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Pourquoi les armées africaines sont-elles des armées de pacotilles ?

20 Décembre 2012 , Rédigé par afrohistorama, Toute l'histoire sans histoire

Pourquoi les armées africaines sont-elles des armées de pacotilles ?

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Les conflits au Mali et au Congo ont encore une fois confirmé les craintes sur la façon dont sont mal équipés, mal commandés, mal formés et détestées la plupart des armées africaines.

 Le général Carter Ham chef de l'AFRICOM - le commandement militaire américain pour l'Afrique - n'a pas mâché ses mots, quand il a informé le Think-tank Homeland Security Policy Institute, basé à Washington, à propos de la situation dans les deux pays le3 Décembre2012.

Il a exprimé son scepticisme sur la capacité d'une force africaine commune pour mener avec succès une opération militaire dans le nord du Mali.

Ham a déclaré que les quelques armées opérationnelles sur le continent n'avaient été formés et équipés que pour les opérations de maintien de la paix et non la guerre.

En d'autres termes, si l'Occident ne peut pas intervenir- ce qui, dans sa forme actuelle, n'est ni faisable ni souhaitable – il ne se passera rien. Il s'agissait d'une analyse factuelle, mais cruelle.

La défaite de l'armée malienne qui a fui Kidal, Gao et Tombouctou en moins de trois mois après l'arrivée des envahisseurs arabes, laissant leurs armes et bagages, est un bel exemple.

Après 50 ans d'indépendance, les armées d’Afrique francophone n’ont pas réussi à défendre leur propre territoire national. L'image la plus choquante de la faillite militaire qui vient à l'esprit est celui de la République démocratique du Congo.

Les armées africaines, un film d'horreur

La chute de Goma le 20 Novembre 2012, a vu un troupeau d’agents égarés en uniforme de l'armée congolaise, aspiré dans la guerre confuse, à la tête de leurs soldats sur la route de Bukavu.

Une masse folle de soldats faibles marchait le long du chemin hors de la ville, les bras chargés de butin arraché sous l'influence de l'alcool et de chanvre, dépourvue de discipline.

Ces naufragés déballés de visages hébétés de fatigue, en grattant le sol avec leurs bottes, leurs baskets ou des tongs et des casques de sport, présentait plus une menace latente pour les réfugiés civils, au sein des quelles ils se mêlaient.

C'est une image qui parle de la situation de toute une nation.

De Bamako à Kinshasa, après avoir chuté - mais prédateurs - les armées ont suscité la terreur la colère, l'amertume, le sarcasme et parfois, c'est au tour de tout le pays de subir une sorte de castration symbolique.

Le cas de ce film d'horreur continue 15 ans, représentant des soldats saccage sur saccage, détruisant ce qu'ils sont censés protéger, dans les deux rives du Kivu.

En 1996 et 1997, chaque ville a connu des pillages des anciennes Forces Armées zaïroises (sous le défunt Président Mobutu Seseko) pendant leur retraite désespérée.

En Afrique centrale, la moindre attaque de la rébellion voit les rebelles repoussés les soldats d'élite du pays aux portes de la capitale.

En Ouganda, une poignée de tueurs rebelles de la  résistance du Seigneur (LRA) et leur chef Joseph Kony ont joué à cache-cache avec les bataillons de l'armée régulière qui ont été dans leur quête depuis des années dans la sous-région.

En Côte d'Ivoire, la sécurité de Laurent Gbagbo n'a jamais réussi à reprendre le contrôle de la moitié nord du pays et de la nouvelle armée du pays, sous la présidence de M. Alassane Ouattara, les forces républicaines  ne sont que de nom. Sur le terrain, l'armée est loin d'être unie.

En Congo-Brazzaville, après cinq mois de guerre civile en 1997 les forces armées loyalistes n'ont pas su saisir les quartiers nord de la capitale, avant d'être enlevé par la milice.

Ces armées remarquablement incompétents - sous le feu ne le sont au cours de leurs cérémonies fastueuses – elles manquent souvent de savoir faire,  comment sous-traiter leurs lignes de front aux auxiliaires incontrôlés: Maï-Maï (Maï-Maï) en RD Congo, Ganda Koy et-Ganda Izo-au Mali, Libériens et Dozos en Côte d'Ivoire, au Soudan Janjaouid ...

Suspicion

La raison de cet échec collectif n'est évidemment pas en raison de la qualité intrinsèque des troupes, ou de la formation de leurs officiers, dont la plupart sont souvent des diplômés de certaines des meilleures écoles militaires.

Outre la logistique et des moyens adéquats, ce que la plupart d'entre eux manque sont la motivation et la fidélité à la mission qui leur sont confiées.

Combattre sans savoir pourquoi, couplé avec le manque de respect et le soutien des dirigeants politiques sont des handicaps rédhibitoires.

Au Mali, comme dans la République démocratique du Congo, les militaires étaient convaincus d'avoir été poignardé dans le dos, et en conséquence leur obsession de groupes dissidents a été encouragée comme une compensation pour leur humiliation.

Ces armées se méfient de l'État et l'État se méfie d'eux, à tel point que même certains chefs d'état major et des chefs d'État distribuent des armes aux avarices extrêmes, de peur qu'ils ne se retournent contre eux.

Mais la gouvernance est ce qui importe, et dans ce domaine, l'Afrique a encore un long chemin à parcourir.

Traduction  de l’anglais Afrohistorama communication

Source :AFRICANGLOBE

 

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