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Célestin Monga sous les tirs croisés du MRC-BAS : Pourquoi critiquer le MRC-BAS est nécessaire et vital pour le Cameroun et les Camerounais ?

30 Avril 2020 , Rédigé par afrohistorama, Toute l'histoire sans histoire Publié dans #ACTUALITES

Célestin Monga sous les tirs croisés du MRC-BAS : Pourquoi critiquer le MRC-BAS est nécessaire et vital pour le Cameroun et les Camerounais ?

                                       Pr. Thierry  Amougou

 

Le « Biyaïsme » a son avenir politique derrière lui. Sa critique est consommée et documentée. Nous y avons participé via une critique aussi radicale que constructive sous forme d’un ouvrage de près de 400 pages. Etant donné que la fonction critique ne devrait pas avoir de camp si elle prétend être d’un quelconque apport pour le salut des peuples, nous pensons que continuer à ergoter en longueur de journées sur le « Biyaïsme » est moins porteur pour le Cameroun de demain que l’analyse critique du MRC-BAS qui prétendent incarner l’avenir. Critiquer le MRC-BAS est donc vital et nécessaire pour plusieurs raisons :

 

Premièrement, critiquer le MRC-BAS participe de la diversité des opinions sans laquelle la démocratie devient un vain mot. Ce danger du vain mot est mis en évidence par le lynchage médiatique que subissent de la part des partisans du MRC-BAS tous ceux qui, à l’instar de Chanda Tomne, Célestin Monga, Célestin Bedzigui, Dieudonné Momo, Elimbi Lobè ou Paul Eric Kingué, osent critiquer Maurice Kamto. On ne peut prétendre revendiquer la démocratie en promouvant avec violence et intolérance une pensée unique et des "vaux d'or" incritiquables. La liberté d'opinions est un droit démocratique.

 

Deuxièmement, critiquer le MRC-BAS permet d’attirer l’attention sur les lendemains des mouvements politiques révolutionnaires ou qui prétendent en être. C’est très souvent une élite qui a déjà été au pouvoir et/ou du pouvoir qui, au détriment des exclus réels et de leurs représentants, se retrouve au pouvoir dans la trajectoire de tels mouvements. C’est le cas en Algérie, en Egypte, et au Burkina Faso. Cela peut aussi être le cas au Cameroun avec Maurice Kamto, Ekoka et Albert Dzongang.

 

Troisièmement, critiquer le MRC-BAS est aussi un instrument d’éducation du peuple camerounais à la nature politique du petit matin des mouvements dits révolutionnaires. Ces derniers, de façon générale, donnent naissance à des dictatures. Dans l’histoire, la révolution cubaine a débouché sur la dictature castriste, la révolution française a donné la dictature napoléonienne, la révolution chinoise induit la dictature maoïste et la révolution russe à la dictature léniniste. Plus proche de nous, la révolution libyenne est un chaos et une dictature des islamistes et la révolution égyptienne a donné une dictature militaire. Ces exemples incitent à la critique d’un MRC-BAS dont la violence de la méthode et le non-respect des lois ne sont pas des signes annonceurs des lendemains qui chantent sur le plan démocratique.

 

Quatrièmement, les sociétés qui, comme le Cameroun connaissent une crise profonde, sont très souvent favorables à n’importe quel individu qui se présente comme la seule solution à tout. Dans l'histoire politique, le culte de l’homme providentiel a toujours été un ferment majeur dans la construction des dictatures politiques.

 

Si Maurice Kamto devient l’incarnation de l’infaillibilité pontificale incritiquable, alors le MRC-BAS devient ce qu’on appelle en science politique une religion séculière, c’est-à-dire un mouvement politique dont la logique idéologique et fonctionnelles est identique à celle des grandes religions monothéistes : un seul Dieu, une seule route, une seule Eglise et hors de l’Eglise point de salut.

 

Thierry Amougou.

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