LA CHUTE DE COMPAORÉ PLONGE –T’ELLE LE RÉGIME DE YAOUNDE DANS LA PEUR?
LA CHUTE DE COMPAORÉ PLONGE –T’ELLE LE RÉGIME DE YAOUNDE DANS LA PEUR?
N'oublions jamais que les tyrans à la tête de nos pays ne sont que des tigres en papier, des peureux. Tant que les tireurs des ficelles des marionnettes qu'ils sont leur assurent leur soutien, ils sont capables de rayer au besoin tout le peuple d'un pays qu'ils sont supposés gouverner. Mais si leurs maîtres occidentaux leur retirent leur soutien, comme les États-Unis et la France ont retiré leur soutien à Blaise Compaoré, et leur demandent de laisser le pouvoir, ils vont le faire aussitôt, en rentrant leur queue entre les pattes. Car, sans l'aide des forces impérialistes occidentales, Paul Biya, Idriss Deby ou Omar Bongo ne sont absolument rien.
Leur propagande actuelle est tellement bouffonne...
Par Ndzana Seme, 03/11/2014
La machine de propagande de Paul Biya nous donne le mieux la température du désarroi qui s'est emparé du régime tyrannique. La raison en est que la jeunesse patriotique burkinabé vient de réussir ce que la vaillante et patriotique jeunesse camerounaise a laissé inachevé en février 2008, faute d'un leader qui aurait pu leur donner de nouveaux mots d'ordre après les massacres ordonnés par le Paul Biya contre eux, ayant fait des centaines de morts, des milliers de blessés et d'autres milliers de jeunes jetés dans les mouroirs que sont nos prisons, dans l'abandon total de la fausse opposition légale camerounaise.
La révolution tunisienne de 2010-2011 et la révolution égyptienne de 2011, qui toutes les deux emboitèrent le pas à la révolution populaire et non violente camerounaise de 2008, furent couronnées de succès grâce à leur bonne utilisation des réseaux sociaux d'Internet.
Toutes ces révolutions avaient pour socles communs le chômage qui touche une forte proportion de la jeunesse, l'inflation des prix des produits de consommation, la corruption et la répression des forces armées, avec ceci de particulier que la révolution camerounaise de février 2008 et la révolution burkinabé d'octobre 2014 étaient toutes les deux en plus motivées par la nécessité de stopper le dictateur qui entendait s'éterniser au pouvoir par le biais des modifications de la constitution.
MEDIAS, CENSURE ET ROLE D'INTERNET DANS LE DEVELOPPEMENT DU MOUVEMENT POPULAIRE TUNISIEN
Avant le 14 janvier, la majorité des médias Tunisiens suivaient la ligne gouvernementale et rapportaient sans approche critique les activités du président déchu et du RCD l'ex-parti au pouvoir.
Le pays comptait trois journaux au faible tirage, deux hebdomadaires et un mensuel, critiquant le gouvernement. Ce dernier a retiré des kiosques tous les exemplaires des deux hebdomadaires et il empêche les journalistes étrangers de pénétrer sur son territoire.
Face à cette censure et au manque de couverture par les médias nationaux, la lutte se fait également sur Internet où le collectif Anonymous annonce soutenir le mouvement en solidarité avec les manifestation. Les sites Web de la Bourse de Tunis, du ministère des Affaires étrangères, du ministère de l'Industrie, du ministère du Commerce, du gouvernement ou encore de la présidence de la République sont notamment attaqués. Des photographies montrant la dispersion de manifestants circulent via Twitter, des vidéos prises depuis des téléphones portables sont mises en ligne et reprises par France 24 et Al Jazeera.
Pour lutter contre le phénomène, les autorités surveillent Facebook et bloquent certaines pages. La police, quant à elle, exerce un filtrage global au niveau des fournisseurs d'accès. Les jeunes organisent des manifestations via Facebook notamment celle du 14 janvier. Le 6 janvier 2011, trois blogueurs « cyberdissidents » sont arrêtés par la police. Certaines pages de médias étrangers comme France 24, Le Nouvel Observateur, la BBC, Rue89 et Al Jazeera sont bloquées, jusqu'à une levée partielle de la censure annoncée par Ben Ali lors de son allocution du 13 janvier.
Les révélations de WikiLeaks sur la corruption du « clan Ben Ali-Trabelsi » et la nature « mafieuse » du pouvoir, traduites et reprises par des sites tunisiens comme nawaat.org, ont participé à la flambée de colère contre le gouvernement.
Plusieurs personnalités journalistiques tunisiennes soutenaient l'ancien régime et la politique du président déchu Ben Ali. Parmi elles figure Boren Bsaiess notamment par son apparition télévisé durant la révolution tunisienne sur la chaîne Al Jazeera et dans laquelle il défendait la position du gouvernement vis-à-vis des contestations populaires tunisiennes.
LA SORTIE PROPAGANDISTE DU REGIME BIYA, BOUFFONNE ET CONFUSE
Voici ce que la machine propagandiste de Paul Biya a trouvé comme meilleure stratégie après la chute de Blaise Compaoré, chassé du pouvoir par les manifestations de rue, dans leur tentative de décourager la jeunesse camerounaise à prendre la succès burkinabé comme source de revitalisation pour son prochain soulèvement. Par le biais de leur chargé de mission à Facebook, le neveu de Paul Biya et ancien député suppléant du Rdpc Claude Abate, voici comment est formulée l'offensive du régime Biya: "le problème des journalistes et sympathisants de l'opposition chez nous c'est qu'ils ne comprennent rien à la politique et à la réalité du pouvoir. Ils croient que la politique est un jeu de playstation ou un spectacle voire une émission de guignols. Ils croient que le pouvoir [se prend] sur Facebook derrière leurs claviers."
Ceci se passe de commentaire, quand on voit, suivant la récapitulation des faits ci-dessus faite par Wikipedia, que Facebook, Twitter, les réseaux sociaux, et surtout l'usage des téléphones cellulaires individuels pour filmer les démonstrations populaires et les atrocités commises par la milice terroriste de Paul Biya appelée B.I.R. et les gendarmes, sont indispensables pour gêner les maîtres occidentaux du boucher au pouvoir.
Pour ce faire, les jeunes qui organisent les manifestations sur le terrain doivent s'assurer qu'ils utilisent des téléphones satellitaires qui ne peuvent pas être bloqués par le régime liberticide et les opérateurs téléphones locaux qui lui sont soumis. Il y a divers noms des téléphones satellitaires, le plus connu en étant Thuraya, dont le satellite couvre l'Afrique. Les activistes locaux ne doivent pas hésiter de solliciter leurs contacts de la diaspora pour obtenir des outils indispensables de ce genre, parmi tant d'autres.
N'oublions jamais que les tyrans à la tête de nos pays ne sont que des tigres en papier, des peureux. Tant que les tireurs des ficelles des marionnettes qu'ils sont leur assurent leur soutien, ils sont capables de rayer au besoin tout le peuple d'un pays qu'ils sont supposés gouverner. Mais si leurs maîtres occidentaux leur retirent leur soutien, comme les États-Unis et la France ont retiré leur soutien à Blaise Compaoré, et leur demandent de laisser le pouvoir, ils vont le faire aussitôt, en rentrant leur queue entre les pattes. Car, sans l'aide des forces impérialistes occidentales, Paul Biya, Idriss Deby ou Omar Bongo ne sont absolument rien.
Leur propagande actuelle est tellement bouffonne, traduisant ainsi leur désarroi. Quand leur boucher Paul Biya est accusé de massacres, ils disent que ce sont des bavures des forces de l'ordre, alors que leur chef qualifie lui-même de "vandales" et d'"apprentis sorciers" les manifestants non violents de la rue, qu'il a fini par présenter dernièrement comme les équivalents des terroristes de Boko Haram, qu'il promet de vaincre. Quand on l'accuse de détournements des fonds publics, de corruption, d'impunité accordée aux délinquants gouvernants, ils répondent que Paul Biya est bon mais seul son entourage est mauvais. Car, disent-ils, Paul Biya est un homme de paix qui mérite le Prix Nobel de la paix, parce qu'il garde le Cameroun dans la paix et la stabilité.
Mais quand on demande aux jeunes camerounais de descendre dans la rue exprimer leur mécontentement contre le refus de l'alternance au pouvoir et l'incapacité de Paul Biya à assurer au Cameroun la bonne gouvernance et le démarrage de l'économie, ils répliquent systématiquement: "N'envoyez pas les enfants des autres se faire tuer, envoyez vos propres enfants dans la rues pour chasser Biya!". Reconnaissant ainsi que Paul Biya est effectivement un boucher, un monstre qui massacre les Camerounais qui osent lui dire "ASSEZ!".
Par Ndzana Seme,
http://africanindependent.com/news/?p=2467