LETTRE OUVERTE AUX MILITANTS DU MOUVEMENT PROGRESSISTE DU CAMEROUN CONVENTION DE LA TRANSITION MAI 2016
LETTRE OUVERTE AUX MILITANTS DU MOUVEMENT PROGRESSISTE
DU CAMEROUN
CONVENTION DE LA TRANSITION
MAI 2016
Pour une victoire de l’opposition en 2018
L’opposition camerounaise peut et doit gagner, dans les années qui viennent une victoire importante et déterminante. Elle le peut parce qu’après trente-trois années de la Présidence de Paul Biya, l’impuissance du système UNC-RDPC à résoudre les problèmes des Camerounais apparait plus nettement au peuple.
Mais pour que cette victoire soit acquise et surtout pour qu’elle soit décisive, deux conditions préalables doivent être remplies :
- le RASSEMBLEMENT de l'ensemble des forces de l’opposition (partis politiques et société civile) sur un projet de gouvernement, sans lequel aucune victoire électorale n'est possible,
- la RENOVATION de notre parti le Mouvement Progressiste.
Un mouvement pour le rassemblement
A l’heure où l’échec du Président Paul BIYA et de son Gouvernement est criant dans tous les domaines : économique, social comme dans le domaine politique - Le Cameroun est malade de la politique du système UNC-RDPC.
Non content de terroriser 25 millions de Camerounais, encourager et exploiter le tribalisme pour prendre pied dans le pays - le Président Paul BIYA a fait beaucoup de mal à notre peuple. Il a gouverné contre lui, contre ses intérêts et contre son avis. Sa politique n’a qu’un nom : DERIVE.
La liste de ses dégâts est longue comme un jour sans fin. Et s’ils se valent en termes de gravité, il est un domaine dans lequel le Président Paul BIYA a atteint des sommets : sa politique contre la JEUNESSE. Le chômage des jeunes est une insupportable injustice. Cette jeunesse s’est sentie méprisée et discriminée au point de ne plus trouver d’autre moyen de se faire entendre que ces douloureux évènements de février 2008.
Devant les dégâts de la politique actuelle du système UNC-RDPC, les Camerounais sont de plus en plus nombreux à souhaiter un changement radical du système politique de l’Etat-Parti.
Ce n’est qu’en mettant la construction du rassemblement de l’opposition à l’ordre du jour qu’il est aujourd’hui possible de créer une alternative crédible au pouvoir du système BIYA et de ses courtisans alimentaires.
L’objectif politique prioritaire du Parti doit être de faire en sorte que les élections de 2018 donnent le pouvoir à une majorité et à un Gouvernement de rassemblement de l’opposition dans des conditions telles qu’il puisse, au cours des années suivantes, jeter les bases d’une société démocratique au Cameroun.
La stratégie du rassemblement de l’opposition reposera d’abord sur l’entente du M.P et du S.D.F(SocialDemocratic Front), ainsi que des autres formations progressistes. Les autres forces démocratiques et notamment l’U.D.C(Union Démocratique du Cameroun) prendront leurs responsabilités en fonction de cette entente : elles auront à choisir entre le rassemblement de l’opposition pour une alternance/alternative et le cartel des gestionnaires du système Biya.
Nous proposons donc que la direction du M.P engage sans tarder et au plus tard avant fin avril 2016, des pourparlers/discussions avec le S.D.F et les autres partis progressistes sur un projet de gouvernement. Ces pourparlers/discussions seront menés en particulier sur la base des principes démocratiques. Il va sans dire que s’il y a accord, cet accord politique sera soumis à l’approbation de la Convention du mois de mai 2016 qui jugera du respect de nos principes fondamentaux.
Cette méthode peut nous permettre d’établir devant le pays l’aptitude effective de l’opposition à gouverner sans que nous puissions prêter au soupçon de tergiverser et de ne pas vouloir vraiment le rassemblement.
La rénovation nécessaire
A cette stratégie M.P / S.D.F, certains militants du M. P peuvent objecter que dans une coalition avec le S.D.F nous risquerions d’être broyés et manipulés par un partenaire plus puissant. La question n’est pas de savoir qui au départ est le plus fort, mais qui dans une perspective dynamique est le mieux placé pour bénéficier de l’alliance.
A cet égard, le S.D.F a, à peu de choses près, le plein de ses militants, donc reste toujours le premier parti de l’opposition. Le M.P au contraire a perdu depuis sa création en 1991 une part importante de ses forces. Elles nous reviendront si nous adoptons une stratégie sans ambiguïté et mobilisatrice. En outre, beaucoup d’électeurs et de militants indécis, sensibles au pouvoir d’attraction du rassemblement de l’opposition auront tendance à se tourner vers le partenaire le plus démocratique et le plus imaginatif de cette coalition.
Il ne tient qu’à nous d’être ce partenaire. Aussi, loin de cristalliser notre infériorité actuelle par rapport au S.D.F, le rassemblement est un moyen et sans doute le seul, de rétablir en notre faveur l’équilibre au sein de l’opposition.
Encore faut-il que l’unité des militants se fasse non dans la paralysie mais dans la renaissance. Pour entraîner à lui les milliers de militants dont il a besoin, pour se rapprocher du peuple, le M.P doit mettre fin au divorce trop fréquent entre les principes proclamés et les comportements réels. Il doit aussi offrir de nouvelles forces d’action. La rénovation doit être suivie d’un renouvellement profond de nos structures, nos moyens et de nos Hommes.
Aujourd’hui, le Mouvement Progressiste doit prendre conscience qu’une nouvelle période s’ouvre pour lui !
Militants du Mouvement Progressiste, mobilisons-nous et travaillons pour l’avenir !
Amitiés Progressistes
Patrice Ekwe Silo Edimo
Section M.P France