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ARGUMENTAIRE POUR LE PROJET DE CREATION DE LA CONFEDERATION GENERALE DES PARTIS POLITIQUES AFRICAINS (COGEPPA)

11 Juillet 2013 , Rédigé par afrohistorama, Toute l'histoire sans histoire

     ARGUMENTAIRE POUR LE PROJET DE CREATION DE LA

 CONFEDERATION GENERALE DES PARTIS POLITIQUES AFRICAINS (COGEPPA)

 afrique

Voilà déjà plusieurs années, à l’aube des indépendances africaines, le grand panafricaniste Kwamé NKRUMAH lançait son célèbre mot d’ordre « AFRICA must Unite » (l’Afrique doit s’unir).

 

Aujourd’hui, comme en écho à cette vision, un autre constat s’impose désormais : aucun pays africain ne peut tout seul s’en sortir.

 

Nous sommes, dès lors, condamnés à prendre la mesure d’une telle réalité afin d’avoir, selon nous, une lecture correcte des difficultés pour le continent à voir émerger un leadership politique incontestable.

 

A la genèse même du Mouvement de Libération Nationale gisait, déjà, cette idée de mise en place d’un vaste front de lutte contre la système colonial.

 

Les effets nocifs de ce système avaient fini de transformer les différents territoires sous tutelle étrangère -essentiellement française, anglaise, portugaise, espagnole peu ou pro Allemande en plus du système raciste de l’apartheid en Afrique du Sud- en des comptoirs coloniaux sans perspective d’émancipation et de développement.

 

Le Rassemblement Démocratique Africain (RDA) en Afrique de l’Ouest, Afrique de l’Est (Mouvement Mau Mau de Jomo Kenyatta, Afrique du nord (Tunisie avec Habib BOURGUIBA, au Maroc le Roi Mohamed V, le FLN en Algérie), en Afrique centrale (UPC de Ruben UM NYOBE, Boganda en OUBANGUI-CHARI, etc : Ce sont là quelques repères pour juger de la volonté des acteurs d’unir leurs forces face au pouvoir colonial.

 

Evidemment, en résonance à l’action de l’ensemble de ces mouvements politiques, il y avait le Mouvement Démocratique des jeunes, des femmes, institues à l’échelle du continent et souvent adossés à de puissantes organisations ouvrières et paysannes panafricaines.

 

Au fur et à mesure -dans un contexte historique mondial très marqué par deux meurtrières guerres mondiales européennes imposées aux masses africaines- émergea, alors, l’idée d’indépendance avec les résultats que l’on sait :

Guerre d’Algérie, Maquis de l’UPC au Cameroun, Mouvements de libération nationale dans les colonies, entrée en lice de l’ANC pour une lutte frontale contre le système raciste de l’Apartheid.

 

Et cette sorte de métamorphose du mouvement revendicatif d’émancipation et d’égalité en un vaste mouvement de Libération Nationale était la seule réponse adéquate face à l’intransigeance des tenants du système oppresseur colonial engagé définitivement dans une logique impérialiste évidente.

 

Conquise de haute lutte, la liberté des peuples africains n’en restait pas moins exposée ; et la vulnérabilité de bon nombre de systèmes politiques, face aux manœuvres des puissances tutélaires, devenues néocoloniales, n’en était que plus évidente.

 

Et pourtant, comme nous l’avons déjà souligné plus haut : il n’est pas exagéré de dire que dans l’ « idéologie des indépendances africaines », nonobstant les différents programmes politiques et les doctrines en jeu, persistait toujours cette mystique de l’Unité

Mystique de l’Unité qui doit souder à l’heure de la Mondialisation, ici et maintenant, les différentes fractions du Mouvement panafricain.

 

A l’épreuve de la stratégie coloniale, déployée dans le contexte de la guerre froide, les hérauts de la lutte pour l’Indépendance emprunteront, au grand dam, il le faut le reconnaître, de certains, des chemins divers…

 

En Afrique de l’Ouest, par exemple, le colonialisme français va jeter du lest en promulguant la loi cadre DEFERRE aux fins de contenir le puissant mouvement d’aspiration à l’émancipation totale du continent noir ; tout cela sous l’emprise de la guerre d’Algérie

 

Loi cadre comme traquenard programmant la balkanisation de l’AOF et l’AEF avant que l’octroi des indépendances aux différents pays ne vienne donner le coup de grâce à toute tentative d’aller vers l’indépendance sous la même bannière.

 

Des tentatives de mise en place d’Etat, fédérant, plusieurs territoires comme celle de BOGANDA EN Afrique centrale ou celle de la Fédération du Mali, furent, malheureusement, long feu ! Etouffées qu’elles furent dans l’œuf avec la mystérieuse disparition de BOGANDA et les sabotages des forces centrifuges à l’intérieur de la Fédération du Mali et à l’extérieur.

 

Avec le Commonwealth, parfaite illustration du pragmatisme anglais, l’objectif numéro un était d’empêcher le Président Kwamé NKRUMAH d’aller jusqu’au bout de son plan de mise en place d’un gouvernement à l’échelle continentale.

 

Il ressort de tout cela, et cela malgré les diverses voies empruntées et les formes variées des différents types d’indépendances africaines, que les peuples africains n’ont eu cesse de lutter pour la liberté, l’indépendance et le développement.

 

De fait l’expérience des Etats africains de 1960 à 1980 –période marquée par un progrés relatif du continent à tous les niveaux- a été édifiante quant à la capacité des africains à s’administrer et participer à la gestion des affaires du monde.

 

Mais les résistances d’ordre psychologique et politique ont empêché beaucoup de chefs d’Etat à accepter l’idée de NKRUMAH relative à la mise en place d’un gouvernement continental.

 

La création de l’OUA, considérée comme un pis-aller par les partisans de l’Etat fédéral devait mettre fin à l’existence des deux blocs celui de Casablanca et celui de Monrovia.

 

L’état des lieux de la situation qui prévaut en Afrique nous renseigne bien sur les conséquences négatives de l’entrée solitaire des Etats africains dans un contexte mondial où la concurrence s’apparente plus à une guerre économique qu’à autre chose.

 

En effet, pris individuellement, les pays africains ne sont pas, et c’est banal de le dire, des espaces économiques pertinents. Les recettes de la Banque Mondiale, du FMI ou d’autres institutions telles que le PAS (Plan d’Ajustement Structurel) n’ont guère permis d’atteindre les objectifs fixés au départ.

 

Les conséquences immédiates c’est d’abord le recul de plus de vingt ans du point de vue économique et social de bon nombre de pays africains, c’est aussi l’instabilité chronique de ces derniers avec les sous produits que sont l’absence de démocratie et la multiplicité des conflits.

 

Aujourd’hui encore l’Afrique s’ébroue à la démocratie et cherche à se doter des moyens efficaces pour s’extraire de l’isolement et la marginalisation.

 

L’avènement de l’Union Africaine (UA) –étape qualitative selon certains vers la création des Etats-Unis d’Afrique- n’a pas totalement amoindri l’impact des facteurs limitants que sont  « souveraineté » et  intérêts d’Etat jalousement protégés par les uns et les autres. IL faut mettre sous le même registre la lourdeur de certains mécanismes d’ordre économique.

Pour nous, seule la création des Etats-Unis  d’Afrique peut garantir la totale souveraineté et le développement.

Il s’avère à la lumière de tout ceci qu’à l’ère de grands ensembles qui s’organisent à l’échelle planètaire, l’Afrique doit trouver l’antidote pour exister et résister.

 

Conscient, dés lors, des pesanteurs et de la capacité de nuisances de forces, aussi internes qu’externes, les partis politiques doivent se regrouper et offrir à l’idéal panafricain de  création des Etats-Unis D’Afrique le facteur subjectif qui lui fait défaut : en clair, un parti politique organiquement constitue à l’échelle du continent.

 

La création de la CONFEDERATION GENERALEDES PARTIS POLITIQUES AFRICAINS (COGEPPA), sans être une panacée, en constitue l’outil indispensable. Vecteur objectif des idéaux d’un panafricanisme humanisme, la mise sur pied de la Confédération est en outre un facteur de stabilité et de paix aussi bien en Afrique que dans un monde de plus en plus interdépendant.

 

Afrikunie

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