Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Le blog de afrohistorama.over-blog.com
Articles récents

KIDNAPPE A BOUNA PAR ALASSANE OUATTARA : AFFI SE DEMANDE POURQUOI EST -IL EN PRISON ?

8 Septembre 2011 , Rédigé par afrohistorama, Toute l'histoire sans histoire

 

Affi_micro.jpgPourquoi des assassins comme Issiaka Ouattara dit Wattao, des chefs de guerre comme Soro Guillaume, Ousmane Cherif, Koné Zakaria, Fofié Kouakou, et même Alassane Ouattara qui a fait tuer des milliers d'ivoire depuis 1999 jusqu'à aujourd'hui se trouvent en liberté et lui, ses camarades et le Président Laurent GBAGBO se retrouvent en prison ?
Le président Pascal Affi N’guessan est comme l’essentiel des cadres du LMP détenus dans le Nord du pays par Alassane Ouattara et ses rebelles : il mène une vie recluse. Lorsque de rares personnes parviennent à échanger avec lui, il arrive au président du Front populaire ivoirien de se vider. Bonne nouvelle pour ses proches : Pascal Affi N’guessan se porte bien et a un « bon moral ». Il fut un temps où lui et ses co-détenus avaient fait la une des tabloïds au sujet actes de maltraitance inhumains perpétrés par leurs geôliers. Il semblerait que leur existence soit un peu plus tranquille ces dernières semaines. Mais Bouna ne convient ni à Affi N’Guessan ni aux autres co-détenus. « La prison de Bouna offre des conditions de détention inhumaines », explique notre informateur qui a eu des échanges avec le premier ministre. « Leur souhait profond, Affi et les autres, c’est de retrouver la liberté. Bouna, 603 km au nord d’Abidjan, n’a pas été particulièrement avantagée par le destin depuis Houphouet Boigny jusqu' à Ouattara : pas beaucoup d’infrastructures dans le chef de lieu département et les huit (8) années de crise armée n’ont pas permis de donner une éclatante allure à la cité( la rebellion de Ouattara a transformé la cité en ville fantôme), même pas à sa prison qui fut laissée à l’abandon.
 

Affi N’Guessan aurait ces deux interrogations : « Pourquoi se trouve-t-il en prison? Pourquoi l’a-t-on inculpé? Pourquoi des assassins comme Issiaka Ouattara dit Wattao, des chefs de guerre comme Soro Guillaume, Ousmane Cherif, Koné Zakaria, Fofié Kouakou, et même Alassane Ouattara qui a fait tuer des milliers d'ivoire depuis 1999 jusqu'à aujourd'hui se trouvent en liberté et lui, ses camarades et le Président Laurent GBAGBO se retrouvent en prison ? ». Selon l’informateur, le cadre de Bongouanou ne comprendrait strictement rien à sa situation d’autant que depuis Linas Marcoussis, il ne gérait plus les affaires de l’Etat. « Il s’est consacré à son parti le Fpi qui est légalement constitué. Il n’a pas été membre du Cpc non plus », rapporte cet informateur qui est aussi un proche de l’intéressé. Il ajoute : « Le président (Affi) se demande si les autorités actuelles redoutent une opposition forte. Il se demande si Alassane Ouattara a peur de l’avoir comme interlocuteur pour relancer le dialogue politique. Il pense que s’il se met dans une certaine posture, il offrira de lui l’image d’une personne qui n’est pas pour la démocratie. Ce qu’il veut, c’est que les autorités travaillent au respect des droits des citoyens et règlent les questions sécuritaires ».
Si on se fie à notre source, Pascal Affi N’guessan veut un rétablissement total de la paix : « Il pense que Ouattara doit ouvrir des échanges avec le Président Gbagbo » et La direction intérimaire a son plein soutien. Il lui demande de rester unie. A l’ensemble des militants, il demande de renforcer la cohésion et la solidarité. Il n’y a pas à désespérer. Il faut croire au pays, à l’appartenance à la nation. Il faudrait que même dans les épreuves, les uns et les autres gardent la foi et n’oublient pas l’essence de leur militantisme car très bientôt on vera la retribution des méchants! oui on vera la liberation de notre pays ! ce n'est plus qu'une question de jours ».
Rappelons qu’à Bouna, Affi N’Guessan se trouve avec Diabaté Bêh, conseiller économique et social, Michel Gbagbo, le fils du chef d’Etat, le Président Laurent GBAGBO, un caméraman de la Rti, Serge Boguhé et le secrétaire général de l’Université de Cocody.

 

Source African Liberty

 

Le silence et l’inaction est la plus grande arme de destruction massive

 

Silence and inaction is the deadliest weapon of mass destruction.

 


Afrohistorama Communication


 

 

 


Lire la suite

Fonds occultes : «Rien ne s'est arrêté avec Sarkozy», selon Probst

8 Septembre 2011 , Rédigé par afrohistorama, Toute l'histoire sans histoire

ProbstSpécialiste reconnu de l’Afrique, Jean-François Probst a longtemps été collaborateur de Jacques Chirac au RPR et à la mairie de Paris avant de prendre ses distances et de devenir consultant international. Dans une interview au «Parisien» - «Aujourd'hui en France», il dresse un portrait peu flatteur de Robert Bourgi et des pratiques de la Françafrique.

 

« J’ai connu Robert Bourgi avec Jérôme Monod à Grand Bassam en Côte d’Ivoire en 1982. C’était déjà un opportuniste et un affairiste », souligne Jean-François Probst, qui — en excellent connaisseur des nombreux réseaux de ce qu’on a appelé la Françafrique — a la dent dure à l’encontre de cet avocat d’affaires qui « a intrigué toute sa vie et a voulu se faire passer pour le successeur de Jacques Foccart, qui pourtant le détestait ». Toutes ces révélations supposées mélangent, selon lui, « des tas de choses vraies, des invraisemblances et des mensonges ». Elles « ne sont dictées, explique-t-il, que par la mythomanie et une soif de vengeance à l’encontre de Jacques Chirac, mais surtout de Dominique de Villepin, avec lequel il règle ses comptes à la veille du verdict dans l’affaire Clearstream ».

« La grande erreur de Villepin, tellement désireux de devenir le chef de la Françafrique, c’est de s’être appuyé sur Bourgi, dont il croyait se faire un ami. Puis Villepin a compris un jour que tout cela sentait le soufre et a dit à Bourgi :
 Il ne faut plus qu’on se voit. Vexé, Bourgi en a fait une maladie, a traversé la rue — pour passer de l’Elysée à la Place Beauvau — pour se jeter dans les bras de Nicolas Sarkozy qui était alors ministre de l’Intérieur et qui lui a dit : Viens chez moi. »
sarkozy_geule.jpg
Toutefois, toutes ces pratiques de « valises de billets » entre l’Afrique et la France se sont-elles arrêtées avec l’arrivée de Nicolas Sarkozy à l’Elysée en 2007, comme le laisse entendre Bourgi? « Ce n’est pas crédible. C’est même le plus gros mensonge de sa vie. Rien ne s’est arrêté avec Sarkozy, qui avait pourtant prôné la rupture », réplique aussitôt Probst. Il rappelle que « Bourgi s’est dépensé sans compter pour Sarkozy auprès de nombreux chefs d’Etat africains lors de la présidentielle de 2007 » et que ce dernier « a filé à Libreville dès juillet 2007 et refait un deal avec Omar Bongo, qui lui aurait donné — dit-on — 1 milliard de francs CFA
 (NDLR : 1,5 M€) ». Le président gabonais, aujourd’hui décédé, « a utilisé Bourgi », assure Probst en rappelant une évidence : « Omar Bongo était un réaliste, pas un philanthrope. Certes, il arrosait tout le monde dans les campagnes électorales, mais il voulait surtout jouer le bon cheval. »

« Tout cela a existé. Le dernier interlocuteur de Bourgi à l’Elysée, c’était Claude Guéant, alors secrétaire général de la présidence », précise Probst, bien qu’il reconnaisse qu’« à l’Elysée comme au Quai d’Orsay, depuis le retour d’Alain Juppé, Bourgi est aujourd’hui persona non grata ». En effet, dit-il, « Bourgi a commencé à déplaire après le deuxième grand voyage de Sarkozy en Afrique — qui l’avait mené de Kinshasa à Brazzaville et Niamey en mars 2009 —, puis il a été écarté en douceur sous une montagne de fleurs et de couronnes. Sarkozy l’avait d’ailleurs décoré de la Légion d’honneur à l’Elysée dès septembre 2007. » Avant de conclure sans hésitation : « Après l’avoir pressé comme un citron, Sarkozy et Guéant vont le jeter… S’il a fait tout ce qu’il a fait et tout ce qu’il a dit, il mérite la prison! »

 

"Les Africains doivent cesser de laisser entrer les voleurs chez nous."

 

Le silence et l’inaction est la plus grande arme de destruction massive

 

Silence and inaction is the deadliest weapon of mass destruction.

 

Afrohistorama Communication


Lire la suite

Le pouvoir aux Nordistes ou le chaos

8 Septembre 2011 , Rédigé par afrohistorama, Toute l'histoire sans histoire

afrique

Pendant que l’opposition Bamiléké, anglophone et Beti/Bulu brille par ses divisions, incapable de s’unir autour d’une stratégie commune, un bloc nordiste ressort de la liste actuelle des candidats aux élections d’Octobre, avec un seul candidat nordiste musulman, Garga Haman Adji. Les révélations de Wikileaks, selon lesquelles le tout puissant complice de Paul Biya, le ministre de la justice nordiste Amadou Ali déclara que le Nord ne soutiendra pas de candidat Beti, Bulu, Bamiléké ou anglophone en dehors de Paul Biya, tandis que le Minatd nordiste Marafat Hamidou Yaya, dans des révélations de même source se glorifiait d’avoir maintenu le Minatd dans le système d’organisations des élections, tout en inscrivant Tchadiens et Nigérians dans les listes électorales du Nord, montre que la France répétera au Cameroun le scénario de Côte d’Ivoire, avec pour objectif de détruire la machine militaire actuellement au pouvoir. Depuis quelques heures, les « élites sudistes » du Cameroun vivent dans l’inquiétude…

Ndzana seme

BALTIMORE 09/06/2011 – Amertume et inquiétudes ont caractérisé les milieux du pouvoir, surtout les « élites » militaires et administratives Beti, Bulu, Bamiléké et Anglophones, à la suite de la publication par Wikileaks des entretiens secrets entre l’ancienne Ambassadrice, Janet Garvey, et les ministres d’Etat fulbé Marafat Hamidou Yaya et Amadou Ali.

Ceci vient après les révélations par le même Wikileaks d’un entretien privé entre la même Ambassadrice américaine et Paul Biya, au cours duquel le président camerounais déclarait qu’il s’occupait personnellement de « l’opération épervier » et qu’il ne laisserait aucun détourneur des fonds publics actuellement en prison libre, tant qu’ils ne montrent pas de « remords » ( ?).

Le plus curieux c’est justement que cette « opération épervier », que Paul Biya pilote avec son ami depuis le régime Ahidjo, baron de son propre régime et ministre d’Etat de la justice, Amadou Ali, n’envoie en prison essentiellement que les ressortissants des ethnies ou régions précises du Cameroun, à savoir les Beti, les Bulu/Fang, les Bamiléké et les Anglophones, à la rare exception de l’ancienne ministre de l’éducation de base originaire du Nord, la nordiste Haman Adama.

L’autre constat en est aussi que les prétendus « détourneurs des fonds publics en prison » sont essentiellement ceux qui apparaissent comme une menace politique, tout comme l’ancien secrétaire général de la présidence Titus Edzoa apparut en 1997 et fut vite jeté en prison, contre Paul Biya et Amadou Ali.

Le bloc nordiste qui inquiète

Ce qui était amertume et inquiétudes s’est vite transformé ces dernières heures en une panique devant le constat de ce que le grand Nord du Cameroun n’a présenté qu’un seul candidat aux prochaines élections du 9 Octobre 2011.

Dans les milieux militaires et administratifs Beti, Bulu, Bamiléké et Anglophones, la déception est exprimée dans une variété d’opinions personnelles. Mais il ressort globalement que Paul Biya a trahi ces groupes ethniques et régionaux, en maintenant contre eux une vieille alliance avec le Nord, à qui il entend rendre le pouvoir.

On n’en a pour preuve que les élections sénatoriales promises par Paul Biya pour décembre 2010, que ce président avait vite oublié d’organiser. Or, c’est le président du Sénat qui est constitutionnellement le successeur du président de la république en cas d’empêchement.

Que Amadou Ali déclare aujourd’hui, sous menace de guerre civile (lire l’entretien ci-dessous publié par Wikileaks), que le Nord rejetterait tout candidat Beti, Bulu, Bamiléké ou anglophone, montre que le Nord a fait bloc pour prendre le pouvoir après Paul Biya.

Du coup, nous nous souvenons que c’est après avoir constitué un bloc des Nordistes que Ahmadou Ahidjo fut capable d’évincer André Marie Mbida du poste de premier ministre colonial, de prendre sa place et de devenir le premier président du Cameroun indédendant.

Pendant que Amadou Ali donnait ainsi les ultimatums selon lesquels il faut un pouvoir nordiste après Paul Biya sinon il y aura chaos, le ministre nordiste de l’administration territoriale et de la décentralisation (Minatd), Marafat Hamidou Yaya, patron de la machine des fraudes électorales, chante dans un autre entretien avec l’ambassadrice américaine sa victoire.

Il se félicitait en effet d’avoir obtenu, de complicité avec Paul Biya, que le Minatd reste impliqué dans l’organisation des élections, contrairement aux demandes de tous les acteurs intérieurs et extérieurs pour un organe électoral qui soit indépendant de ce ministère.

Les fraudes seront les pinces qui tueront leur propre crabe Biya

Une source digne de foi fait état de ce que depuis 2005, des réunions des élites du Nord, et surtout l’inscription par le Minatd Marafat Hamidou Yaya des Tchadiens et des Nigérians sur les listes électorales, avaient irrité l’ancien premier ministre Inoni Ephraim.

De sorte qu’en 2007, avant la tenue les élections législatives et communales, le PM Inoni déclencha ouvertement la dispute en créant une « cellule de suivi des élections », sonnant ainsi ses désaccords avec le Minatd Marafat au sujet des inscriptions sur les listes électorales et l’implication personnelle de ce dernier dans le choix des candidats à la place des partis politiques.

En clair, s’il y’aura des fraudes électorales le 9 Octobre prochain, il faut s’attendre qu’elles viennent essentiellement du Nord.

Souvenons-nous encore qu’en Octobre 1992, quand tous les procès-verbaux des bureaux de vote montraient que Ni John Fru Ndi avait gagné les présidentielles, tombèrent à la dernière minute des résultats fictifs du Nord ayant basculé la victoire en faveur de Paul Biya.

Il se trouve maintenant que la personne qui donnera la victoire au prochain président de la république du Cameroun est le nordiste Marafat Hamidou Yaya.

Car, il faut bien noter que ceux qui continuent encore de chanter qu’ils détiennent le « pouvoir Beti », ont un chiffre de population électorale pratiquement insignifiant par rapport aux populations du Nord, que Marafat Hamidou Yaya, Amadou Ali et les autres « élites » du Nord, autant de l’opposition que du pouvoir, contrôlent et feront voter selon leur volonté comme le berger fait paître son bétail dans la prairie de son choix.

Le candidat unique nordiste qui fait paniquer

Ces dernières heures nous ont en effet montré que, avant la clôture des listes des candidats aux présidentielles, tous les candidats du Nord se sont retirés à la dernière minute, afin de laisser un seul candidat, le joker nordiste Garga Haman Adji dit le « chasseur des baleines ...

 

Lire la suite   http://africanindependent.com/news/?p=1770

 

 

 

Le silence et l’inaction est la plus grande arme de destruction massive

 

Silence and inaction is the deadliest weapon of mass destruction.

 


Afrohistorama Communication


 

Lire la suite

Appel à mobilisation du mercredi 14 sept 2011

8 Septembre 2011 , Rédigé par afrohistorama, Toute l'histoire sans histoire

OuattraLe mot d'ordre du mercredi 14 sept 2011:
Appel à mobilisation devant l'UNESCO ce mercredi 14 sept 2011 à 12h00 pour dénoncer la remise du prix Félix Houphouet Boigny pour la paix par Ouattara et Bedié. Métro Cambronne ligne 6, ou Ségur ligne 10 ou école militaire ligne 8.
Venez nombreux, nous avons l'autorisation préfectorale.

 

Abel NAKI

 

Le silence et l’inaction est la plus grande arme de destruction massive

 

Silence and inaction is the deadliest weapon of mass destruction.

 


Afrohistorama Communication

Lire la suite

Obama Supporting Black Genocide in Libya!

7 Septembre 2011 , Rédigé par afrohistorama, Toute l'histoire sans histoire

 

 Le silence et l’inaction est la plus grande arme de destruction massive

 

Silence and inaction is the deadliest weapon of mass destruction.

 


Afrohistorama Communication

 

Lire la suite

Le terrorisme des USA expliquer a leur etudiant. Subtitle.

7 Septembre 2011 , Rédigé par afrohistorama, Toute l'histoire sans histoire


 

Le silence et l’inaction est la plus grande arme de destruction massive

 

Silence and inaction is the deadliest weapon of mass destruction.

 


Afrohistorama Communication

Lire la suite

Libye- Les Travailleurs Africains Parlent L'OTAN est la source de notre Malheur

7 Septembre 2011 , Rédigé par afrohistorama, Toute l'histoire sans histoire

 

 

 

 Le silence et l’inaction est la plus grande arme de destruction massive

 

Silence and inaction is the deadliest weapon of mass destruction.

 


Afrohistorama Communication

Lire la suite

Libye : Rost clash Henri Guaino à propos de l'intervention occidentale

7 Septembre 2011 , Rédigé par afrohistorama, Toute l'histoire sans histoire

 

Code 1 : Touts les Africains qui viennent a la télévision des occidentaux doivent défendre la communauté Africaine sinon c’est des vendus. Nous ne voulons plus de discours de fraternité, l’intégration et de la mixité…

 

 

 

 

 Le silence et l’inaction est la plus grande arme de destruction massive

 

Silence and inaction is the deadliest weapon of mass destruction.

 

Afrohistorama Communication

 

 

Lire la suite

Elites Africaines ?

7 Septembre 2011 , Rédigé par afrohistorama, Toute l'histoire sans histoire

 


FranceAfriqueVoici un nouvel article nommé  » Elites Africaines ?  » , le point d’interrogation a son importance ! Faudrait-il le souligner. De quoi parle-t-il ? J’oserai vous répondre qu’il parle un peu de tout mais surtout pas « un peu de rien ».En réalité il traite d’un problème plus large à travers le prisme des élites africaines.En espérant que vous y apporterez de la critique, je vous souhaite une bonne lecture. 

Il est une chose de souhaiter l’épanouissement de notre Afrique, il en est une autre de proposer et de mettre en place des moyens concrets d’atteindre cet épanouissement. Cependant je pense qu’il faut souligner un profond problème qui aujourd’hui gangrène les quelques esquisses de stratégies que nous développons pour réaliser l’objectif cité plus haut. En quoi consiste ce problème? Il s’agit du problème des « élites » africaines. Il s’agit de l’occidentalisation perpétuelle des « élites » africaines et donc des répercussions de ce processus sur l’efficience des stratégies que nous mettons en place pour notre terre.

Petite parenthèse avant de poursuivre : J’insiste sur les « élites » sans pour autant être un défenseur de cette vision sociétale qu’est l’élitisme. Cet élitisme a d’ailleurs perdu l’Afrique, depuis les prêtres de Tah Mehry (l’Egypte Antique) envahi par Cambyse jusqu’aux sorciers et aux dirigeants de nos royaumes renversés par les colons. Toutes ces élites ont indirectement , et souvent sans le vouloir, participé à l’asservissement de leurs peuples, pour la simple raison qu’ils ont emporté le savoir avec eux dans leurs tombes ou ne l’ont pas assez vulgarisé aux populations (cf. « Un vieillard qui meurt c’est comme une bibliothèque qui brûle »).Peut-être l’histoire aurait-elle été toute autre si ces populations avaient été massivement initiées et éduquées au savoir et au savoir-faire immense qu’il y’a en Afrique. Il faut ainsi souligner l’importance des élites dans l’accomplissement (ou la perte) de la destinée d’un peuple. En effet c’est elle qui mène les combats d’avant-garde mais si elle s’y enferme ou s’y prend mal, elle finit par détruire ce qu’elle voulait défendre. Voilà la raison pour laquelle j’insiste sur le rôle des élites africaines en ce qui concerne la situation actuelle ainsi que le futur de l’Afrique.

Revenons ainsi à notre problème d’élites…

 

L’occidentalisation perpétuelle de nos élites est un réel drame pour nos populations. Cette occidentalisation que l’on croyait circonscrite aux époques post-indépendances , est en réalité en train de regagner du terrain , notamment grâce à l’ouverture du marché de l’éducation à l’échelle mondiale. Que signifie ce terme « occidentalisation » : C’est l’emploi ou plutôt le réemploi perpétuel de concepts, de méthodes et de stratégies créés en Occident, par des occidentaux, pour l’occident et avec des réalités culturelles et historiques occidentales. C’est par exemple le cas de la démocratie « moderne » inspirée de la « démocratie » athénienne (Les guillemets ne sont pas fortuits). Le drame de l’occidentalisation de nos élites réside dans le fait que ces dernières vont l’appliquer à un contexte et à des réalités sociales ou historiques typiquement africaines. L’exemple le plus patent de ce mimétisme ou plutôt de cette « péroquettisation » – excusez moi le néologisme – est l’emploi effréné de la terminologie occidentale pour désigner nos souhaits pour l’avenir de notre continent. Le porte étendard de cette terminologie qui nous assassine au quotidien est le fameux « développement ».Toute l’intelligentsia africaine emploi ce mot et ses déclinaisons (co-développement, sous-développement etc) à tord et à travers, sans réellement prendre le temps de réfléchir sur les concepts qui sous-tendent cette idéologie.

Car oui, le développement, tel qu’il est conçu par le monde occidental, est réellement une idéologie. Il prétend offrir à tout le monde le confort matériel et technologique et s’appuie sur le capitalisme marchand, aveugle et sourd face aux demandes simples de l’humanité : Se loger, se nourrir et boire de l’eau potable…2 Milliards et 800 Millions de personnes vivent avec moins de deux dollars/jour. Ces chiffres ne s’inventent pas, ils sont bel et bien le fruit de ce « développement ».Ce développement s’appuyant sur le capitalisme prône une croissance infinie dans un monde fini, épuise nos ressources non-renouvelables (comme le pétrole) à une vitesse grand V et n’hésite pas dans ses formes les plus vicieuses à tuer des gens pour continuer à contrôler des marchés ou des ressources (cf. La Françafrique et Noir Silence de F.X.Verschave).Ce développement capitaliste si destructeur pour notre environnement est, d’après nos élites, le but que nous devons atteindre, nous africains. Si d’aventure nous l’atteignions – ce qui est tout bonnement impossible car nous ne l’avons pas conceptualisé de manière endogène – vaudrions nous mieux que ceux que l’on critique aujourd’hui ? Je pense que non…

Les déclinaisons de cette terminologie, pour rester sur ce point du mimétisme, largement relayée par nos élites (et la presse) continuent à aliéner les populations africaines et encourage nos jeunes à prendre ces embarcations de la mort que sont les pirogues de l’atlantique ou de la mer rouge. Des termes comme le sous-développement enferment inévitablement n’importe quel africain qui les emploie dans sa condition forgée d’être inférieur technologiquement, économiquement voire même culturellement. L’Africain d’aujourd’hui croit que tout ce qui est bien est hors de chez lui, ce qui, en réalité, n’est pas le cas. Ainsi un africain qui accepte de se dire « sous-développé », admet par la même qu’il est en retard sur le plan de vue de la marche historique de l’humanité et que d’autres (l’Occident en l’occurrence) sont en « avance » sur lui et son continent. Si cet africain fait partie de l’élite africaine dirigeante et visible, je vous laisse imaginer le mal que cela peut faire au niveau de nos populations qui ont faim et n’ont pas le temps de penser à ces choses là.

Cependant l’emploi de cette terminologie n’est qu’un volet particulier mais Ô combien important du process de mimétisme. Ainsi depuis 50 ans, nous nous entêtons à mettre en place des stratégies économiques et à opérer des réformes de notre système éducatif selon des techniques apprises dans l’enseignement à paradigme occidental (Et cet enseignement est le même en Afrique qu’en Occident) et selon des concepts engendrés par des penseurs occidentaux qui voulaient trouver des solutions à des problématiques occidentales. Abreuvées à travers ce robinet qui trouve sa source ailleurs, les élites africaines mettent en pratique des solutions inadéquates et inadaptées à un milieu géographique, social et culturel n’ayant absolument pas les mêmes caractéristiques que le milieu originel du concept qu’ils appliquent. A ce titre, et pour rester dans le ton « jeune » de cet article, le rappeur Franco-Sénégalo-Tchadien Mc Solaar dans « La belle et le bad boy » dit ceci : « Le contexte est plus fort que le concept »…Cette phrase est sans doute à méditer, mais il faudrait également méditer sur la fragilité de nos institutions face aux multiples coups d’Etat en mettant en lien cette fragilité avec la non identification des populations à l’égard de nos systèmes politiques actuels. Pensez-vous réellement qu’un système politique dans lequel les populations se reconnaitraient pourrait être renversé tous les 3 ans comme en Mauritanie ? A méditer… Il serait également intéressant de réfléchir à délivrer les femmes du carcan de la sous-éducation et à les imposer aux plus hauts niveaux de responsabilité comme cela a toujours été le cas aux époques où l’Afrique brillait (Egypte Antique, Ghana, Royaume de Nder). L’Afrique a besoin de ses femmes sur la scène décisionnelle quitte à trouver un système de suffrage propre à nos pays , système où leur représentativité serait assurée.

Il est temps que les futures élites africaines étudient, en parallèle de leur formation, le passé philosophique (pour ne pas dire cosmogonique) et les conceptions de la nature, de l’échange économique et du pouvoir dans les civilisations africaines anciennes afin de s’en servir, non pas pour retourner à des fantasmes passéistes et irréalisables aujourd’hui mais pour créer tout un corps de sciences humaines, économiques et politiques inspirées par des réalités et des concepts africains. Ces nouvelles visions sociologique, économique et politique seront ainsi adaptées à notre terre et seront surtout pérennes car elles auront été tirées d’un substrat endogène et s’appliqueront à ce substrat endogène renouvelé. Il ne faut pas avoir peur de cette révolution, d’autant plus que celle-ci est avant tout mentale et concerne prioritairement nos élites .Ainsi, si ces dernières décidaient de réformer le système agricole elles devront se former techniquement mais devront surtout maitriser leur contexte social, économique et historique ceci afin d’intervenir non pas de manière (con)descendante avec des méthodes exogènes mais en intégrant le paysan africain, sa relation avec la nature et son savoir faire millénaire dans cette réforme : là est la clé du succès… Soyons d’abord africains, vivons africains et pensons africains. C’est le prix à payer si nous voulons voir l’Afrique s’épanouir, et non se développer comme je l’entends trop souvent. C’est le prix à payer si l’Afrique veut nourrir tous ses enfants et avoir des institutions fortes. C’est le prix à payer si l’Afrique se veut unie pour pleinement participer et selon ses spécificités à l’établissement d’un monde plus juste, plus humain et réellement multiculturel…

Fary

Membre du Collectif citoyen Gaal-Gui

Membre de l’Association Njaccaar VisionnaireAfricain

 


 Le silence et l’inaction est la plus grande arme de destruction massive

 

Silence and inaction is the deadliest weapon of mass destruction.

 


Afrohistorama Communication

 

 

Lire la suite

Interview Erykah Badu

7 Septembre 2011 , Rédigé par afrohistorama, Toute l'histoire sans histoire

 

 

 Le silence et l’inaction est la plus grande arme de destruction massive

 

Silence and inaction is the deadliest weapon of mass destruction.

 


Afrohistorama Communication

 

 

Lire la suite