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Espaces Marx: Rencontre avec Frantz Fanon le 10 janvier 2012.

5 Janvier 2012 , Rédigé par afrohistorama, Toute l'histoire sans histoire

Espaces Marx

Le retour de Marx et théories critiques

 Frantz Fanon

Frantz Fanon

 auteur et acteur de la décolonisation :

 une pensée moderne et actuelle


 

Rencontre avec

Christiane Chaulet Achour*

 

Professeure  de littérature comparée et de littérature francophone à l’université de Cergy

 

Mardi 10 janvier

18H30

6 av Mathurin Moreau Paris

(Métro Colonel Fabien)

 

 

* A écrit et coordonné de nombreux livres sur Fanon dont récemment : « Frantz Fanon et l’Algérie : mon Fanon à moi » et « Frantz Fanon, figure de dépassement : Regards croisés sur l’esclavage. »

 

 

Contact Patrick Coulon pcoulon@internatif.org

 

 

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Le colonel Wilkerson, ancien chef de cabinet du secrétaire d’État Colin Powell, répudie la politique belliciste et liberticide d’Obama.

5 Janvier 2012 , Rédigé par afrohistorama, Toute l'histoire sans histoire

Le colonel Wilkerson, ancien chef de cabinet du secrétaire d’État Colin Powell, répudie la politique belliciste et liberticide d’Obama.

                              General L. Wilkerson

 

Les guerres d’Obama, le colonel Wikerson est en garde!

Alors que les rumeurs se font persistantes, sur le fait que ce seraient les États-Unis qui pourraient passer à l’attaque contre l’Iran, plutôt qu’Israël, les cercles militaires et du renseignement américain sont, activement, opposés à la guerre et aux dérives périlleuses de la présidence Obama.

Après le général Hoar, ancien chef du CENTCOM, qui avait mis en garde, dans les colonnes du magazine "EIR" contre le danger de conflit généralisé, au Moyen-Orient, c’est le colonel Wilkerson, ancien chef de cabinet du secrétaire d’État Colin Powell, qui répudie la politique belliciste et liberticide d’Obama. Dans cette interview du 22 décembre avec notre collègue Jeffrey Steinberg de l’"EIR" (le magazine international fondé par l’économiste américain Lyndon LaRouche), Lawrence Wilkerson révèle, aussi, que ce qui préoccupe, profondément, les cercles d’officiers auxquels il appartient, c’est l’effondrement économique ; il a insisté sur l’impératif, pour les citoyens, de reprendre les commandes, de virer l’oligarchie et d’orienter l’économie vers l’avenir.

La carrière militaire du Colonel Lawrence Wilkerson s’étend sur 31 ans ; il a servi, au Vietnam, dans le Pacifique, et a enseigné au "Navy War College" et à la "Marine Corps University". En 1989 il fut nommé Chef d’état-major, auprès du Général Colin Powell, vers la fin du mandat de ce dernier, comme "National Security Advisor". Wilkerson a, également, été Chef d’état major, pour le Général Powell, auprès du "Joint Chiefs of Staff" (État Major Inter-armées) et lorsque le Général Powell était secrétaire d’État . Très opposé à la Guerre d’Irak, il n’a eu de cesse de s’opposer, publiquement, à l’actuelle guerre, en Afghanistan, ainsi qu’aux violations de la Constitution américaine, que ce soit au moment de l’Administration Bush ou de celle d’Obama.

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Jeffrey Steinberg : Mon Colonel, permettez-moi de vous poser, d’emblée, des questions, sur la situation stratégique.

D’abord, Israël menace de bombarder les installations nucléaires iraniennes. Est-ce vraiment le moment de déclencher, une nouvelle fois, la guerre, au Moyen-Orient? Et quelles seraient les conséquences d’une telle attaque ?

Col. Lawrence Wilkerson : D’abord, ce n’est surtout pas le bon moment, pour une nouvelle guerre, en Asie occidentale – ou Moyen-Orient, pour utiliser le terme courant. Nous venons, apparemment, d’en terminer une, et, déjà, tout s’effrite ; nous sommes impliqués, dans une autre, sans aucune fin en vue – la guerre en Afghanistan - et dans une guerre globale «antiterroriste», qui s’étend, depuis la Corne de l’Afrique jusqu’en Somalie, partout, au Maghreb, et ailleurs, en Afrique - et pour ce que j’en sache, partout, au monde. Une quatrième guerre, je n’en vois pas l’utilité.

Israël représente un facteur incalculable. Du point de vue militaire, Israël n’a pas les moyens de faire beaucoup de mal à l’Iran. Elle a, tout juste, la capacité opérationnelle, pour entreprendre des raids aériens, à longue portée, et pourrait lancer quelques bombes, sans faire beaucoup de mal. Ce serait une piqûre de moustique. Que ferait l’Iran, face à cela ? Enverrait-il des missiles sur Tel Aviv, Haïfa ou ailleurs, en Israël ? Et nous, comment réagirions-nous ?

Ici ce que l’on craint est qu’Israël fasse sa piqûre de moustique, sachant que nous allons le suivre, pour aller bien plus loin encore. Israël ne peut faire grand-chose en soi, mais nous serions, probablement, partants, pour aller beaucoup plus loin, dans son sillage. Deuxièmement, nous n’avons pas besoin d’une nouvelle guerre, en Asie occidentale.

Steinberg : Un tel conflit lancé, à l’initiative d’Israël, pourrait-il déclencher un conflit plus vaste, voire, même global ? Les Russes et les Chinois ont posé leur véto à l’ONU, contre une éventuelle zone d’exclusion aérienne et toute tentative d’un scénario de type «libyen» contre la Syrie. Les tensions sont énormes, même à une échelle plus grande, au niveau mondial. La situation pourrait-elle devenir hors de contrôle, au moment où l’économie mondiale est si fragilisée ?

Wilkerson : Je ne suis pas sûr de voir la situation de la manière précise dont vous venez de la décrire. A mon sens, le cours des évènements, depuis dix ans, est celui-ci : la Chine, et, en moindre mesure, la Russie, le Brésil, la Turquie, l’Inde, etc., prennent, à grandes enjambées, les devants sur nous, et, aussi, sur l’Europe car nous sommes embourbés dans des conflits, au point que nous ne savons même plus où nous avons posé les pieds ! Actuellement nous transférons une richesse inouïe vers l’Asie : vers l’Asie occidentale, sous forme de pétrodollars ; vers les parties orientales de l’Asie, la Chine, l’Asie du Sud-est, la Corée etc., en raison de leur capacité productive et du fait que nous payons, pour cette capacité productive. A, ainsi, lieu, devant nos yeux, l’un des plus grands transferts de richesse de toute l’histoire. Et que feront la Chine, l’Inde et la Russie, et d’autres encore ? Ils vont, calmement, prendre les devants, alors que nous, nous nous embourbons, jusqu’au cou dans des conflits ! C’est une «fin d’empire», pour nous, à moins que nous ne nous réveillions et nous rendions compte que nous sommes en train de dilapider, sur les marges d’empire, toute notre puissance ; ensuite, que nous nous sommes reposés, sur une base économique et financière viciée de fond en comble et qu’il faille y remédier ; et troisièmement, que cet instrument qu’est la guerre et tout ce qui est d’ordre militaire, en général, n’est aucunement la réponse à tous les problèmes du monde ! Certes, ces aspects sont complémentaires. Mais à moins d’avoir une base économique solide, comment voulez-vous que nos forces armées soient solides ? Ainsi, même cette «puissance à l’état brut», qui semblerait être le seul instrument à notre disposition, ces jours-ci, va se déliter et se casser, à moins que nous ne mettions de l’ordre, dans notre économie. Voilà la priorité numéro un du pays : mettre de l’ordre, dans notre économie. Une nouvelle guerre, en Asie, occidentale, non seulement, n’y fera rien, mais ne servira qu’à faire empirer les choses.

Steinberg : Récemment, le Sénateur Carl Levin [D-Mich.] a souligné que l’Administration Obama avait fait insérer, dans la nouvelle "National Defense Authorization Act", des dispositions autorisant les forces armées à enfermer des gens, y compris, des citoyens américains, sur le territoire des États-Unis, et ce, pour une durée indéterminée. N’est-ce pas là une violation des principes constitutionnelles de notre République – sans même parler de l’assassinat, au Yémen, d’al-Awlaki ?

Wilkerson : Cela commence avec le "Patriot Act" , une loi draconienne, qui montre bien comment et surtout, depuis la deuxième Guerre mondiale, nous réagissons, de manière démesurée, à pratiquement tout et, particulièrement, à toute menace que nous considérons – à tort - comme existentielle. Oui, tout cela a commencé avec le "Patriot Act" et la peur, puis, l’exploitation politique de la peur, suite aux attentats du 11 septembre 2001. Une bonne décennie plus tard, le Congrès se retrouve à voter cela, ce qui ne laisse pas d’étonner ! C’est le retour à l’époque de la Reconstruction pour les forces armées : nous éliminons le principe de posse comitatus [*] en sommant nos forces armées d’agir, comme forces de maintien de l’ordre, sur le plan national. Quelle idiotie ! Ceux qui ont voté pour, ou qui ont applaudi la mise en œuvre d’une telle loi, une bonne décennie, après les attentats du 11 septembre 2011, ne l’ont pas fait, parce qu’ils craignaient les «terroristes». Ils l’ont fait, en raison de ce que des mouvements, comme "Occupy Wall Street" pourraient faire émerger. Je n’y vois aucune autre explication : ils s’inquiètent de ce que le peuple américain, lui-même, pourrait vouloir entreprendre, face aux super-riches qui dirigent, maintenant, ce pays. Ainsi, ces gens prennent des mesures, afin de se protéger bien en amont. Qui sont «ces gens» ? Le Congrès, la Maison Blanche, le gouvernement, ceux qui dirigent le pays ! Une oligarchie dirige en fin de compte ce pays : des multinationales, l’industrie pétrolière, agro-alimentaire, pharmaceutique, qui tiennent, dans leurs poings, le pouvoir de forcer le pays à aller dans leur sens. Aucune autre explication ne me vient ! Sinon, comment expliquer ce retour à l’époque de la Reconstruction, à la loi martiale utilisée aux fins du maintien de l’ordre ?

Steinberg : Une érosion est observée, depuis l’époque de l’Administration Bush, avec le "Patriot Act" , et maintenant avec ce Président, censé, d’ailleurs, détenir un diplôme de droit constitutionnel de Harvard. Et, pourtant, Obama a lancé la guerre, en Libye, sans aval du Congrès. Il aurait formé, semble-t-il, une équipe, à la Maison Blanche, qui prend la décision d’imposer la peine capitale à des citoyens US à l’étranger ; désormais, les forces armées pourront être déployées dans la rue, ou dans nos prisons, afin d’empêcher que notre peuple ne se soulève. Ces délits suffisent-ils, à votre avis, pour lancer une procédure de destitution du Président ? Que fait le Congrès ?

Wilkerson : Sans parler de l’insupportable réitération du prétexte de la «sécurité nationale», dans les tribunaux de l’Article III [c’est-à-dire les tribunaux placés sous la protection de l’article III de la Constitution, afin de les rendre indépendants de la branche exécutive, ndt]. L’Administration ou ses acolytes, telles la Central Intelligence Agency ou la National Security Agency, peuvent, désormais, entreprendre, pratiquement, tout ce qu’elles veulent ! A l’encontre des citoyens américains, à l’encontre de qui que ce soit, sans rendre de comptes à qui que ce soit, car le gouvernement arrivera, devant un tribunal de l’Article III, en arguant de la «sécurité nationale», et les griefs du plaignant seront balayés ! Quelle idiotie ! Ce n’est pas comme cela qu’une république démocratique fédérale est censée fonctionner ! Vous avez raison de dire que ces choses devraient être vues, pour ce qu’elles sont – des délits – et le Congrès devrait, pour une fois, se tenir droit dans ses baskets et dire à l’Administration : «Holà ! Nous sommes une branche séparée possédant des droits égaux à ceux du gouvernement et nous ne sommes pas d’accord !». Alors que le Congrès se contente de dire : «Faîtes, et nous fonctionnerons comme chambre d’enregistrement !» Quelle honte !

Steinberg : Au Yémen, Anwar al-Awlaki, ainsi qu’un autre citoyen américain, viennent d’être assassinés, sans procès aucun, (et plus tard, son fils, par un drone), trois citoyens américains, tués de la sorte. Combien de citoyens américains ont pu être assassinés ?

Wilkerson : Tuer des citoyens américans – quels que fussent leurs crimes, aussi épouvantables fussent-ils – sans application régulière de la loi, est une violation de la Constitution des États-Unis franche et massive. Il y a des gens, dans ce gouvernement – et je sais qu’il y en avait, dans l’Administration précédente, puisque j’y ai servi – qui auraient préféré qu’aucun des dix Amendements à la Constitution n’eût été voté, car ces Amendements constituent des obstacles à un pouvoir sans limite ! Je ne sais pas ce qu’on a fait contre ça, alors, que c’est, clairement, anticonstitutionnel ! Mais le Congrès qui est censé contrôler la branche exécutive, et les tribunaux, qui sont censés déterminer la conformité d’un acte avec la Constitution, sembleraient être transformés en laquais de l’Administration ! Que faire ? A qui s’en remettre ? Je vous le dis : il faut miser sur le peuple !

Steinberg : Un élément de la "National Defense Authorization Act" semble être dirigé contre le peuple américain, précisément, au moment où des manifestations éclatent partout et où des voix se font entendre, exigeant un changement fondamental, dans le gouvernement.

Wilkerson : Lorsque nous avons rompu avec l’Angleterre, au XVIIIème siècle, nous avions dit : « Le pouvoir des gouvernements, ainsi que leur autorité, reposent sur le consentement de ceux qu’ils gouvernent». C’est-à-dire, sur nous, sur le consentement du peuple ! Si nous ne faisons pas entendre notre voix, si nous n’obligeons pas nos députés et notre Président à tendre l’oreille, non seulement, cela continuera, mais cela ne peut qu’empirer ! En 1961, dans le célèbre discours d’adieu de Dwight Eisenhower, celui-ci pointait du doigt le «complexe militaro-industriel» ; or, nous avons tendance à oublier que la seule chose qui pourra sauver la République, face à l’abus d’un pouvoir aussi immense est l’existence «de citoyens alertes et bien-informés». De tels citoyens existent-ils encore de nos jours ?

Steinberg : Notre peuple est abruti par les mass-média et a perdu la connexion avec la réalité. Mais, depuis quelques années, et, surtout, après l’éclatement de la bulle, en 2007-2008, nombreux sont ceux qui réalisent que notre République a atteint un point de rupture.

Wilkerson : Pour ma part, je vais scruter les élections 2012 au Congrès et à la Maison Blanche, ainsi que tous les préliminaires, car nous verrons, sans doute, des choses qui auraient déclenché l’hilarité des commentateurs politiques, il y a deux ans, à peine. Des choses très surprenantes peuvent arriver. (...) Nous avons détruit, dans le passé, des partis politiques, tandis que de vieux partis se sont transformés en nouveaux. Il ne faudra pas s’étonner de voir cela arriver bientôt.

Steinberg : Curieusement, quelques membres du Congrès proches du "Tea Party", ainsi que "Occupy Wall Street" soutiennent, également, l’urgence de revenir à la loi Glass-Steagall, afin de démanteler et mettre en banqueroute cette oligarchie financière.

Wilkerson : La réponse est claire et nette : il faut que les banques fassent ce que les banques sont censées faire. C’est-à-dire, s’entretenir avec vous et moi d’hypothèques, de la création d’une PME, nous aider, pendant toute la durée de l’hypothèque ou la vie de la PME, ou que sais-je. Alors que nous avons permis à des gens de "Goldman Sachs" ou ailleurs de jouer avec l’argent du contribuable. Qu’ils fassent leurs jeux de hasard, qu’ils se précipitent au casino pour jouer – mais pas touche à l’argent du contribuable ! Laissons-les mettre en péril leur propre fric, sans l’assurance que lorsque ça explosera – et ça finit toujours par exploser – que nous irons les renflouer. D’abord, il faut remettre l’économie réelle sur les rails, permettre aux Américains de la classe moyenne de s’en sortir - prendre cette mesure, afin que ce ne soit plus l’oligarchie qui détienne le pouvoir politique.

Steinberg : Vous aviez parlé, au début, du retrait américain d’Irak, laissant une situation instable. Quelles sont les perspectives ?

Wilkerson : En 2004 et 2005, nous écoutions, au Département d’État , des experts venus des différentes branches de gouvernement, ainsi que des universitaires qui disaient : «Peu importe que nous restions, en Irak, un an ou deux ou 20 ans, ou un siècle. Dès que nous partirons, la guerre civile éclatera». Et, effectivement, l’éventualité n’est que trop réelle de voir la guerre civile éclater. Le [Premier ministre] Maliki n’a pas eu la décence d’attendre quelques instants, avant de consolider son pouvoir ; les Sunnites n’ont pas apprécié et restent puissants. Le Awakening Movement [mouvement d’éveil] à lui seul le démontre. Ce jour même, il y a eu de nombreux morts, à Bagdad, lors d’attenants perpétrés par des Sunnites contre ce gouvernement Chiite. Tous ces Américains, qui ont, déjà, oublié la guerre du Vietnam, devraient réaliser que, lorsqu’il faut créer des États, notre talent est loin d’être exceptionnel. Dès que les Américains s’en vont à l’étranger combattre des monstres, ils se transforment, généralement, en monstres, eux-mêmes, pour emprunter les mots de John Quincy Adams ; nous devrions, sans doute, éviter de le faire à l’avenir, non seulement, pour des motifs financiers, mais, surtout, parce que nous n’avons pas beaucoup de talent – j’irai jusqu’à dire que nous sommes, particulièrement, mauvais. D’ailleurs l’histoire nous prouve qu’aucun pays n’a de talent en ce sens. Le Dr David Kilcullen a étudié 300 rébellions. Dans 80% des cas, ce sont les insurgés qui ont gagné – [rires] – tandis que le gouvernement a été vaincu !

Steinberg : Effectivement !

Wilkerson : Lorsqu’un gouvernement ne combattait pas seul, ou n’avait qu’une aide indirecte, depuis l’étranger, pratiquement, toujours, ce gouvernement a perdu, alors qu’une puissance étrangère avait pris le contrôle de la contre-rébellion, pour le compte de ce gouvernement en place. Lorsqu’une puissance étrangère intervient contre une rébellion, dans un autre pays, les chances de succès sont infinitésimales : le Vietnam, la Somalie, l’Irak, l’Afghanistan... quand apprendrons-nous la leçon ?

Steinberg : Vous connaissez d’autres officiers en retraite, des officiers du renseignement... Comment revenir à notre tradition républicaine véritable ?

Wilkerson : Mes anciens collègues, dont quelques uns sont toujours en activité, que ce soit, dans le gouvernement ou en tant que conseillers du gouvernement, ou encore, en tant qu’universitaires, sont, avant tout, préoccupés par l’état de l’économie. Qu’ils soient militaires ou universitaires, ils comprennent que, sans une économie orientée sur l’avenir, il n’y a rien du tout ! Le bien-être de classes entières de la population disparaît. Pendant les huit ans de la présidence du Républicain Eisenhower, celui-ci avait fixé le taux d’imposition à 90%, sur les Américains les plus riches - un bon Républicain, hein ! [Rires] Lors de toutes les réunions du Conseil national de sécurité (NSC), Eisenhower disait que si la vaste majorité de la population n’a pas accès à un emploi utile et bien payé, n’a pas de perspective d’avenir, n’est pas persuadée que ses enfants auront un avenir meilleur encore, ne fait pas d’effort, en vue d’un tel objectif et en vue de l’avenir, jamais vous n’aurez un sens de bien-être psychologique, voire, spirituel. Sans cela, sans une économie s’appuyant sur des fondations bien solides, on est perdu ! Voilà ce qui préoccupe mes collègues, en ce moment.

Steinberg : Permettez-moi de vous remercier, vous qui avez un emploi du temps chargé et qui intervenez, activement, dans une mobilisation contre la guerre, mobilisation conduite par quelques citoyens les mieux-informés. J’espère continuer cette discussion, bientôt.

Wilkerson : C’est moi qui vous remercie de l’invitation.

Source : IRIB

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Cameroun : Affaire Enoh Meyomesse Dieudonné. Si jamais je meurs à la prison de Kodengui, publie certains de mes livres qui ne l’ont pas été.

5 Janvier 2012 , Rédigé par afrohistorama, Toute l'histoire sans histoire

Cameroun : Affaire Enoh Meyomesse Dieudonné. Si jamais je meurs à la prison de Kodengui, publie certains de mes livres qui ne l’ont pas été. 


enoh meyomesse                                                          Enoh Meyo messe Dieudonne. Homme politique-Ecrivain

 

            Bien que ce jour ne soit pas jour de visite, j’ai pu rencontrer Enoh Dieudonné à la Prison Centrale de Kodengui. Bien sur j’ai du « payer » pour cela surtout qu’il y’avait eu cette situation lors de notre dernier passage
     Il était 16h10 quand  j’ai eu accès à la « place » d’attente ou Enoh m’a retrouvé ,et c’est avec joie prononcée qu’il m’a accueilli avec sa même blague à haute voix « Tu es venu voir le braqueur » ce qui a fait rire plus d’un et moi avec. Je lui ai signalé que c’est untel qui m’avait permis d’avoir accès à lui. Il m’a fait savoir qu’après notre visite des responsables de la prisons sont venus vers lui et l’ont menacé, aussi ce policier « facilitateur » depuis lors le boudait jusqu’à ce matin ou il lui a adressé la parole. J’ai du lui dire que j’avais longuement discuté, supplié et négocié (crédit de communication) avec ce policier pour le ramener à de bons sentiments.
     Nous nous sommes donc retiré au parloir ou tout d’abord il m’a remis une feuille format divisée en deux avec des écrits, et bassement il me demande de le donner à des journalistes et autres. (Je ne lirais cette missive qu’à ma sortie, car ayant peu de temps avec lui)
     Nos échanges se continuent sur sa santé et son Etat d’esprit.
   Pour sa santé, son mal des yeux s’amplifient, il doit se faire consulter demain par un médecin et c’est le seul problème physique qu’il a en ce moment. Quant à son moral, il est au beau fixe, comme il l’a dit lui-même « on s’habitue » et ce moral je l’ai effectivement ressenti au long de notre entretien. Il semble de plus trouver « ses repères » dans ce milieu hostile. Il est vrai que je l’ai trouvé un peu vieilli.
     Concernant sa nutrition, il se ravitaille auprès des femmes qui vendent de la nourriture au sein de la prison. En gros il ne se plaint pas de ce qu’il mange. Et les 10.000f  à lui laissé par nous la dernière fois lui ont été utile jusqu’ici et il détenait encore 1.000f sur lui.
     Cette fois il avait une chemise propre et blanche sur lui, il m’a fait savoir qu’il l’avait acheté en prison, car il n’avait pratiquement plus rien à se mettre.
     Par rapport à sa famille, il m’a fait savoir qu’en gros il est seul, à cause de sa posture d’opposant il est rejeté, évité par les siens. Fils unique à sa feue moment, il a sept demis frères de son feu papa qu’il n’a pu enterrer et les rapports avec ces derniers ainsi que sa marâtre ne sont pas au beau fixe. Néanmoins il m’a donné le contact de son Ex-épouse ainsi que celui de la fille de cette dernière en précisant qu’elle à le droit d’accès permanent à la prison, puisqu’elle y à mené des services d’éducation à une période. Il dit avoir plutôt de bon rapport avec la fille de son Ex.
     Pour son hébergement, il est encore à la zone de passage alors qu’il a payé les frais pour être transféré au quartier 1 ou 2 où les conditions de vie sont acceptables. Jusqu’ici il n’a eu aucune explication, et il est toujours en zone de passage. S’il y est admis, il doit faire face à certaines charges :Location entre 15.000f et 20.000f, le matelas entre 1500f et 4000f,le ménage à 3.000f
     Il m’a informé que Me Jacques Mbumy est passé le matin, et avec lui il a discuté de sa plainte, car il compte porté plainte pour séquestration arbitraire et torture. Il est a 30 jours de détention provisoire, qui en principe ne doit pas dépasser 2 jours.
     A la question de savoir ou en était l’avocat avec sa propre affaire, sans me répondre directement il m’a fait savoir que l’important n’était pas lui, mais l’arbitraire, qu’il souhaite qu’on parle de sa situation pour vider les questions de détention arbitraires, des tortures, en passant il m’a rappelé que pour aller toucher les 20.000f que je lui avais expedié, son accompagnateur à raflé 5.000f au passage, aussi les 50 euros disparus au SED. En passant il ne retrouve pas ses clés USB, et certains documents importants.
     Par ailleurs il a dit que si jamais il arrivait qu’il décède, que je publie certains de ces livres qui ne l’ont pas été et dont il me les avait envoyés.
     J’ai fait allusion au fait qu’il se disait que c’est pas à l’aéroport qu’il avait été arrêté, il a crié en disant que la personne n’avait pas la bonne info, il m’a reprécisé qu’il avait été pris à la descente d’avion et amené au SED et qu’il avait encore avec lui sa valisette avec le peu de vêtement avec lequel il était allé à Singapour.
     A ma question de savoir s’il a publié un démenti, il m’a fait savoir qu’il avait écrit et envoyé son à Xavier Messe(journaliste à Mutations) le vendredi 30 décembre, et qu’il ne comprenait pas toujours pourquoi cela n’avait pas été publié jusqu’ici. M.Messe a fait savoir qu’il avait besoin des compléments, sans lui dire lesquelles et que ce démenti était intitulé : OU SONT LES ARMES Mr. LE COLONEL « ON NE ME CORROMPT PAS » ? Faisant allusion à ce Colonel qui l’a accusé de tentative de corruption. Il dit qu’il réécrit un autre démenti qu’il ferait parvenir si c’est possible à JB Talla
     Aussi il m’a fait savoir que cette arme qu’on a trouvé chez lui aurait été fourni par une Henriette B qu’il connait, car elle est sa voisine et qui bosse à la Camair et qui est agent de renseignements.
    M’apprêtant à partir je lui ai fait cas de la mobilisation qui se faisait par rapport à lui, avec émotion il m’a chargé de remercié tout le monde. Je lui ai remis 10.000fcfa à sa grande joie.


- par B. D

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Côte d’ivoire : Enfin, les véritables assassins du franco-canadien Guy-André Kieffer.

5 Janvier 2012 , Rédigé par afrohistorama, Toute l'histoire sans histoire

Côte d’ivoire : Enfin, les véritables assassins du franco-canadien Guy-André Kieffer. 

 

 Guy-Kiffer.gif

La disparition du journaliste franco-canadien Guy-André Kieffer en avril 2004 a alimenté l’actualité nationale 7 ans durant, sans que le dossier n’avance réellement. Des personnes avaient été soupçonnées dans l’affaire de la disparition du journaliste. Après un mutisme de plusieurs années, un des auteurs du crime, comme il se présente lui-même, s’est ouvert au Nouveau Courrier pour dire toute la vérité sur cette affaire. «Je ne veux pas que des innocents paient pour ce que nous avons fait», lâche-t-il. Un  témoignage-révélation que nous vous livrons.

Il est 20 heures, ce mercredi 21 décembre 2011, quand nous recevons un appel de quelqu’un qui prétend avoir des révélations à nous faire. Nous insistons à avoir la teneur de ces révélations qui, selon lui, pourraient nous intéresser. «Guy-André Kieffer», lâche-t-il.«Est-il vivant, où est-il ?», nous demandons-lui d’emblée. «Non, mais je sais qui l’a tué, parce que je fais partie de ceux qui l’ont enlevé ce jour-là», rétorque notre interlocuteur.

«Mais pourquoi, vous ne saisissez pas la police ou l’Ambassade de France, puisque ce sont eux les mieux placés pour ce dossier ?», proposons- nous. «Je ne peux pas me livrer à la police ivoirienne, à cause de ceux qui sont impliqués dans l’affaire Kieffer. Ce sont des personnalités de l’actuel régime, donc vous comprenez. Je préfère me confier aux journalistes avant de saisir l’Ambassade de France. Parce que je ne sais pas ce qui peut m’arriver», nous explique-t-il. Après quelques secondes d’hésitation, nous faisons savoir gentiment à notre interlocuteur que nous le recontacterons dans les minutes qui suivent. Une réunion de crise est improvisée à l’instant. Deux blocs se dégagent : d’un côté, il y a ceux qui pensent à un piège et de l’autre ceux qui estiment que l’interlocuteur devrait être entendu, malgré les risques que cela comporte.

Quelques minutes après, nous recontactons notre «Gorge profonde», c’est ainsi que nous avons décidé de le nommer pour préserver son identité, qui avance quelques détails fort intéressants et à même de crédibiliser sa version, dès lors qu’un juge prendrait la peine de les vérifier. Rendez-vous est donc pris pour 23 heures quelque part au Plateau, après avoir pris des dispositions sécuritaires renforcées.

Nous nous retrouvons finalement face-à face avec «Gorge profonde», un homme bien bâti, mais de taille moyenne. Une fois les présentations faites, nous entrons dans le vif du sujet. «Vous nous avez dit que vous avez des révélations sur l’affaire Guy André Kieffer, qu’en est-il ?», attaquons-nous directement. «Ce n’est pas comme si j’ai des révélations à vous faire, mais c’est plutôt la vérité sur ce qui s’est passé que je veux vous dire. Parce que je fais partie de ceux qui ont réellement tué Guy-André Kieffer. Il n’est pas normal qu’on accuse d’innocentes personnes, alors que les véritables coupables sont vivants et ne sont pas inquiétés. Vous allez certainement me demander pourquoi maintenant. Eh bien, parce que je me rends compte qu’on s’apprête à faire payer des innocents pour un meurtre qu’ils n’ont pas du tout commis. Alors que ceux qui nous ont envoyés et les exécutants sont libres et nullement inquiétés. Je n’en pouvais plus de garder ça sur la conscience», s’est justifié «Gorge profonde».

Détail d'un témoignage exclusif

Selon les explications de «Gorge profonde», sachant que Guy André Kieffer était présenté comme un journaliste d’investigation qui enquêtait sur les ressources du café-cacao et surtout le pétrole, il constituait de ce fait un pou sur la tête de l’ex-pouvoir. Ainsi, une fois le journaliste franco-canadien éliminé, tous les soupçons se tourneraient le plus logiquement du monde vers le président Laurent Gbagbo et son entourage. Et c’est justement ce scénario qui a prévalu, en tout cas jusqu’à maintenant.

« Nous étions cinq personnes qui avions été choisies pour cette opération. Nous étions tous dans le maquis à cette époque-là. Il y avait Waré Ouézimba dit petit Fofié, Guindo Omarba, Coulibaly Lamine, Koné Mamadou (décédé depuis lors, ndlr), ex-commandant de Koni (localité située entre Korhogo et M’bengué) et moimême. Pour cette opération, personnellement j’ai été contacté par un ministre RDR (…) Il m’a expliqué l’importance de l’opération et combien de fois, cela pouvait permettre à notre champion, le Dr Alassane Dramane Ouattara, d’arriver facilement au pouvoir. Puisque les Occidentaux le soutiendraient. Donc nous, comme notre objectif qu’on visait était que le président Alassane Ouattara puisse arriver au pouvoir, nous avons été plus motivés à mener cette opération. On nous avait promis 5 millions de Fcfa en cas de succès de l’opération. Nous avions reçu des mains du ministre une avance de 2 millions de Fcfa. Il nous a remis cette somme à son cabinet au Plateau un soir vers 19 heures», détaille-t-il. Du commando de 5 personnes recruté pour l’opération, «Gorge profonde» avouera que 3 «exercent» encore. En clair, ils font partie des Frci, deux sont à Abidjan et le  troisième à Korhogo. Quant à lui, il a choisi une autre voie et le cinquième est décédé.

Le film de l'enlèvement du franco-canadien

«Depuis le jeudi 8 avril 2004, Guy-André Kieffer était pisté par deux d’entre nous, grâce aux informations  détaillées qu’ils ont mises à notre disposition. Et c’est finalement le vendredi 16 qu’on a jugé le moment favorable à son enlèvement. Aux alentours de 15h – 16 h, il quittait la Galerie du Parc, où il avait rendez-vous avec une dame. Mais quelques heures plus tôt, il avait rencontré quelqu’un. Il a quitté les lieux à bord d’un véhicule 405 qui était garé sur le parking du supermarché. Je ne sais pas si c’était son véhicule, mais en tout cas ce jour-là, c’est à bord de la 405 qu’il roulait.

Nous, nous étions dans notre véhicule, on attendait qu’il monte dans son véhicule. Une fois monté dans la 405, on l’a suivi de la Galerie du Parc et c’est au niveau de l’Hôtel de ville qu’on a réussi à l’intercepter. Nous étions aux alentours de 16h à 16h 30 mn par là. Arrivés à son niveau, nous lui avons demandé de garer son véhicule et nous avons affirmé que nous étions de la Brigade des recherches et qu’il devrait nous suivre pour quelques questions. Bien sûr, nous étions en tenues civiles et avions, à l’occasion, de fausses cartes de la Brigade des recherches qu’on nous avait remises. On lui a demandé donc de nous suivre. Il n’a pas opposé de résistance, il s’est exécuté sans problème. On l’a donc fait monter dans notre véhicule et j’ai demandé à l’un de nous d’aller garer le véhicule de Guy-André Kieffer à l’aéroport. Tout simplement pour faire diversion. Nous l’avons conduit, sous la menace de nos armes, dans une des maisons inachevées qui bordent la forêt du Banco»
, raconte-t-il avec un sang froid qui donne du froid dans le dos. Il déclare aujourd’hui être prêt à affronter la justice, mais pas la justice ivoirienne qu’il juge complètement inféodée au régime Ouattara, dont certains gourous, selon ses révélations, sont impliqués dans l’enlèvement et l’assassinat du journaliste franco-canadien.

«Comment il a été tué et ou il a été enterré»

Selon «Gorge profonde», Guy André Kieffer n’a pas été assassiné par balle comme les gens l’ont laissé croire et il n’a jamais été conduit aussi dans la forêt du Banco. «C’est archifaux», assure-t-il. Il détaille ici l’assassinat du franco-canadien, après son enlèvement. «Guy-André Kieffer a été étranglé et non tué par une arme. Nous étions cinq gaillards sur lui seul. Après l’avoir étranglé, nous l’avons emballé dans des sacs. Nous avons retiré tout ce qui était comme appareil sur lui. Il avait même un enregistreur, des téléphones portables et puis certains documents. Il y a une femme qui a appelé sur son téléphone au moment où on embarquait le corps et j’ai répondu à la dame qu’elle ne le reverra que dans l’au-delà. Elle avait une voie de femme de race blanche. Je lui ai dit : «Adieu tu ne reverras plus jamais ton homme» et j’ai raccroché, puis retiré la puce de Kieffer. J’ai même utilisé l’appareil pendant quelque temps. Entre 19h et 20h par là, nous avons pris l’autoroute jusqu’à la Gesco et avons pris une voie non bitumée au quartier Micao, pour pouvoir contourner le corridor qui en ce moment n’était pas construit comme il se présente actuellement. Nous sommes sortis dans la forêt et avons rattrapé l’autoroute pour continuer à une cinquantaine de kilomètres d’Abidjan. Son corps a été enterré entre Sikensi et Abidjan. Et jusqu’au jour d’aujourd’hui, je suis en mesure de vous conduire là où on l’a enterré et vous montrer les restes de Guy André Kieffer», a fait savoir «Gorge profonde».

Il affirme avoir toutes les preuves de ses rencontres avec le ministre RDR encore en activité actuellement, qui les aurait contactés pour l’opération. Après l’opération, «Gorge profonde» affirme être rentré plusieurs fois en contact avec le ministre en question pour rentrer en possession de leur dû, mais en vain. «Aujourd’hui, je suis près à me rendre à la justice si les garanties sont réunies et si c’est sûr et certain que je ne serai pas tué. Je suis prêt à faire la prison, pourvu que justice soit rendue et que nous tous qui sommes impliqués dans la disparition du journaliste puissions payer», affirme-t-il.

Le juge Patrick Ramaël vient de débarquer à Abidjan, et Le Nouveau Courrier est en mesure de confirmer que «Gorge profonde » est en relation avec lui. Il affirme également avoir contacté l’Ambassade de France, afin que la vérité éclate. Seul l’examen minutieux de son témoignage par le juge Ramaël, loin de toute pression politique, pourrait permettre de savoir si cet autre rebondissement avec ce témoignage- révélation conduira à la manifestation de la vérité.

Bien entendu, nous nous gardons pour l’instant de révéler le nom du collaborateur de Ouattara cité par «Gorge profonde», le temps que notre informateur soit en de bonnes mains ; hors de portée des représailles du régime.

Gérard Koné

Source : Le nouveau courrier

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Le maire Van Artsen de la Haye en soutien à Laurent Gbagbo.

3 Janvier 2012 , Rédigé par afrohistorama, Toute l'histoire sans histoire

  Le maire Van Artsen de la Haye en soutien à Laurent Gbagbo.

 

maire-de-l-Haye.jpgGbagbo on ira jusqyu'au bout

le maire Van Artsen de la Haye

 

 

 

 

            Selon des confidences, le maire de la commune de la Haye serait très content de Laurent GBAGBO. Depuis l’arrivée de cet homme que ses détracteurs présentent comme un dictateur, « le monde entier bouge en sa faveur ».

De même, toutes les activités de la ville marchent, ce qui donne des bénéfices substantiels à la ville. Et selon ce qui nous revient, le maire Van Artsen , bien content entendrait donner 1% des bénéfices de la commune par jour aux avocats de Laurent Gbagbo. Un avocat de la « Dominik Stann » viendrait le défendre bénévolement. Les « blackokus américains », des juifs et ceux de présidents (un africain et un sud américain) auraient mobilisé un montant important pour le Président Gbagbo, qui selon les nouvelles de la Haye et d’Europe, est l’homme le plus populaire au monde : « tous les livres qu’il a écrits sont les plus vendus en France et partout dans le monde », confirme-t-on. Voilà comment les événements se tournent en faveur du prisonnier de Ouattara et de Nicolas Sarkozy à la CPI.

source:ivorian.net 

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Cote d’ivoire : Insécurité totale. L’ambassade du Canada quitte Abidjan pour Dakar.

3 Janvier 2012 , Rédigé par afrohistorama, Toute l'histoire sans histoire

 

Cote d’ivoire : Insécurité totale. L’ambassade du Canada quitte Abidjan pour Dakar.

 


          


 
 

http://www.youtube.com/watch?v=6nBePxdhawk&feature=plcp&context=C32def1cUDOEgsToPDskJPrrARbIEmRvtsvx5LYUI

Face à l’insécurité galopante: L’Ambassade du Canada délocalisé au Sénégal.

Le pouvoir pour qu’Alassane Ouattara puisse s’installer. Et cela va apporter la sécurité, la stabilité et la paix en Côte d’Ivoire». C’était le message de Barack Obama et de Nicolas Sarkozy aux premières heures de la crise post électorale. Huit mois après son arrivée au pouvoir, dans les conditions obscures que tout le monde sait, la réalité est autre chose.

L’insécurité est galopante. La stabilité du pays est dans l’impasse. Face à cette situation, des pays faisant partie des soutiens extérieurs d’Alassane Ouattara ont décidé de prendre des mesures. Afin de mettre leurs ressortissants à l’abri. Ainsi, les autorités canadiennes, dans un communiqué lu jeudi 29 décembre 2011 sur les antennes de la télévision ivoirienne, ont décidé de délocaliser leur ambassade d’Abidjan à Dakar.

Tous ceux qui voudraient aller dans ce pays doivent se déplacer dans la capitale sénégalaise pour se faire établir un visa. Bien avant, ce sont les Etats-Unis qui déconseillaient la Côte d’Ivoire à leurs ressortissants. Et leur message est clair : «l’Ambassade américaine à Abidjan et le département d’Etat continuent de suivre de très près, la situation en Côte d’Ivoire. l’Ambassade des Etats Unis conseille aux citoyens américains voulant se rendre en Côte d’Ivoire, d’être très vigilants. Car des risques de troubles sociaux, d’instabilité politique, de violence et de violation des droits de l’homme sont présents dans le pays. Les citoyens américains demeurant en Côte d’Ivoire sont invités à rester informés à travers les médias, des événements locaux. Et demeurer attentifs à leur environnement.

L’incertitude politique et l’imprévisibilité du conflit recommandent une extrême prudence aux citoyens américains en Côte d’Ivoire ». Le secrétariat d’Etat américain ne dit pas le contraire. Il soutient : « les capacités de l’Ambassade des Etats Unis à offrir les services consulaires et assister les ressortissants américains au-delà d’Abidjan sont très limitées. De nombreuses zones de la Côte d’Ivoire sont difficiles d’accès. Et se rendre dans ces zones est hasardeux. En dehors des principales villes, les infrastructures sont pauvres. L’assistance médicale limitée et il existe peu d’opportunités pour les touristes.

 

LES INVESTISSEURS EXTÉRIEURS DANS LA DANSE 

Les investisseurs extérieurs de leur côté, selon des informations en autre possession, n’entendent pas venir maintenant en Côte d’Ivoire. Ils estiment qu’il n’y a aucune garantie sécuritaire. En plus, les armes circulent partout sur le territoire national. Dans ces conditions, aucun investisseur n’est dupe pour jeter ses fonds dans un pays dont l’avenir est incertain. La preuve, depuis huit mois, le cherche des investisseurs. « Quelqu’un ne peut s’amuser en ce moment à venir investir dans notre pays. Le racket et le braquage sont un frein.

Les autorités gouvernementales ont peur des hommes armés. Puisqu’elles leur doivent leur pouvoir » fait remarquer j.T, un banquier. Et de poursuivre : «c’est l’économie du pays qui prend un coup. C’est dommage pour la Côte d’Ivoire. On aurait pu éviter cette situation. Si on ne réagit pas le plus rapidement, on va droit dans le mur.

 

 

UN CAMOUFLET POUR OUATTARA 

A la lumière de ce qui précède, on peut dire que c’est un camouflet pour le régime d’Alassane Ouattara qui n’a que ses yeux pour pleurer. Ces décisions sonnent comme un coup de poignard. Les nouveaux tenants du pouvoir ne s’attendaient pas à une telle position des autorités américaines et canadiennes.

Puisque les Etats Unis et le Canada font partie des pays qui ont été très actifs à ses côtés pendant la crise post électorale. La pilule est amère. Il faut l’avaler. Le régime d’Alassane Ouattara ne peut que s’en prendre à lui-même. Dans la mesure où en huit mois de gestion du pouvoir, il a montré ses limites en matière de sécurisation des biens et des personnes sur l’ensemble du pays. Il ne se passe de jour sans qu’il y ait affrontement entre population et les soldats d’Alassane Ouattara qui se solde par des morts et des destructions des biens et matériels. Le racket, vol et braquage sont le lot quotidien des populations. Tout se passe sous les yeux de « docteur solution ». Même son appel demandant à ses soldats de retourner dans les casernes est resté lettre morte. Puisque les Frci n’ont pas bougé. Montrant son incapacité à maîtriser l’armée.

Ce qui fait dire à des observateurs qu’il n’est pas l’homme qu’il faut pour sauver la Côte d’Ivoire. Certains de ses anciens soutiens extérieurs sont également déçus. Ils ont du remord. Ce n’est que le début des déboires du régime Ouattara. Les pays n’ont pas d’amis. Mais des intérêts à défendre. Il faut dire que le très faible taux de participation aux législatives du 11 décembre dernier n’ont fait que l’enfoncer. Puisque tout le monde a vu le poids réel d’Alassane Ouattara. Il se raconte que certains pays s’apprêtent à taper du poing sur la table. En tout cas, attendons de voir.

Par Yacouba Gbané 

Source: Le Temps 

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Quelle religion pour l'Afrique ? Par Mbombog Mbog Bassong.

3 Janvier 2012 , Rédigé par afrohistorama, Toute l'histoire sans histoire

Quelle religion pour l'Afrique ? Par Mbombog Mbog Bassong.

        



http://www.youtube.com/watch?v=mpnmOaZp8gM

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LES « ÉTATS ARABES », OTAGES DE LEUR ‘LIGUE’ : Entre l’immobilisme, la subordination et l’attrape-nigaud

3 Janvier 2012 , Rédigé par afrohistorama, Toute l'histoire sans histoire

LES « ÉTATS ARABES », OTAGES DE LEUR ‘LIGUE’ : Entre l’immobilisme, la subordination et l’attrape-nigaud


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Depuis sa création en 1945 par sept pays arabes, dont la Syrie, la «Ligue des États arabes» a pour objectif d’unifier la «nation arabe», de défendre les intérêts des États membres, de faire face à toute ingérence des puissances dans la région. Elle se voulait aussi une force de proposition et d'impulsion. Mais les divergences sont telles que ses actions et initiatives, même de paix, restent au mieux à effets modestes. Les 22 États membres connaissent des divisions liées aux vicissitudes des relations dues à la nature de leurs systèmes politiques souvent antinomiques.



Deux visions politiques s’affrontent à ce jour. L’une ‘pro-occidentale’ que mène l’axe monarchique, l’autre plus indépendantiste que mène l’axe républicain. Sur la trentaine de sommets organisés entre 1946 et 2011, dont 12 sommets en urgence - où les résolutions les plus importantes concernent la Palestine - on ne relève aucun qui eut un impact signification. Le semblant d’unité apparait plutôt dans l’hostilité à Israël; quoi que… car, le dossier palestinien n’a pas vraiment unis les membres même lors de l’agression israélienne contre Ghaza, le Qatar, pays hôte du sommet de 2009, avait tenté de mener un camp favorable au Hamas contre l'Autorité palestinienne, ou contre le Liban. Il y a aussi ce «lâchage» de la Syrie qui avait refusé, avec le Liban, d’adhérer à la convention sur le «terrorisme» qui ne distingue pas ceux qui luttent pour la liberté et l’indépendance; allusion au Hezbollah. Ajoutons la partition du Souda n, le chaos de la Somalie, l’invasion de l’Irak, l’agression du Liban et de la Libye et maintenant les provocations et menaces sur la Syrie. La ligue arabe a été non seulement d’aucune utilité, mais a joué un rôle négatif contre certains de ses propres membres.

La géniale maxime anonyme, (elle n’est pas d’Ibn Khaldoun) qui dit que «les arabes se sont entendus pour ne pas s’entendre» est d’une réalité affligeante qui va plus loin puisque c’est la première fois qu’ils «s’entendent», dans la même année, mais pour… autoriser l’agression par l’Otan de la Libye; suspendre, sanctionner et menacer la Syrie. Une première dans l’art de se faire châtier par l’organisation censée protéger ses membres. Un grand progrès dans le…ridicule et l’abaissement!



Les peuples arabes savent que cette organisation a perdu son sens pour s’être laissée pervertir en un instrument au service du Grand Capital comme le sont toutes les organisations internationales, y compris droits de l’homme, l’AIEA. La plupart dépendantes des multinationales, leurs donatrices. L’ONU et ses institutions ne servent plus qu’à produire des alibis contre les pays ciblés ; que les ONG et les ‘journalistes’ font dans l’espionnage ; que la CPI s’utilise pour criminaliser les dirigeants indociles ; que le FMI sert à ruiner et gager les pays ; que la presse dites «mainstream» se consacre à la manipulation, la tromperie et le contrôle de l’opinion ; que l’OTAN se réserve pour l’agression et dévastation.

La Ligue arabe ne peut échapper aux plans des lobbies militaro-financiers, de quadrillage du monde pour mieux se servir. Ce sont ces lobbies qui commanditent les guerres, déstabilisent et assassinent et qui, après l’Irak, l’Afghanistan, le Liban et la Libye, bousculent à une confrontation avec l’Iran via la déstabilisation de la Syrie. L’Afrique en paie le prix le plus cher avec l’assassinat de 21 présidents depuis 1960 : de Sylvanus Olympio en 1963 président du Togo à Kadhafi.

Quel autre moyen le plus sûr pour déstabiliser États arabes - qui présentent un danger pour leurs intérêts et Israël ou seraient un mauvais exemple pour les monarchies vassales – que celui de le faire par les arabes eux-mêmes en leur faisant la guerre avec leurs propres citoyens! La Syrie reste le dernier «verrou» tenace pour sa résistance, dans la région.

L’État le mieux indiqué pour mener la tâche de manipuler et de piéger, tel un cheval de Troie, la Ligue Arabe - après l’éviction par leur peuple des deux renégats Moubarak et Ben Ali - est bien le Qatar en la personne de son Émir - ce vaguemestre des américano-sionistes, celui qui a renversé son père, - et ce, pour sa forte dépendance de l’Occident et ses prédispositions à la félonie. Ce Qatar qui offre aussi des possibilités d’actions militaires proches des zones convoitées. Il est assisté par la Turquie d’Erdogan, un nouveau ottoman, chargée de servir de base pour les actions armées et subversives.



Le choix de la Libye, en priorité, est stratégique - car un carrefour entre le MO, l’Afrique et l’Occident et constituant de plus, une porte moins risquée pour l’Afrique - puis tactique car, pays riche, moins peuplé et moins puissante militairement, dont la chute donnerait d’une part, selon leur vision, un exemple aux autres africains et d’autre part plus d’ardeur pour faire abdiquer la Syrie; le point d’achoppement des velléités occidentales et sionistes. Cette indomptable Syrie qui fait le poids dans l’équilibre des forces entre l’Occident et l’Asie que représente en particulier la Russie et la Chine, dans ce que l’on appelle l'Organisation de Coopération de Shanghai (OCS) créée à Shanghai en 2001 dont l’Iran est membre.

Ce complot de l’Occident que pilote les EU pour le contrôle des richesses du MO - qui vise à neutraliser ces puissances adverses traditionnelles afin de les rendre plus dépendante et donc plus vulnérables - semble trouver en la Ligue un allié de taille au moment où des États Arabes traversent une période d’incertitudes politiques que l’Occident n’arrive pas à décrypter. D’où ses ingérences pour récupérer ces «révoltes» incontrôlées - qui remettent en cause les fondements et structures politiques archaïques - dans le sens de leurs intérêts sinon en susciter d’autres ‘contrôlées’ pour ensuite intervenir et recomposer dans le sens souhaité en usant des fallacieux prétextes humanistes et nouvellement du grotesque «protection des populations civiles».

Ce masochisme de la Ligue arrange bien certains. Nietzsche disait bien que «si la souffrance, si même la douleur a un sens, il faut bien qu’elle fasse plaisir à quelqu’un…». Ce sont bien les États-liges du Golfe – organisés dans le «Conseil de Coopération des États arabes du Golfe», qu’appui la Turquie d’Erdogan - qui sont chargés d’engager le bellicisme diplomatique en dictant à la Ligue ce qui doit et ne doit pas se faire. Ces monarchies ont le même rôle dans les institutions et organisations arabes que les sionistes dans les organisations et gouvernements Occidentaux; celui de déstabiliser tous ceux qui présentent un danger «idéologique» pour les monarchies ou «d’intérêts» pour le Grand Capital. D’où ce ‘Conseil’ des «six pétromonarchies» - qui se voulait un « bloc commercial » - mais qui travaille en fait pour des objectifs sournois ceux de servir les intérêts stratégiques de domination américaine et sioniste. Son influence est telle que ce CCG est surnommé le «bureau politique» de la Ligue puisque les résolutions sont décidées avant même que cette Ligue se réunisse. Avec le CCG, les valeurs sont inversées dans le sens où ce sont les monarchies qui gouvernent leurs contrées sans légitimité, que celle que leur fournit leurs protecteurs occidentaux, qui prennent le bâton de pèlerin pour imposer la démocratie et la liberté aux ‘ républiques’. Et la Turquie ? Les analyses soutiennent qu’Obama aurait répondu favorablement aux dirigeants d’Ankara pour un « sous-impérialisme néo-ottoman » contrôlé par Washington après les inquiétudes de la Turquie de la domination exercée au M.O par Israël et les USA.



Par la Ligue, on se permet désormais d’exclure, de sanctionner et de menacer d’une intervention militaire étrangère, les États membres dont les politiques ne concordent pas avec les vues et objectifs de l’Occident sur la région, dont la prédominance d’Israël, conformément au projet du «Grand Moyen-Orient». Ce projet, devant dissoudre le monde musulman dans les fondements euro-atlantistes, consiste à agiter les peuples – en mettant en conflit les arabes musulmans et les chrétiens, les musulmans sunnites et chiites, les ethnies - ensuite, recomposer dans le sens désiré. Le grand capital n’ayant pas de limite géographique ou morale considère le MO, d’un intérêt vital, région qu’il faut dominer par tous les moyens.

Il a été déployé un monstrueux dispositif d’endoctrinement et d’actions psychologiques que mènent des chaînes occidentales et les chaînes des pétromonarchies à savoir Aljazeera et Alarabia. Leur matraquage médiatique, a dérouté les plus éveillés. Beaucoup ont épousé leur cabale médiatique qu’a légitimé la Ligue du méprisant Amr Moussa et que semble aussi accepter l’autre nouveau égyptien Nabil Al-Arabi puisqu’il ne fait que lire ce qu’on lui présente sous l’œil du ministre Qatari des AE. Pour avoir encore plus de légitimité, on instrumentalise même la religion en obtenant la caution de Cheikhs réputés qui décrètent des ‘fatwas’ scélérates rendant licites ou illicites les mêmes choses et comportements en fonction des objectifs attendus du pays concerné, en s’appuyant sur des interprétations orientées et calculées de certains préceptes de l’Islam, allant jusqu’à rendre licite l’agression de la Libye par l’Otan ou bien appelant carrément à un bain de sang en Syrie comme le fait l’imam sunnite syrien al-Aroor, réfugié en Arabie Séoudite. Voilà encore le sinistre Cheikh Al-Qardawi, le protégé de l’Émir du Qatar, l’auteur de la ‘fatwa’ autorisant l’invasion de la Libye et l’assassinat de Kadhafi, qui appelle maintenant les libyens à se… «réconcilier» en même temps qu’il autorise les «opposants syriens» à faire appel à l’Otan. Cet «Islam» là, modulable au gré des intérêts des puissants du moment et de leurs chimères, est bien étrange !

Dans cette offensive, on remarque bien que ce sont les régimes «républicains» réfractaire et pas les monarchies, que l’on vise pour les rendre au moins obéissants en installant des gouvernements composés souvent d’opposants, félons et renégats. Sinon des États dit «Islamiques» sous forme d’«Émirat» en soutenant les tendances rétrogrades, obscurantistes et violentes désignées par «terroristes islamistes», que l’occident dit combattre, mais qu’il instrumentalise, comme en Libye, selon ses désidératas.



Que constate-t-on en Libye ? Un CNT - installé par l’Otan «représentant légitime du peuple libyen» pour réinstaurer un État-lige - dans la panique et aux abois qui n’arrive pas à mettre en place un gouvernement représentatif et qui fait appel, à nouveau, à la «communauté internationale» pour l’aider à se débarrasser des mêmes rebelles qu’il a employés pour installer le chaos. Un CNT qui cherche à récupérer les cadres de l’ancien régime pour reconstituer un état et redémarrer car, impossible de le faire avec l’armée de miliciens ignorants que l’on a utilisé comme chair à canon pour détruire leur pays et qui sombrent dans le désœuvrement. Un CNT qui constate des Benghazi se retourner contre lui par des manifestants réclamant une “nouvelle révolution”. Des libyens, ayant vécu dans la Jamahiriya mieux que beaucoup d’européens par les facilités et les biens gratuits que permet le système, qui se retrouvent maintenant par leur perfidie et prétention, en abattant l’ «nourricier», avec rien; obligés de quémander la nourriture ou de s’adonner au pillage, au racket et au trafic d’armes. Un pays déstructuré et insécurisé aux mains de brigands et d’aventuriers qui ont tué des dizaines de milliers (entre 50 et 70 000 morts) de leurs compatriotes civils que l’Otan a aidés par les bombardements aux missiles. Un pays où le peuple, de tempérament vengeur et tribal, n’oubliera jamais le sang innocent versé et les viols commis. Un pays réduit à la mendicité et aux pénuries y compris d’argent après des dizaines d’années de vie dans l’aisance. Des milices au début ‘unies’ mais qui maintenant, divisées, se font la guerre. Des «révolutionnaires» - composés de prisonniers libérés, de frustrés, d’ignares, de paumés - floués et livrés au pillage et à la rapine, qui deviennent une armée de chômeurs…en arme défiant la nouvelle autorité. Une autorité - co mposée en grande majorité d’opposants opportunistes et cupides, de tendances contradictoires sous tutelle de la NED/CIA et le MI6 ou de renégats - qui n’arrive pas à s’installer sur le territoire libyen à cause de l’insécurité et des attentats. Un pays ou les libyens, habitués au bien-être et au confort, ne sauront jamais faire le travail réservé à la main-d’œuvre immigrée qui représentait plus de 50 % de la population active; oui comment demander à 2 millions de libyens de remplacer les 2 millions d’immigrés qui sont partis. Même les candidats à l’émigration ne s’y aventureront plus à cause de l’insécurité et des caisses vides. Un pays où l’on a cédé la place au désordre et où l’on a éveillé l’esprit de résistance avec la naissance d’un «Front de libération». L’État libyen, avec ses institutions, est bien cassé et pour longtemps ! «Mais que croyaient ces zozos du CNT ?» disait Allain Jules. Citons aussi Fél ix Houphouët-Boigny «on n’apprécie le vrai bonheur que lorsqu’on l’a perdu».



Dans le cas de la Libye, le sinistre Bernard-Henri Lévy «philosophe» du mal a été l’entremetteur chargé de faire sous-traiter par la France de Sarkozy cette «opération Libye» et la Ligue arabe servir de caution. Avant même que la Libye ne tombe, ce manipulateur sioniste franco-israélien avait déclaré, à l’Université de Tel Aviv, en compagnie de Tzipi Livni, «si nous réussissons à faire tomber Kadhafi ce sera un message pour Assad». Par affront, il a déclaré aussi lors d’une réunion du CRIF « c’est en tant que juif que j’ai participé à cette aventure politique, que j’ai contribué à définir des fronts militants, que j’ai contribué à élaborer pour mon pays et pour un autre pays une stratégie et des tactiques ». Malgré les déclarations de Rasmussen, qui avait affirmé le mois d’octobre que l’alliance n’avait «… aucunement l'intention d'intervenir en Syrie… la seule façon d'avancer en Syrie … est de tenir compte des a spirations légitimes du peuple syrien… nous avons pris la responsabilité de l'opération en Libye parce qu'il y avait un mandat clair des Nations unies, car nous avons eu un soutien fort et actif des pays de la région…aucune de ces conditions n'est remplie en Syrie », les choses ont évolué autrement.

Nous revoilà en Syrie avec les mêmes tactiques, mensonges et diversions avec l’usage des mêmes méthodes et procédés ! C’est-à-dire: 1/ Faire infiltrer les manifestations pacifiques et légitimes par des groupes chargés de détourner les revendications en révoltes contre le régime tout en chargeant d’autres embusqués de tirer sur les manifestants ; en même temps on active les cellules dormantes de passer à l’action armée 2/ Imputer les exactions et crimes au «régime» en l’accusant de «tuer des civils qui manifestent pacifiquement». 3/ Tromper les opinions en leur faisant croire à un régime «dictatorial, répressif» pour le faire condamner par la «communauté internationale». 4/ Introduite auprès du CS des résolutions pour des sanctions économiques afin d’exacerber les choses et pousser le peuple à se révolter contre ses dirigeants. 5/ Faire admettre des «enquêteurs» et autres «journalistes» qui sont en fait des espions de guerre. 6/ Intervenir militairement sous des prétextes «humanitaire» en particulier «protéger les civils». 7/ Instaurer le chaos. 8/ Créer une entité, en lieu et place du gouvernement composée d’éléments à leur solde 9/ Traduire les responsables comme des criminels de guerre devant un Tribunal Spécial.



Cependant, le monde a bien changé dans les relations politiques et économiques, dans les rapports de force avec la fin de la “guerre froide”, dans les alliances stratégiques à cause surtout des crises et des contradictions que génère le capitalisme actuel fait de spéculations et d’injustices suscitant des conflits d’intérêts voire d’existence. C’est donc sans compter, cette fois, sur le double véto russe et chinois qui ne veulent pas s’y faire prendre comme en Libye où l’Otan a bafoué toutes les règles. Le même scénario en Syrie a d’autres portées autrement plus stratégiques car, il vise à resserrer le ‘nœud coulant’ autour du puissant Iran en mettant en place, en Syrie, un «pont littoral» qui puisse servir à attaquer ce pays et par conséquent affaiblir irréversiblement la Russie et la Chine.

Il ne restait que «Ligue arabe» pour réaliser ce qu’ils n’ont pas pu faire passer par le C.S et faire, par cette pression, abdiquer ces deux puissances. L’objectif étant, par la Ligue, de mettre «au pas» tous les régimes présentant des obstacles à la politique hégémonique des lobbies financiers et industriels que soutiennent, par vassalité, les monarchies arabes et par nature, Israël. La Syrie étant l’obstacle primordial, il s’agit, pour l’Otan, de prêter main forte, par la Turquie, à l’insurrection armée - intégrée préalablement par des islamistes ‘djihadistes’ et des mercenaires – en l’entrainant, l’armant puis en répandant de grandes quantités d’armes variées dans les régions en trouble, comme du temps de la guerre soviéto-afghane, plutôt que de réitérer la méthode désastreuse des frappes comme en Libye.



Le coup d’envoi a été donné à Deraa pour s’étendre à Homs puis à d’autres villes. On tend des embuscades aux éléments de l’armée et des services de sécurité tuant plus de 1100 ; leur armement est acheminé depuis la Turquie et la frontière libanaise. On assassine des centaines citoyens, des responsables civils, des intellectuels, des médecins, des commerçants (on parle de 5000). On viole les domiciles et kidnappe des citoyens pour des rançons. On détruit, incendie et sabote les infrastructures économiques comme les gazoducs, les usines et les voies ferrées. On réserve des camps sur le territoire Turc pour accueillir des mercenaires, essentiellement des «rats» libyens, dont-on a plus quoi faire, puis ériger avec quelques apostats et révoltés une «armée syrienne libre». On ‘décrète’, avec menace, une grève générale qui a échoué. On lance un appel au boycottage des élections locales, issues des nouvelles réformes, qui a aussi é choué au regard de la participation. On s’acharne à en faire une «guerre civile» pour neutraliser ce pays et laisser faire les prédateurs. Le Qatar s’engage une nouvelle fois à tout financer. On requiert, via la Ligue, des sanctions économiques.

Des sanctions qui semblent n’avoir aucune chance de faire plier le gouvernement syrien. D’abord, parce que 95 % des avoirs ont été rapatriés et en plus, ce sont les États arabes de la région qui pâtiront d’un éventuel boycott des produits syriens dont-ils dépendent en grande partie, mais qui ne représentent qu’une modeste proportion des exportations de la Syrie. La grande part est absorbée par l’Irak, qui refuse les sanctions et la Turquie qui se retrouve en situation de «l’arroseur arrosé» puisque les Turcs grognent déjà contre leur gouvernement pour les effets néfastes qu’ils commencent à sentir mais, le verdict vient de l’Iran qui annonce un important accord de libre-échange et d’investissements avec la Syrie! Quant à l’embargo sur son pétrole, il a déjà trouvé preneur.



Ils continueront jusqu’à à la dernière carte à accuser trompeusement le gouvernement syrien des pires atrocités que commettent en réalité des terroristes à leur solde - selon les témoignages de journalistes indépendants, des délégations ayant visité la Syrie ou le reportage récent d’une agence américaine - contrairement aux soldats qui ripostent pour se protéger ou empêcher le chaos. Ils continueront avec leur ‘merdias’ à travestir la réalité, à fabriquer des faits made Aljazeera, Alarabia, BBC arabic et France 24. Cependant, au regard de l’évolution des choses et devant le haut niveau de conscience des syriens, la puissance et l’expérience de leur armée qui n’a pas encore utilisé ses moyens et capacités, la modestie et la persévérance de leur président, les manifestations de masses contre l’ingérence et les décisions de la Ligue, le complot semble en phase d’échec.

Malgré cela, le gouvernement Syriens, a pris plusieurs mesures pour reformer les institutions et le régime dans le sens d’une démocratisation effective avec projet d’une nouvelle constitution. Il s’emploie à s’ouvrir aux tendances par le dialogue, y compris avec «l'opposition à l'étranger», en leur proposant de régler pacifiquement la crise entre syriens «en Syrie» avec toutes les garanties, en acceptant même des médiateurs. Malheureusement, c’est sans compter sur les «décideurs/brigands», ceux qui jouent les grandes marionnettes, qui bloquent tout ce qui permet l’apaisement en incitant l'opposition à renoncer au dialogue et en avisant les groupes armés de ne pas déposer les armes.



Voilà que la Russie sonne le tocsin en mettant en garde contre toute velléité de déstabilisation ou de guerre contre la Syrie en même temps qu’elle annonce s’opposer à toute ingérence étrangère dans les affaires de ce pays. Elle y met les moyens en dépêchant son armada dissuasif dans la région afin «d’empêcher une guerre aux conséquences graves». Lavrov met aussi en garde contre le langage par «les avertissements et les menaces» à l’endroit de la Syrie après avoir dénoncé, devant le conseil de l'OSCE, l'utilisation des résolutions des Nations Unies visant à «mettre fin illégalement» à des conflits et cette pratique du «deux poids, deux mesures». La Chine prend le relais en annonçant s’opposer aux ingérences tout en déclarant soutenir toutes les initiatives qui permettent d’instaurer le calme et la stabilité. L’Inde fait de même à Moscou lors de la visite du PM Manmohan Singh. Mieux, selon Farsnews qui se réfère au bulletin du département d'État US (Europian Union Times), le président chinois aurait averti, devant son homologue russe et son premier ministre, que la seule voie permettant de stopper une intervention militaire américaine contre l'Iran est une action armée. «On fera la guerre même si cela déclenche la troisième guerre mondiale» aurait prévenu Jin Tao. Cet aboutissement est déjà signalé, en novembre, par le chef d’État-major général russe Nikolaï Makarov, lors de son intervention devant la Chambre civile (Kremlin). L’agence ‘Novosti’ avait rapporté que ce général, en se référant à l’expansion de l’Otan en Europe de l’Est avec le bouclier antimissiles et le contexte post-Libye de pression sur la Syrie et l’Iran, avait lancé un message sans équivoque en affirmant qu’« il devient évident que le risque d’implication de la Russie dans des conflits locaux a augmenté… sous certaines conditions, les conflits régionaux risquent de dégà ©nérer en conflits d’envergure avec un possible emploi d’armes nucléaires ». La messe donc est dite !

Tant que les Russes et les Chinois soutiendront la Syrie, les va-t-en-guerre n’auront aucune chance de réussir.

Au même moment les iraniens font atterrir, par une prouesse technologique hors-pair le drone-espion américain furtif de type RQ170 le plus sophistiqué; sa destruction comme prévu en cas d’interception n’a pas réussi. Les USA, sonnés par ce revers, perdent ainsi un atout technologique majeur en le mettant ‘gratuitement’ à disposition de l’Iran. Ils échouent aussi dans cet essai débile de création d’une «ambassade virtuelle» au «service» des iraniens pour mieux, en fait, espionner et manipuler.



Mais l’impérialisme n’est pas encore épuisé ses forces. Il essayera encore de réintroduire le dossier syrien auprès du CS via encore…la Ligue ‘arabe’ avec d’autres ruses comme nous le constatons avec la sortie ‘émouvante’ de l’ambassadeur de France à l’Onu, Gérard Araud - qui ressemble au ‘chant du cygne’ - qui ose qualifier la situation syrienne d’ «épouvantable et d’effroyable» pour les 5000 morts en majorité tués par les groupes armés que la France soutient ; oubliant que son pays a participé aux massacres par l’OTAN des libyens et l’assassinat programmé de Kadhafi. Cette France suiviste sarkozienne divisée, stigmatisée qui redonne une image colonialiste par ses ingérences et actions de déstabilisation des États africain. Cette France qui sombre dans la récession ; qui paie des rançons aux terroristes. On s’essaye, par revanche, à déstabiliser, cette fois, la… Russie, en sautant sur l’occasion des élections , pour exacerber les mécontentements dus à quelques cas de fraudes. C’est la Clinton qui donne le coup d’envoi avec son «aspirations du peuple russe à espérer un avenir meilleur» à propos des manifestations. Mais le ministre russe de l’Intérieur Nourgaliev averti qu’il mettrait fin à «toute tentative d’organiser un événement non autorisé ». Vladimir Poutine lance - à propos des ONG russes, en particulier ‘Golos’ que finance la NED et l’UE pour le recrutement de ses membres à travers les services Suédois – devant ses partisans « premièrement, Judas n'est pas le personnage biblique le plus respecté chez les Russes [en référence à la trahison], deuxièmement, ils feraient mieux d'utiliser cet argent pour payer leur déficit public et d'arrêter de dépenser de l'argent pour des politiques étrangères coûteuses et inefficaces». La «Ligue arabes» osera-t-elle ce genre de réplique? Qu’avaient répondu les arabes lorsque Martin Van Crevel, historien militaire israélien avait souhaité la «déportation collective » des palestiniens dans une interview? Qu’elle est la répondre leur «Ligue», à la récente ineptie de l’idiot «utile» Newt Gingrich ex “speaker” de la Chambre des représentants, qui brigue l’investiture républicaine, à la déclaration, sur la chaine “The Jewish Channel”, par une inversion accusatoire, que le peuple palestinien est une «invention» et que les palestiniens «… faisaient partie de l’empire ottoman avant la création d’Israël» ? (Ce sot est diplômé en… histoire). Aux dernières nouvelles, il y aurait divergence entre les membres de la Ligue sur les mécanismes appropriés pour régler cette crise syrienne. Le Qatar, l’Arabie Saoudite, les Émirat, le Bahreïn, le Koweït, la Tunisie et le CNT Libyen sont pour l’introduction du dossier auprès du CS alors que l’ Égypte, l’Algérie, le Liban, l’Irak, Oman et le Soudan sont pour le dialogue entre syriens.



Enfin, l’Occident est bien au bord d’une crise majeure, conséquence de son capitalisme sauvage sans limites, qui martyrise les populations de la planète, où l’homme est une marchandise. On observe une tendance vers un effondrement spectaculaire de son économie sous les poids de ses défaites militaires et de ses crises économiques internes, mais aussi de son immoralité. Le monde de la finance se retrouvant agonisant, il se débat, telle une bête blessée, en voulant s’en sortie au détriment des autres États en piétinent toutes les règles internationales et morales. Il veut faire payer, comme toujours, aux peuples les crises qu’il engendre.

Ce qui se déroule dans le monde arabe a été planifié par les américano-sionistes, comme 1ère étape, pour trouver une sortie de crise. Pour eux, il n’y a de morale qui n’intervienne que pour l’exiger aux autres. Ce sont des criminels qui s’habillent d’oripeaux élogieux – droits de l’homme, liberté et démocratie - pour faire croire en une quelconque vertu afin de mieux tromper les consciences et spolier. Leurs prétentions les aveugles au point où ils perdent la raison. «On passe sa vie à vouloir atteindre un objectif, à courir après des rêves, à croire qu'obtenir ce que l'on veut nous ouvrira les portes du bonheur. Mais ça ne se passe pas ainsi. C'est le chemin qui fait l'existence, pas l'aboutissement… dit Jorge Molist (Le Rubis des Templiers).

Pourtant, la déstabilisation d’une région entière, carrefour de trois continents, aurait des retombées catastrophiques sur tous les pays. Ce n’est rentable à personne ; ni aux pays de la région, ni aux EU, ni à l’Europe, ni à la Russie, ni à la Chine encore moins à Israël que l’on croit protéger. Un embrasement sera fatal aussi aux monarchies. Les islamistes salafistes ou les terroristes d’Al Qaida ou autres mercenaires que l’on croit dompter et instrumentaliser par l’argent, qu’appui des Cheikhs opportunistes, ne seront d’aucun secours dans le cas d’une guerre totale.

Faudra-t-il une autre guerre mondiale à cause de quelques trusts et cartels puissants qui s’évertuent à vouloir dominer le monde par la force ? L’humanité ne donne pas d’exemple de réussite de cette nature.



Quand on sait que les monarchies du golfe, qui dirigent cette Ligue, sont déjà sous la protection des EU, de quelle autre mission est chargée alors cette Ligue si ce n’est de contrôler les faits et gestes des pays membres récalcitrants pour dominer cette région. Surprise de dernière minute, la Russie introduit un projet de résolution, qui s’apparente à un contre-pied aux occidentaux, condamnant les violences des «deux côtés» ainsi que les ingérences, exigeant l’apaisement et le dialogue entre et les syriens. Ce projet, qui ne demande pas l’éviction de Bachar, a mis dans l’embarra les occidentaux qui veulent apporter des ‘modifications’ mais aussi la Ligue «arabe» qui a …reporté ses «décisions» certainement, par subordination, pour voir vers où penche le rapport de force.

À notre sens, certains pays arabes doivent en urgence se retirer de cette funeste «Ligue», qui devient plus un attrape-nigaud qu’un bouclier de protection. Il leur sera plus avantageux, à l’avenir, de se regrouper en pôles régionaux d’intérêts communs, sur des bases réelles c’est-à-dire économiques, culturelles et de défense que sur une base «identitaire» chimérique, contre-productive comme on le constate.

Il est certain qu’avec l’axe Russie-Chine-Iran-Syrie-Liban, qu’appuieront les autres États du «BRICS», les complots en cours ou en gestation seront un coup d’épée dans l’eau et qu’en lieu et place du «Grand Moyen Orient» planifié par les EU, c’est un «Nouveau Moyen Orient», à l’opposé de celui espéré, qui surgira pour un autre ordre mondial basé sur d’autres règles, d’autres principes!

Par DJERRAD Amar

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Un journaliste Belge confirme la victoire d’Etienne Tshisekedi à l’élection présidentielle.

3 Janvier 2012 , Rédigé par afrohistorama, Toute l'histoire sans histoire

Un journaliste Belge confirme la victoire d’Etienne Tshisekedi à l’élection présidentielle.

 

         


 

 


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Jean-Paul Pougala: POURQUOI LES AFRICAINS ONT-IL HONTE DU CULTE DE LEURS ANCETRES ?

3 Janvier 2012 , Rédigé par afrohistorama, Toute l'histoire sans histoire

POURQUOI LES AFRICAINS ONT-IL HONTE DU CULTE DE LEURS ANCETRES ?


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de Jean-Paul Pougala

L'Afrique est le berceau de l'humanité. C'est-à-dire que les Africains sont les géniteurs de tous les 7 milliards d'hommes et de femmes qui peuplent la planète terre. Sur le plan scientifique, ceci est prouvé notamment par l'ADN. La conséquence de ce lien entre l'Afrique et ses enfants éparpillés partout dans le monde est l'exportation de la pratique religieuse africaine sur toute la planète. C'est en effet la seule véritable religion universelle du monde qui n'a eu besoin
d'aucun pasteur, d'aucun missionnaire, d'aucun imam pour être présente ici ou là. C'est la seule religion qui s'est rependue sur tous les continents sans un seul mot, sans une phrase de prosélytisme ou de propagande à la recherche de convertis, sans un mort, sans la moindre violence ? La religion africaine est dès lors la mère de toutes les religions, non seulement parce qu'elle est la plus ancienne, mais
aussi et surtout parce que c'est celle qui résiste le mieux au temps, à l'espace et à la virulence des nouvelles religions qui ont tout fait pour l'effacer. Mais pourquoi les Africains eux-mêmes donnent-ils la fâcheuse impression d'avoir honte des croyances de leurs ancêtres ?

A- LA FAUTE DES INTELLECTUELS AFRICAINS

Dans sa pièce de théâtre publiée en 1946 intitulée: Malatesta, Henry de Montherlant (1895-1972) a écrit : "Vivent mes ennemis ! Eux du moins, ne peuvent pas me trahir".   Et Bernard Werber de renchérir disant : "Seuls vos vrais amis savent où vous frapper pour que ça fasse mal". Le peuple africain a été trahi par ses propres intellectuels. La religion africaine a été bradée pour un bout de pain mal garni par ses propres fils présumés éclairés, supposés la protéger. Alors que l'Afrique était encore sous occupation européenne, la plupart des intellectuels africains ont mis tous leur talent à aider à pérenniser sa mise sous tutelle.

Le plus illustre d'entre eux s'appelait Léopold Sédar Senghor. Voici ce qu'il conseille en 1945 aux  missionnaires catholiques pour dompter son peuple; il cite son mythe, il cite la phrase d'une circulaire écrite un siècle plutôt (1847) par le prêtre Libermann à ses missionnaires envoyés en Afrique : "soyez nègres avec les nègres afin de les gagner à Jésus-Christ". Cette phrase des plus humiliantes et
grotesques se passe de commentaire. Mais Senghor ne va pas s'arrêter en si bon chemin. Il va ajouter : " Le rôle du catholicisme est de dégager plus nettement la personne de la famille, Dieu des ancêtres ; (...) Par le Christ, Dieu fait chair, qui empêche ainsi le Catholicisme de tomber dans l'abstraction formaliste. M. Griaule me dira que je parle en croyant et il n'aura pas tort."  Alléluia. En d'autres termes, pour Senghor, l'individualisme et l'égoïsme européens doivent remplacer la solidarité et la générosité africaine, doivent se substituer à la "famille africaine" qu'il  juge comme une abstraction formaliste, c'est-à-dire une illusion, une utopie entretenue par la tradition, par le conformisme. Pour lui, un frère doit être un vrai frère biologique, un cousin doit être un vrai fils biologique de l'oncle direct ou de la tante et non cette "abstraction formaliste" africaine qu'il déteste.

Mais le plus grave c'est ce qui suit "dégager Dieu des Ancêtres" surtout lorsqu'on le met en relation avec la citation précédente de Libermann "être nègre avec les nègres". Senghor est un homme très intelligent. Il réussit là où les missionnaires avaient toujours échoué : en prônant de dégager le Dieu chrétien des ancêtres, son idée est de faire émerger cette figure monothéiste pour remplacer en tout
et pour tout, la religion des africains par celle des Européens. Il sait très bien que pour les Africains, il n'y a pas de Dieu. Les ancêtres sont leurs divinités, sont leurs Dieux et c'est à eux qu'ils vouent leur culte. Offrir un Dieu aux Africains c'est déchoir leurs ancêtres de leur position de divinité. C'est couper la relation
fusionnelle qui lie un africain avec son mort; C'est le tuer, puisqu'il cesse désormais d'être lui-même.  Les Africains cessent d'être eux-mêmes sans savoir exactement ce qu'ils sont devenus. La seule chose certaine est qu'ils sont devenus dès lors très vulnérables parce qu'ils doivent attendre que le nouveau maître leur explique ce qu'ils sont, ce qu'ils seront.

C'est ce rôle que d'aucuns qualifient de "traitre", d'autres de "bon nègre", d'autres encore de "suppôt colonial", ou même de "sous-préfet de la France", que la très grande majorité d'intellectuels africains a décidé d'adopter, vue la très forte récompense que Senghor a obtenu en son temps : Président de la République. L'épilogue de la crise ivoirienne en 2011 n'est pas là pour les démentir. Ce qui fait froid dans le dos c'est d'imaginer qu'à la même époque plusieurs intellectuels africains s'étaient retrouvés à Dakar au Sénégal pour étudier comme le Docteur Félix Moumié du Cameroun de 1945 à 1947 et très probablement communiquaient avec leur frère aîné Senghor (député du Sénégal à l'Assemblée Nationale Française) sur les voies et moyens pour obliger la France à reconnaître l'indépendance des pays africains. On connait la fin de l'histoire : assassinat de ces
africains trop idéalistes peut-être trop naïfs de simplement rêver d'une Afrique libre. (Dr. Moumié meurt, empoisonné par la France à l'âge de 35 ans).

Les intellectuels qui sont ceux qui partout dessinent l'architecture et l'agencement des croyances religieuses en écrivant par exemple des livres saints devant servir de référence aux croyants, en Afrique, ont démissionné de leurs responsabilités. Ce sont eux les premiers qui se sont engouffrés dans les offres religieuses élaborées par leurs collègues des autres continents.

Ces déserteurs d'un nouveau genre, souvent très instruits ont laissé derrière eux un champ de ruine à la merci des idées venues d'ailleurs, des croyances importées et qui se battent férocement pour avoir ce territoire abandonné, d'où les violences islamistes et chrétiennes de noël 2011 et les jours suivants au Nigéria.

B- RELIGION ET SOUVERAINETE : LE CAS DU JAPON

Peut-on être réellement indépendant en adoptant des religions imposées
avec de la violence et accompagnée par de la soumission et l'esclavage ? Le Japon, a érigé la religion d'origine africaine du culte des morts, au rang de religion d'état en 1868, les prêtres shintoïstes payés par l'état, chaque habitant devant s'inscrire comme membre d'un sanctuaire non loin de son domicile. Tout ceci a limité fortement l'installation du christianisme au Japon.

Au 5ème siècle de notre ère, les Japonais sont culturellement très complexés par rapport à leurs voisins Chinois qui ont une religion très forte et structurée : le Confucianisme depuis déjà plus de 8 siècles alors que les Japonais pratiquent encore la religion d'origine africaine non structurée. Chaque village japonais pratique le culte des morts, sans qu'il y ait une synergie entre eux, avec des rites
très différents. Pour éviter que le peuple japonais se convertisse en masse dans cette nouvelle religion venue d'ailleurs, les intellectuels japonais se réunissent et posent très clairement la question : "peut-on se développer et devenir un pays fort et puissant en cédant sur l'essentiel, sur la spiritualité venue d'ailleurs? Peut-on se dire patriote et avoir honte des pratiques religieuses de ses propres ancêtres ? La réponse à ces deux questions est NON. Mais comment faire ? Le peuple a besoin de croire et est toujours plus naïvement séduit par l'offre toujours alléchante venue d'ailleurs. La réponse est toute trouvée : regrouper et harmoniser le culte des ancêtres des différents villages, pour ne plus laisser à chaque communauté de continuer seul et sans orientation dans une jungle religieuse où elles sont une proie trop facile pour les lucioles des croyances importées. C'est cette harmonisation qui prend le nom de Shintoïsme. Le mont Fuji est désigné et devient sur le plan national, le mont sacré de référence pour la nouvelle religion. Au 21ème siècle, les Japonais de Tokyo sont même allés plus loin dans leur pratique religieuse, en dédiant une chambre entière dans leurs maisons pour ceux qui en ont les moyens, au culte des ancêtres à qui on fait des offrandes, de la viande, de l'eau, du pain. Le Japonais dialogue au quotidien avec son mort, avec ses ancêtres. La conséquence est qu'il est en paix avec lui-même et avec les autres. Le pays est la troisième puissance du monde sans la grande violence,  qu'on retrouve dans les pays occidentaux.

C- ET L'AFRIQUE ?
Le christianisme et l'Islam sont des religions introduites en Afrique avec la violence. La religion africaine a démontré d'être une religion de la paix, son fondement est l'harmonie entre les membres de la société. C'est une religion de dialogue et de pardon. C'est ce qui explique que malgré les torts causé par les Européens aux autochtones d'Amérique, aux Africains, aux autochtones d'Australie ou de Papouasie, aucun de ces peuples n'a jamais développé le moindre sentiment de vengeance et même pas de haine à long terme. La religion
africaine ne professe pas l'éthique,  elle est éthique et morale. Ses adeptes, convaincus qu'ils deviennent des divinités après la mort, prennent de la hauteur dans leurs comportements au quotidien.

La jeunesse africaine doit se préparer à reprendre son destin en main, parce que leurs aînés ont lamentablement failli même là où on n'avait pas besoin de cerveau pour avancer : la religion.

Pour éviter les scénarios de terrorisme chrétien et musulman sur le sol africain, il existe une seule solution durable, à mon humble avis, l'Afrique doit débuter sa déconstruction des vérités venues d'ailleurs sans aucune prise sur son environnement, et cesser d'avoir honte de ses croyances ancestrales, se livrant de temps en temps en cachette à des pratiques grotesques qu'il croit être la religion africaine, mais qui au font, ne sont plus que la caricature de l'original. Les
gouvernements doivent avoir le courage de mettre les spécialistes au
travail pour reformuler en l'adaptant au contexte moderne notre propre
religion.

D- LA RELIGION AFRICAIN EST-ELLE RETROGRADE ?

La religion est plutôt en avance par rapport aux religions monothéistes, telle l'islam et le christianisme parce qu'elle a réussi à exorciser complètement la peur de la mort. Le fait que les morts deviennent une divinité permet une sorte de régulation des débordements possibles, garantissant ainsi la sécurité et la sérénité
de la communauté. Car chacun est porté à s'auto réguler et éviter la radicalisation dès lors qu'il sait que son père, sa mère, son grand-père etc. doit devenir très bientôt une divinité. Les bombes des chrétiens et des musulmans deviennent une inutilité et une probabilité nulle dès lors qu'on sait que celui qu'on fera passer de la vie à la mort deviendra une divinité capable de nous punir sur nos actions
mauvaises, ou alors de nous protéger de tous les maux, que nous récitons et promettons dans nos recueillements de ne jamais les commettre. En d'autres termes, dans la religion africaine, le croyant ne peut pas demander la protection d'un mal qu'il a pu commettre, ce qui le décourage d'emblée d'y recourir comme raccourci pour résoudre ses problèmes. Ceci contraste avec l'Islam et le christianisme qui au contraire promettent à ceux qui commettent du mal aux autres une impunité totale, basée sur le pardon inconditionnel, il suffit de
quelques prières et le mal est lavé. On peut donc recommencer son forfait.

La religion qui à priori est une question anodine et intime, est pourtant décisive pour l'affirmation des peuples. La Pape Jean-Paul II s'était battu afin que le christianisme soit inscrit dans le traité européen comme le fondement de l'identité culturel européenne. On ne peut que lui donner raison, puisqu'il rendait ainsi hommage aux croyances de ses ancêtres et le revendiquait. La vraie question était plutôt de savoir quelle place dans cette identité culturelle de
l'Europe les  Africains chrétiens y trouvaient-ils ? La honte qu'ont certains africains de leurs ancêtres a transformé ce qui reste de leurs croyances en folklore pour charlatans à la recherche de quelques âmes naïves à arnaquer avec des prétendues révélations tout aussi bidon sur l'avenir. Les Etats doivent reprendre la main en Afrique pour fixer la ligne rouge marquant la différence entre les effets
bénéfiques de la mythologie religieuse de nos ancêtres et la course au fric qui envahit toutes les couches de la société africaine dite traditionnelle avec la prétendue sorcellerie dans toutes les sauces et les injustes accusations des ennemis choisis pour porter le chapeau sur tout malheur qui peut subvenir.

E- EN AFRIQUE COMME AU JAPON

Comme exprimé plus haut, le Shintoïsme Japonais est une des variantes de la religion africaine La différence entre le Japon et l'Afrique est que la bas, les intellectuels n'ont pas eu honte de leurs croyances. C'est un rapport, un dialogue direct avec son mort que rien ne peut remplacer. Le japonais prend sa sérénité de son mort à qui il voue un culte quotidien, avec qui il dialogue et se sent en paix d'abord avec lui-même et ensuite avec la société entière. C'est le même scénario
que nous retrouvons dans la plupart des villages africains où la chambre des morts est remplacée par la forêt sacrée, par l'arbre sacré en dessous duquel les sacrifices sont déposés, de l'huile de palme versée à même le sol ou de morceau de viande de chèvre que les fourmis en feront un vrai festin.

F- QUELLE RELIGION AFRICAINE AU 21ème SIECLE ?

Au moment où on assiste à la plus forte urbanisation de l'Afrique, avec des villages qui sont en passe de devenir des villes, les états africains devraient se concerter pour harmoniser l'offre religieuse africaine, avec la création dans toutes les villes africaines, d'une sorte de jardin botanique d'un genre nouveau, devant servir au recueillement et aux sacrifices que les croyants africains et les convertis d'autres continents pourront venir trouver un moment de paix en écoutant bruit des oiseaux ou tout simplement le ruissèlement de la rivière artificielle si importante dans les croyances africaines comme instrument de purification.

Si au contraire rien n'est fait, le désarrois religieux des populations africaines continuera à créer cette espèce de no man's land, la terre de personne, une sorte de supermarché des âmes où tous les chacals du monde viendront à la chasse de leurs proies pour alimenter d'abord leurs caisses et leurs gloires avec des conséquences souvent fâcheuses entre les prédateurs comme les événements tristes de Abuja au Nigéria le jour de noël et les jours suivants pour la
vengeance.

L'Afrique n'a rien à voir dans des batailles de conquête et de positionnement des religions importées. Sans la religion de nos ancêtres, le nomadisme spirituel dans lequel vivent les Africains depuis trop longtemps sera toujours un élément de déséquilibre sociétal et de déchéance culturelle. Plus l'état cède sa place aux
religions importées qu'elle ne peut pas maîtriser et plus il descend en enfer pour la gestion courante de la vie de ses citoyens.

G- QUELLE MODEL DE SOCIETE POUR UNE AFRIQUE BIENTOT PROSPERE L'Afrique deviendra dans les prochaines années une des principales puissances économiques du monde. La religion que nous adopterons formatera la
société dans laquelle nous voulons vivre. Les deux principales religions importées ont des choses en commun, contraires à nos intérêts :

- le fatalisme : les africains qui ont subit le travail forcé ont tendance à associer au travail l'explication de punition, de soumission. Si une religion peut le consoler en attribuant toutes les causes à un dieu. Il n'en reste pas moins que notre priorité est de mettre les personnes au travail, c'est d'amener les jeunes à aimer le travail. C'est d'encourager les jeunes à créer le travail afin d'être maîtres de leurs destins. Pour l'Afrique, le fatalisme de ces deux religions est plutôt nocif.

- triomphe de l'individu sur la société, sur la communauté. La richesse la plus insolente du monde peut côtoyer la misère la plus criante sans gêner personne à New-York ou à Dubai. La pauvreté est même vantée comme une vertu. Ainsi, Dieu ne préfère-t-il pas les pauvres aux riches ? Dans tous les cas, ces deux religions ont besoin qu'il y ait des pauvres afin que le riche puisse avoir l'opportunité de laver sa conscience en donnant quelques miettes. Notre objectif en Afrique est de fuir la pauvreté à vitesse grand V.

- Manque de patriotisme : Les dettes de l'état japonais sont totalement absorbées par les entreprises japonaises qui dans le Shintoïsme, évite que ce soit quelqu'un en dehors du groupe à venir résoudre les problèmes financiers de leur état, au moment où en Occident, ce sont des individus qui spéculent sur le chute de leur
gouvernement, qui parient sur leur déclin à eux tous. Le jour où ils ont compris qu'ils pouvaient gagner quelques dollars en plus en déplaçant les usines vers la Chine, ils se sont tous précipités à fermer les entreprises en Occident sans se préoccuper des dommages que cela pouvait créer à la société qui leur avait donné tant de chance et de fortune. Le plus ridicule est que mêmes les Etats s'y sont mis. On a ainsi vu l'Etat Français actionnaire dans une grande compagnie, délocaliser les parties administratives et comptables vers l'Inde en mettant au chômage des centaines de ménages de Français.

Est-ce le genre de modèle de développement que nous voulons pour l'Afrique ? Je ne pense pas. Nous devons revenir au culte de nos ancêtres afin de retrouver cette solidarité ancestrale qui a fait notre force et garanti l'équilibre de notre société même durant les dures périodes de l'oppression et de l'humiliation de l'occupation européenne. La prospérité du continent africain ne sera effective et
stable que si elle impliquera tout le monde, comme tout un village.
Arrêtons de singer des modèles de développement que nous ne maitrisons pas et surtout, des modèles que même celui qui nous l'a apporté ne le maitrise pas lui-même, vue la crise profonde dans laquelle lui-même se trouve, afin de réinventer notre propre modèle de développement humain en partant de nos villages, en commençant par faire de nos campagnes le premier cercle de production et de distribution de la richesse. Nos villes ne pourront que suivre la vague ainsi créée et maîtrisée.

Si nous ne revenons pas à nos fondamentaux, le déséquilibre entre l'économie florissante et une poche de miséreux sera inévitable. L'individualisme et l'égoïsme des religions monothéistes dans lesquelles personne n'a de compte à rendre à personne d'autre qu'à Dieu ont fabriqué le Dieu Argent.

H- CONCLUSION

Les Africains qui vivent en Europe ont entendu au moins une fois cette
phrase "tu n'es pas comme les autres, tu es plus intelligent" La plupart de ceux qui  sont chrétiens ou musulmans réagissent comment ? Ils se sentent flattés. Ils se sentent élus et très souvent, ils en rajoutent. Par contre ceux qui pratiquent le culte des morts réagissent par l'indignation. Parce que ces autres jugés peu-intelligents c'est une partie de nous-mêmes, c'est nous-mêmes qu'on insulte.      Car selon nos croyances, nous ne sommes rien sans notre groupe, nous avons beau exceller dans le monde entier, mais tant que notre peuple est piétiné, c'est nous-mêmes qui sommes piétinés. Les prisons européennes sont pleines à craquer d'Africains qui ont commis un seul tort, celui dit de "l'immigration clandestine" et les autres africains qui sont en règle ou qui ont la nationalité dans ces pays sont convaincus que cela ne les regarde pas. Erreur. Nous devons à chaque fois faire un retour aux sources dans nos propres racines, dans nos propres traditions et croyances pour chercher à interpréter tout ce qui nous arrive. On comprendrait alors très vite que ces sans-papiers incarcérés sont une partie de nous-mêmes. Qui sommes-nous ? Nous sommes ce qu'est notre famille. Nous sommes ce qu'est notre pays. Nous sommes ce qu'est notre continent. S'il est pauvre, c'est nous qui sommes pauvres. S'il est humilié, c'est nous tous qui le sommes.

Lorsqu'on trahit la mémoire de ses ancêtres on peut tout trahir. Lorsqu'on trahit ses propres morts on ne peut reculer devant rien pour ses intérêts personnels. Ceux qui ont honte de nos ancêtres sont une indication de ceux sur qui nous ne pouvons baser l'espoir de la renaissance africaine. L'Afrique fera bientôt partie de ceux qui comptent dans le monde. Se présentera-t-il à ce rendez-vous en revendiquant fièrement son authenticité ou en singeant les autres? Les langues africaines feront-elles partie de cette fierté ? Mais existera-t-il une Afrique digne sans sa religion ?



Auteur : Jean-Paul Pougala est un Camerounais, Directeur de l'Institut d'Etudes
Géostratégiques de Genève en Suisse.

Source : www.pougala.org  -

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