou Babatoura Ahidjo, Premier ministre, aurait engagé des consultations avec des dignitaires du sérail, dans la plus grande discrétion.
Selon Bakang ba Tonje, “ Um Nyobè est conduit à Yaoundé, en secret ; en effet, les Français espèrent qu’Ahidjo et ses agents réussiront où Mayi ma Matip a échoué, c’est-à-dire à le retourner.” De nombreuses propositions sont faites au secrétaire général de l’Upc. Ruben Um Nyobè aurait alors demandé à ses interlocuteurs d’engager plutôt le dialogue avec l’Upc et non avec lui en personne. Car son parti est prêt à discuter sur la base du Manifeste du bureau du comité directeur du 22 avril 1955, ou sur la base des propositions contenues dans le document publié et intitulé “ Les vraies solutions pour la détente politique et morale au Kamerun ”.
Le gouvernement français n’accède pas à cette démarche. “ Le surlendemain, sur ordre de Jacques Focart au nom du gouvernement français, Ruben Um Nyobe est exécuté ” après la délibération du conseil des ministres. Cette version est rapportée à Abel Eyinga par Charles Okala, ministre des Travaux publics, des transports et des mines. Il a participé à ce conclave. “ Tout ceci est édifiant et révoltant en même temps. Il est quand même étonnant de voir comment les "civilisés" règlent leurs problèmes avec les "sauvages". Entre ceux qui ont utilisé leurs voix et ceux qui ont usé des armes, on se demande finalement qui sont les vrais sauvages ”, déclare Ndjel Kunde.

Les responsabilités
“ Que le sang de Ruben Um Nyobè ait été versé, la France en porte totalement la responsabilité. Elle est, de part en part, responsable de ce crime. Comme de coutume, elle se servit de ses relais indigènes pour atteindre son objectif ”, reconnaît Achille Mbembe. Au-delà des larmes versées face à cet odieux et lâche crime, il est temps d’ouvrir le vrai procès de l’assassinat de Ruben Um Nyobe. Afin de se lancer sur de nouveaux chemins de la libération. Georges Chaffard n’écrivait-il pas dans “ Les carnets secrets de la décolonisation ” que l’histoire rendrait un jour hommage à Um Nyobè ? En septembre 2008, ne faudrait-il pas organiser proprement ses funérailles ? Car, selon Daniel Abwa, afin que même “ traqué, assassiné et rejeté par les régimes de Yaoundé, le “ Mpodol ” se dresse comme un phare dans l’histoire tourmentée du Cameroun. ”
Son péché aura été son engagement à modifier l’ordre colonial, la vision de l’homme. “ Peu de mouvements révolutionnaires africains auront eu un chef de sa valeur ”, écrit Georges Chaffard dans “ Syndicalisme, politique et naissance de l’Upc ”. Il se rend à l’Onu trois années de suite (1952, 1953, 1954) pour plaider pour l’indépendance et la réunification du Cameroun. Il revendique l’application de la Charte des Nations Unies sur le Régime international de tutelle. Car pour lui, le véritable décollage économique du Cameroun passe par la rupture avec le pacte colonial. Quarante-neuf ans après, on en est toujours là.  

Par Noé Ndjebet Massoussi

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L'histoire de la guerre d'indépendance du Cameroun: OSENDE AFANA par Henri Hogbe Nlend

21 Avril 2011 , Rédigé par afrohistorama, Toute l'histoire sans histoire

CAMEROUN
MOIS DU MARTYR OSENDE AFANA


osendeafana.jpg Osende Afana, révolutionnaire assassiné en mars 1966

Sa tête fut tranchée du corps par le colonel Pierre Semengue et ses hommes, puis ramenée au sanguinaire dirigeant Ahmadou Ahidjo.

RAPPORT SUR LE MAQUIS OSENDE AFANA :
Sud-Est Cameroun: 1er Septembre 1965 – 15 Mars 1966

par Henri Hogbe Nlend, 31.01.2008


Le 15 Mars 1966, dans le maquis de la Boumba Ngoko au Sud Est du Cameroun, Osendé Afana, l`un des plus brillants intellectuels militants anti-colonialistes de l`Afrique du 20è siècle, à la tête d`un détachement de partisans, membres de l`Union des Populations du Cameroun (UPC)
engagés dans la lutte armée contre le néo-colonialisme, fut assassiné et décapité par les forces armées néocoloniales du Gouvernement camerounais. Plus de quarante ans après, les autorités camerounaises classent toujours comme « secret -défense » les informations sur les circonstances de cet assassinat. Grâce à deux importants manuscrits sous-maquis de Osendé Afana et de son principal compagnon de lutte Fosso François, documents parvenus au Bureau de la représentation de l`UPC à Brazzaville (Congo) en 1966 , gardés jusqu`à ce jour en lieu sûr et actuellement accessibles au public, le présent Rapport, qui répond à un impératif du devoir de mémoire de la résistance populaire, révèle pour la première fois les circonstances de cet assassinat et l`ensemble de la chronologie des faits marquants du maquis dirigé par Osendé Afana

Chronologie

1er Septembre 1965: Entrée de Osendé Afana au maquis dans la forêt du Sud-Est Cameroun à partir de Ouesso (Congo Brazzaville) à la tête d`un détachement de treize (13) partisans, militants de l`Union des Populations du Cameroun (UPC), détachement de partisans armés placé sous l`encadrement militaire de Fosso François, Secrétaire Général de la Jeunesse Démocratique du Cameroun (JDC), ancien jeune combattant de la deuxième guerre mondiale (1939-1945). Henri Hogbe Nlend, chargé des relations extérieures, ayant accompagné le Groupe de Brazzaville à Ouesso le 31 Août 1965, rentre à Brazzaville avec pour mission de confirmer aux amis de l`UPC sur le plan international l`entrée effective du Groupe de partisans au maquis et de mobiliser de leur part un plus important soutien.

Septembre 1965: Les autorités du Congo-Brazzaville ayant demandé avec insistance au groupe des partisans de s`abstenir de toute action armée près des frontières du Congo dans les trois premiers mois suivant leur entrée au Cameroun afin de leur éviter de sérieuses difficultés avec le Gouvernement de Yaoundé, le Groupe décide de limiter temporairement ses activités à la sensibilisation et à la molilisation politiques des paysans.

05 Octobre 1965: Première agression des forces armées néocoloniales contre les villages Nguilili I, Ngoko et Epaka où les populations ont entièrement et avec enthousiasme adhéré à l`UPC en créant des Comités de base du Mouvement. Généralisation du contrôle et de la répression des populations. Renforcement considérable des forces armées de répression en effectifs et en équipement. Reflux du mouvement révolutionnaire naissant.

20 Octobre 1965-24 Janvier 1966: Osendé Afana et l`ensemble du groupe des partisans se replient au Congo-Brazzaville. Ils analysent les causes du reflux du mouvement révolutionnaire et recherchent les voies pour impulser un nouvel essor à la lutte sous-maquis. Osendé Afana envoie deux cadres en mission, l`un à Brazzaville, l`autre dans le secteur de Yaoundé. Ce dernier déserte .définitivement.. Le premier, le camarade Nkolla Mpo`A Ngoh, accomplit sa mission à Brazzaville mais est assassiné sur son chemin de retour.sur le fleuve frontalier Ngoko par les forces armées camerounaises le 28 0ctobre 1965. Les membres du Groupe intensifient leur entrainement militaire et leur formation politique et idéologique.

24 Janvier 1966-07 Mars 1966: Le 24 Janvier 1966 Osendé Afana et l`ensemble du groupe retournent au Cameroun sous-maquis . Ils relancent le travail de mobilisation et d`éducation politique des masses à partir du village Epaka. Le 19 Février 1966, ils recrute un guide local du nom de Pascal Otina. Dans la nuit du 24 au 25 Février 1966 le Groupe subit une violente attaque des forces armées néocoloniales. Certains membres du Groupe désertent avec leurs armes. Le 05 Mars 1966, Le Groupe entame un déplacement vers un campement présentant de meilleurs conditions de sécurité. Le 07 Mars 1966 à 18 heures le guide local Pascal Otina déserte.

08 Mars 1966: Le 08 Mars 1966 à 16hh30 le Groupe est brusquement et violemment attaqué par l`armée néocoloniale. Cette attaque provoque une débandade et une fuite désordonnée des membres du Groupe abandonnant tout leur matériel. Au cours de cette attaque Osendé Afana perd ses deux paires de lunettes.

15 Mars 1966: Osendé Afana, sans lunettes, décide de retourner à Brazzaville accompagné de deux cadres pour refaire ses lunettes et étudier les possibilités de changer de maquis en créant un nouveau front à partir du Centre-Sud en vue de progresser dans une zone plus proche de sa région natale, Yaoundé. C`est en route pour la réalisation de ce plan que Osendé Afana et ses camarades tombent dans une embuscade de l`ennemi le 15 Mars 1966 à 10h30 à 11 km de la frontière du Congo-Brazzaville. Osendé et le camarade Wamba Louis sont tués et décapités. Le camarade Fosso François, grièvement blessé, réussit à s`échapper et à se cacher non loin du lieu du massacre.

17 Mars 1966: Le camarade Fosso François revient au lieu de l`attaque du 15 Mars, trouve les corps de Osendé et Wamba en putréfaction, leurs têtes tranchées et emportées, le ventre du camarade Wamba ouvert. C`est avec un simple couteau à sa disposition qu`il essaye, en vain, d`enterrer les restes des deux camarades morts pour la Patrie.

24 Mars 1966: Fosso François et le reste des membres du Groupe analysent la nouvelle situation créée par la perte du camarade Osendé. Ils concluent à l`impossibilité de pouvoir continuer raisonnablement la lutte armée dans cette région. Ils décident de sortir du maquis. Ainsi prit fin le maquis de l`UPC conduit par Osendé Afana dans la Sud-Est Cameroun.

Récit de l`attaque et du massacre du 15 Mars 1966 par Fosso François

« C`est à 10h30 dans un petit village de pygmées abandonné à 11 km du fleuve Ngoko dans la piste allemande que nous décidons de chercher à manger. A peine arrêtés , notre attention est attirée par un petit feu qui brûle dans une des cabanes de pygmées. Le camarade Wamba Louis qui tient le fusil de chasse avançe doucement pour se rendre compte de ce qui peut bien se passer dans cette cabane. Il revient pour nous donner le compte rendu. Pendant ce temps je m`entretiens avec le camarade Osendé sur notre future étape. Tout d`un coup, le camarade Wamba crie à haute voix: « les fantoches »!. Son cri est immédiatement suivi de celui de « Tirez »! Aussitôt un feu nourri d`armes automatiques se met à crépiter. Je bondis immédiatement dans la forêt en quittant le camarade Osendé. Je m`aperçois aussitôt que je suis blessé au genou gauche. Je continue à m`enfoncer en profondeur de la forêt sous les balles qui sifflent autour de moi. Arrivé dans un champ de bananes, je me blotis au pied d`un bananier et de là je suis le mitraillage infernal des soldats fantoches. Ce mitraillage dure environ dix minutes. Après quoi les rafales de mitraillettes se font retentir d`une façon isolée un peu partout dans la forêt et dans le champ. J`ai l`impression que les soldats fantoches sont en train d`achever mes camarades blessés. Cette fusillade dure également plus de dix minutes. Finalement une rafale de mitraillettes assez longue se fait entendre sur la piste allemande suivie de cris. C`est la fin de la tragédie. Lorsque je quitte le lieu de ma cachette, je me mets à suivre une piste des pygmées perdant énormémént du sang. Après deux heures et demi de marche, je me trouve dans un campement de pygmées au bord d`un important cours d`eau. Epuisé, je m`étends sur un grabat et m`endors jusqu`au matin. Au réveil mon genou est enflé et j`ai l`impression qu`il pèse plus de trente kgs. Je traine dans le campement à la recherche de quoi chauffer de l`eau. Finalement je trouve un morceau de marmite en terre cuite. Je fais un petit feu sur lequel je réussis à chauffer l`eau. Avec mon mouchoir de poche, je fais le massage de mon genou. Après cette difficile besogne, je me repose un peu. Après quoi je me décide de retourner sur le lieu de l`attaque pour me rendre compte de ce qui s`était passé la veille. Parti du campement à 11h30, je ne parviens au lieu de l`attaque qu`à 18h30 trainant ma jambe sur une piste jonchée de troncs d`arbres, de cours d`eau, de collines. Ce fut le moment le plus difficile de ma vie. Il est à signaler que toute la piste allemande a été entièrement désertée par la population depuis l`agression ennemie d` Octobre 1965. Epuisé, je m`endors à quelques quinze mètres des cadavres de mes cadavres sans m`en rendre compte. Ce n`est que le lendemain, 17 Mars 1966 , que je vois à quelques mètres de moi deux formes humaines en putréfaction. Je m`approche les yeux effarés . Je ne reconnais les corps des camarades Osendé Afana et Wamba Louis que par leur tenue vestimentaire, car leurs têtes ont été tranchées et emportées. Le ventre du camarade Wamba est ouvert. A côté d`eux, un demi sac de sel, les fantoches ayant brûlé tout ce qu`ils ne pouvaient pas emporter avec eux. Fou de colère, j`oublis le mal de mon genou. Que faire? J`ai sur moi en tout et pour tout un couteau. Cela est insuffisant pour enterrer mes camarades.Je murmure quelques mots de serment sur les corps de mes compagnons de lutte et je me mets en route vers un campement de repli où , après quatre jours de marche dans la forêt, j`ai la grande joie de trouver sains et saufs les autres camarades qui attendaient anxieusement. »

Activités de mobilisation politique des masses: du flux au reflux

Le Groupe de partisans avait décidé de commencer son travail par la sensibilisation et mobilisation politiques des paysans.Dans ce travail de masse, le Groupe avait adopté une politique de stricte discipline et d`unité militante. D`une part nos guerilléros ne prenaient rien aux paysans et ne portaient aucune atteinte à leurs intérêts. Ils achetaient tout ce qui leur était indispensable et payaient également tous ceux qui leur rendaient des services tant soi peu importants. D`autre part, ils donnaient à certains paysans, notamment les pygmées, des avantages matériels en vêtements, soins médicaux, instruction primaire élémentaire, formation politico-militaire de base. Ils les aidaient à cultiver leurs champs.

Les résultats de ce travail se sont fait rapidemment sentir. En moins de deux semaines, des comités de base de l`UPC groupant des paysans étaient créés dans

Causes principales de la défaite

Les causes principales de la défaite du maquis de la Boumba Ngoko au Sud-Est Cameroun, causes partiellement identifiées par Osendé Afana lui même avant sa mort et par l`ensemble des membres du Groupe de partisans, sont les suivantes: 1) La région de la Boumba Ngoko dans laquelle nous nous proposions de créer notre première base révolutionnaire d`appui n`avait subi depuis la seconde guerre mondiale aucune influence du mouvement syndical ou politique de libération nationale qui se développait dans plusieurs régions du pays comme le Littoral, l`Ouest, le Centre et le Sud. Les populations, essentiellement pygmées et paysans bantous pauvres et analphabètes, n`avaient presque jamais mené d`importantes luttes économiques et politiques contre l`exploitation et la domination coloniales et néocoloniales. Leur conscience politique était très faible et leur expérience de lutte pratiquement nulle. 2) La région était très peu peuplée et la population très clersemée , ce qui obligeait les guérilleros, qui devaient en principe évoluer au sein du peuple comme des poissons dans l`eau, à combattre pratiquement en terrain découvert contre un ennemi plus puissant. 3) La faiblesse quantitative et qualitative de notre détachement tant du point de vue de son effectif qui d`ailleurs ne cessait de diminuer parsuite de désertions successives et des difficultés de recrutement local que du point de vue de son équipement initial en armes et munitions.4) Aucun membre du Groupe initial de partisans n`était originaire de la région et aucun n`avait une connaissance suffisante du terrain, de la langue, des moeurs et des coutumes des populations. 5) Aucune mission préalable d`étude et de reconnaissance des lieux n`avait été effectuée.6) L`entrée du Groupe sous maquis à partir du Congo-Brazzaville s`était déroulée sans aucune discrétion et ses déplacements dans la région laissaient beaucoup de traces.7) Le Gouvernement du Congo-Brazzaville, tout en nous soutenant sous diverses formes,, était opposé à toute action militaire partisane à ses frontières. 8) Des divergences persistaient au sein du Groupe au sujet de la direction tactique du détachement, entre Osendé Afana, plus politique et soucieux de respecter la volonté de nos amis congolais et Fosso François, plus militaire..9) Aucun contact préalable n`avait été pris avec le maquis de l`Ouest dirigé par Ernest Ouandié. 10) Une appréciation inexacte de notre part de l`évolution de la stabilisation et du renforcement du pouvoir néocolonial et de l` activité politique des masses à l`échelle nationale. 11) Enfin nous comptions trop sur l`aide extérieure bien que nos amis ne cessaient de nous rappeler ce précieux enseignement de Mao Tsé-toung:
« Ceux qui veulent la révolution, ceux qui veulent mener une guerre populaire et arracher la victoire, doivent compter fermement sur eux mêmes, s`appuyer sur les forces des masses populaires du pays et se préparer à combattre seuls au cas où toute aide matérielle extérieure leur serait coupée. S`ils ne font pas d`efforts, n`envisagent pas en toute indépendance les problèmes de la révolution de leur pays pour leur donner des solutions propres et ne s`appuient pas sur les forces des masses populaires du pays, mais s`en remettent à l`aide extérieure, même à l`aide des pays socialistes qui poursuivent la révolution, ils ne pourront pas enlever la victoire et l`emporteraient-ils qu`ils ne parviendraient pas à la consolider » (Lin Piao: « Vive la victorieuse guerre du peuple »,
Pékin I966)

Ainsi fut la conclusion de mon dernier entretien sur les problèmes de la révolution camerounaise avec le Président Mao Tsé-toung le 17 Juillet I966 à Wuhan.

Janvier 2008

Henri Hogbe Nlend
Représentant Permanent de l`UPC auprès du
Gouvernement du Congo-Brazzaville (1965-1966)

Sources: -Rapport manuscrit de Osendé Afana en date du 1er Décembre 1965, parvenu au Bureau de la représentation de l`UPC à Brazzaville (Congo) le 28 Février 1966. -Rapport manuscrit de Fosso François en date du 24 Mars 1966, parvenu au Bureau de la représentation de l`UPC à Brazzaville (Congo) le 21 Avril 1966

Annexe: Eléments biographiques de Osendé Afana :Naissance au Cameroun en 1930 dans le Département de la Lékié, Province du Centre. Etudes secondaires au Lycée Leclerc de Yaoundé :Bacccalauréaut 1951. Etudes universitaires à la Faculté de Droit et Sciences Econonomiques de Toulouse: Docteur ès sciences économiques (thèse publiée en Mars 1966 par les Editions Maspéro,Paris, sous le titre « L`Economie de l`Ouest africain. Perspectives de développement » Fondateur du Comité de base de l`UPC à Toulouse. Elu en Décembre 1956 Premier Vice-Président de la FEANF (Fédération des Etudiants d`Afrique Noire en France). Le 11 Juillet 1957, Ruben Um Nyobè, par lettre N°0223/AE/BCD sous-maquis le charge d`assurer en France la publication de son écrit sous-maquis « Comment dénouer la crise kamerunaise ». En Février 1957, Osendé Afana se rend à New York comme délégué de la FEANF pour y défendre la cause de l`indépendance du Cameroun devant la Commission de tutelle de l`ONU. Décembre 1957: Osendé Afana est élu Trésorier général de la FEANF.Février 1958: Osendé Afana rejoint clandestinement au Caire Félix Roland Moumié Président de l`UPC et les autres dirigeants exilés de l`UPC en Egypte. Il est nommé Représentant Permanent de l`UPC au Secrétariat de l`OSPAA (Organisation de Solidarité des Peuples Afro-Asiatiques). Le 30 Juin 1960, Osendé Afana est désigné par Moumié pour représenter l`UPC aux fêtes de l`indépendance du Congo-Léopoldville et préparer une mission ultérieure de Moumié lui -même qui se préparait à transférer la base extérieure principale de l`UPC à Léopoldville en accord avec Patrice Lumumba. Moumié arriva en effet en fin Aôut I960 à Léopoldville et le 05 Septembre 1960 Lumumba autorisa l`ouverture d`une réprésentation de l`UPC à Léopodville.Le 14 Septembre 1960, le Président de l`UPC quitta clandestinement le Congo après un mandat d`arrêt lancé contre lui par le Colonel Mobutu qui venait de réussir son coup d`Etat pro-impérialiste. Après l`assassinat du Président Moumié à Génève en Novembre 1960, Osendé s`intalla à Conakry (Guinée) et à Accra (Ghana) puis en Mai 1965 à Brazzaville après la « révolution des trois glorieuses » au Congo-Brazzaville. Cest de là qu`il prépara son entrée au maquis dans le Sud -Est Cameroun où il fut assasiné le 15 Mars I966 par les fornes armées néocoloniales.

 

Remember Osende Afana : un intellectuel assassiné dans le maquis
 
Il y a quarante ans, jour pour jour, le brillant économiste et le plus maoïste des upécistes était abattu dans les maquis du Deuxième front, non loin de la frontière du Cameroun avec le Congo.
Par Edmond Kamguia K., (16/03/2006)

Il y a quarante ans, jour pour jour, le brillant économiste et le plus maoïste des upécistes était abattu dans les maquis du Deuxième front, non loin de la frontière du Cameroun avec le Congo. Hommage à un héros national décapité comme un criminel.

Il était âgé de 36 ans lorsque, le 15 mars 1966, il fut assassiné à Ndélélé par les forces de sécurité de l’armée coloniale, au service de feu président Ahmadou Ahidjo. Selon la légende, la tête d’Osendé Afana fut tranchée et ramenée à Ahidjo qui la voulait. De la même manière que sur la sollicitation pressante de Salomé et de sa Hérodiade, épouse de Hérode, Jean-Baptiste, qui donna le baptême à Jésus, fut décapité. Peu ou mal connu des jeunes d’aujourd’hui, Osendé Afana fait partie d’une génération de révolutionnaires qui ont payé de leur vie leur engagement et leur détermination à libérer le Cameroun et l’Afrique du colonialisme et du néo-colonialisme.

Martyr de la libération nationale.

Né en 1930 à Ngoksaa, le jeune Osendé Afana est un enfant éveillé qui, très tôt, réalise qu’il faut lutter pour se faire entendre. L’église catholique façonne son éducation, mais n’accepte pas sa liberté d’esprit. C’est sans surprise qu’il est renvoyé du grand séminaire, à cause de ses idées jugées subversives. Il s’inscrit au lycée général Leclerc de Yaoundé, où il obtient son baccalauréat en 1952. Cette année-là, il fait partie des meneurs de la grève organisée dans le lycée par les élèves Noirs, pour revendiquer de meilleures conditions de vie à l’internat. Avec ses camarades de classe, il ne cède pas aux menaces, et met en pratique les principes défendus par l’Union des populations du Cameroun (Upc), dont il n’est pas encore membre. C’est à Toulouse, en France, où il poursuit des études supérieures en économie,qu’il décide de militer dans le parti nationaliste camerounais. Il est l’un des fondateurs du comité de base de l’Upc de Toulouse et anime dans la même localité la section de l’Association des étudiants camerounais (Aec).

En 1954, Osendé Afama représente l’Association des étudiants camerounais (Aec) à la commission d’attribution, à la Fédération des étudiants d’Afrique noire en France (Feanf). En 1956, il fait partie du comité de rédaction du journal, “ L’Etudiant d’Afrique noire ”, de la Feanf. Il en devient rapidement le directeur et fait, désormais, partie du comité exécutif de la Fédération. L’année suivante, il devient trésorier de la Feanf et s’installe à Paris. Mais le journal qu’il dirige gêne les autorités françaises, à cause d’une ligne éditoriale très engagée. Osendé Afana quitte clandestinement la France, en 1958, pour rejoindre au Caire, en Egypte, la direction de l’Upc en exil. Il devient, après l’assassinat de Ruben Um Nyobe, un collaborateur important de Félix-Roland Moumié, d’Ernest Ouandié et d’Abel Kingué. Il est nommé représentant de l’Upc au Secrétariat permanent afro-asiatique au Caire. Aux côtés des trois dirigeants de l’Upc, Osendé Afana apporte son savoir et son savoir-faire pour faire avancer la cause nationaliste. Il a le privilège de faire partie de la délégation qui est allée défendre aux Nations unies la thèse de l’indépendance du Cameroun, comme une exigence et une nécessité immédiate. Osendé Afana ne quitte pas les membres du comité directeur de l’Upc en exil lorsque le siège du parti se déplace du Caire pour Conakry, en Guinée.

La mort du président Félix Moumié, le 3 novembre 1960, à Genève, des suites d’un empoisonnement au Thallium, entraîne la constitution d’un comité révolutionnaire comprenant Ernest Ouandié, Abel Kingue, Osendé Afana, Njawé Nicanard, Ndongo Diye, Michel Ndoh et Woungly Massaga. Deux des sept membres de ce comité vont choisir de retourner aux maquis. Ernest Ouandié en est le premier, suivi par Osendé Afana. L’un et l’autre prennent respectivement la direction du “ front de l’Ouest ” et du “ front de l’Est ”, encore appelé “ deuxième front ”. Mal préparé et, sans doute, trahi, Ossendé Afana est repéré, pourchassé et abattu. Avec ses compagnons de lutte du deuxième front, aux frontières du Cameroun avec le Congo. Les circonstances exactes de l’assassinat de Osendé Afana ne sont pas totalement élucidées.

Témoignage.

Il y a quelques années, dans un débat par médias interposés, feu l’écrivain, Mongo Beti, demandait à Henri Hogbe Nlend de dire au public ce qui s’est passé réellement le 15 mars 1966. L’ex-ministre n’a jamais répondu à l’interpellation de l’écrivain immortel.

Dans un témoignage publié il y a dix ans, Michel Ndoh de regretté mémoire, déclare que : “ Osendé était le premier économiste camerounais et même d’Afrique noire. Il était mordu par le virus upéciste (…) Il entre au maquis relativement sans discrétion et de façon précoce. Notre projet du Deuxième front, que Woungly Massaga ira mener plus tard, nous entendions le concrétiser dans la discrétion et pas en 1966. Osendé a voulu précipiter les choses. (…) Je garde de lui le souvenir d’un nationaliste véritablement engagé, radicalement différent de ceux qui, aujourd’hui, ne s’engagent dans le combat que pour défendre leurs intérêts ou ceux de leurs tribus. (…) ”, avait-il conclu. Plongée dans les divisions et les factions qui ternissent son image, l’Upc n’a pas encore retrouvé sa vraie place dans l’échiquier politique.

Les querelles de chiffonniers entre légalistes et légitimistes upécistes ont débouché sur l’appropriation par certains du sigle de l’Upc à des fins égoïstes. Quarante ans après la disparition du premier théoricien du socialisme africain, il est souhaitable que ceux, qui se réclament de son parti politique (l’Upc), fassent preuve d’humilité et changent de mentalités. Ecrivain, homme politique, intellectuel et homme d’action au service de son peuples, Osendé Afana est, avec Cheikh Anta Diop, un précurseur sur les études scientifiques relatives aux conditions du développement de l’Afrique. Incompris et marginalisé comme le sont la plupart des prophètes, ses travaux économiques et son engagement politique lui donnent raison aujourd’hui. Il y’a justement quarante ans, Osendé Afana s’insurgeaient contre les “ Impérialistes (qui) utilisent aussi les prêts pour piller les pays sous-développés ” en exigeant des taux d’intérêt exorbitants et des “ conditions d’utilisation et de remboursement très onéreuses ”. Il était persuadé que bon nombre de nos pays risquent de devenir “ des esclaves pour dettes ” et surtout, que l’aide des pays occidentaux “ est essentiellement un instrument du néo-colonialisme

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LA CHRONIQUE DE MBOMBOG NTOHOL

21 Avril 2011 , Rédigé par afrohistorama, Toute l'histoire sans histoire

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LA CHRONIQUE DE MBOMBOG NTOHOL

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              Si nous voulons la libération totale de l’Afrique nous devons cessez de citer les sources d’information que nous accusons de partialité.

L’indifférence est la meilleure chose à servir aux ennemis de l’Afrique, ce pendant indifférence ne signifie pas absence de vigilance.

Le professeur Mamadou Coulibaly n’a pas encore fait de déclaration dans une source d’information crédible et tout le monde se jette sur lui. Je crois que le faire aujourd’hui en prenant comme source les chaines occidentales d’intox ou leurs affiliés Africains c’est faire le jeu des ennemis de l’Afrique. C’est le fragiliser dans la négociation avec la nébuleuse. Ils veulent que nous l’assommions dans les médias panafricanistes afin qu’il accepte l’inacceptable car acculer.

N’oubliez pas que le régime qui parasite le pouvoir actuellement à Abidjan est un régime génocidaire qui permit la mort à Duekue de 2000 personnes en quelques heures sans compter dans le reste du pays. Tuer le Pr Mamadou Coulibaly qui est de surcroit très gênant n’est qu’un jeu d’enfant pour ces gens qui ont le soutient de l’occident  qui ne donne cher la peau d’un Noir.

Le fait déjà que l’on face venir Mamadou Coulibaly Président de l’assemblée nationale, certainement avec les pressions d’Obama signifie, la Nébuleuse est dans une impasse. Elle qui croyait en la guerre éclaire, qui se gagnerait après les massacres de civils, les destructions des bases militaires et le kidnapping du président. Se rend compte aujourd’hui que ce n’est pas aussi chose facile.

En discutant avec une consœur  du Der Spiegel un journal Allemand. Cette dernière m’a qualifié de génocide ce qui se passe en Côte d’ivoire. Rien de plus et rien de moins.

Cher frère je pense que en citant des sources que vous considérez mensongères, vous devez vous posez la question est ce que je ne suis pas malade moi-même.

Je crois que beaucoup d’entre vous ont vu le film de Spike Lee Malcom : dans ce film il y a deux moments importants qui révèlent le degré profond de nos problèmes :

1)      Quand Malcom X sort de prison et retrouve son ancien ami « Sporty », lorsque ce dernier veut lui ramener dans un chemin un peu tordu. Malcom lui essaye de lui passer l’enseignement panafricain reçu en prison, la première réponse que «  Sporty » lui dit c’est que il y a deux choses que je ne veux pas laisser, il y a le porc et autre chose que vous trouverez dans le film si vous avez l’occasion de le visionner.

Ce qui veut dire que, si nous savons que l’information que les medias nous servent n’est pas bonne, pourquoi  continuons-nous à les citer en référence ? Le faire signifie que l’on joue avec soi-même, ou que l’on ne sait pas ce qu’on fait ou veut. Ce qui veut dire ceux qui soutiennent Gbagbo aujourd’hui iront peut-être demain soutenir Ouattara.  Alors que Ouattara a fait tuer beaucoup de gens. Et il ne mérite que la prison. La réconciliation ne vient que lorsque les hommes reconnaissent leurs méfaits sinon un jour ils recommenceront. S’ils ont tenté en 2002 et échoué sans une punition, alors ils pouvaient se permettre de recommencer. Ceci a eu lieu  après la deuxième guerre mondiale, parce qu’il ya eu beaucoup de mort en Europe, le Tribunal de Nuremberg s’est installe pour punir les auteurs du génocide et depuis plus 65 ans il règne un semblant de paix en Europe, ensuite eurent  la réconciliation. Et ce qui viennent après le savent s’ils le recommenceraient ils subiront le même sort. Or chez nous en Afrique, on nous brandit toute suite la réconciliation. Celui qui acceptera la réconciliation avant la punition sera torturée à vie par tous les morts de Côte d’Ivoire.

Le président Africain qui va reconnaitre ce gouvernement avant la punition sera à jamais torturer rien que par les morts de Duekue et n’en parlons pas de toute la Côte d’Ivoire.

Bon sang réveillez-vous des centaines et milliers d’Africains ont été tues comme des mouches. Il faut que les commanditaires et responsables direct soient puni.

 

2)      Lorsque Malcom X rencontre Elija Mohammed. Ce dernier lui présente deux verres, un contenant de l’eau sale et l’autre une eau propre, alors Elijah Mohammed demande a Malcom X de choisir, évidemment il a choisi le verre d’eau propre, n’étant pas aveugle. Ensuite il lui a présenté un verre d’eau sale uniquement et  pas de choix dans le deuxième cas.

C’est ce qui se passe en Côte d’ivoire, l’occident veut nous présenter un verre d’eau sale  qui est Ouattara .  En écartant le verre d’eau propre qui est Laurent Gbagbo.

Mais ne nous trompons pas acceptons la soif qui ne va pas durer car ils sont dans les difficultes a ne pas en finir (les combats continuent a Abidjan et personne ne veut allez travailler pour ce gouvernement, bref c’est le Chaos total malgré ce que les intoxicateurs racontent).

ils seront obligés à un moment de nous ramener le verre d’eau propre.

Concernant la rencontre entre Ouattara et le président du  conseil constitutionnel Paul Yao Dre, il ne faut pas croire davantage aux chaines d’intox qui sont la pour saper le moral. Pour ceux qui ne connaissent pas Paul Yao Dre, je vous rappelle que c’est un grand juriste de renom et respecter, la Nébuleuse le sait. Ce qu’elle sait également que l’homme ne reviendra pas sur sa décision ceci va de sa crédibilité. En revanche si ce dernier acceptait, ce serait sous une contrainte et Mr Paul Yao Dre est un humain, pourra t-il résister à la pression des Etats-Unis, seul les prochains jours nous le dirons. Car je vous rappelle ici que vous propager les informations qui sont formatées depuis des officines Anti africaines, vous vous empoisonner tout seul.

A Bon entendeur salut, jusqu'à la reconnaissance de victoire du président Laurent Gbagbo car aujourd’hui les voix s’élèvent dans le monde entier pour dénoncer la mascarade. Il ne faut pas baisser la pression. C’est ce qui permettra aux Pr Mamadou Coulibaly et Paul yao Dre d’être en position de force dans la négociation avec la Nébuleuse qui ne lésine pas sur les moyens qu’ils vont récupérer  plus tard en pillant les ressources de la Côte d’Ivoire. Mais les moyens populaires sont plus importants et innombrables. COURAGE ET ABNEGATION NOUS GANGNERONS.


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Les Prostituées Politiques de l’histoire du Gabon Par Allhen Allhan AMBAMANY

21 Avril 2011 , Rédigé par afrohistorama, Toute l'histoire sans histoire

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Par Allhen Allhan AMBAMANY

Les Prostituées Politiques de l’histoire du Gabon


Pourquoi Pierre MAMBOUNDOU, M’BA ABÉSSOLO et André M’BA OBAME ne dorment-ils plus ? La diaspora gabonaise aux États-Unis explique :

IL faut préciser d’entrée que chacun a eu un itinéraire particulier et particularisé avec des bonnes ambitions au départ, celles de servir son pays le Gabon et non de se servir en faisant fi du peuple gabonais. Mais comment alors ce changement s’est-il opéré dans les consciences : La diaspora gabonaise aux États-Unis tente d’élucider le mystère, l’énigme, la ‘’philosophie’’ du ventre ?

On peut penser que l’une des erreurs de ceux qui sont devenus les disciples des BONGO soient à l’usure, c’est le cas de Pierre MAMBOUNDOU, soit à mi-chemin le cas de M’BA ABÉSSOLO soit pratiquement au départ le cas d’André M’BA OBAME, a été de sous-estimer le feu Omar BONGO ONDIMBA, machiavélique en chef, agent secret des services secrets de l’hexagone. 

L’un des atouts du système Bongo dont Ali Ben BONGO est le grand héritier, c’est la courtoisie et l’aisance avec lesquelles ils arrivent à corrompre leurs prétendus adversaires à un moment propice de l’histoire du Gabon.

IL est connu de tous les Gabonais, qu’à la réception au palais des marbres on ressort toujours les poches pleines. Du coup, beaucoup ont dû succomber à la tentation.

Nous avons commencé une conversation avec la conscience gabonaise dont le petit livre vert soutend une politique à la base qui peut se résumer aux dires du feu dictateur ALBERT BERNARD BONGO, devenu El HADJ OMAR BONGO par le parrainage de Mouammar KADHAFI qui aujourd’hui cri aux abois sous la pression de la communauté international.

Omar BONGO ONDIMBA disait: "main blanche je suis venu au pouvoir, plein de milliards je partirai".  Pour devenir disciple des Bongo, il faut donc consciemment adhérer à cette philosophie du ventre.  C’est donc dire que la plupart des actes manqués des politiciens de la gourmandise dérivent de la soif du pouvoir et l’amour des CFA.

Les délicacats aux cas délicat que sont Pierre MAMBOUNDOU, M’BA ABÉSSOLO, André M’BA OBAME, Pierre MAGANGA MOUSSAVOU et les autres sont en réalités des victimes d’une promotion obscure des Bongo. Le mot de passe est très claire ‘’quand un gabonais va à la chasse, tout le village partage le gibier’’. Ici le village est réduit à une portion congrue composée des initiés de la Loge des mendiants.  

La passion et le charisme sont au service d’une race d’exception dont les fondements ont été inspirés d’une audace quasi exemplaire. En un temps presque record, la petite Élite se met à genou à l’unisson devant Ali BEN BONGO pour assurer les fins de mois.

Le concept des fonctionnaires fantômes connait une émergence de marécage, fer de lance et slogan d’Ali BONGO, alias Odjuku. Imaginer les impacts et les émotions de nos anciens opposants. Le peuple gabonais s’interroge sur le paysage politique gabonais, une crise de confiance totale et profonde s’est installée chez les Gabonais.  

La prostitution politique est peut-être désormais au carrefour de son histoire, la diaspora gabonaise aux États-Unis éveille les consciences pour rompre avec un système dont les paramètres existent dans les consciences des prostituées politiques. Le bilan est grave ! Certaines bedaines se sont enflées brutalement à l’instar de celui de l’ancien prêtre, ancien opposant des Bongo. Une question reste difficile à élucider, à savoir : celle d’un examen judicieux des êtres conscients ou inconscients des victimes du bongoisme.

Nous préférons laisser le peuple gabonais à sa propre introspection pour les amener à des conclusions logiques des séjours des gros crocodiles dans les eaux tumultueux des Bongo. L’histoire nous apprend que tous ceux qui ont voulu faire croire au peuple gabonais qu’ils étaient opposants alors qu’ils se pavanaient au palais des marbres avaient été depuis mouillés et noyés par les Bongo. Les obsèques funèbres des anciens opposants étaient fort décrétées par le père de la Rénovation Omar BONGO ONDIMBA.  

Les différentes formes de corruption ont toujours marché à merveille pour la simple raison que les anciens opposants voulaient à tout prix au fond d’eux-mêmes s’enrichir. Ils décidèrent en âme et conscience d’offrir au peuple gabonais un discours démagogue. Les intérêts du ventre étaient au commencement, ce qui explique toutes les valeurs hypocrites que les anciens opposants embrassent sans hésitation. 

Nous voyons là, une chronique d’insécurité émotionnelle, une possibilité de la destruction de sa propre âme. Nous croyons que le confort et les expressions de gourmandise patentes expliquent dans une certaine mesure le comportement logique des anciens opposants. L’opportunisme est de rigueur, la révolution est au service du ventre. Ce n’est donc pas une surprise car leur domaine de définition est faux.

Par conséquent, leurs courbes tendent vers moins l’infini. Que vous soyez mathématicien du ventre ou pas, vous comprenez aisément notre langage. La banqueroute du bongoisme a fait du Gabon l’un des leaders en taux de mortalité physique et spirituelle. La conduite du laisser-faire par le peuple Gabonais est due en partie à l’hypocrisie des prostituées politiques du Gabon.

La tradition bongoiste qui consiste à corrompre tout gabonais qui s’oppose au régime à ses limites, l’échec de nos prostituées politiques est un échec qui se justifie, caractérisé par ses fondements. Il est évident que le peuple gabonais est conscient d’écrire lui-même son destin.

Observateur national et international, la diaspora gabonaise aux USA vous rappelle ici les évidences à savoir : prendre les mêmes joueurs et jouer le même jeu pour espérer des résultats différents, relève de l’absurde. 

La bande à Ali BEN BONGO a l’intention de rester au pouvoir jusqu’à la nuit des temps. Ceux qui s’associent à ce système bongoiste contribuent à la mort du peuple gabonais. Nous avons le droit, la responsabilité et le devoir de protéger les consciences non corrompues. Le but est commun, libérer le Gabon du bongoisme, de la ‘’philosophie’’ du ventre et des comédiens politiques.

Nous interpelons ici avec amour le peuple gabonais à réfléchir lui-même aux solutions de notre beau pays qui est engouffré dans un bongoisme effrayant, appuyés par les anciens opposants.

L’histoire du Gabon est riche en couleurs, les arguments contre la dictature sont devenus patents. Les intentions des politicards sont évidentes, les contradictions sont claires et le peuple a ouvert les yeux. Ce serait donc sans surprise que certains faux opposants rentrent dans le gouvernement d’Ali BEN BONGO pour continuer le travail du bongoisme dans les ténèbres. 

La liste des requins du bongoisme est longue de Louis Gaston MAYILA, Zacharie MIBOTO, Guy NZOUBA NDAMA, Francine Rose ROGOMBÉ, Marie Madeleine M’BORANTSUO, le fils adoptif du feu Albert Bernard BONGO, ancien ministre du pétrole, responsables des affaires Étranges Jean-PING en passant par Casimir OYÉ M’BA, Paul BIYOGHÉ M’BA, NTOUTOUM ÉMANE, MBOUMBOU MIYAKOU, alias ya mboumbou hier, J.F NDOUNGOU et J.F MOULOUNGUI  aujourd’hui etc. La diaspora gabonaise-USA ne peut citer ici tous les noms de ceux qui se prostituent politiquement dans notre pays.  

Toutefois, il est difficile qu’un ‘’philosophe’’ du ventre se regarde dans le miroir et fait semblant de ne pas se reconnaitre. La donne reste la même, la recherche des hauts diplômes n’est pas une finalité, la vraie finalité c’est de laisser son ventre s’enfler en étant une victime du bongoisme.  

La diaspora gabonaise aux USA, lance un appel au peuple gabonais pour mettre fin et à nu les mendiants politiques de l’histoire du Gabon. Toute traduction en langue nationale de ce texte est autorisée pour une conscientisation du peuple gabonais.

Que nos compatriotes Joseph RÉDJAMBÉ, Martine OULABOU, DOUKAKAS NZIENGUI, NDOUNA DÉPÉNO, Germais M’BA, AMBOUROUÉ Avaro, Martine BENGONE, capitaine MANDZA, capitaine MOMBO, Pierre FANGUINOVÉNI, et tous ceux qui ont été assassiné par le régime BONGO reposent en paix et les gabonais s’en souviendront de leur bravoure, dignité et leur fidélité au Gabon.

Pour cela, la diaspora gabonaise aux USA en accord avec les nouvelles autorités Gabonaises, demandera que des statuts en mémoire de ses héros de la libération soient érigés au Gabon. Toutes les prostituées politiques de l’histoire du Gabon auront à répondre un jour devant le Tribunal National.

 Nous Sommes le Congo !
Cessons d'Avoir Peur !
Pour un Etat de Droit au Congo !
"Chaque génération a le choix entre trahir ou accomplir sa mission"

Celui qui lutte peut gagner ! Celui qui ne lutte pas a déjà tout perdu !

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SIGNEZ LA PETITION POUR LA LIBERATION IMMEDIATE DE LAURENT GBAGBO PAR L'ONUCI!

21 Avril 2011 , Rédigé par afrohistorama, Toute l'histoire sans histoire

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GUY LABERTIT : SIGNEZ LA PETITION POUR LA LIBERATION IMMEDIATE DE LAURENT GBAGBO !

Laurent Gbagbo, Président constitutionnellement élu en Côte d’Ivoire, investi le 4 décembre 2010, a été livré, le 11 avril 2011, par l’armée française, avec la complicité de l’ONU, à Alassane Ouattara, imposé à la Côte d’Ivoire sur la base de résultats frauduleux illégalement proclamés, mais reconnus par le représentant du secrétaire général de l’ONU, le Coréen Young-jin Choi. A l’écrasement militaire,  rappelant les pires heures de sa politique coloniale en Afrique, la France a ajouté l’humiliation dont avait été victime le Congolais Patrice Lumumba avant d’être assassiné il y a un  demi-siècle avec la complicité de l’ONU.

Laurent Gbagbo, opposant historique depuis la fin des années 1960, qui a incarné la lutte pour le multipartisme et la démocratie en Côte d’Ivoire n’a jamais pris les armes et a été élu en 2000. Il a été remis par les éléments de la Force française Licorne à ceux-là même qui ont voulu le renverser par un coup d’État militaire en septembre 2002 précipitant la partition du pays et plongeant celui-ci dans une crise meurtrière pour le peuple ivoirien.

Nous, soussignés,

DENONCONS -L’intervention de la France en Côte d’Ivoire qui outrepasse  le mandat de l’ONU et viole le droit international ;
-Les mensonges d’État du gouvernement français et la complaisance de nombreux médias.
-Les exactions et les tueries perpétrées par les troupes d’Alassane Ouattara contre les partisans de Laurent Gbagbo depuis son arrestation illégale, dont la première victime a été l’ancien  ministre de la Justice et de l’Intérieur Désiré Tagro
CONDAMNONS
la politique guerrière, illégitime et coûteuse, conduite par le Président Sarkozy, avec la complicité des États-Unis, de chefs d’États d’Afrique et de l’ONU ayant mis sous tutelle la diplomatie africaine.
DEMANDONS
La libération immédiate de Laurent Gbagbo car la réconciliation ne peut se faire en Côte d’Ivoire qu’avec Laurent Gbagbo vivant et libre.

 

Si vous êtes d’accord pour le signer, merci de me préciser vos noms et qualités (profession, mandat politique...) le plus vite possible et de me renvoyer le tout à : 

guylabertit@orange.fr

Vous pouvez nous faire parvenir quelques noms supplémentaires parmi vos proches dès que possible car nous souhaitons mettre la pétition en ligne vers la fin de cette semaine.

 

 

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Africains , africaines et amis de l’Afrique libre, debout. Après Um Nyobe, Ernest Ouandie, Félix Moumie, Patrice Lumumba, Thomas Sankara, Nkwamé Nkrumah, OSANDE AFANA, BOGANDA, STEVE BIKO... , le dernier géant de la lutte contre l'impérialisme va être assassiné sous nos yeux en ce XXIe siècle .

 
IC Gbagbo Motta eng 195
Allons-nous rester inactifs dans un silence coupable ? Non

Soyons nombreux à cette GRANDE MARCHE NATIONALE ET MONDIALE.

À Paris le 23 AVRIL 2011 à 13 h de la République à la Place de la Bastille.

Rafles et massacres en masse des civiles  par les rebelles d'Alassane Ouattara soutenus et armés par Nicolas Sarkozy, l’ONU et les Etats – Unis.  
NOUS AFRICAINS & AMIS D’AFRICAINS DU MONDE DISONS NON !!! PLUS JAMAIS ÇA ! 

 

 

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Nigéria:Les Etats-unis félicitent J. Godluck, malgré une fraude massive denoncée par l'opposition, les violences continuent

21 Avril 2011 , Rédigé par afrohistorama, Toute l'histoire sans histoire

Electiion in Nigeria

Nigéria: Goodluck Jonathan félicité par les USA malgré les violentes contestations postélectorales

Dans un communiqué rendu public ce jour l’Adminsitration US, par la voie de la Secrétaire d’Etat Hilary Rodham Clinton, a félicité Goodluck Jonathan, le président intérimaire sortant, déclaré élu dès le premier tour par la Commission électorale nationale nigériane (INEC), à l’issue du scrutin présidentiel de samedi dernier 16 avril.
Pourtant largement contesté et
Bien que pour les observateurs nationaux et internationaux, ce scrutin ait une nette évolution par rapport aux élections chaotiques organisées en 2007, et qui avaient vu l’élection de feu Umaru Yar Adua, les dernières élections au Nigéria, qui ont vu la victoire du président sortant, Goodluck Ebelle Jonathan, candidat du PDP, parti au pouvoir depuis le retour à la démocratie constitutionnelle en 1999, restent fortement entachées de suspicion. On a en effet dénombré de nombreuses carences notamment les votes multiples dans certaines localités de l’est du Nigeria; des taux de participations anormalement élevés à mon avis, laissant présumer des bourrages d’urnes; la détention des cartes d’électeurs aux mineurs à qui curieusement l’INEC a autorisé de voter, malgré les protestations des candidats de l’opposition; etc.
Depuis la proclamation des tendances donnant vainqueur le candidat du PDP, des violences ont éclaté dans le Nord du pays, qui a largement voté en faveur de Mohammadu Buhari, le candidat du CPC. La presse nigériane annonce même ce jour un projet des partisans de Goodluck, parmi lesquels certains ex-combattants du Delta, de se regrouper pour défendre Abuja, donc le pouvoir de leur champion. Traduction: la situation reste volatile au Nigeria. Mais les Etats-Unis, n’ont pas attendu que la justice ivoirienne se prononce sur les recours éventuels. Ils conseillent d’ailleurs aux perdants de la saisir plutôt que d’utiliser la violence post-électorale.
Au Nigeria, les Etats-Unis ont quasiment la même attitude qu’en Côte-d’Ivoire. Ils se prononcent en faveur du candidat déclaré élu par la Commission électorale. Sans attendre l’examen des éventuels recours. Pourtant tout le monde sait que les candidats déclarés élus ont en commun d’exercer une bonne influence sur cette Commission. Soit par la nomination de leur membre (cas du président sortant du Nigeria) soit par la composition qui leur est favorable politiquement (cas de Allassane Ouattara).
Le principal enseignement pour les démocrates africains de ce qui se passe actuellement est à mon avis le suivant: les candidats aux futures élections, s’ils veulent gagner et être immédiatement reconnus, doivent absolument s’assurer au préalable qu’ils contrôlent ou disposent d’un moyen d’influence forte sur les organismes en charge de la gestion du processus électoral, notamment la proclamation des résultats provisoires. A défaut, ils pourraient, ils pourraient comme en Libye, tenter un soulèvement armé, contre des dirigeants réputés hostiles aux intérêts occidentaux.
La principale erreur stratégique de l’ex général Buhari dont les partisans, protestent actuellement, souvent de manière violente, n’est-elle pas d’avoir cru en un processus électoral pacifique, sans avoir installé, avant le scrutin, comme Ouattara en Côte-d’Ivoire, l’équilibre de la terreur notamment, par le contrôle armé d’une bonne partie du territoire et du gouvernement? Ils auraient ainsi, à défaut de prendre le pouvoir par les urnes transparentes comme ils l’espéraient à la suite du décès en cours de mandat du nordiste Yar Adua, essayer d’imposer par les armes leur volonté à l’issue de ce scrutin pourtant présumé fortement concurrentiel, si l’on s’en tient aux résultats des législatives tenues une semaine auparavant.
A moins que Goodluck Jonathan, le filleul politique de Obasanjo, l’homme qui a mis fin à la dictature militaire, et qui a annoncé en fin mars 2011, en pleine campagne électorale qu’élu, le président actuel ne cherchera pas un second mandat, ne fut simplement le candidat adoubé à l’avance par la Communauté internationale. CQFD
Alex Gustave AZEBAZE

Ci-joint le communiqué du département d’Etat sur les élections présidentielles nigérianes.

Election in Nigeria

Press Statement
Hillary Rodham Clinton
Secretary of State
Washington, DC
April 19, 2011

On behalf of President Obama and the people of the United States, I applaud the people of Nigeria for their enthusiastic and orderly participation in the April 16th presidential election. This historic event marks a dramatic shift from decades of failed elections and a substantial improvement over the 2007 presidential election.

While this election was a success for the people of Nigeria, it was far from perfect. We urge the Independent National Electoral Commission to transparently review and take appropriate and transparent action on all allegations of “under-age” voters, violence and intimidation, ballot stuffing, and inordinately high turnout in some areas of the country. The United States condemns the acts of violence related to elections and we call upon all candidates, political parties, and supporters to respect the results of the election and channel any grievances or challenges peacefully through established, administrative and legal redress. The international community will closely watch the upcoming gubernatorial elections and we call on all Nigerian stakeholders to support a credible and peaceful electoral process.

We commend the Independent National Electoral Commission and Chairman Professor Attahiru Jega along with many others across government and civil society for their strong collaboration and dedication to democracy. They provided a real opportunity for the Nigerian people to select their most senior leaders and will position Nigeria to build its democracy through strong governance, transparent institutions, and economic development. The United States congratulates President Goodluck Ebele Jonathan on his election and wishes him well in meeting the many challenges facing Nigeria and in providing the good governance Nigerians deserve. This election represents a positive new beginning for Nigeria.

                                                                                                                                                                  Publié  le 20 avril 2011 aganews

 

 

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LES COMBATS CONTINUENT ET FONT RAGE A ABIDJAN.

21 Avril 2011 , Rédigé par afrohistorama, Toute l'histoire sans histoire

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Combats à Yopougon, Abobo et Ayaman: les forces pro-ouattara en difficultés, la licorne en renfort.

Entre les FRCI –Licorne et Les FDS d’une part, et  Les FRCI et le commando invisible d’Ibrahim Coulibaly d’autre part

Entre les FRCI –Licorne et Les FDS d’une part

A Abidjan, dans le quartier de Yopougon, un fief des partisans du président Laurent Gbagbo, des combats à l'arme lourde ont encore lieu ce mercredi 20 avril entre les FRCI (Forces Rebelles de Cote d’Ivoire) et les FDS restés fidèles au président Gbagbo victime d'un coup d'Etat.

 Les combats étaient, selon nos sources, concentrés au niveau des quartiers Koweit, Jérusalem, toits rouges et camp militaire, des secteurs solidement tenus, dit-on, par ces FDS pro-Gbagbo, qui sont également présents dans plusieurs autres quartiers de la commune.

Depuis le coup d'Etat du lundi 11 avril dernier, Yopougon résiste et résiste encore au nouveau pouvoir génocidaire en place. Perçue comme un bastion de Laurent Gbagbo, la commune du maire Gbamnan Félicien s'est rebellée contre le pouvoir inconstitutionnel de Ouattara, constituant ainsi un véritable kyste pour le nouveau régime.

Contrairement à toutes les autres communes d'Abidjan où les poches de résistance aux troupes de Guillaume Soro ont fondu dans la nature, Yopougon n'a pas baissé les armes. Cette vaste commune à l'entrée nord d'Abidjan continue de tenir la dragée haute aux Rebelles, qui tentent le tout pour le tout pour « déloger les FDS. Ceux-ci continuent de considérer M. Gbagbo Laurent comme le président légitime de Côte d'Ivoire, et par conséquent, ils n'entendent pas rendre leurs armes. De leur côté, les troupes d'Alassane Ouattara qui veulent avoir une totale maîtrise de la capitale économique, multiplient les actions pour parvenir à leur fin.

Depuis hier les forces pro-ouattra sont passées à une offensive plus accrue en faisant même usage des armes lourdes. Une offensive qui s'est soldée par un échec. Les combattants restés fidèles au président Gbagbo et très déterminés ont vaillamment résisté au point de les mettre en déroute. 

Ce matin, ces mêmes FRCI pro-ouattara, sont revenus à la charge, cette fois-ci avec l'aide de la force LICORNE et l'ONUCI Les hélicos de combats ont encore décollés pour appuyer les soldats de ouattara au sol.

Jusqu'à ce jeudi matin 21 avril, cette coalition n'avais pas encore eu raison de ces braves combattants de yopougon. A suivre…..

Les FRCI et le commando invisible d’Ibrahim Coulibaly d’autre part

Dans le quartier d’Abobo tenu par le commando invisible, les FRCI (Forces Rebelles de Cote d’Ivoire ont attaques les positions du sergent-chef Ibrahim Coulibaly dit IB. Selon un porte parole de ce groupe terroriste qui ne partage pas les vue du commandement Dozos de Ouattara. Jusqu'à ce matin les combats continuaient. La ville d’Abidjan est devenu un cimetière à ciel ouvert à déclarer hier le conseiller su président Laurent Gbagbo Alain Toussaint.

A suivre..

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Nous allons porter plainte pour crimes contre l'humanité suite aux massacres de Duékoué

21 Avril 2011 , Rédigé par afrohistorama, Toute l'histoire sans histoire

Jacques_Verges.JPGMe Jacques Vergès

 

 

Au nom du collectif des avocats du président Gbagbo Me Jacques Vergès déclare : Nous allons porter plainte pour crimes contre l'humanité suite aux massacres de Duékoué

VOIR LE COLLECTIF

 

À propos du président Laurent Gbagbo.

 "On n’a aucun contact et on ne sait pas où il est. On craint le pire. Surtout, il n’a pas de statut juridique : d’habitude, ou on est gardé à vue, ou on est inculpé, ce qui donne droit à des avocats, et là ce n’est pas le cas. C’est un no man’s land juridique. On ne sait pas à qui s’adresser pour avoir accès à lui. J’attends que le gouvernement Ouattara nous dise quel est le statut de Gbagbo. 

À propos de la lettre envoyée par Me Collard, au nom du Collectif, à Ouattara.

"À la suite de cette initiative, le collectif s’est réuni au complet mardi et a décidé à l’unanimité d’exclure Collard. Et ce pour trois raisons : d’abord parce que la lettre qu’il a adressée à Ouattara avait un ton très obséquieux, ce qui était une espèce de reniement. Ensuite parce que la démarche juridique est absurde et nulle: nous n’avons pas à demander à Ouattara un permis de visite. Si demain vous avez un ami en garde à vue, vous n’allez pas demander à Sarkozy un permis de visite! Enfin, à cause de l’indélicatesse du procédé, puisqu’il a écrit sa lettre en notre nom sans nous prévenir.

Vergès avocat de Ouattara.  

"J’étais son avocat quand [l’ex-président ivoirien] Henri Konan Bédié contestait sa nationalité. Celui qui m’a présenté Gbagbo, c’est Ouattara, il y a une quinzaine d’années, dans sa villa à Abidjan. A ce moment-là, Gbagbo soutenait Ouattara contre Konan-Bédié. (...) Je ne l’attaque pas personnellement et ne lui fais pas un procès d’intention. Par exemple, je voudrais connaître son rôle dans le massacre de Duékoué, commis par des gens qui le soutiennent. Je pense qu’il a droit à la présomption d’innocence, qu’il n’a pas donné l’ordre, mais qu’il l’a couvert. Ouattara est l’otage de bandes armées.

Plainte déposée en France pour crimes contre l'humanité.

                               "Le collectif a décidé mardi de porter plainte en France la semaine prochaine contre X pour crimes contre l’humanité, visant les forces rebelles et certains éléments de la force Licorne. Le collectif le fait dans le cadre de la défense d’une douzaine de familles de victimes des massacres de Duékoué. (...) Le chef de ces bandes, en tout cas le chef nominal, a une villa à Mougins et un appartement dans le 16e arrondissement à Paris, et que, d’autre part, les responsables de la force Licorne ont leur domicile en France. Le collectif, qui compte neuf membres mais devrait s’élargir, m’a chargé de rédiger cette plainte. Nous posons la question: qu’est-ce que la France [appelée à l’aide par l’Onuci] a fait pour protéger la population de Duékoué ? L’objectif de notre plainte est de clarifier ce qui s’est passé, obtenir des sanctions et dédommager les familles des victimes.

Extrait Gri-Gris international

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Je sais que le president L. Gbagbo a toujours dit la VERITE

20 Avril 2011 , Rédigé par afrohistorama, Toute l'histoire sans histoire

 


 
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