Sénégal : Wade apprend à la veille de ses «90 ballets» que l'impérialisme n'a pas d'amis.
Sénégal : A. Wade apprend à la veille de ses «90 ballets» que l'impérialisme n'a pas d'amis.
Lâché par la France et les Etats Unis, Wade découvre que l’impérialisme n’a pas d’amis, juste des intérêts. Après
les avoir servis contre Gbagbo et contre Khadafi, voilà que les Etats Unis et la France le lâchent, face à la pression populaire d’un peuple qui ne veut plus de lui. Mais que les Sénégalais se
détrompent. Ni Obama, ni Sarkozy, ne se soucient de la démocratie et du respect des droits de l’Homme. Ils cherchent, surtout, à préserver leurs intérêts géostratégiques, dans une région, où
l’instabilité du Sénégal pourrait avoir des conséquences graves.
Après les déclarations des représentants du Département d’Etat des
Etats-Unis et celle de M. Alain Juppé, ministre français des Affaires étrangères, on a vu M. Sérigne Mbacké Ndiaye, le Porte-parole du Président Wade, et Me Madické Niang, ministre des Affaires
étrangères, se relayer? pour fustiger l’ingérence de la France et des Etats-Unis? dans le processus électoral, au Sénégal et en appeler «au patriotisme» des leaders de l’opposition, pour
condamner cette ingérence. Me Madické Niang ajoutera même que le Sénégal est un «pays souverain» qui n’acceptera «aucun diktat».
On peut penser que ces déclarations traduisent la grande amertume que leur patron, le Président Wade, a dû ressentir. Voilà un homme, «complexé de la tête aux pieds», comme aime à le dire Amath
Dansokho, l’un des hommes politiques sénégalais qui le connaît le mieux, dont tous les faits et gestes, tout le comportement, toutes les déclarations et prises de positions visent à plaire aux
dirigeants occidentaux, surtout, Obama et Sarkozy.
Tous les prétextes sont bons, pour soutenir leurs politiques, en Afrique et ailleurs, dans le monde, même au détriment des intérêts fondamentaux du Sénégal. En témoignent la rupture des relations
diplomatiques avec l’Iran, la position ambigüe du Sénégal, sur l’admission de la Palestine à l’ONU, le soutien inconditionnel à Sarkozy dans sa guerre contre le régime de Gbagbo, en Côte
d’Ivoire. Le cap, dans la servilité de Wade sera franchi, avec la trahison de Kadhafi et de la position de l’Union africaine, sur l’agression impérialiste de l’OTAN contre la Libye
Pendant que l’Afrique cherchait à arrêter cette agression, Wade lui, préféra se mettre au service de celle-ci et trahir Kadhafi, dont il fut l’un des courtisans les plus zélés. Le monde se
souvient de son voyage, à Benghazi, pour aller soutenir les «rebelles» libyens, alors que l’OTAN était en train de détruire la Libye et cherchait à assassiner Kadhafi et sa famille. Le voyage de
Benghazi avait été préparé, à partir de Paris, et Wade et son fils avaient été accompagnés par des avions de combat français. Il est le seul chef d’Etat, qui se soit rendu, en Libye, avant la fin
de la guerre !
Allant toujours plus loi, dans la servilité, à l’égard de ses «amis» occidentaux, Wade avait dit, lors d’un déplacement, à Paris, que contrairement aux autres chefs d’Etat africains, il était
pour «le droit d’ingérence» contre les «dictateurs» qui répriment leurs peuples. Tant qu’il s’agissait des autres, tout va bien. Mais voilà que ce «droit d’ingérence» lui tombe sur la tête comme
une massue. Comme les autres dictateurs, il est en train de réprimer son peuple qui lui demande, tout simplement, de respecter la Constitution. Il a, déjà, sur la conscience, la mort de 6
personnes, et plusieurs dizaines de blessés. Malgré tout cela, il croyait avoir droit à un traitement «spécial», vu sa carrière de larbin, au service de l’Occident. C’est pourquoi Abdoulaye Wade
doit, certainement, ressentir les injonctions de la France et des Etats-Unis, comme une véritable «trahison».
Ainsi, donc, le Président Wade apprend-il, à ses dépens, que l’impérialisme n’a pas «d’amis», surtout, dans les pays dominés. Aussi longtemps qu’il pouvait servir les intérêts géostratégiques,
économiques et politiques de la France et des Etats-Unis, il avait droit aux sourires convenus et pouvait prétendre être leur «ami». Mais, aujourd’hui, qu’il est vomi, par la majorité de son
peuple, que son régime est à bout de souffle, il ne peut plus leur être utile. C’est pourquoi, ils lui montrent la porte, dans le but de sauver leurs intérêts, au Sénégal, et dans la
sous-région.
Les Sénégalais ne sont pas dupes et savent bien que les déclarations des Etats-Unis et de la France, demandant le départ de Wade, n’ont rien à voir avec la défense de la démocratie ou des droits
de l’Homme. Ce qu’ils craignent, c’est la déstabilisation de la sous-région consécutive à des troubles graves qui pourraient se produire, au Sénégal, suite à l’entêtement de Wade. Une telle
déstabilisation pourrait nuire à leurs intérêts. C’est pourquoi ils pensent que la «stabilité» passe par le départ de Wade. Or, dans leur jargon, «stabilité» veut, tout simplement, dire rester
dans le giron de l’impérialisme occidental et continuer à servir ses plans géostratégiques.
Comme on le voit, ni au Sénégal, ni en Côte d’Ivoire, ni en Libye, ni en Egypte, les interventions des Etats-Unis et de la France, tout comme celles des autres pays occidentaux, n’ont été
motivées, par les «droits de l’Homme» ou la «démocratie». L’impérialisme est un système tyrannique et cynique qui n’hésite pas à semer la terreur et la mort, partout, pour atteindre ses
objectifs. Il n’utilise le langage des droits de l’Homme et de la démocratie que comme instrument de propagande, au service de sa stratégie de domination et de contrôle des ressources de la
planète.
Les gesticulations ridicules des porte-parole de Wade traduisent le profond désarroi d’un régime et d’un homme lâché par ses principaux parrains occidentaux. Il avait nourri l’illusion qu’il
pouvait obtenir leur soutien ou du moins leur «compréhension», dans son ambition insensée de placer son fils à la tête du Sénégal. C’est l’échec de ce plan qui l’a amené à vouloir violer la
Constitution, en briguant un troisième mandat. Il croyait pouvoir compter sur Sarkozy et Obama, pour faire accepter cette violation et organiser un coup d’état électoral, pour se maintenir au
pouvoir contre la volonté du peuple sénégalais.
Un journal sénégalais a dit, récemment, que le voyage de Benghazi et la trahison de Kadhafi avaient, pour contrepartie, un tel soutien. Apparemment, il a été floué par ses parrains, qui ne
veulent plus s’encombrer d’un président et d’un régime au bout du rouleau. Lâché par ses parrains et vomi par la majorité du peuple sénégalais, le Président Wade doit se rendre à l’évidence : son
régime est fini, bien fini, quoi qu’il arrive, quoi qu’il fasse.
Source : comite-valmy.org
Documentaire : L'Affaire Enoh Meyomesse – Un complot d’Etat.
Documentaire : L'Affaire Enoh Meyomesse –
Un complot d’Etat, sur Dailymotion.
http://www.dailymotion.com/video/xox97o_l-affaire-enoh-meyomesse-un-complot-d-etat_webcam
Sur Youtube
L'Affaire Enoh Meyomesse Cameroun 2011 "Complot d'Etat" 1/2
http://www.youtube.com/watch?v=iBbjilkPvf4
http://www.youtube.com/watch?v=RHvDFUXDmys&feature=related
Peut-on dire qu’aujourd’hui l'Occident face à l'Asie est une zone Sous-développée ?
Peut-on dire qu’aujourd’hui l'Occident face à l'Asie est une zone Sous-développée ?
L'Occident en voie de Sous-développement, la faillite de Kodak
La fin de l'empire occidentale se poursuit : Kodak dépose le bilan, incapable de
tenir face au défi technologique venu d'Asie. La main d'oeuvre chinoise moins cher n'a rien à voir. c'est que lorsqu’on se dit pays développé, on ment, car le développement ne peut pas être un
état définitif. Le développement est un processus d'imposition des normes et de standard par le plus fort intellectuellement, du moment. Aujourd'hui, on peut dire sans se tromper que l'Occident
face à l'Asie
est une zone Sous-développée. La mascarade grecque cache mal la difficulté de l'Occident d'accepter d'être déjà devenu des pays en vois de sous-développement.
Lisez ceci :
Kodak: les leçons d’une faillite
Lorsqu'apparaissent des technologies de rupture, certaines entreprises sont totalement prises au dépourvu. D'autres sentent le vent tourner et s'adaptent avec le temps. Et il y a celles qui,
comme Kodak, ont vu venir et n'ont pas su réagir. La faillite de la firme de Rochester marque la fin d'une série de faux-pas, sous-tendus par la peur d'introduire des innovations qui
perturberaient son activité la plus rentable: la pellicule argentique.
Tandis qu’Eastman Kodak s’est placée sous la protection du chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites, Isoflux, l’entreprise de David A. Glocker, est pour sa part en pleine
expansion… grâce à une
technologie qu’il a développée dans les laboratoires de recherche de Kodak. Il n’a rien volé, bien au contraire. Avant de fonder Isoflux avec la bénédiction de Kodak en 1993, David Glocker avait
approché la direction de l’entreprise et lui avait suggéré de commercialiser le procédé de revêtement qu’il venait de développer.
“Très bien, allez-y.”
“Je suis allé voir la direction pour leur dire que cette technologie était très prometteuse et que personne ne l’avait encore commercialisée: si Kodak n’était pas intéressé, j’aimerais me
lancer”,
se souvient-il. A quoi ils ont répondu: “Très bien, allez-y.” C’est ce qu’il a fait, sur son temps libre, pendant cinq ans, tout en continuant à travailler chez Kodak, puis à temps plein dès
1998, après
avoir quitté l’entreprise. Aujourd’hui, avec à son actif de nombreux autres brevets et innovations, Isoflux est une société en pleine croissance. Implantée elle aussi à Rochester dans l’Etat de
New York,
elle fabrique une gamme de revêtements spécialisés pour produits en trois dimensions, aussi bien pour des mèches de foreuses que pour des lentilles optiques ou des appareils médicaux.
La technologie en question est l’une des innombrables innovations que Kodak a développées au fil des ans, mais qu’elle a été incapable de commercialiser avec succès – la plus célèbre étant
l’appareil photo numérique, inventé en 1975 par leur ingénieur Steven Sasson. Or c’est précisément le numérique qui a torpillé le géant argentique. Depuis 2003, Kodak a fermé 13 usines et 130
laboratoires, et réduit ses effectifs de 47 000 postes. Elle n’emploie plus aujourd’hui que 17 000
personnes à travers le monde, soit 63 900 de moins qu’il y a dix ans.
Lorsque surviennent de nouvelles technologies qui changent radicalement la donne, certaines entreprises sont totalement prises au dépourvu. D’autres sentent le vent tourner et, avec le temps,
elles sont capables d’opérer une adaptation. Et puis il y a celles qui, comme Kodak, ont vu venir les évolutions de leur secteur et pourtant n’ont tout bonnement pas su quoi faire. La procédure
de sauvegarde entamée le 19 janvier au titre du chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites constitue pour l’entreprise l’aboutissement d’un déclin de 30 ans qui aura vu un géant de
l’innovation se muer en un dinosaure handicapé par son propre patrimoine.
S’adapter au changement technologique peut représenter un challenge particulièrement ardu pour les sociétés comme Kodak, établies au point d’être enracinées, parce que pour un leadership habitué
de longue date au succès, il est souvent difficile de rompre avec les vieux schémas qui ont jadis fait ce succès, et la tentation est forte de s’y retrancher. L’histoire de Kodak montre que
l’innovation seule ne suffit pas; une stratégie commerciale claire et capable de s’adapter aux changements d’époque est tout aussi vitale pour l’entreprise. Sans une telle stratégie, des
bouleversements liés aux innovations peuvent parfaitement torpiller la fortune et les perspectives d’une entreprise
– même lorsque les innovations en question se trouvent être les siennes.
Cela n’a pas toujours été le cas. Lorsqu’en 1880 George Eastman, le fondateur de Kodak, s’est mis à utiliser la machine qu’il avait brevetée, une enrobeuse d’émulsion, pour produire en masse des
plaques sèches pour la photographie, le perturbateur, c’était lui. Pendant plus d’un siècle à partir de ce moment, Kodak a dominé le monde du cinéma et de photographie populaire, avec des ventes
dépassant 10 milliards de dollars en 1981. Avec une marge d’environ 80%, les pellicules ont été le moteur de l’expansion de l’entreprise. En 1985, Leo J. Thomas, directeur général adjoint de
Kodak et directeur de sa recherche, déclarait au Wall Street Journal: “Il est très difficile de trouver quoi que ce soit dont la marge bénéficiaire soit comparable à celle de la photographie
couleur… et qui soit légal.”
Nombreux sont ceux qui estiment que la rentabilité de la pellicule a contribué à la disparition de Kodak. “Je crois que la plus grosse erreur pour Kodak, pendant plus de vingt ans, a été de
craindre
d’introduire des technologies qui perturberaient l’industrie de la pellicule, confie Glocker. Il y avait d’excellents scientifiques et ingénieurs dans les labos, mais aussi à plusieurs niveaux
du
management, et ils ont produit certaines des plus grandes innovations du monde actuel. Et pourtant, l’entreprise n’a presque jamais été disposée à risquer ses marges élevées sur les pellicules en
lançant
ces innovations. Ce qui est ironique, c’est que nombre d’entre elles – les capteurs CCD, les rayons X numériques, etc. – ont fini par avoir raison de Kodak.”
Kodak n’était jamais à court d’innovations, ajoute Glocker, mais il y avait un divorce entre les laboratoires de recherche et le top management. Ils étaient déconnectés. Quand il a rejoint Kodak
en 1983, la recherche était financée par ce qu’on appelait le “Eastman nickel”, la “pièce jaune Eastman”: sur chaque dollar de pellicule Kodak vendue, la recherche récupérait cinq cents. La
culture, dans les laboratoires, était un laissez-faire relatif, et les cadres de la recherche planchaient souvent très longtemps sur des projets avant que la direction ne décide si oui ou non on
allait mettre un produit sur le marché.
Du point de vue de Glocker, les choses ont commencé à changer à la fin des années 1980, lorsque l’entreprise a tenté d’aligner plus étroitement la recherche sur les objectifs commerciaux. “Les
services commerciaux étaient intéressés par la recherche axée sur les produits, plutôt que par des recherches axées sur la technologie”, dit-il. Il se souvient de la fois où son chef a découvert
une nouvelle technologie de revêtement qu’il a présenté avec enthousiasme aux business units. “Nous avons été reçus plutôt fraîchement, pour ainsi dire, se remémore David Glocker. Au final, le
financement s’est tari. Nous avons remisé le matériel au placard et sommes passé à autres choses.” Quelques mois plus tard, les business units sont arrivées au laboratoire avec le produit d’un
concurrent qui utilisait exactement la même technologie qu’ils avaient rejetée. “Les types des services commerciaux sont venus nous voir et ont dit: ‘Regardez ça. Regardez ce qu’ils font!
Est-ce
qu’on peut faire ça nous aussi?’”
Créer de la valeur et la capturer
Autre écueil, savoir où orienter l’innovation. L’innovation est, selon Terwiesch, “la rencontre entre une solution et un besoin, reliés de manière novatrice”. Kodak devait faire un choix
dans sa façon de se mettre en quête d’innovation: si l’entreprise se concentrait sur les besoins, il lui faudrait trouver de nouvelles façons de prendre des photos et de les stocker. Si elle se
concentrait sur la solution, il
faudrait trouver de nouveaux marchés pour ses technologies de revêtements chimiques. Le grand concurrent de Kodak, le tokyoïte Fujifilm, a pour sa part choisi de s’articuler autour de la
solution,
en appliquant et transposant son expertise en matière de pellicule aux écrans plats LCD, aux médicaments et aux cosmétiques. “Il vous faut prendre une décision: qui êtes-vous, en quoi consiste
votre société? Votre métier, est-ce comprendre le besoin ou comprendre la solution? Il s’agit simplement de deux stratégies très différentes qui nécessitent des capacités très différentes.”
Lorsque des technologies de rupture apparaissent, il y a beaucoup d’incertitudes dans la transition de l’ancien au nouveau. Kapoor Rahul, professeur de management à Wharton, précise: “Le défi
n’est pas
tant dans le fait de développer de nouvelles technologies, mais plutôt de redéfinir le modèle d’entreprise, la façon dont les entreprises créent et captent de la valeur.” Pendant des années,
Kodak a fonctionné avec le modèle classique dit de la lame de rasoir: tout comme ces dernières priment sur le rasoir, Kodak faisait le plus gros de son chiffre sur les pellicules, pas avec les
appareils photo.
Lorsque l’entreprise a commencé à se mettre au numérique, elle a pensé le numérique comme un plug-and-play à intégrer au modèle existant de Kodak, explique Kapoor. La firme n’a pas songé un seul
instant à gagner de l’argent grâce aux appareils photo eux-mêmes, mais plutôt grâce aux images dont elle supposait que les gens les stockeraient et les imprimeraient. “Si vous regardez leur
R&D, ils étaient ultra-rapides. En termes de business model, ils étaient tout à fait le contraire.”
Kodak a été incapable de construire une stratégie basée sur les besoins des clients, car l’entreprise avait peur de cannibaliser ses activités existantes, suggère George S. Day, co-directeur du
Wharton
Mack Center pour l’innovation technologique et auteur de Strategy from the Outside In. “Ils ont succombé à la pensée inside-out, centrifuge”,
affirme le professeur Day – c’est-à-dire essayer d’avancer avec le modèle d’affaires existant au lieu de se concentrer sur l’évolution des besoins des consommateurs. Habituée à des marges très
élevées sur les pellicules, l’entreprise a essayé de protéger ses flux de trésorerie existants plutôt que de s’intéresser à ce que voulait le marché. “Les stratégies à long terme fonctionnent
mieux si vous vous
mettez à la place de vos clients et que vous réfléchissez à la façon dont vous allez résoudre leurs problèmes, note le professeur Day. Mais Kodak n’a jamais vraiment adhéré à cette culture.”
L’isolement de l’entreprise n’a probablement pas aidé non plus, ajoute-t-il. “Ils avaient une culture très insulaire, là-bas, à Rochester.” La société aurait peut-être été capable d’innover
plus
rapidement sur le front numérique si elle avait monté un laboratoire séparé, dans la Silicon Valley, puis lui avait permis de se développer indépendamment, de puiser dans la culture technologique
de la région et son expertise. Au lieu de cela, Kodak “s’est fait aspirer par l’environnement de Rochester. Ils ont pris conscience de la menace, mais ont essayé de la traiter à leur
manière.”
Cette opinion, certains la partagent au cœur même de Kodak. Certaines personnes dans l’entreprise ont su repérer un besoin de changement, mais ne sont pas parvenues à l’imprimer, dit John Larish,
un rédacteur technique qui a travaillé chez Kodak de 1969 à 1984 comme analyste senior de la veille technologique. Il se souvient des efforts entrepris dans les années 1980 pour stimuler
l’innovation en mettant en place au sein de Kodak des petites entreprises dérivées, mais cela n’a pas fonctionné. Les sociétés de capital-risque dans la Silicon Valley, “ça part dans tous les
sens, ajoute-t-il. A Rochester, les gens viennent travailler à 8 heures et rentrent à la maison à 17 heures.”
Kodak s’était tellement investi dans la technologie du film photographique qu’il était devenu difficile de l’abandonner, selon Robert Shanebrook, qui a travaillé chez Kodak de 1969 à 2003 et a
décrit le processus dans un livre, Making Kodak Film. Shanebrook a commencé sa carrière dans les laboratoires de recherche de Kodak, travaillant sur l’appareil photo que Neil Armstrong a utilisé
pour
prendre les tout premiers clichés des roches lunaires. Plus tard, il a travaillé sur un projet utilisant des cristaux liquides pour créer des photographies électroniques. En 1975, il est passé à
la division des
technologies photographiques de l’entreprise pour travailler sur le film à émulsion noir et blanc parce que la société ne semblait pas s’intéresser au développement des technologies numériques.
“Ils m’ont dit que ça allait devenir de plus en plus difficile de financer mes projets, se souvient-il. A l’époque, ils n’étaient pas particulièrement intéressés par tout ce qui tournait autour
de la photographie digitale.”
Au fil des ans il a vu des projets numériques perdre des batailles pour obtenir les financements indispensables à la recherche. Même si la part de marché de la pellicule était en baisse, les
marges des bénéfices étaient encore élevées et le numérique semblait être un pari risqué et très coûteux. “Il aurait été difficile de tout bonnement laisser tomber la technologie du film
photographique, admet
Shanebrook. Cela aurait signifié l’abandon de la structure du capital tout entière.” Le cœur de métier de Kodak était d’être un fabricant de produits chimiques intégré verticalement, ajoute-il.
“Le cœur de
métier d’un fabricant d’appareils photos numériques, c’est l’électronique… essayer de passer d’une entreprise de produits chimiques à fabriquer des appareils photo numériques – qui sont plus
apparentés à des ordinateurs qu’à n’importe quoi d’autre – ce n’est pas vraiment là où on attend l’expertise Kodak.”
Néanmoins, il serait faux de dire que Kodak n’a pas été extrêmement actif dans la recherche numérique, souligne Shanebrook. Ils étaient très au courant des technologies numériques. “Il y a des
gens qui n’ont rien fait, ils se sont contentés de regarder l’évolution de l’imagerie numérique défiler.” C’est la raison pour laquelle Kodak détient une telle part de propriété intellectuelle
dans ce domaine.”
Le recentrage de la firme En janvier, Kodak a intenté des procès en contrefaçon contre Apple et
Research In Motion (RIM), affirmant que l’iPhone et le BlackBerry enfreignaient les droits de la technologie d’imagerie numérique Kodak. Les inventeurs de Kodak ont déposé 19 576 brevets
américains entre 1900 et 1999, et l’entreprise détient un portefeuille de plus de 1000 brevets rien que pour l’imagerie numérique. La firme espère à présent vendre certains de ces brevets dans le
cadre de sa restructuration.
Mais le patrimoine de Kodak va au-delà des brevets et de biens d’équipement. Rien qu’aux Etats-Unis, l’entreprise compte également 38 000 retraités et des engagements à hauteur de 200 millions de
dollars par an dans les obligations de soins, d’assurance et de retraite, a déclaré Bob Volpe, président de EKRA, une association de retraités de Kodak basée à Rochester. Le directeur Antonio
Perez a promis de “dégraisser” les opérations de pensions de l’entreprise, souligne Volpe. “Les retraités sont au centre de la cible. Nous sommes dans le viseur de l’entreprise pour réduire ses
frais.”
Kodak aurait pu éviter un tel sort si l’entreprise avait utilisé les ressources accumulées pendant ses années fastes pour acquérir les technologies qui lui manquaient, comme le note Saikat
Chaudhuri,
professeur de management à Wharton. La société a bien réalisé un certain nombre d’acquisitions au fil des ans, mais la plupart concernait des seconds couteaux qui n’ont pas aidé Kodak à gagner
un
avantage compétitif. “Ils auraient dû viser un des fabricants de produits électroniques. Il vaut mieux vous laisser cannibaliser en contrôlant l’opération que de laisser les autres le faire pour
vous.”
Le problème était que Kodak avait accumulé une inertie considérable et n’était pas en mesure de réagir rapidement. Les systèmes qui à un moment donné vous servent bien et vous permettent de
construire votre leadership, une fois que les conditions changent, deviennent une rigidité intrinsèque.
Non contente de traîner les pieds vis-à-vis du monde numérique, Kodak à son apogée était devenu tentaculaire et n’a pas su se restructurer à la baisse au cours de la dernière décennie, note
Kartik Hosanagar, professeur à Wharton. “Est-ce que Kodak voulait être un fabricant ou une société de service? Ou une entreprise pour consommateurs grand public? Ou encore, une entreprise B2B?
Cela n’a jamais été clair. C’est l’absence d’une stratégie claire pour la question numérique, couplée au fait que la firme s’était implantée dans de trop nombreux domaines, qui ont conduit à la
situation actuelle. La confusion était également visible dans son travail de fusion-acquisition. Il y a vraiment eu des acquisitions dans tous les sens.”
Kodak devra rationaliser pour aller de l’avant, ajoute-t-il. Elle est présente dans beaucoup trop de secteurs. “Une entreprise en difficulté comme Kodak n’a pas lieu d’être dans autant de
domaines à la fois. Elle doit articuler une stratégie claire et déterminer si c’est sur le consommateur ou sur un segment d’activité qu’elle doit se concentrer, et le cas échéant, dans quelles
divisions spécifiques au sein de ce segment.”
David Hsu, professeur de management, rejoint cette analyse. L’ère numérique a poussé Kodak dans une position strictement réactive, et il semblerait que l’entreprise se soit retrouvée dans le
flou. “Ils ont fait des efforts de réorganisation … et ont connu une véritable valse des PDG. Lorsqu’il y a un tel niveau de changement et de rupture, il devient difficile de mettre en œuvre une
stratégie à long terme.” Il est temps pour Kodak de se faire une idée claire de ce que sera son activité, et désormais se concentrer sur ce point. “C’est parfaitement normal de se spécialiser sur
une partie de la chaîne de valeur: ils ne peuvent pas être meilleurs en tout. Ils sont à un tournant, au moment décisif où il faudrait revêtir des habits de start-up, et redéfinir
l’entreprise.”
Voilà un conseil d’affaires que David Glocker, d’Isoflux, prend à cœur. Son entreprise a grandi, certes, mais entretemps d’autres start-ups ont émergé avec de nouvelles technologies de revêtement
pour
formes complexes. Son équipe explore à présent la possibilité d’investir dans ces technologies, même si cela doit signifier de moins utiliser sa propre technologie. “Je ne serais pas mécontent
d’amener
ces technologies chez nous et d’apprendre à les maîtriser.” Après tout, se dit-il, ses clients ne s’intéressent pas vraiment à la technologie qu’il utilise – ils veulent juste que le travail soit
fait. C’est une leçon qu’il a apprise en observant Kodak: “Ne pas partir du principe que, simplement parce qu’on n’est pas prêt à faire quelque chose, quelqu’un d’autre ne va pas le faire à votre
place.”
Cet article a été originellement publié le 1er février 2012 dans
Knowledge@Wharton sous le titre “What’s Wrong with This Picture:
Kodak’s 30-year Slide into Bankruptcy”. Copyright Knowledge@Wharton.
Source : infodsi.com
En image, Le processus de destruction du Sénégal engagé par Wade suit son cour.
En image, Le processus de destruction du Sénégal engagé par Wade suit son cour.
http://www.youtube.com/watch?v=J4Y1CLlntB4
DROITS DE L'HOMME AU CAMEROUN MANIFESTATIONS DE SOUTIEN A ENOH ET VANESSA.
DROITS DE L'HOMME AU CAMEROUN
MANIFESTATIONS DE SOUTIEN A
&
Vanessa Tchatchou Enoh Meyomesse
Belgique
Le 24 février 2012 A 15 heures
Devant l'ambassade du Cameroun A BRUXELLES
131, Avenue Brugmann à 1190 Bruxelles
France
Le 25 février 2012 A 15 heures
Venez nombreux
Classement des dictateurs en Afrique de l’Ouest: WADE second sur la liste après Ouattara Dramane.
Classement des dictateurs en Afrique de l’Ouest: WADE second sur la liste après Ouattara Dramane.
Le classement publié par The East african Magazine sur les leaders du
continent pour l’année 2011, n’honore pas le Sénégal et son président Me Wade. Ce dernier est sur la liste rouge symbolisée dans le classement par la lettre ‘F’ après une évaluation sur l’état de
la démocratie au Sénégal, le respect des droits humains, la liberté de la presse, la corruption, la bonne gouvernance et le développement humain. Wade vient de loin derrière ses homologues
Cap-verdien en classe (A), Malien (B) et Béninois (C). Wade est dans la même classe, le dictateur déchu Hosni Moubarack.
Si on fie à l’étude réalisée par East african Magazine, qui prend en compte ce qui s’est passé en 2011, Wade est loin d’être ce démocrate chanté sur tous les toits par ses souteneurs. D’abord en
matière de démocratie, le Sénégal est classé parmi les ‘régimes hybrides’ en Afrique avec une note de 5, 25/10. L’étude souligne que l’indice sur la corruption est également alarmant. Une note de
2,9 /10 est attribuée au Sénégal. Ce qui le place au 104 rang sur 185 des pays les plus corrompus. Quant à l’indice sur le développement humain, le Sénégal se retrouve avec 0,45/10. La seule
petite note positive se trouve être l’état de la liberté de presse au Sénégal où Wade est crédité d’une note de 54 sur 100. ‘Juste la moyenne’, commente le document.
Soulignons que cette étude ‘réputée parmi les plus crédibles en Afrique’, selon le document, prend en compte les fournitures des biens et services, la sécurité, le respect des lois et règlements,
le respect des droits humains, les avancées économiques, le développement humain, la bonne gouvernance. Mais aussi le processus électoral, le pluralisme, le fonctionnement des gouvernements.Dans
le document, les pays sont classés dans des rubriques A,B,C,D, E,F. Les pays rangés dans la rubrique ‘A’ sont les premiers de la classe.
On y trouve par exemple le Cap-vert avec 73,2/100. Ceux qui sont cotés d’une ‘bonne gouvernance’ sont dans la rubrique ‘B’. On y trouve le Mali voisin(62,3). Dans la rubrique ‘C’, il y a les
‘passables’. Ce sont par exemple le Bénin (59,12), la Tunisie (50,6). Mais à partir de la rubrique ‘D’, il s’agit des pays où la situation est alarmante. C’est le cas du Niger (47,5) de l’Egypte
(F- 44,33) du Sénégal (F-44,0) de la Guinée (F-41,7), le Maroc (F-41,16). Ces pays sont cependant dans une situation de renforcement du système démocratique non prise en compte par l’étude. Mais,
il y a les ‘cas désespérés’ tels que la Libye (39,3), la Côte d’Ivoire (37,5), la Mauritanie (36,1), le Gabon (31,7).Notons que pour l’année 2010, la même étude avait classé le Sénégal dans la
rubrique (C). Le recul est donc flagrant.
Comment en est-on arrivé là ?
L’étude fait remarquer que Wade est arrivé au pouvoir le 1er avril 2000 après plusieurs années d’opposition. ‘Il s’est présenté 4 fois à la présidentielle avant d’accéder au pouvoir en 2000’.
L’étude fait état de son exil en France après son emprisonnement suite à la contestation des résultats des élections de 1998. ’Beaucoup de Sénégalais croient qu’il va perdre les élections de
2012. Une compétition dans laquelle sa candidature est jugée illégale car ayant épuisé les deux mandats que lui autorise la Constitution’, commente la même source.
Le succès de Wade en 2011
L’étude a par ailleurs identifié une réussite pour chaque président en 2011. Pour Wade, sa réussite a été la création de l’Institut africain des sciences mathématiques niché à 80 km de Dakar
(Mbour, Ndlr).
Son échec de l’année 2011
Le document cite la journée du 23 juin comme étant le plus grand échec de Wade en 2011. Journée qui a connu une grande manifestation devant l’Assemblée nationale pour dire ’non’ à la modification
de la Constitution instituant le ticket d’un président et d’un vice-président à la présidence de la République. ’La manifestation a fait une centaine de blessés’, ajoute le document. ‘La caution
fixée à 65 millions pour la présidentielle a été dénoncée par certains opposants comme étant un recul démocratique’.
Le moment de l’année
Ici l’étude désigne l’arrestation du rappeur Oumar Touré (Thiat, Ndlr). ‘Le rappeur a été arrêté pour avoir tenu des propos jugés in décents à l’endroit du président Wade au cours d’une
manifestation contre la candidature du président sortant’, explique la même source.
Georges Nesta
DIOP
Ces sous-préfets français qui gouvernent en Afrique. Sous-préfets français d'Afrique ou dirigeants souverains.
Ces sous-préfets français qui gouvernent en Afrique. Sous-préfets français d'Afrique ou dirigeants souverains.
C’est l’observation que Calixte Baniafouna fait de la faune de dinosaures au pouvoir dans le précarré français. Le chef de l’État français recrute
en Afrique des dirigeants qu’il installe au pouvoir, soutient dans l’exercice de leurs fonctions et protège par des interventions armées en temps de crise.
Denis Sassou Nguesso du Congo-Brazzaville doit son retour au pouvoir en 1997 à la France. Sa guerre de reconquête menée contre le président élu Pascal Lissouba n’aurait jamais eu lieu sans
le soutien de l’Élysée, pas plus qu’elle n’aurait fait autant de morts et détruit le pays.
L’Ivoirien Laurent Gbagbo aurait fait l’économie d’une guerre civile dans son pays sans le magistral montage par la France d’une rébellion dans le nord, équipée et dressée contre les institutions
en place pour chasser du pouvoir le président élu qu’il était.
C’est contre la volonté du peuple tchadien que la France, grâce à l’appui des présidents successifs à l’Élysée soutient le régime d’Idriss Deby au Tchad. Au Togo la gestion de la crise de
succession de feu Gnassingbe Eyadéma
et l’auto-proclamation de son fils, Faure, à la présidence de la République illustrent
les interventions éhontées de la cellule Afrique de l’Élysée dans les affaires intérieures d’un État dit indépendant.
En Centrafrique, le soutien militaire de l’Elysée au président François Bozizé contre son prédécesseur démocratiquement élu Angé Félix Patassé.
C’est au nom de la stabilité politique, surtout des intérêts à sauvegarder, au Cameroun, au Gabon au Burkina Faso que l’Elysée juge que tant
qu'elle n'a pas encore trouvé un potiche pour remplacer les sous-préfets français en poste l'alternance politique doit attendre dans ces pays, où la dictature a pris la forme
d’un long fleuve tranquille, depuis un bon nombre de décennies.
A l’évidence, dépendre de la France des libertés, de l’égalité et de la fraternité quand on cherche à développer un pays jadis colonisé est une souffrance. D’abord parce que
la liberté est sélective. Ensuite parce que l’égalité est sélective. Enfin parce que la fraternité est sélective. Mais qui a dit que la décolonisation rime avec libre choix ? Qui a dit
qu’indépendance rime avec souveraineté ? Les rapports « décolonisateurs/décolonisés » tissés depuis les années d’indépendance n’ont été pour la France qu’une stratégie consistant de faire
semblant de partir pour mieux rester.
L’Élysée, blanc Palais noire Cellule
L’hôtel particulier qui a ensuite pris le nom de Palais de l’Élysée, situé au 55 rue du
Faubourg-Saint-honoré à Paris dans le VIIIe arrondissement, dont l’architecture a été largement modifiée au cours des siècles, est la résidence officielle du chef de l’État français, siège de la
Présidence et de la diplomatie avec les chefs d’État africains d’anciennes colonies françaises. Il existe dans cet hôtel une pièce spécialement réservée à la gestion des anciennes colonies
françaises d’Afrique noire : la Cellule africaine de l’Élysée.
La Cellule africaine de l’Élysée est un groupe de collaborateurs proches du Président de la République chargés de veiller à la sauvegarde des intérêts de la France en Afrique(1). Ce groupe a été
créé dans les années 1960, au moment des indépendances, et dirigé par Jacques Foccart, qui coordonnait l’action d’un vaste réseau d’hommes politiques, de diplomates, d’hommes d’affaire français
et africains. A ce double titre, cet hôtel particulier est un lieu hautement symbolique de la République française et de son histoire commune avec l’Afrique. Une histoire mouvementée d’autant par
son architecture, par la succession de propriétaires que par la dépendance des chefs d’État africains d’anciennes administrations coloniales. Si, pour la France, cet hôtel particulier est classé
monument historique(2), pour l’Afrique, il reste encore un enjeu de luttes pour ses libertés fondamentales. Libertés fondamentales enserrées dans des réseaux opaques d’un système néocolonial
appelé «Françafrique », et qui, au nom des intérêts français, accorde des privilèges illimités aux
dirigeants africains au détriment des populations locales. Plus particulièrement à ceux d’entre eux qui, au sein de la classe politique française de gauche comme de droite, ainsi que de ses
anciennes colonies d’Afrique noire, sont unis par la gestion du gaullisme et de l’héritage de Jacques Foccart. Ce dernier reste la référence incontournable dans la constitution des équipes de
travail chargées de mettre en œuvre la diplomatie d’influence pratiquée vis-à-vis de l’Afrique par tous les chefs d’État, depuis de Gaulle jusqu’à Sarkozy. Un Sarkozy qui - face aux énormes
enjeux politiques et financiers de l’héritage -s’investit plus à la concorde familiale qu’à une rupture mort-née. Aussitôt élu, il a pris soin de ne ni clamper ni nouer le cordon ombilical, ce
qui a permis d’éviter l’arrêt de la circulation sanguine entre le père fondateur, Foccart, et le bébé qu’il semblait encore être au sein de la Françafrique. D’où le recours fait à Jacques Toubon,
membre de l’ex-équipe de Jacques Foccart. Il faut noter en effet que Jacques Toubon est président du Club89 - devenu le « Club de réflexion de la majorité présidentielle » - à une époque où le Secrétariat général de ce mouvement politique,
qui mobilisait pour Jacques Chirac, était feu Maurice Robert, l’homme de l’ombre de Jacques Foccart. Le « monsieur
Afrique » de ce mouvement était alors Robert Bourgi(3), aujourd’hui le Foccart pur-sang de Nicolas Sarkozy, aux côtés du Secrétaire général de l’Élysée, Claude Guéant. C’est donc à
Jacques Toubon que Nicolas Sarkozy a chargé de préparer l’initiative «2010, année Afrique, pour fêter le 50e anniversaire de la Françafrique. Autre Noir de l’Élysée au service de Nicolas Sarkozy,
Patrick Balkany, député-maire de Levallois qui, lui aussi, était déjà bien impliqué dans la famille Foccart notamment en 1994 pour le compte du Premier ministre, Édouard Balladur. Du doyen Omar
Bongo au maréchal Mobutu en passant par le doux Biya, il sillonnait Libreville, Gbadolité, Yaoundé... sans avoir besoin d’un plan de la ville. Sarkozy a pris tout le goût qui lui manquait de
l’Afrique et en a découvert les merveilles. Entouré des africanistes comme l’ancien ministre Olivier Stirn — chargé de mission pour la liaison entre l’Union pour la Méditerranée (Upm) et l’Union
Africaine (UA) -, Alain Bauer- ancien Grand maître du Grand Orient de France (Gof) -, Bruno Joubert, Rémi Maréchaux, Romain Serman, le général de brigade Didier Castres, le directeur Afrique du
Quai d’Orsay, Nathalie Delapalme ou l’ambassadeur, Louise Avon, chargée de rédiger le rapport sur la « rénovation des
sommets Françafrique »... plus malin serait celui qui trouvera dans la configuration les pistes d’une rupture.
Sur le chemin de la mondialisation qui a laissé la France portes ouvertes à la réconciliation avec l’Allemagne, à l’Europe monétaire ou à l’Amérique de Barack Obama, seule l’Afrique ne semble pas
avoir le droit de s’ouvrir la porte aux libertés et droits de l’homme. Rien de plus accablant qu’un mariage incestueux. En signant le privilège du partenariat avec son colonisateur, l’Afrique ne
s’imaginait-elle pas qu’un colon n’a pour seule obsession qu’une relation fusionnelle : de maître à esclave? Ne connaît qu’un seul mode de partage : le partage inégal ? N’a qu’une seule
logique d’échange : l’exploitation ? Ne sait se servir autrement que par le pillage ? N’incite le camp adverse - pour mieux en tirer profit - qu’à la barbarie, aux violences et à la mal
gouvernance ? Des oublis qu’elle paiera au prix fort.
Calixte Beniafouna
Sources : Calixte Beniafouna, Les Noirs de l’Elysée. Un palais pas comme les autres, Paris,
L’Harmattan, 2009, pp.9-10.
1- Claude Wauthier, Quatre présidents et l’Afrique : De Gaulle, Pompidou, Giscard d’Estaing, Mitterrand : quarante
ans de politique africaine. Seuil, 1995, 717p.
2- Roland Pozzo di Borgo, Les Champs-Elysées : trois siècles d’histoire, édit. de La Mattinière, 1997,399
p.
3- Le retour du refoulé françafricain sous la présidence de Nicolas Sarkozy s’est opéré en deux actes : à Paris, puis à Libreville (Gabon). Le premier a le charme discret des réunions de famille.
Le palais de l’Élysée sert de cadre. Le 27 septembre 2007 au soir, en présence de plusieurs ambassadeurs africains, de la fille du président gabonais Omar Bongo et du fils de son homologue
sénégalais Abdoulaye Wade, Nicolas Sarkozy fait Robert Bourgi chevalier de la Légion d’honneur. Avocat né à Dakar voici 63 ans, il sert de missi dominici officieux tant aux présidents africains
que français depuis des décennies. Il est le dernier héritier direct de Jacques Foccart, le patron historique des réseaux gaullistes en Afrique.
Source : Germinal News
Cameroun : Les droits de l’homme au point zéro. Un autre Ecrivain enfermé par Le régime de Yaoundé.
Cameroun : Les droits de l’homme au point zéro. Un autre Ecrivain enfermé par Le régime de Yaoundé.
http://www.youtube.com/watch?v=0QUJN-u_c04&feature=player_embedded
COTE D’IVOIRE : Qu’allez-vous faire maintenant? Poésie tirée de mon cri de cœur Par Rosalie Kouamé «Roska».
COTE D’IVOIRE : Qu’allez-vous faire maintenant?
Poésie tirée de mon cri de cœur Par Rosalie Kouamé «Roska».
Vous qui avez divisé les Ivoiriens pour vous donner l’impression d’être au pouvoir!
Vous qui avez organisé les coups d’Etat (méthode inconnue des ivoiriens) pour vous voir au commande d’un peuple qui pleure rien qu’à vous voir!
Qu’allez-vous faire maintenant ?
Vous qui avez fait le tour du monde pour promouvoir le mensonge qui vous a portés au pouvoir afin de gouverner plus de cadavres que de survivants!
Vous qui avez choisi de tuer les ivoiriens parce qu’il vous fallait le pouvoir par tous les moyens!
Qu’allez-vous faire maintenant ?
Vous pour qui des Ivoiriens ont été jetés dans le feu jusqu’à être calcinés!
Vous par qui l’Occident est passé pour nous réduire à la soumission comme un bon peuple sans droit, sans loi ni souveraineté!
Qu’allez-vous faire maintenant?
Oui, je demande cela parce qu’ici encore, votre choix de l’indifférence face à la souffrance d’autrui rencontre mon indignation.
Tous ces gens malades et mourant à petit feu parce que votre pouvoir a gelé leurs avoirs dit-on…
Tous ces ivoiriens et ivoiriennes refugiés loin de leurs terres parce que votre pouvoir a choisi de les exterminer pour repeupler leurs terres ?
Oh, si vous savez combien de fois votre choix de célébrer la victoire de votre guerre par le mépris de la valeur humaine m’écœurait!
Qu’allez-vous faire maintenant face à la mort que vous savez si bien produire?
Même dans l’adversité, on peut rester humain, si jamais on l’a déjà été!
Si non, on peut apprendre à devenir humain lorsque l’on a atteint ses objectifs qui ont semé la mort pendant plus d’une décennie sur la terre Ivoirienne.
Vous avez refusé de dégeler les avoirs d’un serviteur de la nation afin qu’il puisse se soigner!?
Vous avez voulu qu’il vous fasse allégeance avant de lui donner cette possibilité de se soigner !?
Qu’allez-vous faire maintenant qu’il est mort de votre indifférence?
Maintenant que sa conviction, même irréaliste pour une Côte d’Ivoire digne et souveraine l’a emporté, faut-il dire que votre objectif le concernant est atteint?
Messieurs et mesdames de cette Côte d’Ivoire Franco-Burkinabée, qu’allez-vous faire maintenant?
Allez-vous attendre qu’il fasse allégeance à titre posthume avant d’accepter qu’il soit enterré?
Allez-vous dégeler ses avoir afin que sa famille puisse au moins organiser ses funérailles?
Qu’allez-vous faire maintenant des reste d’un serviteur de la Nation Ivoirienne que vous avez conduit à la mort, en lui refusant le droit à la santé !?
Allez-vous maintenant vous réjouir en lui offrant un cercueil à prix d’or, où c’est écrit « ca fait un en moins, on attend le prochain » ?
Allez-vous attendre que d’autres meurent avant de dégeler leurs avoirs?
Oh oui! Allez-vous ignorer la souffrance des autres malades et attendre qu’ils meurent pour ensuite envoyer une délégation soi-disant gouvernementale se pavaner devant les familles éplorées?
Allez-vous, pour le malheur de mon peuple, continuer à vous servir du pouvoir à des fins criminelles?
Allez-vous tuer ou faire tuer tous les Ivoiriens afin d’atteindre l’objectif du repeuplement de la Côte d’Ivoire, savamment orchestré dans le bruit de vos canons et de vos mensonges?
Hélas, le silence de mon peuple traumatisé ne doit pas être pour vous une source d’abus!
Pourquoi toujours servir pire que ce que l’on a déjà vu, à ce peuple?
Ah, le pouvoir, je prie Dieu qu’il ne m’en donne pas, si c’est pour m’en servir à des fins criminelles ou devenir co-auteur direct et indirect de crime!
On dit que c’est Dieu qui donne le pouvoir, que c’est lui qui permet à ce que quelqu’un accède au pouvoir… On dit aussi que Dieu peut même laisser l’agent du diable accéder au pouvoir s’il juge cela nécessaire… Mais on oublie d’ajouter que beaucoup, une fois parvenus au pouvoir, s’en servent pour servir le diable et oublie Dieu!
Ce diable qui veut qu’on refuse à un être humain, le droit à la santé, en ne lui laissant que le choix de la mort parce qu’il a refusé de faire allégeance au vainqueur de la guerre!
Ce diable qui veut qu’on laisse un serviteur de la Nation mourir dans l’indifférence parce qu’il est un adversaire politique!
Ce diable qui veut que les dirigeants de l’Occident décident depuis l’Occident, de ce que l’on doit faire des serviteurs déchus de la Nation Ivoirienne!
Ce diable qui impose les diktats de ses agents, maîtres de la terre qui, étant chez eux décident de comment nous devons vivre chez nous!
Ce diable qui veut qu’on continue de faire le mal pour se voir au pouvoir et se sentir important …
Se sentir important parce qu’on porte une étiquette obtenue dans le sang des innocents;
Ou alors parce qu’on a les moyens de pratiquer cette justice des vainqueurs…
Qu’allez-vous faire maintenant?
En tout cas, c’est une grande curiosité de savoir ce que vous allez faire maintenant…
En attendant, soyez réconciliés avec votre conscience afin que la réconciliation entre vous et vos adversaires ou ennemis soit une réalité!
Dieu bénisse, délivre et restore la Côte d’Ivoire!
Rosalie Kouamé «Roska»
Poésie tirée de mon cri de cœur, «le ministre Bohoun Bouabré s’en est allé, qu’allez-vous faire maintenant»
Pourquoi l’adhésion d’Haïti à l’Union Africaine est inopportune? Par Komla KPOGLI, S.G du MOLTRA.
Pourquoi l’adhésion d’Haïti à l’Union Africaine est inopportune? Par Komla KPOGLI, S.G du MOLTRA.
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