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Le blog de afrohistorama.over-blog.com

Quelle voie A suivre après les réquisitions de la BNPCI et SGCI

19 Février 2011 , Rédigé par afrohistorama, Toute l'histoire sans histoire

Luc Banemeck1 Luc Banemeck Strategic Planning Analyst, notre Analyste maison répond aux questions d’Afrohistorama sur les derniers événements en Côte d’ivoire.

 

Afrohistorama : Que pensez-vous de la fermeture en Côte d’Ivoire  de la BNP Paribas, Société générale, City group Standard Chartered) ?

LB : Je pense que cette mesure était prévisible en raison de l’éjection illégale de la Côte d’Ivoire de la BCEAO, le gouvernement n'est pas vraiment surpris.

Que je sache, les clients ivoiriens ne sont pas le gouvernement Ivoirien. Pour moi une telle mesure relève du gangstérisme bancaire pure et simple. C’est un avertissement aussi pour toute l’Afrique francophone (signalling). Cet acte doit réveiller ceux qui dormaient  ou rêvaient encore des lendemain CFArique meilleur.

Cet acte est  désespéré et augure peut-être du résultat du  panel des cinq chefs d’état dans quelques jours. A savoir la confirmation de la décision du conseil constitutionnel ivoirien. Alors pour éviter la risée, la nébuleuse et ses agents ont pris les devants. C’est un peu comme un poulet qu’on égorge, il réagit toujours avant de mourir définitivement

Cette fermeture est une preuve supplémentaire du non respect des lois de la C ôte d’Ivoire et le mépris de la clientèle Africaine. Alors que dans une société commerciale le client est roi. Sauf en Afrique ou le client est esclave en raison du monopole sans limite donc dispose ses sociétés Africanivore dans tous les domaines.

Un établissement bancaire ne doit pas fermer sans avertir ses clients, en tant que dépositaire du revenu de leur labeur, il leur doit respect. Car dans tous les états existent des lois  régissant l’activité bancaire, et la C ôte d’Ivoire n’est pas en reste. Ceci démontre une fois de plus que des qu’il s’agit des Noirs on ne respecte plus les lois.

Il ya autre chose qu’il faut relever dans cette décision de fermeture des banques, c’est la position de faiblesse et de lâcheté de ses commanditaires. Les citoyens Ivoiriens sauront faire la part des choses. Ce n’est pas Laurent Gbagbo qui a fermé  les banques, mais la Nébuleuse.


Afrohistorama : selon une déclaration à l’agence France presse  le gouvernement Français  dénonce la réquisition de ces banques « PARIS - La France a "condamné" vendredi l`annonce par le président ivoirien sortant Laurent Gbagbo de "la nationalisation" de banques étrangères, dont les filiales des banques françaises BNP Paribas et Société Générale » ?

Que pensez-vous de cette déclaration ?


LB : Je pense que le gouvernement Français doit être content car il s’agit d’une réquisition et non d’une nationalisation, nuance importante. Ils ont à faire a un modéré, c’est leur chance pour l’instant car la réquisition pourrait permettre aux propriétaires de la banque de récupérer leur bien dans l’avenir. Donc pour l’instant ils ne doivent pas trop se plaindre.

Je pense que n’ayant point  reçu l’effet escompté, ils ont été amené certainement à faire une telle déclaration pour montrer qu’ils ne sont pas content, mais je suis certain au fond d’eux-mêmes ils doivent être content dans la mesure où ils ont  risqué  gros dans l’affaire.  La ou je trouve le gouvernement Gbagbo fin dans ces décisions même si parfois il devrait être énergiques, c’est toujours une possibilité de porte ouverte laissée  pour l’autre camp qui reste myope à ses initiatives. Il est vrai que le camp  de la Nébuleuse concentre une flopé d’illettrés qui ne comprennent rien à rien dans l’affaire. Se focalise bêtement sur la personne de Gbagbo.

Je suis très déçu par ceux qui conseillent  Monsieur Sarkozy aussi, on dirait qu’ils sont tous sans mémoire et ne se souviennent même pas de ce qui a eu lieu hier ou une heure avant.  Ils ne comprennent rien à la stratégie. Un stratège quelques semaines apres le débuts des évé  nements , vous  aurait dit toute suite qu’au vu de ce qui a déjà eu lieu jusqu'à présent une approche négociée serait souhaitable. Car c’est le gouvernement ivoirien qui est en position de force et non la nébuleuse.  Bien que timide dans les réactions, le gouvernement Ivoirien profite tres judicieusement des erreurs de la Nébuleuse,  Une nébuleuse complètement acculée et retranchée dans un réduit « cavique » et qui essaye d’agir comme des rats d’égout.


Afrohistorama : que pouvez-vous conseiller au gouvernement Ivoirien en la matière ?


LB : Avant de conseiller le gouvernement Ivoirien, je vais  lui rappeler les nationalisions qui eurent lieu en France depuis 1900 jusqu'en 1982.

16 Janvier  1945 La société anonyme des usines Renault Frères à Billancourt est dissoute sur ordonnance du Conseil National de la Résistance. Louis Renault, accusé d'avoir travaillé pendant la guerre pour les autorités allemandes, voit son usine saisie et liquidée. Tous les actionnaires recevront leur part sauf le fondateur. Ce dernier est mort en prison avant d'avoir pu présenter sa défense. La nouvelle entreprise prend le nom de "Régie nationale des usines Renault".

Sous François Mitterrand, la loi de nationalisation devient effective le 13 février 1982. La loi concerne les secteurs et entreprises suivantes :

Secteur industriel

·          

  •  
    • Thomson
    • Saint-Gobain
    • Rhône-Poulenc
    • Pechiney-Ugine-Kulmann ( Qui était propriétaire de l’Usine Alucam a Edéa Cameroun et du gisement de bauxite de la Guinée)
    • Usinor et Sacilor (fusionnent en 1986)
    • Suez
    • Compagnie générale d'électricité

 

Secteur bancaire
  • Les groupes bancaires et financiers :
    • Banque de Bretagne ;
    • Crédit commercial de France ;
    • Crédit industriel d'Alsace et de Lorraine (CIAL) ;
    • Crédit industriel et commercial (CIC) ;
    • Crédit industriel de Normandie ;
    • Crédit industriel de l'Ouest ;
    • Crédit du Nord ;
    • Hervet (Banque) ;
    • Rothschild (Banque) ;
    • Scalbert Dupont (Banque) ;
    • Société bordelaise de crédit industriel et commercial ;
    • Société centrale de banque ;
    • Société générale alsacienne de banque (Sogénal) ;
    • Société lyonnaise de dépôts et de crédit industriel ;
    • Société marseillaise de crédit ;
    • Société nancéienne de crédit industriel et Varin-Bernier ;
    • Société séquanaise de banque ;
    • Worms (Banque).
    • Banque centrale des coopératives et des mutuelles ;
    • Banque corporative du bâtiment et des travaux publics ;
    • Banque fédérative du crédit mutuel ;
    • Banque française de crédit coopératif ;
    • Banque de La Hénin ;
    • Banque de l'Indochine et de Suez (future Banque Indosuez ;
    • Banque industrielle et mobilière privée (BIMP) ;
    • Banque de Paris et des Pays-Bas ;
    • Banque parisienne de crédit au commerce et à l'industrie ;
    • Banque régionale de l'Ain ;
    • Banque régionale de l'Ouest ;
    • Banque de l'Union européenne ;
    • Chaix (Banque) ;
    • Crédit chimique ;
    • Laydernier (Banque) ;
    • Monod-Française de banque ;
    • Odier Bungener Courvoisier (Banque) ;
    • Sofinco La Hénin ;
    • Tarneaud (Banque) ;
    • Vernes et commerciale de Paris (Banque) ;
    • Union de banques à Paris.

De plus, l'État récupère le capital des entreprises qu'il ne détenait pas encore en totalité notamment :

– la Banque nationale de Paris ;

– Crédit lyonnais ;

– Société générale.

Holding financiers
  • Compagnie financière de Paris et des Pays-Bas
  • Compagnie financière de Suez

En 1983, un salarié sur quatre travaille dans le secteur public

Vous voyez donc  à chaque moment exceptionnel, le gouvernement d’un pays est appelé à prendre des mesures énergiques pour défendre les intérêts vitaux de la nation.

Ce que je conseille au gouvernement ivoirien, est simple, ce n’est pas de la réquisition qu’il faut faire, mais de la nationalisation pure et simple. En faisant passer une loi au niveau de l’assemblée nationale des élus du peuple.

Si François Mitterrand à nationalisé autant de sociétés  à  sa prise de pouvoir en 1982, c’est tout s’simplement parce qu’il y avait des risques d’évasion de capitaux sérieux, pouvant compromettre le développement économique de la France. Donc ce n’est pas une question de gentillesse ou de demi-mesure.


Afrohistorama : Qu’elle est la différence entre réquisition et nationalisation ?


Une réquisition est une procédure qui autorise l’administration à contraindre un particulier, une société  à lui céder un bien ou à effectuer une prestation,

 tandis qu’une nationalisation est un transfert à la collectivité de la propriété de certains moyens de production appartenant à des particuliers ou sociétés en vue soit de mieux servir l’intérêt public, soit d’assurer l’indépendance de l’Etat, soit de sanctionner les propriétaires pour leurs agissements.

Vous voyez donc que le gouvernement ivoirien n’est qu’à la première étape de la décision juste,

a-t-il bien agit ? Je pense que oui, car ici on est dans la première phase, qui consiste à effectuer une prestation qui a été suspendu pour des raisons bassement matérielles  par la Communauté internationale occidentale dite la Nébuleuse,et qui menace la paix sociale du pays. La deuxième phase consistera à mon avis de faire voter une loi programme au niveau de l’assemblée Nationale pour une nationalisation définitive de toutes ces banques aux fins de punir les agissements de leurs propriétaires.

Pour l’instant le gouvernement Ivoirien est à mon humble avis dans la bonne direction, en revanche c’est la nébuleuse qui est à cours d’arguments. Et c’est la raison pour laquelle les FDSCI (Forces Armée et de Sécurité de cote d’ivoire) doivent rentrer dans la phase d’alerte maximum, car la nébuleuse étant à cours de moyens de déstabilisation, risque de tenter les actions désespérées.

Etant dans un étau ou elle-même s’est enfermée, Elle est capable du pire il ne faut pas l'oublier. D’où la Vigilance.

 

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