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ALLIANCE RDPC/SDF/ : TOUT VA SE SAVOIR

26 Avril 2013 , Rédigé par afrohistorama, Toute l'histoire sans histoire

ALLIANCE RDPC/SDF/ : TOUT VA SE SAVOIR

 BIYA FRUDI

 

Comment les turpitudes des sénatoriales 2013 vont influencer positivement le paysage politique camerounais.

 

Dans une interview accordée au journal Ouest Littoral dans son édition du 18 avril 2013, M. Cyrille Sam MBaka, vice-président national de l’Union Démocratique du Cameroun, répond à une question au sujet du tribalisme dont M. Fame Ndongo a publiquement accusé son parti. Entre autres argumentaires, il déclare : « Je reviens d'une tournée en Europe où j'ai installé des représentations de l’UDC. Parmi les responsables installés, aucun n'est Bamoun. D'où viennent donc de telles accusations ? 

Nous avons cherché à vérifier cette affirmation qui nous a semblé surprenante, du fait qu’il est nationalement connu que « seuls les Bamoun adhèrent à l’UDC ».

Déjà avions-nous été surpris de découvrir que le 1et vice-président national de l’UDC ne soit pas un Bamoun qui affirme être membre de ce parti depuis plus d’une vingtaine d’années. Et que, parti du statut de simple membre adhérant, il a gravi des échelons au fils des années pour en devenir la deuxième personnalité.

N’en déplaise aux Magistrats camerounais qui semblent ne pas accorder la moindre importance à la plainte formulée par M. Adamou Ndam Njoya contre M. Jacques Fame Ndongo, nous avons poussé plus loin les investigations sur les accusations de pratique de tribalisme.

Des accusations d’une telle gravité ne doivent pas rester sans suite, surtout dans un pays où le tribalisme fait d’énormes ravages sur le plan social, et aussi dans bon nombres de pays d’Afrique subsaharienne où ce fléau est à l’origine des violentes divisions fratricides.

Passe encore que le régime politique au Cameroun demeure sourd aux dénonciations des populations sur les pratiques systématisées du tribalisme assure sa longévité, mais, l’évoquer aujourd’hui, tout en accusant aussi grossièrement un adversaire politique, c’est prendre les Camerounais pour des imbéciles.

Il est pourtant facile de comprendre que L’UDC occupe l’espace politique qu’est le département du Noun que parce que les Bamoun, trop attaché au pouvoir traditionnelle, n’admettent pas que leur roi soit très aussi visiblement inféodé à l’autorité de Yaoundé au point de participer à des meeting où il recouvre sa traditionnelle tenue royale d’apparat d’une écharpe à l’effigie de Paul Biya.

Ceux qui connaissent l’histoire politique du Cameroun devraient savoir que le Dr Adamou Ndam Njoya n’est pas le premier leader d’opposition d’origine Bamoun. Le Dr Roland-Félix Moumié, président de l’UPC, fut lui-aussi originaire du Noun, Bien que son action fût appréciée par les Bamoun, ceux-ci ne le suivirent pas du fait leur roi n’afficha pas de façon aussi flagrante son attachement à l’autorité de Yaoundé.

Pour en revenir au prétexte évoqué par le RDPC pour organiser ce combat sénatorial qu’un compatriote a qualifié de «  double Goliath contre David » pour signifier l’alliance RDPC/SDF contre l’UDC, il y a deux simples questions qu’on pourrait se poser :

 - Existe-t-il dans notre loi électorale des dispositions imposant à un parti politique en compétition d’aller « forcer » des non-militants à figurer sur sa liste sous le prétexte d’observer un équilibrisme régional ?

- Que penseraient les légitimes membres d’un parti politique qui s’y battent depuis des lustres qui verraient sur leur liste des individus qu’ils ne connaissent ni d’Adam ni d’Ève et qui n’y atterrissent que parce qu’ils sont originaires d’un coin du territoire où ils n’accordent aucune importance au parti ?

L’extrême bamounisation de l’Union Démocratique du Cameroun est une bonne stratégie médiatisée du RDPC datant de l’époque où le couple  Jean Fochivé/ Ibrahim Mbombo Njoya menaient une lutte sans merci contre l’émergence d’Adamou Ndam Njoya. Incapables de freiner sa popularité toujours grandissante, l’ancien le feu patron du feu CENER mis tout en place pour orchestrer médiatiquement son cloisonnement dans le Noun.

Pour en revenir à l’affirmation du 1er Vice-président national de l’UDC, Cyrille Sam Mbaka, les investigations que nous avons menées confirment bien l’existence des représentations européennes de l’UDC dont il vient personnellement d’installer, sous instruction du Président national, de nouveaux responsables.

À Paris, Nous avons rencontré, M. Frédéric Fenkam, président du Comité UDC de France qui a rigolé en affirmant ce qui suit :

«  Ce que je peux vous affirmer, c’est que je dirige ce comité depuis neuf ans et je n’ai toujours pas « pris la nationalité bamoun ». Il en est de même de mon prédécesseur, Alain Monkam qui avait quitté la France et la tête du Comité sans être devenu Bamoun ».

Lorsque nous lui avons demandé s’il croit à l’existence du tribalisme et aussi ce qu’il pense des accusations du Ministre Jacques Fame Ndongo. Il a perdu son sourire. 

« Pour ce qui est des propos tenus par le Ministre, dans une véritable démocratie, il en aurait été forcé de donner sa démission ou au moins, de présenter des excuses à l’UDC. Quant à parler du tribalisme, c’est un grand fléau dans toute société. J’en veux pour preuve, la disparition de la représentation du SDF en France. Compte tenu du rythme de travail et de ses résultats de mon ancien collègue Jean-Paul Tchakonté. À moins que ce ne soit la virulence des propos qu’il tenait habituellement contre le régime, rien d’autre n’explique son éviction au profit de l’actuel président de section France du SDF qui est un anglophone et serait originaire du fief du Chairman ».

Revenant sur les affirmations de M. Cyrille Sam Mbaka, M. Fenkam nous informe que son Collègue du Royaume-Uni, M. Stéphan Nyee Macki, qu’il connait personnellement, n’est pas un bamoun, de même que le Président du Comité des États-Unis qu’il appelle séance tenante et nous met en contact. Ensuite, nous remettant les contacts des principaux membres de son bureau exécutif, il nous conseille de les appeler pour en avoir le cœur net. C’est ainsi que nous rencontrons plus tard M. Luc Banemeck, 1er Vice-président du Comité France de l’UDC, qui est un homme très connu dans le milieu associatif camerounais de France. Voici ce qu’il déclare en substance.

« Comme vous devez le savoir, j’ai été membre de plusieurs associations sociopolitiques camerounaise en France. Quand il m’est venu l’idée de faire de la politique, je me suis donné quelques années d’observation pour prendre connaissance des programmes des partis d’opposition camerounais avant de faire le choix de l’UDC. J’ai même dû militer (sympathisé) pendant deux ans avant d’adhérer d’accéder à un poste de responsabilité. En vérité, je n’ai jamais observé la moindre préférence à une appartenance tribale. Mon adjoint, Jean Daniel Diboussi, je ne sais même pas de quelle tribu il est originaire, Ce n’est pas important pour nous tant qu’il fait preuve d’efficacité dans son travail. Il en est du même de Charles Lebelge Jombi, le Secrétaire général de notre Comité ou de Théodore Essono Ekani, notre Commissaire aux comptes, pour ne citer que ceux-là.

Ce que vous devez comprendre c’est que l’Union Démocratique du Cameroun, dans l’effervescence politique que notre pays a vécu, a su observer une attitude responsable qui lui vaut une adhésion massive de nos compatriotes qui désirent vraiment s’impliquer politiquement  ».

Comment expliquer qu’à l’UDC, personne n’ait jamais pris la responsabilité de démentir la rumeur persistante qui en fait un parti politique des Bamoun en exclusive ? À cette question, Monsieur Banemeck sourit avant de répondre.

«  Pour être sincère avec vous, j’avais moi-aussi été abusé par cette rumeur jusqu’au jour où, dans le cadre de mes activités associatives, j’avais organisé un débat entre les responsables des partis politiques camerounais représentés en France. Bon nombre de nos jeunes compatriotes qui avaient rempli la salle de la Bourse du Travail de Paris furent déçus du fait que seule l’UDC fut présente. Ce fut d’ailleurs l’occasion pour les responsables de ce parti de développer pleinement  le programme politique de l’UDC et de présenter son projet de société. Je fus très étonné de découvrir avec qu’elle aisance M. Fenkam répondit aux multiples questions qui lui furent posées. Comme vous devez vous douter, la question liée à la prédominance tribale au sein du parti ne fut pas du reste. Je fus très marquée par la réponse qu’il donna aux uns et autres. Et c’est cette même réponse que je vous donne aujourd’hui : N’en déplaise aux adversaires politiques de l’UDC qui n’ont rien trouvé de mieux pour la combattre, sachez qu’un mensonge sempiternel ne se transformera  jamais en une vérité. Essayer de la démentir ne fera qu’amplifier la rumeur. Voilà dont comment je découvris la véritable face de l’UDC

Monsieur Luc Banemeck, pour conclure, nous a livré ses sentiments :

« Avant d’adhérer à l’UDC, j’avais longuement réfléchi et avais pris des conseils auprès de plusieurs proches. Puisque je savais en mon for intérieur que l’adhésion au sein d’un parti n’est pas un engagement de forme. S’engager au sein d’un parti c’est prendre une option pour le long terme, sur la base des principes, du projet de société et de l’idéologie de ce parti et non sur la base de l’appartenance tribale.

J’ai  donc utilisé les trois outils plus l’analyse personnelle de la situation politique du Cameroun depuis 1991 à nos jours.

Avant les élections présidentielles de 2011, j’avais appartenu dans un Tin tank camerounais qui m’avais permis de lire et de comparer tous les programmes de société  des partis politiques camerounais mis à la disposition de l’électeur camerounais. Ce travail d’analyse et de réflexion m’a permis d’apprécier parmi les projets étudiés, celui de l’UDC qui place le bien être citoyen au à la tête de ses priorités. Je dirais même au cœur de sa stratégie politique.

Sur le plan d’idéologie simple, je me suis également retrouvé sur la même ligne que le parti, dans la mesure où celle qui prédomine au sein de l’UDC est basée sur le triomphe d’un ensemble de règles de conduite d’humanisation, de responsabilisation, d’intégrité et de justice.

Pour finir, je dirai qu’en ce qui me concerne, la balance a pesé du côté de  l’UDC du fait qu’elle soit restée égale à elle-même, si on s’en réfère à une analyse objective couvrant la période (1991-2012) ».

Si on se penche très bien sur cette période importante de la marche du Cameroun vers la démocratie (1991-2012), on remarquera que parmi les partis de l’échiquier camerounais connus, seule l’UDC, en respect aux décisions de différentes  ses Conventions nationales, demeure fidèle à sa ligne politique de Parti républicain.

Je peux donc vous assurer que depuis que je suis à l’UDC, je me sens convaincu de jouer à perfection mon rôle de militant responsable qui oeuvre pour son pays ».

Par Paul Ayi

 

 

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