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L’hôpital central de Yaoundé est malade...

7 Mars 2012 , Rédigé par afrohistorama, Toute l'histoire sans histoire

L’hôpital central de Yaoundé est malade. 400 médecins et infirmiers en grève pour dénoncer la «malgestion». Une nouvelle maladie des hôpitaux du Cameroun.

 

Medecin-infirmiers_revendication-Cameroun.jpg

 

Hôpital central de Yaoundé. Ils dénoncent la mauvaise gestion de la direction. Les patients sont abandonnés à eux-mêmes. 

 

Ce lundi 5 mars 2012, c’est uniquement en maternité et dans les deux services d’urgences de l’hôpital central de Yaoundé qu’on aperçoit quelques infirmiers. 

« Ils sont juste là pour recevoir les malades et leur donner les premiers soins, c’est tout », affirme Hortense, une infirmière. Dans les autres services, à l’instar du pavillon Lagarde, du service d’hématologie, d’urologie, etc, les malades sont abandonnés à eux-mêmes. « Je suis arrivé dans la nuit avec mon père, j’ai acheté le billet de cession et les médicaments. Le voilà couché sans perfusion. Il n’y a pas de personnel pour s’occuper de lui », explique Merline Kos, garde malade. Face à cette situation, certains malades affirment avoir passé des coups de fil à leurs proches pour qu’ils soient évacués vers un autre hôpital. C’est le cas de Rebecca Soffo qui souffre du mal de nerfs. 

 

Hier matin, ils étaient 400 grévistes à l’hôpital central de Yaoundé, selon Emerand Essa’a Oyono, le secrétaire général du Syndicat national des personnels médicaux sanitaires du Cameroun (Synpems). Des médecins et des infirmiers, vêtus de leur blouse blanche, ont envahi la cour principale de l’hôpital, non loin de la direction, avec des pancartes. Ils dénoncent « la mauvaise gestion » de l’hôpital. « Papa Conac, oh vient nous sauver, épervier viens nous sauver, nous voulons manger à la sueur de notre front », chantaient les manifestants qui défilaient sous la pluie. « Nos pharmacies n’ont pas de médicaments, pas de plateau technique. Le paiement de la subvention due aux antirétroviraux est bloqué depuis deux ans. On travaille sans gants. Lorsqu’un personnel tombe malade, on lui demande de payer à l’avance ses frais d’hospitalisation. Deux de nos collègues sont morts récemment à cause de cette situation. On nous demande de donner 5.000 F.Cfa pour avoir le tissu du 8 mars. Nous n’avons plus droit au congé annuel, même le vigile a plus d’autorité que nous », explique une infirmière. D’après Emerand Essa’a Oyono, le sg du Synpems, la directrice de l’hôpital n’a pas apporté une réponse à leurs préoccupations formulées en octobre 2011. 

 

Une réunion s’est tenue hier à l’hôpital central afin de calmer la situation. Etaient présents, l’inspecteur général des services médicaux de l’hôpital central, le représentant du ministre de la Santé et les membres du bureau du Synpems.  « Au rythme où je vois les choses aller, je ne pense pas que nous allons arrêter cette manifestation de si tôt », a déclaré Emérand Essa’a Oyono. Au niveau de la direction, il ne nous a pas été possible d’avoir la réaction de la directrice. « Elle est en réunion », nous a-t-on indiqué au secrétariat.

 

Prince Nguimbous  

et Henriette Onguene (Stagiaires) 

Source : Lejour.

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