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Mauritanie : Le président Ould Abdel Aziz installe le racisme institutionnel avec son recensement anti-noir qui nie la nationalité mauritanienne au 80% de la population Mauritanienne de race afric

22 Octobre 2013 , Rédigé par afrohistorama, Toute l'histoire sans histoire

Mauritanie : Le président Ould Abdel Aziz installe le racisme institutionnel avec son recensement  anti-noir qui nie la nationalité mauritanienne au 80% de la population Mauritanienne de race africaine.

Libye11

 

Il est évident que dans l’idéal la Mauritanie a tout intérêt à construire une unité nationale vraie, c’est-à-dire une unité nationale susceptible de résister durablement au racisme arabo-berbère anti-noir auquel certains Négro-mauritaniens répondent par une attitude légitime de replis sur soi et un rejet systématique de celui qui ne veut voir en l’homme noir, qu’au mieux, un pseudo-esclave.  

À l’indépendance, Moktar Ould Daddah était tout à fait conscient de la difficulté de faire marcher, main dans main, Maures et Noirs. En effet, ces deux communautés vivaient séparées depuis les temps antiques et après la colonisation française rien n’avait changé : chaque communauté vivait dans une zone géographique qui lui était « attribuée », « juridiquement » par le colonisateur français pour faciliter la collecte de l’impôt qu’il prélevait essentiellement sur le bétail des Maures et des Peuls. Les Noirs étaient sédentaires notamment dans le Walo, le Gorgol et  le Guidimaka  et les Maures nomadisaient dans des zones bien définies par le colonisateur pour chaque tribu.  

Et pendant les quelques décennies (1905-1960) que dura la colonisation en Mauritanie, le problème de l’esclavage n’avait jamais préoccupé    l’Administration française.  Et pourtant l’esclavage était, depuis longtemps, à son deuxième décret d’abolition en France : celui du 27 avril 1848.  Et pour cause, les esclaves et Harratins étaient les premiers contributeurs à la sauvegarde du cheptel qui constituait la principale richesse de leurs maîtres et l’unique source d’impôt dû à la France.  Et lorsqu’il a fallu développer les postes administratifs français, construire les premières écoles, tracer les premières pistes et creuser les premiers puits fortifiés par du ciment les Harratins furent mis à contribution dans un pays où la notion même de main-d’œuvre n’existait pas. Souvent des villages (adwabas) entiers de Harratins étaient réquisitionnés pour la construction des pistes qui sillonnaient un territoire grand comme deux fois et demie la France et sans aucune compensation financière ! Il leur était donné, tout au plus, quelques étoffes, du sel et quelques pains de sucre que récupéraient, du reste, en partie,  leurs maîtres.

Depuis 1978, force est de constater que rien n’a été fait pour rendre possible une cohabitation paisible, durable, entre les différentes, communautés qui ont constituaient la Mauritanie à son indépendance. Bien au contraire nous avons assisté au retour en force du tribalisme, du régionalisme et à l’exacerbation du racisme anti-noir et de l’affrontement intercommunautaire qui a conduit aux massacres et aux expulsions et spoliations manu militari subis par des Négro-mauritaniens durant les années 1989-1991.

Aujourd’hui, évoquer une autonomie des régions du Sud, meurtries par ces années de dictature militaire, est loin d’être une idée idiote. En effet, il est clair que Ould Abdel *** qui a pris le pouvoir par la force en Mauritanie milite très clairement (et c’est son droit absolu) pour l’indépendance des Sahraouis. Alors Deyloule dit que si cette logique séparatiste est permise pour certains, en l’occurrence les « Sahraouis », elle doit l’être tout aussi pour d’autres, bien plus nombreux, dans le Walo, le Guidimaka et le Gorgol et qui sont eux indiscutablement, depuis le commencement de l’humanité, d’authentiques habitants de ces territoires.  

Il faut se rappeler que ce qui a rendu inévitable la scission du Soudan en deux pays (toujours en guerre) c’est la haine que certains se sont acharnés à entretenir de part et d’autre. Et si les deux Yémen se sont réunis, aujourd’hui des voix s’y élèvent pour demander de revenir à la séparation, toujours pour la même raison : une culture de haine sans limite !   

Il est évident que Ould Abdel***  s’est emparé de la Mauritanie pour en faire un tremplin pour permettre au Polisario de réaliser son rêve de fonder un état « sahraoui » mais cela n’est pas partagé par la majorité des authentiques et patriotes fils de Mauritanie. Le Polisario avait refusé l’appel que la Mauritanie avait lancé depuis 1957 et avait préféré la guerre à l’union avec la Mauritanie dans les années 70. Le Polisario est ainsi, grâce à l’aide de l’Algérie, coupable d’une déstabilisation très grave de la Mauritanie dont le point d’orgue est la prise du pouvoir par un des siens en Mauritanie. Il faut donc, dans cette logique, s’attendre à l’éclatement de la Mauritanie puisque Ould Abdel *** tente, coûte que coûte, de se maintenir illégalement au pouvoir en Mauritanie.

Par Deyloule.

 

 

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